Il y a des signes qui rendent possibles des événements considérés comme improbables par l’intelligentsia politique et médiatique. France Inter et Le Figaro annoncent la possible démission de Macron ? Impensable, ce serait un suicide…
Et pourtant, tout montre qu’il y songe sérieusement et s’y prépare depuis quelques semaines.
Le fera-t-il ? Rien n’est évidemment certain, parce que… « en même temps »…
L’ANNONCE DE SA DÉMISSION, PAR MACRON PRÉSIDENT
C’est à l’occasion d’une vidéo-conférence avec les généreux donateurs britanniques de sa campagne de 2016-2017 (1) qu’Emmanuel Macron annonce son projet de démissionner « d’ici quelques semaines à quelques mois« .
Il explique qu’il est certain de gagner l’élection présidentielle qui suivra : « Je gagnerai, puisqu’il n’y aura personne en face« .
Ce qui n’est pas faux, la droite étant incapable de faire (comme sait le faire la gauche) : s’unir pour gagner quand on est arithmétiquement majoritaire.
Il n’y a pas que cela. Macron envisage « une campagne courte« . Il pense que la Droite, convaincue qu’il ne démissionnera pas, commettra l’erreur de ne pas se préparer à une élection. Il est prêt, si nécessaire, à passer outre à la Constitution. Elle prévoit que l’élection a lieu « vingt jours au moins… » après la déclaration de la vacance (démission) et fait l’obligation de ne procéder au second tour que deux semaines après le premier. Par exemple, il démissionnerait, annoncerait dans la foulée qu’il se représente et que son élection aura lieu le dimanche suivant, et en cas de second tour, celui-ci aurait lieu une semaine après le premier. Ce qui éviterait que le président du Sénat, que la Constitution désigne pour assumer l’intérim, ait le temps de s’installer à l’Élysée et d’y prendre des décisions qui ne conviendraient pas à Macron.
DEPUIS QUELQUES TEMPS, MACRON RATISSE LARGE
Depuis des semaines Macron ratisse large, de l’extrême gauche à la droite gaulliste de droite (je précise, car il y a une « droite gaulliste »… de gauche !).
Macron veut d’abord convaincre ses généreux donateurs. Qui peut croire qu’il les mobilise à Londres pour rien ? Et il est allé à Londres décorer la ville de la Légion d’honneur pour avoir hébergé de Gaulle en juin 1940. Très satisfait de lui-même, il n’a pas, semble-t-il, perçu l’ironie très british du Prince Charles le remerciant de sa « bienveillance ». Définition de bienveillance, « capacité à se montrer indulgent« . Pourquoi le choix de ce mot ? Le prince Charles connaît l’histoire, point faible de Macron. Charles sait que l’Angleterre a fait des coups bas à la France en 1940, en utilisant de Gaulle.
Macron a offert à Charles les Mémoires du Général de Gaulle
LE MYSTÈRE DU 17 JUIN 1940
Le 5 juin, Winston Churchill écoute de Gaulle parler à une réunion interalliée à Briare et comprend que ce jeune colonel battu à Montcornet, bien qu’ayant réussi à retarder l’avance allemande de cinq heures au prix de seize chars embourbés et vingt-cinq détruits, puis de nouveau contraint au recul à Abbeville, est décidé à se battre. Il l’invite à Londres.
Le 16 juin, il lui prête un bimoteur de Haviland Flamingo, de la Royal Air Force, pour aller à Bordeaux à une réunion du gouvernement Paul Reynaud qui vient de s’y réfugier. De Gaulle a pour mission de proposer à Paul Reynaud un marché : convaincre le gouvernement français de fusionner la France et l’Angleterre. Il décolle à 21 h 30. Il est accueilli à Mérignac par deux membres du cabinet de Paul Reynaud qui lui annoncent sa démission et la forte probabilité que, sous la pression des socialistes pressés de négocier avec les nazis, Pétain le remplacera. De Gaulle est dépité, il comprend que son espoir de revenir dans le gouvernement pour en prendre la présidence tombe à l’eau. Il va voir Paul Reynaud pour lui dire qu’il ne reste pas en France et retourne à Londres, Reynaud lui donne 100 000 francs des Fonds secrets. Il va voir André Laurent, directeur du cabinet de Paul Reynaud, qui lui prête les clés d’un appartement à Londres. Il passe le reste de la nuit on ne sait où et repart à 9 h le lendemain 17 juin.
Le 18, il publie son manifeste, parlant d’une résistance qui est pour le moment celle de la droite patriote, les socialistes étant favorables à la négociation et les communistes pour la collaboration avec les nazis en raison du pacte Hitler-Staline. Son dépit de ne pas avoir pu être président du gouvernement français transparaît dans le ton agressif qu’il a pour parler du gouvernement de Pétain. Coupable de rien, il n’avait pas encore commencé à agir.
Pourquoi de Gaulle a-t-il choisi l’Angleterre et pas l’un des pays africains de l’empire français hostiles à Pétain ? Ce n’est pas clair.
LES ANGLAIS ONT BEAUCOUP À SE FAIRE PARDONNER
Quelques jours plus tard, le 3 juillet, la Royal Navy bombarde le cuirassé Bretagne et les deux jours suivants plusieurs navires français en rade de Mers el-Kébir, causant la mort de 1.295 marins et faisant plusieurs centaines de blessés. Elle n’a pas averti les Français, ce qui aurait permis d’envoyer la flotte se réfugier aux Antilles, par exemple, comme l’avait envisagé le gouvernement Reynaud. Et il y eut des rééditions à Dakar et Madagascar où les Anglais tirèrent sur les marins français qui, leur bateau coulé, tentaient de gagner la côte à la nage. La réaction glaciale de de Gaulle devant ce carnage inutile fut, deux jours plus tard à la BBC : « Je le dis sans ambages, il vaut mieux qu’ils aient été détruits. » Réaction sans la moindre émotion que l’on retrouve plus tard à Oran où il fit tirer sur la foule des Français d’Algérie.
Le Portel, Pas de Calais, bombardé par les anglais en mai 1940 et septembre 1943.
Pour rien !
Il ne faut pas oublier non plus que le 10 mai 1940 précédent, la Royal Air force avait bombardé et rasé des dizaines de villes et villages sur la côte du Pas de Calais, prétendument pour empêcher les Allemands d’y installer des batteries à longue portée qui auraient pu tirer sur la côte anglaise de Douvres, à une trentaine de kilomètres. Des dizaines de milliers de morts pour rien, puisque construire des blockhaus et installer des batteries sur les ruines ne posa aucun problème aux Allemands.
Quand le Prince Charles parle de « bienveillance », il sous-entend une part d’histoire difficile entre la France et l’Angleterre.
Et quand le président parle d’un conte de fées entre l’Angleterre et la France (a tale of two countries) et de reconnaissance éternelle, il pousse le bouchon un peu loin, mais il atteint un double objectif : flatter ses donateurs anglais en vue de sa prochaine éventuelle réélection et caresser les gaullistes français dans le sens du poil pour qu’ils y votent bien.
LE PRÉSIDENT À LA CONQUÊTE DE L’EXTRÊME GAUCHE
Ancien second d’une bande de voyous marseillais, Christophe Castaner a appris très jeune à respecter les ordres et aduler le chef.
A Marseille, le caïd Christian Oraison, « mon frère » dit Castaner en parlant de lui comme s’il avait été son égal ; à Paris aujourd’hui, Emmanuel Macron.
Il est donc naïf de croire que Castaner prend des décisions seul, il répète les ordres. Ce qui n’empêchera pas Macron, quand il voudra l’écarter, de l’accuser d’avoir mal agi. La clémence dont la police et la justice sont priées de faire preuve envers les militants d’extrême gauche, les Antifas et les agités racialistes armés des cités est donc voulue au plus haut niveau de l’État, que l’exécutant soit Castaner ou Belloubet. Emmanuel Macron est assez intelligent pour comprendre que cela ne les fera pas forcément voter pour lui, excepté peut-être si Marine Le Pen, ou Marion Maréchal – à supposer qu’elle se présente – était devant lui au premier tour, mais au moins ils ne voteront pas contre lui. Quand on voit que Nicole Belloubet avait reçu instruction de recevoir la famille Traoré, on comprend que cet électoralisme permanent du président est un danger pour la France.
MAIS AUSSI DES VERTS-ROUGES, TERRORISTES DE L’ÉCOLOGIE POLITIQUE
Tous les politiques, Macron comme les autres, ont peur de l’extrême-écologie politique parce que, bien que minoritaire, elle arbitre souvent les élections. Il a beau essayer de s’identifier à de Gaulle, il en est loin.
Un cinéma politique du type « Grand Débat » a été organisé avec 150 citoyens « tirés au sort » par les préfectures mais dont le profil uniforme de gens acquis au réchauffement climatique et à la décroissance montre qu’il y a eu une sélection, probablement au niveau des préfectures.
Comment se fait-il qu’il n’y ait aucun climato-réaliste parmi eux, et quasiment que des adorateurs de Greta Thunberg ?
Le travail qu’ils ont fourni, dans leur Convention Citoyenne (progressiste, équitable et racialiste, et « dans un esprit de justice sociale« , cela va de soi) donne un projet de 150 mesures dites « écolo » qui en témoigne.
Écolos à la convention : distanciation sociale ? gestes barrières ? masques ?
Un projet excessivement porteur d’un futur de décroissance, d’impôts, de baisse du niveau de vie, d’interdictions, d’augmentation de la dette et de normes en tous genres qu’il provoque sur le net un délire d’imagination pour se moquer des plus absurdes des 150 mesures proposées.
Exemple (2) : Sur les autoroutes la vitesse sera libre, mais seuls seront autorisés à les emprunter les diligences, les chariots à bœufs et les cavaliers pratiquant au maximum le trot. Des paniers à crottin devront être accrochés à l’arrière-train des bestiaux, tous les cent kilomètres le crottin sera collecté à des péages pour être transformé en électricité dans des éco-centrales électriques durables. De même l’urine sera récoltée par un tuyau menant à un récipient et sera transformée, comme l’urine des chameaux en pays arabes et en Chine celle des pangolins, en médicaments pour les cancers et les ongles incarnés…
Le rapport est écrit dans le style haut fonctionnaire. Il commence par un chapitre Gouvernance. Car le tout est chapeauté par un Comité de Gouvernance présidé par Laurence Tubiana, brave militante socialiste, ex-conseillère climat de Jospin et négociatrice à COP 21. C’est dire sa neutralité !
« La Convention citoyenne pour le climat est indépendante. Elle est libre de ses choix. » Phrase mal choisie puisqu’elle introduit un doute, lequel incite à rechercher si c’est vrai. On découvre que ces braves 150 citoyens déjà tirés au sort dans un panel bien trié d’écolos dociles, ont été gouvernés, pilotés et encadrés par le Comité de gouvernance.
Dans ce comité, des scientifiques ? Surtout pas ! La triste expérience ratée des comités scientifiques de Covid a montré que les scientifiques ne sont jamais d’accord, se jalousent, et qu’il faut, pour obtenir l’unanimité requise, les menacer ou les payer cher. Donc à la convention citoyenne sur le climat, « Pas de scientifiques, ni d’industriels, ni d’experts du climat, ni de personnalités libérales, mais, en revanche, des flopées d’écolos pur jus, de gauche, voire d’extrême gauche, de militants altermondialistes, de syndicalistes, de collapsologues, bref, tout ceux qui font la haie d’honneur à sainte Greta » (Boulevard Voltaire).
En réalité, ce sont eux qui ont rédigé le rapport aux 150 propositions, les 150 citoyens n’étaient là que pour faire de la figuration.
On oublie toujours que Macron est un homme de théâtre éduqué par Brigitte, sa prof . Et comme le Service public de la télévision gouvernementale aime le spectacle, on n’a pas fini de voir tous ces gauchistes sur nos écrans venir nous expliquer qu’il faut travailler moins, gagner moins et dépenser moins, rouler comme des escargots, ne plus nous chauffer, que le développement est l’ennemi de l’écologie et que les pays pauvres doivent rester pauvres (3).
Cela dit, restons zen !
L’Imprécateur
22 juin 2020
1 : 48 % de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron ont été financés par des « gros » donateurs (+ de 4 500 €) dont une bonne part d’étrangers, la plupart ont trouvé la faille pour doubler leur don, faire un chèque au parti LREM (15 millions), l’autre directement à Macron pour sa campagne (251 donateurs pour 1 million). Exemples : un don de 4 600 euros arrive de Tirana, en Albanie, le 25 janvier 2017. Le même jour, un autre don de 7 500 euros atterrit sur le compte d’En Marche venant de… Tirana. Six jours plus tard, un couple de Zurich (Suisse) fait deux virements de 4 600 euros sur le compte de la campagne, au moment même où le parti reçoit un virement de 15 000 euros partis d’un compte commun de… Zurich. Ce couple vient donc de donner 24 200 euros.
2 : https://www.bvoltaire.fr/une-convention-citoyenne-quelques-propositions-revolutionnaires/?
3 : Sketch pastiche de la convention citoyenne
https://www.youtube.com/watch?v=Z2FJgjZ0yDA&list=RDZ2FJgjZ0yDA&start_radio=1&t=19&t=0
C’est déprimant de voir autant de crétins, d’ayatollah de l’écologie, des débiles profonds, d’incultes et d’incompétents mener la France au bord du gouffre, tambour battant, tandis que le reste de la population les regarde faire avec une indifférence coupable et une lâcheté endémique.
Apparemment, et manifestement, la population française prend plaisir à sa laisser emmerder.
C’est hallucinant de voir à quel point les Français sont manipulables par les gouvernants. Et l’acteur Micron y prend un plaisir certain, sûr d’être soutenus par les milliardaires auxquels il obéit. Ce type là ne réfléchit pas, il obéit. C’est tout.
Une chose est sûr ils nous emmerdent tous autant qu’ils sont.