Obnubilés par le souci de respecter des promesses politiques faites par leurs prédécesseurs, croyant peut-être que rester à tout prix dans l’erreur est un titre de gloire, le président et ses ministres concernés s’obstinent à vouloir une transition énergétique fondée sur le remplacement du nucléaire et des produits de la transformation des végétaux (au fil des millénaires en charbon, gaz et pétrole), par des sources d’énergies dites renouvelables : éolien, bioénergies, solaire.
On commence à comprendre le manque de cohésion scientifique de leur raisonnement quand on sait que l’énergie des végétaux leur vient du soleil et que la bioénergie n’est que l’accélération par un processus industriel de leur transformation naturelle en gaz ou produits pétroliers.
Les tableaux ci-dessous n’ont pas été établis par des climato-sceptiques, ils sont directement issus d’une synthèse des travaux de l’IPCC, Intergovernmental Panel on Climate Change, GIEC en français, et d’autres organismes scientifiques, dont EDF (1). Le GIEC-IPCC, est cet organisme de l’ONU (2) qui publie régulièrement des rapports si gros que personne ou presque ne les lit. Il est tellement moins fatigant de ne lire que le minuscule résumé de quelques pages rédigé à l’intention de la classe politique et médiatique par des fonctionnaires priés de satisfaire la demande des chefs d’États (demande formulée à l’OMM dès 1962 par Margareth Thatcher), pour ne pas tarir la nouvelle source, qu’ils pensent inépuisable, de la fiscalité punitive verte.
C’est le Résumé à l’intention des décideurs politiques.
Cette courbe noire du GIEC (IPCC), dont les valeurs moyennes donnent la courbe rouge dont la poursuite en ligne droite donne les « projections », commence à s’incurver à partir de 2000 et passe en dessous de la rouge, prouvant que la hausse des température imputée jusque là au CO2 ne lui est pas liée (3). Le GIEC en tient compte et annonce dans le rapport publié en octobre 2018 qu’il faut se rendre à l’évidence : le réchauffement climatique global a cessé à partir de 1998 (début du segment horizontal), malgré la hausse qui a suivi et culminé en 2002. Le résumé à l’intention des décideurs politiques et des médias n’en tient aucun compte.
Le GIEC persévère, modifie ses modèles informatiques en fonction de données plus récentes, conclut à une possibilité de baisse prochaine des températures globales et produit la courbe suivante :
On sait aujourd’hui que, des trois courbes en pointillés, c’est la bleue marine du niveau supérieur, proche des observations en noir, qui a le plus fort taux de probabilité. En gros la température globale est pour le moment stable, mais dans tous les cas, elle ne monte plus. Sainte Greta et Saint Nicolas semblent l’avoir compris et se taisent depuis quelques mois. Mais c’est la catastrophe pour les politiques et les médias : comment justifier la transition énergétique et les taxes vertes ? Le plus drôle est que le GIEC s’en amuse, il baptise cette courbe « contrarian », « anticonformiste » ! Mais on ne la trouve pas dans le Résumé à l’intention des décideurs.
Entre 2000 et 2015, la part du nucléaire dans la production d’électricité mondiale a un peu diminué en volume, mais beaucoup en pourcentage, passant de 17% à 10%. Et la part des énergies fossiles n’a pas baissé, elle reste à 66 %. Ce sont les énergies fossiles et notamment le charbon – gros producteur de CO2 – qui ont massivement remplacé le nucléaire pour satisfaire la consommation mondiale. Les Energies Renouvelables EnR ont pourtant doublé en volume.
Les spécialistes des énergies envisagent pour 2100 trois scenarii :
2100.1 :
Les énergies fossiles ne sont plus utilisées, le nucléaire a été multiplié par 9 et les EnR par 10. Émissions de CO2 = 530 Gigatonnes Gt
2100.2 :
Les énergies fossiles ont été divisées par 5, le nucléaire multiplié par 8 et les EnR par 10 : CO2 = 859 Gt de CO2
2100.3 :
Le nucléaire a disparu, remplacé par des énergies fossiles, CO2 = 1480 Gt
Se priver du nucléaire c’est se priver de la seule énergie presque sans CO2.
Les tableaux suivants, source GIEC-IPCC 2014 et 2016, vont vous expliquer pourquoi.
L’INTENSITÉ CARBONE ou PRODUCTION DE CO2 DES SOURCES D’ÉNERGIE
En rouge, le méthane, GES comme le CO2, tous les mammifères gros consommateurs de végétaux, de l’éléphant aux « Végans », produisent du méthane ; océans, lacs et sols idem ;
En bleu, la production directe de CO2 ;
En vert, le CO2 produit par les infrastructures, comme les 1500 à 2500 tonnes de béton du socle des éoliennes, l’acier et les métaux et terres rares des panneaux solaires.
Meilleur score : le nucléaire, 3,5 fois moins polluant au CO2 que les éoliennes.
Lorsque le couple électricité éolienne ou photovoltaïque et ses systèmes de soutien au gaz se substituent à de l’électricité produite dans des centrales à charbon, le gain en CO2 est évident ; quand il se substitue à du nucléaire, c’est l’inverse, ses émissions en CO2 sont trop importantes pour concurrencer le nucléaire.
L’EMPREINTE AU SOL ou SURFACE SOUSTRAITE AUX FORÊTS ET À L’AGRICULTURE
L’empreinte au sol de l’hydraulique est énorme parce qu’elle inclut la surface des lacs liés aux barrages, surfaces soustraites aux forêts et champs, mais souvent rendues au tourisme et à ses activités. Et puis le stockage d’eau et utile.
Pour 1 Terawatt heure produit (1Twh,) l’éolien retire à la nature 20 fois plus de surface et le solaire plus de 200 fois plus que le nucléaire.
Le nucléaire est encore le plus écologique des moyens de production d’énergie.
LA CONSOMMATION DE MATÉRIAUX
En rapport à la production d’électricité, le gaz est meilleur que le nucléaire, l’éolien et le solaire sont des gouffres ! Et surtout ils utilisent des métaux et terres rares dont 90 % viennent de Chine, laquelle n’hésite jamais à s’en servir comme moyen de pression et de chantage. Mais surtout leur production est extrêmement polluante.
LE FACTEUR DE CHARGE, OU RENDEMENT
C’est le rapport entre la puissance réelle et la puissance annoncée.
Le nucléaire l’emporte haut la main, éolien et solaire sont mauvais.
LE TAUX DE MORTALITÉ
Le charbon (et la lignite, utilisée en Allemagne en substitution au nucléaire), est très coûteux en vies humaines : accidents mortels dans les mines, silicose, etc. « Le charbon, deuxième source d’énergie mondiale et celle en plus forte expansion, est de loin la plus dangereuse par les microparticules de sa combustion entraînant la silicose chez les mineurs, et des maladies respiratoires et cardiaques dans la population. Il est responsable de 30 000 morts prématurées par an dans l’Europe des 27, dont 10 000 pour la seule Allemagne, qui construit pourtant (pour remplacer la production nucléaire) 28 centrales à charbon supplémentaires.
C’est dix fois pire en Chine, qui construit malgré cela une centrale à charbon chaque semaine.
Le charbon continue à faire des massacres dans les mines : 15 000 morts par an dans le monde selon l’OMS, dont au moins 1500 en Chine, plusieurs centaines en Ukraine soit plus de 5.000 depuis Tchernobyl pour ce seul pays. » (source SFEN)
Le gaz est considéré comme la moins polluante des énergies fossiles. Le qualificatif « moins polluant » est en théorie vrai, mais doit être relativisé. Vis à vis du CO2, le gain est minime par rapport au pétrole, par les fuites de méthane dans l’ensemble « extraction plus distribution de gaz » et par la production de NOx et de nitrates, plus les fuites naturelles, boues volcaniques, fonds marins, etc..
Par ailleurs le gaz naturel est explosif sous pression, inflammable et ses produits de combustion peuvent être toxiques.
L’usage des combustibles fossiles produit aussi des quantités relativement importantes d’autres rejets, soit solides sous forme de microparticules, soit gazeux, associés à la combustion plus ou moins complète, qui sont la principale source de risques pour les êtres vivants. Des dispositions techniques existent pour diminuer ces rejets, elles sont progressivement mises en œuvre, du moins sur les centrales françaises. Ces rejets contiennent également des éléments radioactifs, à des niveaux restant acceptables, bien que parfois supérieurs à ceux des déchets des centrales nucléaires !
En outre, le retentissement du fonctionnement des éoliennes sur la santé humaine, notamment le bruit et les vibrations subsoniques dont se plaignent les riverains et qui rendent les vaches malades, devrait faire l’objet d’études, estime l’Académie de médecine.
La biomasse mérite une mention spécifique, car si en théorie le cycle du carbone est neutre (le gaz carbonique rejeté a été fixé quelques années avant par la plante) la combustion plus ou moins complète dégage dans l’environnement de petites particules (dépassant de 10 à 100 fois les niveaux à long terme préconisés par l’OMS en 2005), et d’autres éléments reconnus nuisibles pour la santé.
LE DANGER NUCLÉAIRE EST TRÈS FAIBLE
Le nucléaire se caractérise par la forte densité d’énergie du combustible utilisé et la faible quantité de combustibles et de déchets à traiter. Toutefois, la faible concentration du combustible nucléaire (uranium) dans la croûte terrestre nécessite un effort d’extraction important et les risques professionnels résultent principalement des accidents liés à l’extraction du minerai. La radioactivité constitue une source de risque. Elle fait l’objet d’un suivi particulier pour les professionnels, mais qui n’est pas spécifique du secteur production d’énergie, puisqu’on le trouve aussi dans le médical (la médecine nucléaire, IRM, etc.) et d’autres activités industrielles non énergétiques (usage de sources radioactives…).
Pour le public, en conditions normales d’exploitation les conséquences sanitaires des rejets radioactifs sont insignifiantes et moins importantes que ceux dus au rayonnement naturel (cosmique, terrestre…), notamment dans les régions granitiques comme la Bretagne ou le Massif central. Ces risques peuvent s’accentuer lors d’accidents de très faible probabilité, mais ils peuvent et doivent être maîtrisés.
En ce qui concerne les déchets solides, il faut distinguer le traitement des déchets, générant des rejets liquides et gazeux, du stockage des déchets eux-mêmes. Les déchets générés par le programme électronucléaire sont récupérés et confinés, on les trie, on les traite ou on les entrepose et/ou on les stocke. Les faibles quantités en jeu facilitent leur manipulation et leur confinement. Les solutions définitives sont opérationnelles depuis de nombreuses années pour les parties les plus volumineuses et les moins radioactives dans les centres de Morvilliers et de Soulaines où les déchets Très Faible Activité et Faible Activité sont stockés définitivement. Les déchets Moyenne Activité Vie Longue et Haute Activité, déchets ultimes issus du retraitement, sont concentrés, confinés (vitrifiés pour l’essentiel) entreposés et surveillés pour l’instant dans des puits de stockage à La Hague. Le risque potentiel que représentent les déchets nucléaires de haute activité est pratiquement éliminé dés lors que ces déchets sont correctement conditionnés et gérés de façon responsable. C’est le cas dans les installations de traitement et d’entreposage gérés par les industriels français. Ce sera aussi le cas pour le très long terme avec la mise en service du centre de stockage géologique (Bure).
Il est totalement faux de dire qu’on ne sait pas gérer ces déchets, et qu’ils vont menacer la santé des générations futures. Il faut lire l’avis de la « Commission nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et déchets radioactifs ».
LES ACCIDENTS NUCLÉAIRES SONT SOUVENT INSIGNIFIANTS MAIS TOUJOURS DRAMATIQUES POUR LA PRESSE
Quant aux « accidents graves », il y en a eu 4 en quarante ans, survenus dans des installations nucléaires industrielles non militaires et ayant eu des conséquences hors site sur la population ou l’environnement.
I – 28 mars 1979 Etats-Unis – Pennsylvanie – centrale de Three Mile Island.
La gravité de l’accident, en dépit d’un enchaînement de défaillances mécaniques, d’erreurs humaines (comme une vanne de refroidissement non réouverte après un exercice de sécurité, pagaille dans la salle de commandement…) et de défauts de conception, l’enceinte de confinement a tenu bon, aucun mort. Le relâchement de produits radioactifs dans l’environnement est resté faible. Et sans conséquences, la population ayant été provisoirement évacuée à plusieurs kilomètres.
II – 26 avril 1986 – URSS – Ukraine sur la centrale nucléaire de Tchernobyl.
L’accident est provoqué par l’augmentation incontrôlée de la puissance du réacteur no 4, conduisant à la fusion du cœur. Cela entraîne le craquage de l’eau des circuits de refroidissement, puis l’explosion et la libération d’importantes quantités d’éléments radioactifs dans l’atmosphère, provoquant une très large contamination de l’environnement, ainsi que de nombreux décès et maladies survenus immédiatement ou à long terme du fait des irradiations ou contaminations.
Il faut noter que seule la population humaine semble avoir été touchée, le site de Tchernobyl, toujours fermé, est devenu la zone d’Europe la plus riche en animaux et plantes sauvages endémiques, qui sont en excellente santé, ce qui a amené les autorités ukrainiennes à organiser des visites touristiques !
L’impréparation du gouvernement soviétique et ses réactions anarchiques ont aggravé la situation. On a eu le même problème en France de janvier à avril 2020 avec Covid-19 (plus de 30 000 morts). Mais les chiffres donnés par les soviétiques varient considérablement de 200 morts à 1 000 000 ! L’estimation la plus vraisemblable étant celle du gouvernement ukrainien : 35 000 morts civils, auquel il faudrait ajouter sans certitude 150 000 prisonniers des camps de concentration amenés dès les premiers jours sur place pour aider aux travaux de déblaiement, mais sans que leur soit fournie la moindre protection, alors qu’ils étaient autour du réacteur explosé à manipuler à mains nues béton et ferraille. Pratique ordinaire dans les pays totalitaires comme l’URSS ou la Chine d’aujourd’hui, la vie des prisonniers n’a aucune importance.
III – 30 septembre 1999 – Japon – usine expérimentale de retraitement de Tokaimura : une erreur humaine entraîne la mort de 2 hommes qui ont provoqué une réaction nucléaire incontrôlée en délivrant dans une cuve une quantité d’uranium trop importante. C’est un accident dit « de criticité », un flash de réactivité très localisé provoqué par l’excès d’uranium dans la cuve. Faible relâchement de radiations dans l’environnement et évacuation limitée de la population locale.
IV – 11 mars 2011 – Japon – Fukushima, dont la cause initiale est un tsunami faisant suite à un séisme de magnitude 8,9.
La centrale a résisté aux deux : le tremblement de terre majeur et la vague de 30 mètres.
La cause essentielle de l’explosion d’un réacteur est une erreur de conception, il s’agissait de réacteurs à eau bouillante et les groupes chargés du refroidissement, n’étant pas hors d’eau, ont été noyés et se sont arrêtés, trois réacteurs ont donc chauffé et fondu, le quatrième a explosé à l’intérieur de la centrale. Fuites radioactives à l’extérieur.
UN mort du fait de l’explosion, 20 000 morts à l’extérieur du fait de la vague du tsunami. Mais il est vrai que la population qui avait été éloignée de la centrale a souffert de cet éloignement.
L’excellent classement du nucléaire dans le taux de mortalité par type d’énergie est justifié.
LE NUCLÉAIRE RESTE DONC LE PLUS SÛR ET LE PLUS ÉCOLOGIQUES DES MOYENS DE PRODUIRE DE L’ÉLECTRICITÉ
« Malgré les craintes de l’opinion publique concernant la sécurité et la gestion des déchets issus des centrales nucléaires, la production d’électricité par des réacteurs nucléaires apparaît, en regard du problème du réchauffement climatique, comme une source d’énergie à grande échelle parmi les plus écologiques « (revue Pour la science) . De nombreux pays tels que le Brésil, la Chine ou l’Inde mettent en chantier des centrales nucléaires (8 unités sont en construction et 19 en commande ferme). De nouveaux réacteurs à neutrons rapides ou à sels fondus consomment plus de déchets qu’ils n’en produisent et d’autres moyens sont à l’étude.
Au moment où la France progresse à grande vitesse vers un nucléaire sans danger, il est dommage de fermer des centrales nucléaires, c’est clairement un manque d’intelligence.
Le nucléaire est la moins productrice de CO2 et la moins dangereuse des énergies.
1 :+ SFEN (Société Française d’énergie Nucléaire et presse scientifique).
2 : Le président du GIEC, M. Hoesung Lee a une formation économique, c’est un ancien cadre de ESSO et Hyundai en Corée.
3 : Le CO2 ne précède pas le réchauffement ou le refroidissement du climat, il le suit parce que c’est le réchauffement du climat qui provoque les émissions massives de CO2 et de méthane naturel (océans, etc.), le CO2 anthropique étant quantité négligeable.
Ce graphique est un constat sur des milliers d’années, il n’est pas le fruit de « modèles » et de calculs informatiques dont on connaît l’imprécision quand on interroge la météo à plus de deux semaines ou les cours de la Bourse et la prévision des crises financières.
L’Imprécateur
4 août 2020
Rajoutons que pour récupérer des électeurs ON va vous obliger à rouler en clio électrique. En même temps on apprend que les Chinois étudient la propulsion à l’hydrogène – projet déjà pensé en Europe dans les années 70, chuut fallait pas déranger les « grands » – donc vive l’électrique, donc non polluant, dont les batteries sont fabriquées … en Chine !
Très bien mais peu le savent, il ne faut pas qu’un autre véhicule vous percute le coffre car ces batteries s’enflammeraient et en cas de simple fuite, n’essayez pas d’enlever vous-même la batterie le liquide produit un gaz toxique !
ANECDOTE : Il y a une semaine un camion percute une voiture hybride qui se voit compressée à l’arrière par un fougon suiveur.
La voiture prend feu avec 5 occupants. Un expert déclare que l’incendie peut provenir soit du tuyau d’essence coupé par un débris soit de l’éclatement de la batterie .
Ah oui ! L’hydrogène ! Mais l’hydrogène n’existe pas sur Terre à l’état naturel, il faut le produire et la » fabrication » et la compression de l’hydrogène produit énormément de CO2…