« DEEP STATE » CONTRE « DEEP STATE »
(Jean Goychman)

Il est difficile de comprendre ce qui se passe à l’échelle du monde si on ne dispose que de « l’information » diffusée par les médias officiels français. Pourtant la « mère de toutes les batailles » se déroule en ce moment-même aux Etats-Unis.
Démarré dès l’élection de Donald Trump, et avant même qu’il entre à la Maison Blanche, ce combat est allé crescendo…
Décryptage…


A fleuret moucheté au début, ce combat titanesque est resté relativement discret les premières années de la présidence Trump.
Il devient maintenant un véritable « struggle for life » (combat pour la vie).

Interrogé sur ce sujet à Sud Radio par André Bercoff, Charles Gave raconte toute l’affaire. On comprend mieux quels sont les enjeux réels, à savoir l’établissement d’un pouvoir mondial dirigé par cet « Etat profond » américain qui est en réalité le bras armé de la finance anglo-saxonne partie à la conquête du monde il y a plus d’un siècle.

LE 11 SEPTEMBRE 2001

L’Histoire retiendra naturellement les images des avions percutant les tours de Manhattan. Or, il s’est  produit un autre événement, totalement passé inaperçu, peut-être à dessein. En tournée dans le sud des Etats-Unis, le président G.W. Bush a prononcé la phrase fatidique en s’exclamant « nous sommes en guerre ! ». C’était un signal très clair destiné à certains initiés.

Depuis 1949, une sorte de « gouvernement de l’ombre » composé de gens cooptés dans leur cercle restreint, s’était mis en place pour faire face à une situation de guerre qui aurait pu résulter d’une attaque nucléaire menée par l’URSS (alors seule autre puissance nucléaire) et anéantissant simultanément le Capitole, la Maison Blanche et le Pentagone. Connu sous le nom de « projet du jugement dernier », il s’est poursuivi dans la discrétion la plus totale durant des décennies. C’est sous la présidence de Reagan qu’il fut rebaptisé COG (Continuation of Government) et c’est ainsi qu’il entra en application sous l’autorité de Dick Cheney quelques heures après les événements du 11 septembre 2001.

Mais, au-delà de la personne de Dick Cheney, c’était surtout l’Etat profond américain qui s’emparait momentanément du bureau ovale. Jusqu’à présent, il s’était contenté d’investir les rouages essentiels de l’administration américaine, en usant seulement d’un « pouvoir d’influence » mais un pas décisif venait d’être franchi, à l’insu du peuple américain.

LE PATRIOT ACT ET LES DÉCISIONS LIBERTICIDES

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Patriot Act ne résulte pas des attentats du 11 septembre, mais ces derniers ont fourni l’opportunité de sa mise en application. Car cette loi adoptée dans l’urgence d’une situation était d’une portée beaucoup plus générale et marquait un tournant dans l’évolution des esprits. On opposait d’une manière flagrante la sécurité et la liberté, et certains américains s’en trouvèrent troublés, attachés qu’ils étaient dans leur lecture de la Constitution de 1787.
C’est probablement ainsi qu’est né, au cœur même des échelons du pouvoir américain, un mouvement de contestation de cet Etat Profond qui n’allait cesser de s’étoffer. Le triste spectacle d’un Colin Powell obligé de mentir devant le Conseil de Sécurité de l’ONU au sujet de la présence d’armes de « destruction massive » en Irak en janvier 2003 a certainement accentué ce mouvement de défiance envers cet État Profond dont le caractère belliqueux s’affirmait de jour en jour. L’envoi de l’armée américaine qui a suivi à ajouté une raison supplémentaire pour agir.

Ce fut un processus long et discret qui a finalement, en déjouant tous les sondages et malgré les efforts désespérés pour l’empêcher, permis à Donald Trump d’être élu en novembre 2016.

LA GUERRE EST DECLAREE A L’ETAT PROFOND ANCIEN

Dès l’entrée de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2017, les échanges de coups se mirent à pleuvoir. Tout porte à croire que ce qui l’avait porté au pouvoir ressemblait étrangement, du moins par sa nature, à un autre « pouvoir de l’ombre » qui s’était construit méthodiquement et sans bruit pour arriver à ce résultat. Peut-être apprendrons nous un jour qu’il est parti des étages de commandement du Pentagone (ce qui pourrait expliquer l’emploi de la lettre « Q » que d’aucuns se plaisent à guetter dans les gestes de Donald Trump) mais il a certainement fait d’autres émules au fil du temps.

Donald Trump incarnait une sorte d’homme « providentiel » que cet « Etat profond bis » recherchait probablement depuis un certain temps. Il était politiquement inconnu, capable de dire tout ce qu’il pensait et, de plus, ne dépendait pas de la puissance financière de l’Etat Profond qu’il allait devoir combattre.

C’est en grande partie ce qui explique que ce premier Etat Profond n’a rien vu venir. Ils étaient tous persuadés de la victoire de leur représentante Hillary Clinton. C’est cette quasi-certitude  qui risque de les conduire à leur perte car ils ont négligé, voire transgressé toutes les règles élémentaires de prudence.

C’est pourquoi la campagne électorale qui se déroule actuellement revêt une importance capitale car son issue peut considérablement influencer le cours des choses à un niveau planétaire.
Car ne nous y trompons pas, cette lutte acharnée où tous les coups semblent permis a pour enjeu réel la victoire des « patriotistes », qui veulent maintenir l’existence des peuples et des nations souveraines, contre ceux qui veulent imposer ce vieux rêve d’un monde unifié dirigé par une élite à laquelle ils sont persuadés d’appartenir.

LA FAIBLESSE DE LA DÉMOCRATIE POURRAIT NÉANMOINS ETRE SALVATRICE

L’inconvénient de la démocratie réside dans une opinion publique qui peut se révéler « volage ».

Même si, aux dires de Winston Churchill, c’est « le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres », ce système n’est pas sans inconvénients. Certains ont compris très tôt le rôle que les médias pouvaient jouer sur cette opinion et qu’en définitive, si on pouvait contrôler les médias, il serait plus facile de faire élire qui on souhaitait.

Mais cet inconvénient peut également se révéler un avantage. Car avec les mêmes méthodes, on peut arriver à faire élire d’autres personnes ! Il y a, dans tous systèmes dirigeant une démocratie, ce qu’on appelle « l’usure du pouvoir ». Les causes en sont multiples, mais il est possible que le fait même d’exercer le pouvoir soit quelque peu « auto-corrupteur » et que cela conduise à certains excès. C’est vraisemblablement ce qui s’est passé aux Etats-Unis  et qui guidera vers la victoire ceux qui, aujourd’hui, supportent Donald Trump.

Jean Goychman
14 septembre 2020

1 Commentaire

  1. On ne peut pas parler de « finance anglo-saxonne ». Il se trouve que ces gens là vivent dans un pays anglo-saxon, mais ils s’en foutent car ils sont apatrides et fiers de l’être. On devrait dire la finance sioniste, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec les juifs génétiquement authentiques.
    Les sionistes sont juifs par choix et conversion religieuse (bien qu’ils aient tourné au satanisme) mais n’ont aucune goutte de sang juif. Cela dit, ils sont leaders de la grande finance internationale pour leur propre compte personnel, c’est tout. Ils n’en ont rien à faire des peuples et des nations, quels qu’ils soient.

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