« Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils… Nous vaincrons ce pays (la France) par le ventre de nos femmes… »
(Houari Boumediene – 2ème président de l’Algérie)
C’est avec tristesse et… consternation que j’ai pris connaissance de la lettre adressée à Emmanuel Macron, le 21 octobre dernier, par le général-président du « Centre National d’Entente des associations patriotiques et du monde combattant » (CNE).
On se souvient que, l’été dernier, Macron a chargé Benjamin Stora d’une étude sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie… pour favoriser la réconciliation entre les peuples français et algérien ». L’idée parait louable, surtout si l’on oublie que Macron considère l’œuvre française en Algérie comme un « crime contre l’humanité », la colonisation comme « une tache dans notre histoire », et qu’il est allé salir l’armée française auprès de la veuve du traître Maurice Audin.
Le choix de Benjamin Stora (photo ci-dessus) ne doit rien au hasard ! Rappelons qui est Benjamin Stora : né à Constantine fin 1950, il avait 11 ans lors de l’indépendance de l’Algérie. Historien, ses travaux portent sur l’histoire de l’Algérie (et notamment la guerre d’Algérie), ainsi que sur l’Empire colonial français et l’immigration en France. Il est président du conseil d’orientation de la « Cité nationale de l’histoire de l’immigration » depuis août 2014, et fait partie du conseil d’administration de l’ « Office français de l’immigration et de l’intégration ».
Les imbéciles et/ou les naïfs pourraient croire que Macron – une fois n’est pas coutume – a choisi l’homme idoine. Mais, ceux – dont je suis – qui connaissent à la fois le pédigrée de Stora et l’histoire de l’Algérie sont convaincus du contraire, et pour cause : de 1968 à 1984, Stora était membre du groupe trotskiste « Alliance des Jeunes pour le Socialisme », mouvement des jeunes de l’ « Organisation Communiste Internationaliste », dirigée par Pierre Lambert. Il a fait partie de son comité directeur de 1977 à 1984, (il en était même permanent).
En 1978, il consacrait une biographie au nationaliste algérien et leader indépendantiste Messali Hadj (fondateur du MNA (1), qui fut proche des trotskystes français.
Avec l’ensemble du secteur jeunesse de l’OCI, Benjamin Stora rejoint le parti socialiste en 1985. Il a apporté son soutien à la candidature de Ségolène Royal en 2007. En 2012, il a soutenu François Hollande, qu’il lui est arrivé de conseiller. Ces liens ont contribué à la reconnaissance en 2012, du pseudo massacre du 17 octobre 1961 perpétré par la police sur des manifestants algériens répondant à l’appel du FLN, en plein cœur de Paris. En 2011, le candidat François Hollande avait participé à une commémoration, sur le pont de Clichy, en sa présence. Voilà donc un personnage peu suspect de sympathie pour l’Algérie française. Benjamin Stora est un « Pieds roses » et un historien engagé (« engagé à gauche » serait un pléonasme (2)).
Et le CNE, a accepté de travailler avec lui. Mais au fait, le CNE, qu’est-ce que c’est ?
« Le Comité National d’Entente rassemble une cinquantaine d’associations militaires et patriotiques, aussi diverses que les anciens élèves des grandes écoles militaires, les anciens enfants de troupe, les réservistes, les associations d’armes ou régimentaires, et, bien entendu, les diverses associations d’anciens combattants et de blessés de guerre. Il représente ainsi très largement le monde associatif militaire et patriotique. » Voilà ce que nous dit Internet.
Pour ma part, j’ai reçu la lettre du président du CNE par le biais d’une association d’anciens parachutistes (dont je ne suis pourtant plus adhérent depuis deux ans).
Le 8 octobre, donc, le président du CNE rencontrait Stora aux Invalides. « Cette rencontre, placée sous le signe de l’écoute mutuelle, s’est bien passée » nous dit sa lettre. Et je ne peux m’empêcher de penser à la rencontre qui eut lieu le 24 octobre 1940 entre le Maréchal Pétain et Adolf Hitler dans la gare de Montoire (Loir-et-Cher). Elle aussi s’est très bien passée ; elle a même donné lieu à une chaleureuse poignée de main immortalisée par l’histoire.
Après cette sympathique entrevue, le CNE portait à la connaissance d’Emmanuel Macron ses suggestions « …dans le but de trouver des points de passage entre nos deux pays, pour reprendre les propos de M. Stora lui-même ». « Embrassons-nous Folleville ! » c’est beau comme du Labiche !
Lesdites suggestions valent leur pesant de moutarde. Elles ont de quoi estomaquer ceux qui connaissent (un peu) nos relations avec l’Algérie indépendante.
Résumons-les brièvement :
a)- « Enterrer la guerre des mémoires en se tournant résolument vers l’avenir ». Je croyais, naïvement sans doute, que les associations patriotiques avaient d’abord, avaient surtout, un devoir de mémoire : le respect de la terre et des morts.
Le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc a écrit : « Que serait un peuple sans mémoire ? Il marcherait dans la nuit ».
Barrès et Maurras ont eux-aussi tenu des propos assez semblables.
Je ne partage en rien les visées de Macron : oublier notre passé, notre histoire de France, pour ne penser qu’à un avenir… européen… puis mondialiste.
Le CNE et Benjamin Stora veulent-ils oublier 132 ans de travail acharné pour faire d’une terre aride, ingrate – montagneuse ou marécageuse – un pays de cocagne ?
- Veulent-ils oublier aussi les Harkis et leurs familles, suppliciés, émasculés, égorgés par le FLN après les funestes Accords d’Evian ? Ahmed Ben Bella lui-même fixe le nombre de victimes à 150 000 (3).
- Oublier aussi les enlèvements survenus après le soi-disant cessez-le-feu du 19 mars 1962 ? 3000 « Pieds noirs » ou Musulmans pro-français enlevés pour servir de main-d’œuvre dans les mines (ou, pour les femmes, de putains dans les bordels de l’ALN).
- Oublier les tueries d’Oran le 5 juillet 1962 ? Quelques centaines d’innocents massacrés à l’arme blanche, au gourdin, ou par arme à feu avec la complicité passive du général Katz « le boucher d’Oran » ?
- Oublier les « Pieds noirs » obligés de quitter leur pays « une main devant, une main derrière » car le nouveau pouvoir algérien ne leur laissait le choix qu’entre « la valise ou le cercueil » ?
- Oublier encore l’entente entre des unités de l’armée française et des katibas de l’ALN pour combattre et détruire des maquis Algérie française ?
- Oublier enfin que 24500 soldats français – dont 6500 appelés du contingent – sont morts durant la guerre d’Algérie ?
Je pourrais continuer longtemps mais j’ai écrit quatre livres (4) et des dizaines d’articles sur le drame algérien, j’ai un peu l’impression de radoter…
b)- Seconde suggestion : « Avoir un discours apaisé qui doit traduire une (bonne) volonté commune de dialoguer et de rechercher des sujets de coopération, loin de toute idéologie… ».
Les « Pieds noirs », les Harkis, les anciens combattants d’Algérie, les résistants de l’OAS que j’ai eu l’occasion de côtoyer (et dont beaucoup sont devenus des amis) n’ont aucune haine, aucune rancœur, à l’égard du peuple algérien. Beaucoup conservent, dans leur cœur encore meurtri, une légitime « Nostalgérie » mais leurs griefs vont surtout à de Gaulle qui les a trahis puis abandonnés.
Du côté des « Pieds noirs » le discours est, depuis longtemps « apaisé » (ne serait-ce qu’en raison de l’âge moyen des survivants de cette période).
En revanche, dans mes recherches, il m’arrive d’aller sur les sites ou blogs d’anciens Fellaghas ou ex « porteurs de valise » du FLN : la haine de la France y est présente et prégnante. Quand j’entends une chanteuse maghrébine dire qu’elle est « algérienne avant d’être française », quand je vois un footeux franco-algérien refuser de chanter la Marseillaise (ou des supporters de l’équipe d’Algérie qui brûlent des drapeaux français), quand, sur un plateau télé, la sulfureuse Samia Ghali – dont la France a fait une sénatrice – pérore en disant qu’elle est « pour le FLN » alors qu’elle est née à Marseille, six ans après la fin de la guerre d’Algérie, quand j’entends enfin les paroles haineuses de certains rappeurs maghrébins, je me dis que le « discours apaisé… loin de toute idéologie » sera, comme les Accords d’Evian,… unilatéral.
Un humoriste a dit : « Dans le divorce entre la France et l’Algérie, c’est la France qui a obtenu la garde des enfants ». Ne nous voilons pas la face : l’Algérie compte 43 millions d’habitants, la moitié de cette population a moins de 25 ans (5). Cette jeunesse, qui crève de faim en Algérie, n’aspire qu’à venir vivre de prébendes et d’aides sociales diverses chez l’ancien colonisateur honni. En face, la repentance perpétuelle de notre pays décadent et vieillissant ne fait pas le poids.
c)- Troisième suggestion du CNE : « S’appuyer sur la défense d’intérêts communs en matière de politique entre nos deux pays » et, entre autres, « la lutte contre l’Islam radical, qui fut en Algérie un combat intérieur de presque 10 années ». Vaste sujet (surtout en ce moment) !
Le régime corrompu aux mains du FLN depuis l’indépendance du pays a servi de terreau à l’Islamisme radical.
Souvenons-nous, par exemple, de la prise d’otages sur un vol d’Air France reliant Alger à Paris, par quatre membres du Groupe Islamique Armé (GIA), du 24 au 26 décembre 1994.
La prise d’otages a commencé à Alger, où l’appareil (220 passagers) a stationné deux jours. Il a décollé ensuite vers Paris mais a fait escale, pour un ravitaillement en carburant, à Marseille.
Là, le GIGN a donné l’assaut. Seize personnes ont été blessées lors de l’assaut, qui s’est soldé par la mort des quatre terroristes algériens. Trois passagers avaient été exécutés pour faire pression sur les gouvernements algérien puis français. L’objectif des terroristes était de faire exploser l’avion en vol sur la tour Eiffel ou la tour Montparnasse. Ce projet fou semble préfigurer les attentats du 11 septembre 2001, aux Etats-Unis. Il a entraîné l’arrêt des vols d’Air France vers l’Algérie jusqu’en 2003.
Souvenons-nous aussi de Khaled Kelkal, né le 28 avril 1971 à Mostaganem et abattu le 29 septembre 1995 près de Lyon. Ce terroriste algérien, membre du GIA, est le principal responsable de la vague d’attentats commis en France à l’été 1995.
Parlons aussi de l’assassinat des moines de Tibhirine : sept moines enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 et séquestrés durant des semaines. Un communiqué, attribué au GIA, annonçait leur assassinat le 21 mai 1996. Les têtes coupées des moines seront retrouvées le 30 mai 1996, près de Médéa. Les corps n’ont jamais été retrouvés et on ne sait toujours pas si leur mort est à mettre au compte du GIA ou des services secrets algériens. Alors oui, l’Algérie a un connu le terrorisme islamiste mais la France a souvent, elle aussi, fait les frais du terrorisme algérien.
d)- Quatrième suggestion du CNE : « Faciliter le dialogue et les échanges entre nos deux communautés » pour permettre, entre autres, aux Harkis de se faire enterrer chez eux. Intention ô combien louable ! Quand j’étais au Prytanée Militaire, à la Toussaint, nous allions entretenir les tombes de soldats musulmans morts pour la France. Nous leur devions bien ça !
Lors de l’indépendance de l’Algérie, de nombreux cimetières chrétiens ont été vandalisés. Celui où reposait mon frère a été transformé en… potager (!) par le FLN. Les dirigeants algériens actuels considèrent nos Harkis comme des traîtres et refusent toujours qu’ils rentrent au pays. Donc, si cette suggestion permet aux Harkis de reposer en terre d’Islam, je suis totalement pour. Mais j’ai un sérieux doute…entretenu par l’expérience : depuis 60 ans les Algériens insultent nos Harkis et les jeunes semblent encore plus virulents que les anciens Fellaghas.
e)- Cinquième suggestion : « Afin de faciliter ce rapprochement, on pourrait prendre une figure, à la fois légendaire et incontestée, comme parrain ou comme modèle, Albert Camus… »
Encore une mauvaise pioche ! Personnellement je ne suis pas « fan » d’Albert Camus mais je n’ai lu que trois livres de lui – « le Mythe de Sisyphe », « l’Etranger » et « La peste » – livres qui ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable, mais qu’importe !
Je lui reproche d’avoir été membre du Parti Communiste Algérien de 1934 à 1937, puis d’avoir épousé les idées de cette crapule stalinienne de Jean-Paul Sartre avant de se brouiller avec lui pour virer ensuite au centre-gauche. Si son amour pour sa terre natale est une évidence, sa position sur l’avenir de l’Algérie fut pour le moins… fluctuante : il pratiquait avant l’heure le « et en même temps » macronien. Il s’est tué dans un accident de voiture le 4 janvier 1960, soit 20 jours avant la semaine des barricades d’Alger. Qui peut dire quelle aurait été sa position lors des derniers soubresauts de l’Algérie française ? Il avait quitté l’Algérie et, en précurseur des « bobos » de la gauche-caviar, il vivait luxueusement dans sa propriété de Lourmarin, dans le Lubéron.
Si le CNE et Benjamin Stora veulent « une figure légendaire et incontestée », qu’ils choisissent le Maréchal Alphonse Juin, le Bachaga Saïd Boualem, Alain Mimoun ou, s’ils tiennent vraiment à un écrivain, Jean Brune dont l’œuvre sur l’Algérie est remarquable mais méconnue.
Il me semble qu’avant d’accepter de dialoguer avec Stora, il fallait y mettre quelques exigences préalables : L’abandon de la date du 19 mars pour commémorer la fin des combats en Algérie, cette date ne satisfait que le FLN et la FNACA (6). Exiger que l’Algérie nous communique la liste nominative de toutes les personnes enlevées après le 19 mars 1962 et leur lieu d’inhumation (je doute qu’il en reste encore en vie !). Associer aux entretiens les différents mouvements de défense de l’Algérie française. Je pense, en particulier, à l’ADIMAD (7) qui se bat pour faire comprendre aux Français que l’OAS c’était « le sursaut d’un peuple qui ne voulait pas mourir » selon la formule de Roger Peyrefitte…
Soyons clair ! Le pardon, je ne suis pas contre mais seulement si la partie adverse fait acte de repentance, de contrition, si elle demande elle-même l’aman.
L’oubli ? JAMAIS en raison du respect que nous devons à nos morts.
Après la parution de mon livre « Hommage à NOTRE Algérie française », j’ai reçu un mail d’un vague cadrillon du parti présidentiel. Après un préambule insultant et infantilisant, il me disait :
« Ce qui compte c’est l’avenir ; regardez devant vous. Vous ne savez pas tourner la page ».
Je lui ai répondu très courtoisement : « Cher Monsieur, vous comprendrez qu’il m’est difficile de « tourner la page » sachant que le candidat Macron s’est torché avec en février 2017 ».
Pourtant, en ce jour de la fête chrétienne des morts, je veux avoir une pensée pour les tués de cette guerre. TOUS les tués. Car en plus de nos 24 500 soldats, de nos 120 à 150 000 Harkis (et autres supplétifs), 250 000 Musulmans et Européens ont été massacrés par le FLN (dont plus de la moitié après l’indépendance). Du côté du FLN, les pertes officielles seraient de 155 000 hommes : 141 000 tués au combat, 2 000 tués par les armées tunisienne ou marocaine, 15 à 20 000 victimes de purges internes.
Mais en 2015, Bouteflika, qui venait régulièrement se faire soigner dans nos hôpitaux, réclamait à la France un tribut de « plus d’un million de morts ».
Pour conclure, je voudrais dire que je ne connais pas le général-président du CNE, ou plutôt si, je le connais de réputation. Né en 1952, major de Saint-Cyr, lieutenant au 2°REP à Kolwazi, chef de corps du 2°REP de 1994 à 1996, « Père Légion » en 2004. Une carrière aussi brillante qu’exemplaire de Légionnaire-parachutiste. J’ajoute que sa participation à l’organisation de la « Manif pour tous » me le rendait éminemment sympathique.
Qu’est-il allé faire dans cette galère dont Macron est l’armateur et Stora le garde-chiourme ?
Avec le respect que je lui dois (et l’admiration que j’ai pour son parcours), en acceptant de collaborer avec Benjamin Stora, l’ami du FLN, n’a-t-il pas l’impression de renier, voire de trahir, ses grands « anciens » du 1er REP ? Le commandant Hélie de Saint-Marc, le capitaine Pierre Sergent, le lieutenant Roger Degueldre et tant d’autres officiers, sous-officiers et soldats du rang qui, en franchissant le Rubicon le 21 avril 1961, ont choisi « les voix de l’Honneur » ?
Eric de Verdelhan
2 novembre 2020
1)- Mouvement National Algérien (concurrent du FLN au début du conflit).
2)- J’invite mes lecteurs à aller consulter la biographie détaillée de Stora sur Internet.
3)- Certains auteurs nous reprochent parfois de grossir les chiffres. Il semble pourtant que le nombre de tués oscille entre 120 et 150 000.
4)- Dont deux sont encore publiés : « Oran le 5 juillet 1662 (et quelques autres massacres oubliés » Edilivre ; 2017. « Hommage à NOTRE Algérie française ». Dualpha ; 2019.
5)- A l’exception des 3000 ex-travailleurs algériens qui touchent encore leur retraite en Algérie et accusent… entre 100 et 130 ans. Quand va-t-on mettre un terme à ce scandale connu de tous et qui grève très lourdement notre Sécurité Sociale ?
6)- Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie. Longtemps noyautée par le Parti Communiste, cette fédération est à l’origine de la commémoration du 19 mars.
7)- Association pour la Défense des Intérêts Moraux et matériels des Anciens Détenus de l’Algérie française.
texte vraiment » secouant » , comment rester indifférent ?
Pierre dans le 17
Superbe texte que j’approuve entièrement !!!!! NON, nous, les pieds noirs, ne pouvons oublier, NON, nous, les pieds noirs, ne pouvons pardonner !!!!! JAMAIS !!!!!!
Cette formule « la valise ou le cercueil » pourrait bien être réutilisée en France par des patriotes à l’encontre de nos ennemis…nos traîtres et collabos.