POINT DE DÉPART DU RAISONNEMENT GLOBAL SUR LE MONDIALISME 〈 2 〉
– émaillé de réflexions philosophiques –
Les pages suivantes composant la deuxième partie de ce MÉMOIRE EN DÉFENSE DE L’INTERDIT sont autobiographiques. J’ai pris la liberté de relater trois images de ma vie où je fus confronté à des hommes de Races différentes. Elles sont livrées à titre de pure illustration.
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LA RACE BLANCHE… ET LES AUTRES
Certes oui ! JE M’AFFIRME DÉFENSEUR IRRÉDUCTIBLE DE MA RACE. Et je le clame haut et fort. Publiquement. Cela me rend-il pour autant « raciste » ou « xénophobe » ? Ai-je jamais dénigré une autre Race que la mienne ? – La Race noire ? La Race rouge ? La Race jaune, peut-être ?
J’eus dans la vie beaucoup de chance : il m’a été donné de vivre au contact de ces trois Races d’homme. Pas en touriste-voyageant-organisé, non. Dans leurs pays, sur leurs terres. J’y ai toujours respecté leurs lois, leurs coutumes et leurs modes de vie. Si sincèrement que j’ai souvent sollicité l’honneur d’être admis à partager leurs richesses morales et de savoir leurs enseignements, leurs modes d’appréhension de la vie en général et leur manière de concevoir les relations humaines en particulier : leur véritable « politique » comme aurait dit Platon.
La Race noire
Au Gabon, pays Fang et minoritairement Batéké, nous allions souvent passer les fins de semaine à La Pointe Denis, sur la rive sud de l’estuaire de l’Ogooué face à Libreville, avec des collègues du CEDOC (Centre d’Études et de DOCumentation – sorte de DGSE à la gabonaise) et des FTN (Forces Terrestres et Navales, appellation de l’Armée). J’avais dans les 30 ans. Peu enclin aux excès de libations monstrueuses qui s’y déroulaient souvent jusqu’à point d’heure, je m’enfonçais souvent dans les terres, accompagné de Jean-Boniface, mon sergent préféré. Il n’était pas coutume d’amener avec nous des sous-officiers, mais je convainquis mes compagnons de l’y convier. Curieux comme un chat, j’avais des idées derrière la tête. Je savais Jean-Boniface originaire de la Tribu locale, auprès de laquelle il n’était pas retourné depuis longtemps. Près de Pongara, au nord de La Pointe, nous finîmes par rencontrer de ses cousins éloignés qui vivaient encore très primitivement. De fort joyeuses retrouvailles à l’africaine éclatèrent quand il se fit reconnaître. Au début, les villageois se méfiaient de son uniforme et de son pistolet-mitrailleur Scorpio qui ne le quittait jamais, mais encore plus de ma présence incongrue. Il me présentât comme son « capitaine », grade que je m’étais attribué d’office à Libreville lors d’une beuverie mémorable à la BDO – la Brasserie De l’Océan – auto-nomination actée de bonne humeur tant par les Gabonais que par les Français de la GP (la Garde Présidentielle, commandée alors par le célèbre général « Loulou » Martin). La glace se rompit peu à peu avec la famille de Jean-Boniface. Pendant plusieurs mois, nous retournâmes dans ce qui était devenu son village dès le vendredi midi. Un vieil homme faisait figure de patriarche. Progressivement, je réussis à approcher le bonhomme qui m’intriguait de par les marques de respect que lui prodiguaient ostensiblement les villageois. Chaque soir, il rendait des jugements sur les conflits qui lui étaient soumis et prodiguait ses conseils – reçus comme des ordres – sur la chasse, la pêche et les maigres cultures qu’ils pratiquaient. J’insistais pour que JB me traduise ce qui pour lui ne présentait pas d’intérêt, mais qu’il fit par allégeance à « son capitaine ». Je crois aussi qu’il m’aimait bien. Les palabres du Vieux étaient toujours empreintes d’une étonnante poésie, émaillées d’invocations aux Dieux tutélaires de sa Tribu et de références aux secrets de la forêt. Par bribes, j’y appris la nature, le sens du vol des oiseaux, les mystères du monde reptilien, la richesse extraordinaire de la forêt primaire équatoriale. Après plusieurs visites à Pongara, je puis enfin engager un dialogue avec lui ou plutôt solliciter ses monologues. Je voulais savoir leurs croyances, leur vision du surnaturel, leur appréhension de la mort. S’interrompant pour tirer longuement sur une pipe d’iboga, il me parlait de la religion bouiti, héritière de la légende des Peuples de la N’Gounié où se mélangent allègrement des éléments animistes, des croyances que (par ignorance et paresse intellectuelle) la plupart des Occidentaux considèrent bêtement comme des “superstitions”, et une bonne dose de symbolique chrétienne, tout comme dans le Vaudou béninois, la Macumba haïtienne ou le Candomblé brésilien.
Les Occidentaux estiment souvent détenir « la Vérité » et ne se soucient nullement d’autres visions de la Nature et de la vie en général. Or on ne s’enrichit mutuellement que de nos différences. Ce qui me fait m’opposer avec la dernière énergie au métissage forcé qui nous est imposé aujourd’hui.
Ceux qui là-bas étaient devenus mes amis ne parlaient aucune langue occidentale. Mais ils parlaient « juste » parce que pour eux, encore, les mots ont un sens.
Après six mois de missions diverses, je quittais l’Afrique. Je n’y suis pas retourné depuis longtemps, et jamais au Gabon. Revenu en France, j’ai arpenté de longues nuits les forêts sombres de ma Lozère natale où les loups chantent encore. Riche des enseignements du vieux Sage d’Afrique, j’ai mieux compris les énigmes de ma propre terre et l’ai aimée davantage encore. Si les races d’hommes sont naturellement dissemblables, la Terre est une et une seule. Nous sommes loin d’en savoir les secrets. Tout est cyclique en ce bas-monde. Et il n’est pas sot de recourir à la mémoire traditionnelle pour en envisager le futur.
Ce qu’on appelle « les Légendes » m’apparaissent comme des enseignements reçus dans une langue perdue où la relation signifiant-signifié a été rompue. Peut-être lors du Déluge… Évola ne m’aurait pas démenti.
J’aurais aimé poursuivre à distance des relations avec le vieux Chef de La Pointe Denis. Mais, plus d’interprète. Mon pauvre Jean-Boniface fut tué peu après mon départ dans un accrochage à la frontière de la Guinée-Équato.
→ Voici quelques souvenirs de mes relations avec la Race noire, qui marquent assurément un comportement des plus « racistes », vous ne trouvez pas ?
La Race rouge
Plusieurs années après, je vécus en Amérique Latine. Là, j’ai appris le Soleil. Bon marcheur s’il en est (j’avais dans les 35 ans) j’ai quitté Arica au nord du Chili au début novembre pour rejoindre à pied Asunción au Paraguay en passant par La Paz et Cochabamba en Bolivie. Je traversais le sud du Pérou où je dormais chez l’habitant au hasard des haltes. Un mois après mon départ d’Arica j’atteins l’Altiplano, paysage lunaire à près de 4.000 mètres d’altitude où se niche la petite ville de Tihuanacu à quelques encablures au sud du Lac Titicaca, lieu féérique qui sépare le Pérou de la Bolivie. Hormis de rares touristes européens et yankees qui visitaient au pas-de-course le site archéologique unique au monde de Tiwanaku à une centaine de mètres de la bourgade, j’étais le seul Blanc à arpenter les rues. À mon arrivée, je fis connaissance de Gustavo, médecin amérindien de nationalité bolivienne qui avait fait ses études en Allemagne. J’ai séjourné chez lui presque un mois, dans une jolie maison chaulée de type colonial espagnol. Quelques jours plus tard, il m’a cérémonieusement présenté à son père, Willka – nom signifiant celui qui détient des pouvoirs supérieurs – un vieillard dont les yeux perçaient d’un éclat sidéral un visage de cire, immobile. Willka baragouinait trois mots d’un Espagnol approximatif. J’ai aussitôt éprouvé la sensation étrange de me retrouver en Afrique à La Pointe Denis où mon sergent me servait d’interprète. Troublé jusqu’à fleur de peau par l’atmosphère étrange qui se dégageait palpablement du temple solaire de Tiwanaku je sentis que j’étais sur le point d’apprendre du père de Gustavo ce que nulle école au monde n’enseigne. Comme au Gabon.
Gustavo est Aymara. Ce Peuple présida aux destinées des Incas, dont l’un des principaux centres ésotériques – donc magiques – était précisément le sanctuaire de Tiwanaku. L’Aymara fut la langue des Incas (et non le Quechua comme le croient beaucoup). Cet idiome est stupéfiant parmi tous les langages vernaculaires de la planète. Il présente ceci d’exceptionnel de s’articuler en un schéma binaire que redécouvrit Leibnitz au XVIIème siècle, la fameuse séquence « 1-0 » du langage informatique. Ce que vous et moi (ou des Espagnols, des Anglais, des Hindous ou encore des Russes ou des Japonais) exprimons en une demi-heure sera dit très clairement en Aymara en une poignée de minutes. Autre singularité de la construction de l’esprit de ce grand Peuple qui a atteint la fin de son cycle depuis longtemps – ce qui nous porte à réfléchir sur notre propre civilisation – est que le passé est devant eux tandis que le futur se trouve dans leur dos. Ça n’est pas illogique : l’homme ordinaire peut re-voir son passé devant lui en mémoire, mais sera généralement incapable de pré-voir le futur puisqu’il se trouve… derrière lui !
Je ne puis vous cacher l’une des scènes les plus impressionnantes que je vécus dans ma vie. Quelques jours avant de reprendre ma route pour La Paz où je devais fêter La Noël avec des amis, Gustavo me pria d’être prêt avant la madrugada (période de la nuit qui précède l’aube) le 22 décembre, jour du Solstice d’Été – l’été de l’hémisphère sud. Douze Aymaras d’âge respectable (ceux qu’on appelle communément « les Indiens ») formaient un cercle autour de Willka. Ils étaient tous revêtus de chatoyantes tenues d’apparat traditionnelles. On reconnaissait l’importance des Chefs au nombre de plumes de condor fichées dans leurs chevelures noires, minutieusement tressées et huilées. Deux groupes de « guerriers » portant des lances, également revêtus de la parure de leurs ancêtres, ouvraient la marche à droite et à gauche du petit groupe. Personne devant. Avec Gustavo et une petite dizaine de personnes où j’aperçus un autre Blanc, soixantenaire de carrure athlétique, blond comme les blés aux yeux de cobalt qui semblait descendre tout droit d’un drakkar (j’entends d’ici fuser des réflexions sournoises… oui : il était Allemand ; non : ça n’était pas un Officier de l’Ahnenerbe en retour de mission au Tibet !) nous suivions à quelques mètres Willka entouré de ses pairs. Deux autres groupes de guerriers fermaient la marche derrière nous, formant le carré. Dans un silence minéral, nous nous rendîmes à Puma Punku, à quelque cent mètres au sud de la petite ville. Les coyotes s’étaient tus. Le soleil n’était pas encore levé. Il devait être 4 heures du matin. Là, résonnèrent les premières incantations. Rien que d’y penser au moment où j’écris, mon souffle s’arrête à nouveau et des larmes me montent aux yeux. Je ressens encore cette émotion d’une incroyable puissance dont j’eus bien du mal à me remettre plusieurs jours durant. Aucune explication ne me fut donnée sur les rituels ni leur signification. « Tu comprendras seul ou tu ne comprendras pas. Tout est en toi. Willka a voulu que tu viennes. Donc, tu comprendras. » m’avait chuchoté Gustavo quand je lui demandais à voix basse, un peu perdu, ce qui se passait. Rien d’autre.
Je songeais aussitôt à la formule alchimique des Rose-Croix : V.I.T.R.I.O.L. – Veni Interiora Terræ Rectificandoque Invenies Occultam Lapidem – Viens à l’intérieur de la Terre et en [te] rectifiant tu découvriras la Pierre cachée. À l’intérieur de la Terre, c’est-à-dire « aussi » au plus profond de soi-même selon la symbolique hermétique de la Table d’Émeraude. Le siège de l’âme. Au plexus… solaire. Là d’où le Secret ne s’échappe pas. Je ne m’étendrai pas sur la nature de cette « Pierre ». Cela nous emmènerait beaucoup trop loin.
Nous n’avions bu que très peu d’alcool la veille du Solstice. Je n’avais pas mâché de feuilles de coca comme je le faisais souvent en marchant. Mais à la fin des incantations, j’entendis distinctement un roulement de tonnerre venu de nulle part dans un ciel sans nuage. Puis là encore, silence d’un autre monde. Plus un souffle de ce vent terrible qui fouette en permanence l’Altiplano. Nous tournions le dos à la Puerta de la Luna, la Porte de la Lune, faisant face au Monte Illimani qui culmine à près de 6.500 mètres. Un compagnon de Willka s’était approché pour nous placer entre deux statues mégalithiques dans un axe de pierre orienté c’est-à-dire tourné vers l’orient. Pas à pas, la nuit s’enfuyait. Et brusquement, avec une précision millimétrique, le Soleil nous apparut dans l’embrasure de la Puerta del Sol. Une joie inexplicable qui ne tarda pas à s’extérioriser nous enveloppa comme une nuée. Des rires, des pleurs, des chants inconnus fusaient de toutes les poitrines. Vous me croirez ou non, mais cette évocation me trouble encore aujourd’hui avec la même force, bien des années après. Rien que d’y penser.
Jamais cette émotion ne s’effacera.
J’ai vécu le même phénomène en Angleterre à Stonehenge et au Liban à Baalbek. Mais pas avec la même intensité.
C’est dans les Andes que j’ai commencé à m’intéresser de près à la magie que nos contemporains « sérieux » prennent pour des superstitions et affabulations de vieilles femmes. La connaissance de l’homme s’amenuise au fil des illusions technologiques.
Le soir, en sirotant un téréré (maté dé coca glacé) Willka me parla longuement en Aymara. Je ne comprenais pas le sens de ses paroles. Mais cette fois, Gustavo ne traduisit point. Il me dit simplement : « Tu as compris ».
Pour respecter ma Parole, j’ai dû sauter certains passages de mon séjour à Tiwanaku. Je n’en dirai pas davantage.
→ Voici quelques souvenirs de mes relations avec la Race rouge, qui marquent assurément un comportement des plus « racistes », vous ne trouvez pas ?
La Race jaune
Une décennie plus tard je vins m’établir en Thaïlande que je connaissais pour y avoir passé un an, juste avant la première guerre du Golfe. Je codirigeais un centre d’entrainement pour les Forces Spéciales de l’Armée thaïe et les Brigades antiterroristes de la police : la High Risk Academy (l’Académie du Haut Risque). On en trouve encore trace aujourd’hui sur Internet, avec mon nom et même ma photo, ce qui est rare : The Nation, Pattaya Morning News, The Black Flag Café (Le Café du Drapeau Noir – bulletin de liaison des “Special Forces” néozélandaises) et même sur Le Petit Journal publié par le Centre Culturel Français de Bangkok. Notre secteur d’activités était essentiellement la protection de personnalités civiles en zone de guerre – département que dirigeait mon associé, Patrick B. – et la formation au renseignement opérationnel dont je m’occupais. Avec Lop Buri (base des Thai Rangers ou Thahan Phran du nord de Bangkok) l’un de nos terrains d’entrainement se situait sur ce qu’on appelait l’île des SEALs à la base de la Royal Thai Navy à Sattahip, entre Pattaya et Rayong, près de la frontière cambodgienne. Cette île inaccessible était le domaine réservé des NSWG (Naval Special Warfare Groups – Groupes Navals Spéciaux de Guerre) appellation thaïlandaise des Navy SEALs ou nageurs de combat. (“SEAL” est une contraction pour SEa-Air-Land qui signifie mer-air-terre. C’est pourquoi on surnomme dans le monde entier les nageurs de combat « les phoques », le mot seal désignant en Anglais cet animal polaire à longues moustaches).
Le chef opérationnel des NSWG était le Commander Neepat Tewa Aruk (Capitaine de Corvette chez nous) avec qui je me suis plus tard lié d’amitié. Un garçon d’une probité exceptionnelle, fort éloigné de toute activité de business dont sont friands nombre d’officiers de l’Armée thaïe. Je me souviens encore mon anniversaire – le 7 avril pour ne rien vous cacher – qu’il avait organisé sur l’« l’île des SEALs » où il avait fait préparer un gigantesque gâteau sur lequel était inscrit en Français Bon Jour Naissance notre Frère Le Loup. « Le Loup » était mon surnom là-bas, tout comme en Malaisie plus tard ! 😉
Soldat émérite, Neepat était un Bouddhiste pratiquant convaincu. Je ne pensais pas alors le rencontrer ailleurs qu’à Sattahip. Et pourtant…
J’habitais en banlieue nord de Bangkok à Nonthaburi, un pavillon situé dans l’enceinte du palais de Mom Luang Rajadasri Yarankuya, petite-fille du dernier Régent de Thaïlande, le Prince Rangsit Prayurasakdi qui prépara l’avènement de Bhumibol Adulyadej couronné Roi en 1950 sous le nom de Rama IX, souverain qui règne encore aujourd’hui. Mom Luang signifie « L’Honorable ». Comme ses amis et proches, je l’appelais Mom. Elle finit par me convaincre de suivre une formation dans un célèbre temple bouddhiste inauguré en 1970, le Wat Phra Dhammākaya, dont elle était l’un des principaux mécènes au sein de la Famille royale. J’ai fini par céder. Wat signifie « temple ». Le Dhammākaya ne ressemble à aucun temple traditionnel d’Asie du sud-est. Au centre, la stupa (que l’on pourrait comparer de loin — hormis les fonctions d’appel aux services et prières — aux clochers de nos églises et qui a ceci en commun avec de nombreuses religions qu’elle symbolise l’élévation de la matière vers l’esprit, tout comme les menhirs païens ou les minarets de l’Islam : assemblez ce qui est épars – geste naturel que font tous les bébés du monde sur une plage de sable en élevant un monticule qu’on appelle « château » par ignorance de ce qui pousse le nouveau-né à agir ainsi). La stupa donc, y a la forme d’une gigantesque soucoupe volante qui peut abriter des dizaines de milliers de personnes et bien plus encore alentours. La superficie du temple et de ses dépendances est une fois et demi celle du Vatican. Pour ma retraite pendant laquelle je devais être habillé de blanc en permanence, Mom avait fait mettre à ma disposition un pavillon pour que des bonzes anglophones viennent faire mon éducation chaque matin de 6 heures à midi où l’on mangeait en petit comité. Après, c’était le jeune jusqu’à l’aube. À 5 heures en effet, les bonzes sont astreints chaque jour à demander l’aumône par les rues des villes et des villages, se suivant à la file indienne en portant des paniers ronds où les Thaïlandais déposent offrandes, placets et nourriture. Mais les bonzes instructeurs du Dhammākaya sont des privilégiés qui demandent symboliquement l’aumône non loin du Wat et expédient cette obligation rituelle assez rapidement.
La Fondation Dhammākaya pratique le Theravāda, forme la plus ancienne du Bouddhisme. La « Doctrine des Anciens » s’appuie sur un canon rédigé au Sri Lanka en Pāli au IIIème siècle de notre ère, nommé Tipiṭaka. Le Bouddhisme n’est pas une religion au sens occidental du mot. Il est essentiellement (voire exclusivement) axé sur la méditation, technique qui consiste à faire le vide total en soi. C’est-à-dire à ne rien faire. À ne rien faire… du tout. Ni penser, ni voir,ni entendre, ni même se concentrer sur quoi que ce soit. En Français, l’expression « méditer sur quelque chose » (au sens de se concentrer ou de réfléchir) est un non-sens ou revêt un sens dévié : on médite tout court. Je ne vous parlerai pas des différentes techniques pour y parvenir (qui partent toutes du plexus solaire, le bien-nommé) car les lignes de mon papier s’accumulent et je vais encore me faire taper sur les doigts pas mes amis de Minurne.
Disons quand même qu’il est possible d’atteindre la méditation quelques minutes après une mise en condition assez longue pour les débutants, surtout sans aide. La méditation n’est pas propre au Bouddhisme. Dans les Andes, j’ai observé plusieurs fois Willka, immobile et silencieux pendant des heures. Au Solstice, avant les psalmodies incantatoires qui ont précédé la levée du jour, lui et ses pairs sont restés un long moment debout, comme des statues, la paume des mains tournée vers l’est. Ils méditaient debout. Les Asiatiques méditent généralement assis en lotus. Mais ça revient au même. Je regrette amèrement que mon ignorance m’ait empêchée d’aborder ce sujet si important avec le Chef sans nom ni âge de La Pointe Denis. Je suis convaincu que les Sages d’Afrique l’utilisent à leur manière. Tout comme les Druides dans les clairières de notre Vieille Europe avant le Thing.
Alors, à quoi ça sert ? – Eh bien, je pense que la méditation est à l’esprit ce que le sommeil est au corps. Si vous ne dormiez pas, vous tomberiez d’épuisement. Mais quand vous dormez, vous rêvez en alternance de périodes de sommeil profond selon une fréquence assez commune à tous les humains. L’esprit, lui, ne dort jamais. Il s’évade. Parfois vous cauchemardez, marque d’une hyperactivité cérébrale liée à des problèmes existentiels que vous ne pouvez résoudre en état de veille et qui vous angoissent, qui vous serrent la gorge (“angus” en Latin = “étroit” : l’air ne passe plus, d’où le mot « angine » ; l’angine est au corps ce que l’angoisse est à l’esprit, procurant un malaise profond et fiévreux, une sensation d’étouffement… un sentiment d’angoisse). Qui nierait les influences interactives de l’esprit et du corps ? La méditation permet de « reposer votre esprit » comme le sommeil « régénère votre corps » et lui procure des énergies nouvelles au réveil. As simple as that!
La méditation peut être individuelle ou collective. Personnellement, je préfère – et de loin – la première forme. Les Jaunes sont plus à leur aise en collectivité tandis que les Blancs sont davantage individualistes. Est-ce du racisme de le « constater » ? – Foutaise ! Les Jaunes ont une structure mentale légèrement dissemblable de la nôtre et vice-versa évidemment. Les Noirs se comportent différemment. Les Rouges autrement encore. Et alors ? Il est salutaire d’en avoir conscience dans les rapports humains pour réduire les incompréhensions entre les hommes. Et qu’on ne me parle pas d’éducation ou de milieu socioculturel ! Ça n’a strictement rien à voir. C’est génétique.
Tous les pseudo-philosophes experts ès-vérité-imposée et donneurs de leçons au bas-peuple que nous sommes, comme ce BHL — Grand Porte-Coton du Pouvoir des Marchands — me donnent la nausée. Que voulez-vous ?! Leur vulgarité hautaine, “volontairement inculte” et méprisante me soulève le cœur. Je n’y peux rien.
Laissez-moi s’il vous plaît émettre une toute nouvelle hypothèse quant aux origines de la méditation, forme de vie volontairement ralentie pratiquée par certains Sages et Initiés supérieurs mais aussi par ceux qu’on appelle « les Maîtres du Monde ». Elle se pratique à l’identique, quant au fond, de temps immémoriaux et en des lieux fort dissemblables de la planète. Cette technique – car il en s’agit bien d’une – remonte à la nuit des temps. La nuit des temps… qui me fait immanquablement songer à l’hibernation. Et l’hibernation dirige ma pensée vers les voyages intersidéraux qui, sans encore faire partie de notre présent, s’inscrivent dans notre futur. Peut-être aussi dans notre passé… Les « légendes » dont je parlais plus haut, les mythologies, corroborent cette association d’idées. Les origines de la vie seraient-elles extra-terrestres ? Rappelez-vous les demi-Dieux et la Race des Géants dont parlent toutes les Traditions… Le char d’Apollon tiré vers le Soleil par 4 chevaux de lumière. Les colonnes de feu de la Mer Rouge. Le Buisson Ardent. L’ascension de Jésus après sa résurrection. Etc.
Arrêtons là les digressions. Certains comprendront.
Pour en revenir à mes Navy SEALs, au hasard des arrivées sous la stupa lors d’une séance de méditation de masse, le Commander Neepat Tewa Aruk prit place à quelques mètres de moi. Nous ne nous étions pas vus en nous installant. Grâce aux enseignements de mes bonzes-instructeurs, je réussis une méditation très correcte de plus de 2 heures ! C’est en quittant la stupa que je distinguais le profil de Neepat, les yeux mi-clos, immobile. Je patientais devant la porte la plus proche plus d’une heure avant de le voir sortir. Surprise, évidemment : nous n’avions jamais parlé de spiritualité et il était à mille lieux de penser me rencontrer à cet endroit. La Princesse participait à une réunion en Anglais organisée le soir même par l’un des hauts dignitaires du Dhammākaya avec Steve Jobs (le fondateur d’Apple) où elle m’avait convié. J’invitais Neepat à m’accompagner et le présentais à Mom. La semaine suivante, « libéré » de ma retraite, je quittais le temple. Elle pria alors son aide-de-camp, le Colonel Tawan, d’inviter le Commander à dîner chez elle. Elle fut très intéressée d’apprendre que « ses Navy SEALs » consacraient 1/10ème de leur temps d’entrainement militaire à la méditation. Neepat n’a pas regretté cette rencontre non plus. Loin s’en faut !
→ Voici quelques souvenirs de mes relations avec la Race jaune, qui marquent assurément un comportement des plus « racistes », vous ne trouvez pas ?
La Race verte
J’ai parfois croisé de ses représentants, comme à Conflans-Ste-Honorine (voir INTERMÈDE COMIQUE VALANT SON PESANT D’ÉCOLOS.et sur les avatars qui me sont arrivés, retracés par mes amis de Minurne). À mon avis, des ersatz extra-terrestres inadaptés à la vie sur notre planète, se déplaçant sur des vélocipèdes. Ils se désignent eux-mêmes par le code « EELV ». Sans doute celui d’une molécule expérimentale abandonnée car non-homologuée et interdite par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) comme produisant des effets secondaires pervers et dangereux pour la santé.
→ Là — que les Dieux me pardonnent ! — je dois confesser à l’endroit de la Race verte une légère pointe de « racisme ». Nul n’est parfait.
Suite : « Le Langage et le Silence ».