Avec une grande logique typiquement cartésienne, la Cour de Cassation a donc autorisé l’inscription à l’état civil d’un enfant né par GPA à l’étranger, alors que cette pratique reste interdite en France.
Ce nouveau coup porté à notre pays, à sa culture, à son éthique, a inspiré à Philippe Alain un post, paru dans Poing de Vue / Nouvelles de France.
Marc Le Stahler
Les socialistes français sont finalement très prévisibles. Ils font à peu près systématiquement le contraire de ce qu’ils ont promis et quand ils jurent leurs grands dieux laïques qu’ils ne feront jamais quelque chose, vous pouvez être certains qu’ils le feront. Après le mariage gay imposé par le lobby homosexuel particulièrement présent et puissant chez les socialistes, voici donc la Gestation Pour Autrui (GPA).
Vendredi 3 juillet 2015, la Cour de Cassation vient d’autoriser la retranscription à l’état civil d’un enfant né à l’étranger d’un père français et d’une mère-porteuse grâce à un contrat de GPA, ouvrant ainsi officiellement cette pratique aux homosexuels français. (1)
La GPA consiste à louer le ventre d’une femme pour y implanter un embryon qu’on enlève à la mère porteuse au terme de la grossesse. Conçue initialement pour apporter une réponse aux femme stériles, cette technique est maintenant utilisée par tous les homosexuels qui, après avoir obtenu le droit de se marier, revendiquent maintenant le « droit » d’avoir un enfant.
Ah oui, vous ne saviez pas ? Avoir un enfant c’est maintenant comme avoir une maison, une bagnole ou un chien. C’est un “droit”. On signe un contrat, on paye et hop, le tour est joué. Personne n’a encore proposé de facturer un SAV, mais cela ne saurait tarder.
Lors du débat sur le mariage gay, le gouvernement avait promis, juré, craché que jamais la GPA ne serait autorisée en France. Mais Valls lui-même (qui perd complètement les pédales depuis qu’il constate amèrement son incapacité à progresser dans les sondages) est passé par toutes les positions possibles sur le sujet. Lors des primaires socialistes, Monsieur 5% affirmait au sujet de la GPA: « Si celle-ci est maîtrisée, elle est acceptable, et j’y suis donc favorable ». Il ajoute même qu’il s’agit d’une « une évolution incontournable » et se déclare favorable à une évolution législative (1). Aujourd’hui, Valls (qui a changé d’avis) affirme le contraire : « le recours à la GPA demeure un interdit absolu en France. »
La circulaire Taubira prévoyait déjà qu’un enfant né d’un père français et d’une mère porteuse à l’étranger ne pouvait se voir refuser la nationalité française. Aujourd’hui, un pas de plus est franchi vers la commercialisation des enfants nés à l’étranger.
Si cet arrêt ne revient pas sur l’interdiction de la GPA en France, il revient à légaliser une pratique interdite. C’est un peu comme si on vous disait que la consommation de cannabis, interdite en France, peut être tolérée si vous l’avez achetée aux Pays-Bas où sa consommation est légale. Sauf que ceci n’est pas pour tout de suite car les consommateurs de cannabis ne sont pas encore soutenus par Pierre Bergé et les homosexuels du parti socialiste…
Cette décision de la Cour de Cassation reconnaît donc qu’en enfant peut faire l’objet d’un contrat comme une marchandise, et elle ouvre officiellement la voie de la GPA en France pour les homosexuels, à condition d’aller se payer une mère porteuse à l’étranger.
Les homosexuels français ont maintenant le choix pour se payer l’objet de leurs rêves. Il leur en coûtera environ 100.000 € s’ils achètent le bébé aux États-Unis. C’est un peu cher, mais à ce prix là, on a du matériel de très haute qualité, satisfait ou remboursé.
Si on est un peu moins riche, on peut se payer un bébé pour environ 50.000 € en Russie ou un Ukraine. Enfin pour les plus pauvres (qui doivent néanmoins être assez riches vu les tarifs) on a des pays comme l’Inde où l’achat d’un bébé coûte quand même 20.000 €. Attention toutefois ! En Inde, les prix peuvent varier car les bébés sont parfois vendus au poids.
La GPA dans les pays exotiques, c’est génial. On peut choisir la mère porteuse sur photo et donc en fonction de ses critères : taille, poids, couleur des yeux… Les femmes pondeuses sont ensuite enfermées dans la clinique du début à la fin de la grossesse. Elles n’ont pas le droit d’en sortir. À ce prix-là, il ne faudrait pas qu’il leur arrive quelque chose. On peut obtenir, moyennant quelques centaines d’euros supplémentaires, une implantation de plusieurs embryons pour être certain qu’un bébé sorte bien comme prévu dans le contrat.
Bien évidemment, on ne prend pas les ovules de la mère porteuse afin qu’elle ne revendique aucun droit sur la chose, pardon le bébé à naître.
Pour ceux qui souhaitent un enfant de type « causasien », certaines cliniques proposent de rajouter environ 7.000 €. À ce prix-là, on collera à la mère porteuse un ovule d’une femme polonaise ou ukrainienne. Enfin, pour ne pas abîmer le nouveau jouet et éviter qu’il sorte froissé, on peut faire une césarienne sur la mère porteuse. Rassurez-vous, on programme ça en fonction des dates des billets d’avion.
Un autre avantage de la GPA, c’est de pouvoir dire dans les soirées mondaines qu’on a fait une « bonne action ». En plus d’acheter un bébé et donc de faire tourner un business de plus en plus lucratif, on donne un peu d’argent à une femme qui vit dans la misère. Combien ? Oh pas grand chose : pour un package à 20.000 €, la clinique touchera 15.000 €, la femme pondeuse environ 5.000 €. Dans un pays où le revenu moyen est de 100 € par mois, ça fait quand même 4 ans de salaire…
Une dernière chose.
En France socialiste, où le mensonge et l’hypocrisie font office de doctrine officielle, on nous explique que toutes ces décisions sont prises au nom de « l’intérêt supérieur de l’enfant ».
Le protocole facultatif à la convention des droits de l’enfant de l’ONU stipule pourtant dans son article premier que : « Les États-parties interdisent la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants conformément aux dispositions du présent Protocole. » (3)
Dans son article 2 : « On entend par vente d’enfants tout acte ou toute transaction en vertu desquels un enfant est remis par toute personne ou de tout groupe de personnes à une autre personne ou un autre groupe contre rémunération ou tout autre avantage. »
C’est pourtant clair, non ? Un enfant ne peut pas, ne doit pas faire l’objet d’un contrat, d’une transaction contre rémunération ou tout autre avantage.
Accessoirement, il faudrait aussi qu’on nous explique où est « l’intérêt supérieur de l’enfant » quand 4 adultes vont désormais pouvoir revendiquer des droits sur un enfant conçu par GPA et éventuellement se déchirer à coups de procès pour faire valoir leurs droits.
Un enfant, 4 parents :
- la mère génétique,
- la mère porteuse,
- le père génétique homosexuel et
- le père adoptif homosexuel.
C’est pas beau l’progrès ?
Tiens, j’y pense. Les soldes viennent de commencer. L’autre jour, j’en ai vu même sur les fruits et légumes. Vous croyez qu’il y a des soldes sur les bébés à vendre ?
Notes:
1. https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/communiques_4309/inscription_etat_32237.html
2. http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/01/quand-manuel-valls-se-declarait-pour-la-gpa_4393507_823448.html
3. http://www.ohchr.org/FR/ProfessionalInterest/Pages/OPSCCRC.asp