Il y a les analphabètes, qui n’ont pas eu la chance d’apprendre à lire ni à écrire.
Il y a les illettrés, qui ont oublié ce qu’ils avaient appris, par manque d’intérêt ou faute de pratique.
Il y a enfin les cuistres et les traîtres qui, sous prétexte d’un combat plus ou moins douteux, cherchent à dénaturer leur langue, afin de véhiculer des idées tout aussi douteuses pour un objectif insensé.Une langue évolue lentement. Accompagnant l’évolution de la société, des mots nouveaux apparaissent, imaginés par des écrivains, des poètes et bien d’autres, géniaux anonymes, créant à partir de racines anciennes ou parfois provenant d’autres langues, des néologismes adaptés aux nouveaux besoins. Il faut du temps pour les tester, les modeler, les modifier, les adapter, avant qu’ils ne s’imposent dans la durée.
Par exemple, envoyer un « mail » est toujours aujourd’hui en compétition avec envoyer un « courriel ». L’un des deux finira bien par s’imposer. Il en est de même entre « newsletter » et « lettre d’information ».
La langue est un joyau, forgé et peaufiné depuis des siècles par des générations d’écrivains, de philosophes, d’historiens ; le premier outil de communication entre les hommes. Protéger et défendre sa langue, c’est défendre sa culture, son histoire, sa Patrie…
Après avoir tenté – souvent avec succès – de la réduire, de la banaliser, de la censurer sous le joug de la bien-pensance, de la niveler par le bas, des traitres s’échinent vicieusement à adapter notre langue à leurs idées, parfois sulfureuses, souvent saugrenues, dans l’objectif conscient ou inconscient de détruire notre culture en s’attaquant à ses fondements.
En aseptisant le langage, les adeptes du transformisme linguistique cherchent en fait à tuer la liberté d’expression pour faire régner l’obscurantisme et la régression. Il est du devoir de chacun de combattre sans merci ce massacre de la culture et de l’intelligence.
Des prétentieuses « réformes de l’orthographe » à l’ineptie de « l’écriture inclusive », nombreux sont ceux qui se sont attaqués à notre langue, pour la détruire sur l’autel de leurs idéologies. Ce sont des ennemis objectifs de la France, au même titre que ceux qui, plein de haine et de mépris, envahissent insidieusement le pays pour le détruire et l’asservir, tout en profitant de ses largesses.
Défendre notre langue, c’est défendre l’intelligence, le bon sens et le progrès humain dans toutes ses acceptions.
La prétentieuse écriture inclusive, comme la censure linguistique qui sévit à tous niveaux, contribuent largement à la décadence de la France. Il en est de même des prétentieuses circonlocutions pratiquées dans certains services administratifs pour désigner des choses ou des concepts simples (tout le monde se souvient de cette circulaire de l’Education Nationale qui, pour nommer un ballon, utilisait le terme pédant de « référentiel bondissant »).
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait avec pertinence Albert Camus. Comme la future loi sur le « séparatisme » par exemple, qui, en refusant de nommer clairement l’ennemi (l’islam), ouvre grandes la porte du relativisme (- « les chrétiens aussi », « les juifs aussi », « et le voile de la mariée catholique ? » – il suffit d’écouter les prétendus « Insoumis » et leurs alliés islamistes).
Officiellement, en 2017, le gouvernement d’Edouard Philippe avait réagi en donnant comme instruction à ses services de ne pas utiliser l’écriture inclusive, « pour des raisons d’intelligibilité ». Mais en suggérant, – fidèle à cette manie macronienne du « en même temps » – « de ne pas marquer de préférence de genre » et préconisant l’utilisation de formules alambiquées du style « le candidat OU la candidate », « l’électeur OU l’électrice », etc.
Ce qui est évidemment tout aussi stupide. Le neutre n’existant pas en langue française, l’utilisation d’un substantif masculin ou féminin de résulte pas d’une discrimination, mais d’un usage empirique forgé par le temps.Certaines de ces innovations barbares sont hélas déjà presque passées dans les habitudes. Si « l’autrice » d’une oeuvre n’a pas encore réussi à s’imposer franchement, vous risquez fort de vous faire retoquer en évoquant « Madame LE Préfet » ou « Madame LE Ministre ». Un député s’était déjà fait tancé en 2014 à ce sujet dans l’hémicycle, en s’adressant en ces termes pourtant corrects à Ségolène Royal, qui fit semblant de considérer cet article comme un affront. Comble de la décadence, un éditeur scolaire réputé (Hatier) se targue même d’avoir publié le premier manuel scolaire en écriture inclusive…
Nous publions ci-dessous 2 textes, signés de Jean François Revel et de Pierre Desproges qui, chacun à leur manière, expriment brillamment certaines facettes de cet ardent combat.
Pour compléter le texte plein d’esprit de Pierre Desproges, à l’époque ou le général de Gaulle introduisait ses discours par un contestable « Françaises, Français », le président Kennedy avait montré une voie intéressante en s’adressant au peuple américain par un « Bonsoir mes chers compatriotes ». Mais cette option pouvait sans doute difficilement se transposer en France, où le mot « patriote » commençait déjà à être considéré comme un terme d’extrême-droite…
Je profite de cet article pour demander humblement mais fermement aux directeurs de chaînes et de stations de radio de sévir en licenciant tout(e) journaliste indélicat(e) se permettant d’utiliser l’horrible « c’est moins pire ».
Je pense d’ailleurs en avoir détecté l’origine géographique : l’Amérique du Nord, où le « not too worse » américain a franchi la frontière du Québec en se transformant en un audacieux « pas trop pire »…
Les barbarismes, comme les virus et leurs variants, franchissent facilement les frontières et les océans !
Marc Le Stahler
8 février 2021
LE SEXE DES MOTS – NON A L’ECRITURE INCLUSIVE ! (Jean François Revel)
Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges.
Le français achèvera de se décomposer dans l’illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots.
La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins.
Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme.
Homme, d’ailleurs, s’emploie tantôt en valeur neutre, quand il signifie l’espèce humaine, tantôt en valeur masculine quand il désigne le mâle. Confondre les deux relève d’une incompétence qui condamne à l’embrouillamini sur la féminisation du vocabulaire. Un humain de sexe masculin peut fort bien être une recrue, une vedette, une canaille, une fripouille ou une andouille.
De sexe féminin, il lui arrive d’être un mannequin, un tyran ou un génie. Le respect de la personne humaine est-il réservé aux femmes, et celui des droits de l’homme aux hommes ?
Absurde!
Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels.
Certains mots sont précédés d’articles féminins ou masculins sans que ces genres impliquent que les qualités, charges ou talents correspondants, appartiennent à un sexe plutôt qu’à l’autre.
On dit: « Madame de Sévigné est UN grand écrivain » et « Rémy de Goumont est UNE plume brillante ».
On dit « LE Garde des Sceaux », même quand c’est une femme, et « LA sentinelle », qui est presque toujours un homme.
Tous ces termes sont, je le répète, sémantiquement neutres. Accoler à un substantif un article d’un genre opposé au sien ne le fait pas changer de sexe. Ce n’est qu’une banale faute d’accord.
Certains substantifs se féminisent tout naturellement : une pianiste, avocate, chanteuse, directrice, actrice, papesse, doctoresse. Mais une dame ministresse, proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion d’Honneur contrevient soit à la clarté, soit à l’esthétique, sans que remarquer cet inconvénient puisse être imputé à l’antiféminisme.
Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il est aussi une excellence, même quand c’est un homme.
L’usage est le maître suprême.
Une langue bouge de par le mariage de la logique et du tâtonnement, qu’accompagne en sourdine une mélodie originale. Le tout est fruit de la lenteur des siècles, non de l’opportunisme des politiques. L’Etat n’a aucune légitimité pour décider du vocabulaire et de la grammaire. Il tombe en outre dans l’abus de pouvoir quand il utilise l’école publique pour imposer ses oukases langagiers à toute une jeunesse.
J’ai entendu objecter: «Vaugelas, au XVIIe siècle, n’a-t-il pas édicté des normes dans ses remarques sur la langue française » ? Certes. Mais Vaugelas n’était pas ministre. Ce n’était qu’un auteur, dont chacun était libre de suivre ou non les avis. Il n’avait pas les moyens d’imposer ses lubies aux enfants. Il n’était pas Richelieu, lequel n’a jamais tranché personnellement de questions de langues.
Si notre gouvernement veut servir le français, il ferait mieux de veiller d’abord à ce qu’on l’enseigne en classe, ensuite à ce que l’audiovisuel public, placé sous sa coupe, n’accumule pas à longueur de soirées les faux sens, solécismes, impropriétés, barbarismes et cuirs qui, pénétrant dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la tâche des enseignants.
La société française a progressé vers l’égalité des sexes dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant la grammaire. Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette opération magique : faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes.
Jean-François Revel
FRANCAISES, FRANCAIS… BELGES, BELGES ! (Pierre Desproges)
« Savez vous, tas d’infirmes culturels sous-enseignés, savez vous que le fait de prononcer les mots « Françaises, Français » constitue une totale hérésie grammaticale ? Ben oui, bande de flapis cérébraux, c’est une énorme connerie pléonastique de dire : « Françaises, Français ». C’est comme si je disais : « Belges, Belges ». J’aurais l’air d’un con.
[…] Comment, sans vous rabaisser au rang de crétins congénitaux, comment vous faire admettre que l’expression « les Français » sous-entend à l’évidence les hommes et les femmes de France ? Si je dis : « Les Français sont cons », j’englobe tous les hommes de France et toutes les femmes de France.
[…] Comme alors expliquer que tous les hommes politiques de ce pays, et quand je dis « les hommes » je pense aussi « les femmes », CQFD, comment expliquer que tous, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, tous commencent leurs discours, à vous destinés, par une énorme faute de français (et de française) ? […]
Chez ces bonnes gens qui nous gouvernent, ou qui nous ont, ou qui vont nous gouverner, l’expression « Françaises, Français » signifie : « Bonjour les veaux, et bonjour aussi à vous les génisses, eh, les gonzesses, vous aussi, n’oubliez pas de voter pour moi, eh, les filles, vous avez vu : j’ai pas seulement dit « Français », j’ai dit aussi « Françaises », eh, oh, ma petite dame, ne m’oublie pas dans l’urne, ne me quitte pas, ne me quitte pas, laisse-moi m’aplatir plus bas que l’ombre de ton chien, mais je t’en supplie : vote pour moi. »
Pierre Desproges
Faîtes donc ceci :
Récupérez les livres de grammaires et les dictionnaires datant des années 90, voir début 2000…
Sur leboncoin, vous pouvez récupérer des collections de dictionnaires, spécialisés pour certains, pour…rien, les gens les donnent !!!
Dans les vide-greniers, vous pouvez avoir des livres pour un montant très très modique…
Nous avons une « recyclerie » ici, c’est à dire que des gens y apportent tout ce qu’ils ne veulent plus, beaucoup de livres, et la recyclerie vend un livre 1€ !!
C’est au prix de 1€ que j’ai récupéré » Histoire de France – Le vrai roman national » de Jean-Christian PETITFILS, paru en mars 2018 et aussi la 3ème réédition du roman de Jean-Raspail » Le camp des Saints », entre autre… Edition de 1984 pour information.
Le 4ème de couverture du livre précise que le roman devient réalité sous nos yeux …
Personnellement, leur écriture « inclusive », ils peuvent se la mettre où je pense !!!
C’est encore plus grave que cela : il y a une contre-Culture (si on peut appeler cela Culture ?) qui se met en place, en France (à l’imitation de ce qui se passe aux E-U) avec l’appui des Pouvoirs publics (FR3)
https://www.france.tv/france-2/les-victoires-de-la-musique/2245219-emission-du-vendredi-12-fevrier-2021.html
Regardez tout de la 1° heure 31° minutes à 1° heure 38° minute ; vous allez voir toute l’idéologie de la déconstruction de « notre Société » – Black lives matter, LGTB, décoloniale, – dans une action « artistique » des plus scandaleuses et repoussantes. Honte aux organisateurs qui osent proposer cette image de la France contemporaine…
Patrick, sans doute as-tu vu, sinon je t’invite à le faire, cette vidéo qui parle de l’université d’Evergreen :
https://www.youtube.com/watch?v=u54cAvqLRpA
Au fait, BLM veut dire » BeLle Merde » prononce-le, tu verras ça « colle bien » :-)))
Vois-tu, je pense que les gens sont loin d’être tous lobotomisés, la preuve par l’arrêt de la vente de romans réécrits, commme » Le clan des 7 » ou » Le club des 5) …réécrits en « simplifiant » le texte !!
Idem pour des grands auteurs français, tel Molière, ces connards vont se prendre une gifle par les Français, avec…une batte de base-ball !!!
Très jolie cette campagne pour protéger notre langue mais alors évitez soigneusement les fautes contre l’orthographe !
Il faudrait déjà, en premier lieu, que les jeunes arrivent à écrire sans faute d’orthographe et fautes de conjugaison. On voit ainsi des gens diplômés faire, dans un simple texte, des fautes épouvantables et inexcusables à leur niveau d’études. Certains écrivent même phonétiquement ! C’est hallucinant. On dit que c’est à cause des textos. Moi je dis que c’est à cause de la flemme. Ce n’est heureusement pas le cas de mes deux enfants.
Il faut dire aussi que la langue française a d’abord été polluées par les anglicismes. Faute de parler correctement l’anglais, beaucoup font les malins stylés en utilisant des mots anglais pour faire genre ; mais c’est tout. Maintenant, elle est polluée par les mot arabes… Signe des temps et signe de décadence.
Après, il y a l’illettrisme dû au fait que peu de jeunes lisent des livres. Pour certains, lire un livre… Pouah ! Et cela facilite l’effacement mémorielle de notre histoire et notre civilisation. Bon certains autres se rattrapent aux branches en regardant des vidéos d’Histoire sur Youtube, mais bon, ce sont des compléments qui permettent toutefois de comprendre combien a été succinct l’enseignement primaire et secondaire dans notre pays.
Quant aux donneurs de leçon gauchos qui se prennent pour des sages avec leur attitude condescendante, ce sont de pauvres mythos sans envergure comme Laurent Joffrin par exemple.
C’est Desproges qui avait raison. Je l’ai vu dans mon conseil municipal, des gens qui étaient outrés par cette ignominie ont cédé par conformisme mou tendance gauchisante.
C’est comme le genre, comme l’islam, on cède par mollesse et refus de se faire remarquer trop à droite (l’infamie !).
Pas de stress, les islamistes vont arranger ça… Et ils vont en arranger certain s aussi avec leur LGBTQ etc.