LES PRATIQUES SCÉLÉRATES du PARQUET NATIONAL FINANCIER
(L’Imprécateur)

Créé par Hollande pour instruire l’affaire Cahuzac, le Parquet National Financier semble avoir dans son ADN une soumission génétique au Président de la République en exercice.
En condamnant sur des fondements douteux Nicolas Sarkozy à un an de prison ferme, 14 mois avant l’échéance électorale de 2022 – délai insuffisant pour traiter l’appel -, il élimine d’emblée la menace d’une candidature plus que gênante à l’élection de 2022.
Macron, qui se flatte de recevoir les conseils amicaux de l’ancien président, peut désormais éliminer un candidat sérieux à sa droite. Entre Pécresse et Bertrand, l’affaire sera éminemment plus facile ! On peut lui faire désormais confiance pour éliminer, l’un après l’autre, les candidats sérieux qui se manifesteront, pour organiser le 2ème tour qu’il a décidé : ce duel avec Marine Le Pen, qui lui a si bien réussi il y a 4 ans.
Mais qu’il y songe : l’Histoire ne se répète pas, elle bafouille !

MLS  

COMMENT LA JUSTICE SABORDE LA DÉMOCRATIE

Le 32ÈME tribunal correctionnel a estimé ce lundi qu’un « pacte de corruption » avait été conclu entre Nicolas Sarkozy, l’avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Trois ans de prison dont deux avec sursis pour Sarkozy. L’ancien président a fait appel. Un deuxième procès l’attend le 17 mars, portant sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012. 

C’est l’Affaire Fillon « Bis repetita placent » (Plus on répète, plus ça plait). Et ça plait à qui ? 

Au président candidat au renouvellement de son mandat en 2022, dans un an !
Coïncidence, plaide la Macronie… Le Parquet National Financier n’a aucun lien avec l’Élysée, disent-ils.
Il faudrait être vraiment naïf pour le croire !

Autre coïncidence, l’avocat Thierry Herzog est condamné à cinq ans d’interdiction de son exercice professionnel. Or, second hasard incroyable, c’est justement lui qui devait défendre Sarkozy le 17 mars prochain pour son second procès.
Coup double ! La présidente du PNF, Christine Mée, a du sabrer le champagne lundi soir, surtout si Emmanuel Macron a eu l’élégance de l’appeler au téléphone pour la remercier et la féliciter.

SARKOZY NUIRAIT À LA CONFIANCE DES CITOYENS DANS LA JUSTICE !

« (Leur) comportement ne peut que nuire gravement à la légitime confiance que chaque citoyen est en droit d’accorder à la justice » a dit le tribunal.
Très drôle ! Il y a donc des gens au tribunal qui n’ont pas remarqué que, si les citoyens avaient encore confiance dans la Justice à la fin du XXème siècle, cette confiance avait fondu de moitié après le Mur des cons et l’indulgence coupable de la justice pour sa responsable, la présidente du Syndicat de la Magistrature.
La confiance, il n’en reste que des miettes aujourd’hui après le rapatriement de tueurs professionnels de Daesh vivement relâchés, de migrants absous de viol et de crime parce qu’ils «ignorent nos principes» ou «ne connaissant pas la langue… il n’a pas compris qu’elle disait non».
Et maintenant il y a ce sentiment de plus en plus fort que la Justice française «indépendante du pouvoir politique» lui obéit de plus en plus servilement, condamne sévèrement les présumés délinquants de droite, oublie ou condamne légèrement ceux de gauche.
La presse d’opposition, garante de notre démocratie, applique de plus en plus souvent le terme « deux poids, deux mesures » quand elle parle du PNF. Celui-ci est-il fiable ?

LA FIABILITÉ DU PARQUET NATIONAL FINANCIER EST EN CAUSE

On a déjà oublié les critiques virulentes du Garde des Sceaux en novembre dernier et l’enquête administrative en cours sur les magistrats du PNF, dont les conclusions n’ont bien entendu pas été rendues avant la tenue du procès Sarkozy.
Le PNF refuse de donner les noms des magistrats qui vont accuser au prochain procès de Sarkozy, «leurs noms ne seront pas communiqués pour éviter de les exposer et leur permettre de travailler sereinement» (Libération).
Il est intéressant de citer Libération qui a, plusieurs semaines avant le procès, soulevé le problème de la compétence du PNF pour juger Sarkozy. Il n’y a donc pas que la droite et l’extrême droite pour protester contre ce jugement qui est presque un copié-collé de celui de Français Fillon pour écarter sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Car c’est bien de cela que craint Emmanuel Macron : un candidat crédible de droite qu’il n’est pas certain de vaincre , alors qu’il est convaincu de sa victoire automatique si c’est Marine Le Pen qu’il affrontera.

BFMTV, entre autres, fait le procès d’une justice de plus en plus politisée vers la gauche. Certains accusent la formation des magistrats par l’École de la Magistrature,  mais ce n’est pas le problème aujourd’hui.  Il s’agit de savoir si dans une démocratie on peut laisser la Justice gardienne du droit le bafouer pour permettre à des magistrats d’imposer leur choix politiques pour influencer l’élection présidentielle en éliminant préalablement par des procédures subitement accélérées les candidats qui ne leur conviennent pas. 

L’ENQUÊTE ET LE PROCÈS ENFREIGNENT LE SECRET JUDICIAIRE

Il est hélas probable que nous n’aurons pas de réponse avant longtemps, le ministre lui-même ne cachant pas sa préférence pour la gauche. Aura-t-il le courage de décider l’annulation de la décision du tribunal qui, après tout, n’est pas le PNF ?  Il ne faut pas rêver, il a l’Élysée au-dessus de lui. Pourtant il semble bien que cette décision enfreint un principe fondamental : le secret des conversations entre un avocat et son client. Car la seule base des accusations portées contre Sarkozy tient en des enregistrements illégaux de ses conversations sous le pseudonyme de Paul Bismuth avec son avocat  Thierry Herzog. Il s’agit bien pour tous les avocats de France d’une violation du secret professionnel.

La présidente Mée pense avoir trouvé la parade «Christine Mée, présidente de la 32e chambre du tribunal correctionnel, et ses deux juges assistants, trois magistrats du siège, ne dépendant donc pas du PNF, ont estimé que ce secret n’était pas « intangible » à partir du moment où la levée de ce secret permettait de révéler une infraction constituée et caractérisée», selon BFMTV. 

Mais ce faisant, Madame Mée ne s’est-elle pas attiré une balle dans le pied ainsi que dans celui du PNF ? 

L’ACCUSATION NE REPOSE PAS SUR DES PREUVES CONFIRMÉES

D’abord parce que si l’accusation ne repose que sur des propos tenus verbalement par deux personnes dans le cadre professionnel de l’une des deux (l’avocat Herzog), où sont les preuves concrètes des « crimes » imputés à N. Sarkozy ?  Pour Maître Patrick Klugman «Nous pensons que cette procédure en son entier procède du recel d’une violation du secret professionnel de l’avocat. Le secret professionnel, c’est une garantie du citoyen, du justiciable. » Il poursuit en disant  que si ce n’était pas Nicolas Sarkozy, on n’aurait pas déployé des moyens d’enquête aussi importants, avec des centaines d’heures d’écoutes, avec en plus les écoutes des avocats en nombre «pour essayer de se faire les avocats».
«On a le sentiment dans cette histoire que rien n’a été à sa place». Klugman termine en disant que «il manque l’élément matériel», les preuves. 

Un exemple : Mée accuse Sarkozy d’avoir envisagé avec Me Herzog de nommer le magistrat Gilbert Azibert à Monaco s’il leur apportait les états d’avancement des enquêtes en cours à l’époque. Pour elle, c’est d’une gravité exceptionnelle pour un ancien président.

Azibert a bien demandé à Sarkozy sa mutation à Monaco, Sarkozy et Herzog en ont bien discuté, mais Azibert a-t-il été nommé à Monaco ? Non !

S’il fallait faire la liste des demandes de promotion ou de mutation faites par des hauts magistrats aux présidents de la République, un Bottin n’y suffirait pas et les prisons seraient pleines ! Et la plupart des autres accusations sont à l’avenant. 

LES JUGES FINANCIERS SONT-ILS VRAIMENT INDÉPENDANTS ?

«On peut toujours considérer que les juges se sont acharnés, mais les juges financiers sont des juges indépendants, nommés par le Conseil Supérieur de la Magistrature, dont l’ancien président de la République a été très longtemps le président lui-même», rappelle Evelyne Sire-Martin, présidente de chambre à la cour d’appel de Versailles. 

Déclaration surprenant pour une présidente de cour d’appel qui ne peut pas ignorer que la Justice est sous l’autorité d’un ministre de la Justice qui lui-même est assujetti au président de la République. Ni qu’il existe d’innombrables preuves que la Justice a du mal à résister à des injonctions venues du sommet de l’État.
L’affaire Fillon n’était pas plus urgente que celle de Ferrand le président de la Chambre des Députés, pourtant elle a été réglée en un temps record juste avant l’élection de Macron, alors que celle de Ferrand traine toujours quatre ans après.

Et s’il est vrai que le PNF, dont les membres sont nommés  par le Conseil supérieur de la Magistrature est indépendant de la Justice, rappelez-vous madame la présidente, que selon la Constitution de la Vème République le Conseil supérieur de la magistrature reste présidé par le président de la République qui en nomme également les membres. De plus, depuis la loi constitutionnelle du 27 juillet 1993 et la loi organique du 5 février 1994, le vice-président en est le ministre de la Justice, nommé par le président de la République, et qu’il a autorité sur les magistrats du siège, comme sur les magistrats du parquet.

Alors on veut bien croire à l’indépendance théorique du PNF, mais pensez vous sérieusement qu’un magistrat du PNF recevant un appel téléphonique du président de la République ou du ministre de la Justice va l’envoyer promener ?
La débauche de moyens employée par les magistrats enquêteurs et la précipitation de Mme Mée pour condamner Sarkozy avant la prochaine présidentielle que Macron veut gagner laisse planer un très gros doute sur l’indépendance de certains juges du PNF et celle de Mme Mée. 

Car même si Sarkozy gagne le jugement en appel, il est politiquement sali et aura du mal à s’en relever avant 2022.

Vous connaissez le vers de Beaumarchais « calomnions, calomnions, il en restera toujours quelque chose ». Et si c’est le cas, il est probable que Mme Mée et le PNF seront dans le viseur du ministre de la Justice qui ne les aime pas et ses balles ne les toucheront pas dans le pied. Surtout si des conversations téléphoniques piratées violant le secret des conversations entre la présidence et Mme Mée, ou des magistrats du PNF, révèlent des promesses de mutation en remerciement de l’empêchement de Sarkozy à la présidentielle, alors même qu’il n’en a même pas manifesté publiquement l’intention. Qu’objectera Mme Mée pour laquelle  » à partir du moment où la levée de ce secret permettait de révéler une infraction » il n’y a plus de secret ?

L’Imprécateur
3 mars 2021

8 Commentaires

  1. sarkosette , n’est pas à plaindre adepte du multiculturalisme et du mondialisme , ça me laisse marbre qu’il soit emmerder par l’injustice ,il porte en parti la responsabilité de ce qu’il lui arrive , si je me souviens bien quand il fût président n’ a t’il pas fait faire la chaise musicale aux magistrats ?

  2. Je n’ai absolument aucune sympathie pour Sarkosy qui est un traitre à la patrie.
    Mais ce qu’il subit comme acharnement de la « justice » est un scandale ignoble.
    Le coup sent l’entourloupe politique à plein nez, tout le monde le voit, tout le monde le sait et µcron rigole sous cape.
    Le peuple va avaler cette nouvelle couleuvre sans réagir ?

  3. Mais d’où vous voyez l’indépendance de la justice ?!!! Il faut arrêter de rêver. Dans la plupart des pays de ce monde, ce n’est pas du tout le cas. Même aux USA, elle est corrompue à l’os. Là-bas, Trump et son équipe ont découvert que 70% de l’administration était corrompue. Vous croyez que ce n’est pas le cas en France ?!!! Mais il faut arrêter de croire qu’on vit dans le monde de Walt Disney ! Et qu’en France on a tout meilleur de la galaxie !
    La justice est un instrument du pouvoir pour ceux qui veulent le garder, point barre. Il y a une énorme réforme de la constitution à faire sur ce point.
    Quant à Sarkozy pour 2022, il faut arrêter de croire que répéter la même expérience foireuse va modifier le résultat pitoyable.
    Sarko ne vaut pas mieux que ces prédécesseurs depuis Pompidou pour détruire ce pays. Il va falloir innover sinon nous retournerons dans les mêmes ornières et descendront dans les abysses de l’annihilation. Car c’est bien ça qui est en cours.
    Notre pays a besoin d’une réforme très profonde, d’une 6ème république nouvelle.

  4. Vous avez oublié de faire état de la très grande pudeur des mêmes magistrats sur le patrimoine de M Macron. Selon ses propres déclarations faite à la HATVP, il a gagné 3,2 millions d’euros entre 2010 et 2016, et il a déclaré un patrimoine net en 2016 de 63 000 €. De plus en 2011 il avait pour 372 000 € d’actions de Paris Orléans, dont il ne fait pas état dans ses déclarations de patrimoine, et qui ont disparu dans les abysses de la banque Rothschild. Malgré plusieurs informations et interpellation le PNF et la HARVP ont refusé d’enquêter sur ces faits démontrés. voir le site http://u3c.free.fr/

  5. Et en même temps notre pays s’enfonce inexoralement vers des profondeurs de fosses septiques !

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