CHINE, COMMUNISME ET BARBARIE
(L’Imprécateur)


La Chine et son régime hybride communisme – mâtiné de capitalisme d’état, et son dirigeant Xi Jinping (dont l’ambition annoncée est d’assurer une hégémonie mondiale chinoise pour le centenaire du régime en 2049), ont déjà été évoqués à plusieurs reprises sur Minurne-Résistance par l’Imprécateur.

Cet article traite plus particulièrement des transplantations à vif opérées sur des prisonniers de conscience, adversaires du régime, adeptes d’une philosophie déplaisant au régime ou encore appartenant à certaines minorités ethniques. Pratiques réalisées dans des camps de concentration surgis d’un monde qu’on aurait pu espérer définitivement disparu après la fermeture des camps nazis et des goulags… 

Pour ceux qui souhaitent se référer à quelques uns de nos anciens articles sur la Chine communiste, en voici les liens directs (par date de parution chronologique décroissante) :

Pour en savoir plus sur les transplantations forcées d’organes à vif pratiquées par le régime communiste chinois, voici une vidéo explicite :

https://www.youtube.com/watch?v=NTql42NmG3k

 

 

L’après seconde guerre mondiale entraina une prise de conscience internationale sur la nécessité d’actualiser la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Elle fut réécrite et promulguée en 1948 par les 58 membres de l’ONU dans la perspective d’empêcher le retour des horreurs nazies.  Puis l’évolution de la biologie et de la médecine amena en 1997 un additif, la Convention sur les Droits de l’Homme et la biomédecine, elle même complétée en 2002 par un autre additif relatif à la transplantation d’organes et de tissus d’origine humaine (STE 164 et 186).

Pendant ce temps, la Chine communiste avait construit un juteux marché d’organes humains en cycle court, alors que partout ailleurs dans le Monde, l’obtention d’un organe nécessite des mois car il faut préalablement trouver un donneur.au « consentement libre, volontaire et éclairé« . Mais, quand il s’agit de son commerce à l’international, la Chine se moque éperdument des minauderies « droits de l’hommistes » des Occidentaux ! Aussi quand ceux-ci déclarent que les prisonniers n’étant pas libres par définition ne peuvent en conséquence pas donner d’accord libre à un prélèvement d’organes sur eux, que leur en prendre est considéré comme une violation des directives éthiques de la médecine, la Chine « n’en a rien à cirer » comme disait la première femme premier ministre nommée par Mitterrand.

La Chine a donc organisé un système où la commande d’organes est honorée par l’expédition en moins de quinze jours des organes demandés quels qu’ils soient. Problème : les traditions funéraires chinoises s’opposent à toute atteinte au corps du décédé et les cas où lui-même et sa famille autorisent un prélèvement d’organes sont rares.

Le gouvernement chinois les a trouvés chez ceux qui, dit-il, n’ont pas d’accord à donner, les prisonniers de ses « centres d’éducation professionnelle », dernière appellation de ses camps de concentration. Éparpillés dans toute la Chine, ceux-ci sont au nombre de 1009. Le nombre de prisonniers qui y croupissent serait d’environ 4 millions et (ce n’est pas officiel) ils peuvent être classés en fonction de la dureté de leur régime punitif.

Il y a ceux où le délinquant, majoritairement des chefs ou cadres d’entreprises, des politiques, des fonctionnaires… ont commis des fautes légères comme contester une décision politique (ex. Mr Ma, patron d’Alibaba) et seront de temps en temps bastonnés le soir après les cours obligatoires de rééducation politique. Jusqu’aux camps les plus durs où la torture et souvent la mort arbitraire frappent ceux que le Parti Communiste Chinois PCC considère comme les plus dangereux, ceux qui, par leur croyance, contrarient l’idéologie communiste : minorités religieuses et raciales, chrétiens, bouddhistes, Tibétains et les musulmans Ouighours ou les plus nombreux qui ont ouvert la marche il y a plus de 20 ans les pratiquants de la méthode Falun Gong.

Ce dernier (nom officiel Falun Dafa) est un mouvemente spirituel, ni secte, ni religieux comme indiqué sur internet « inspiré du mouvement bouddhiste Qi gong, enseigné par Li Hongzhi dès 1992 ». Il repose sur trois principes, authenticité, tolérance, bonté. Il recommande une vie saine et la méditation. Lorsque, il y a 22 ans, le PCC a réalisé que le nombre des adeptes du Falun Gong dépassait les 90 millions de membres du Parti Communiste (la persécution a été décidée par le dictateur Jiang Zemin), une répression impitoyable s’est abattue du jour au lendemain sur eux. C’était le 25 avril 1999. Quels que soient les Présidents qui lui ont succédé, de Hu Jintao à Xi Jinping, ça n’a jamais cessé. Incarcérés ils subissent un lavage de cerveau et des brutalités et tortures cruelles pouvant, s’ils ne renient pas leurs convictions, les mener à la mort. Ils sont arrêtés ou kidnappés, il n’y a aucun procès équitable et ils vont pourrir pendant des années dans un « centre de rééducation professionnelle ».

La pratique de la gymnastique Falun Gong à grande échelle, ici à Canton, était courante avant le début de la persécution communiste commencée en 1999.

Les Ouighours musulmans  ne boivent pas d’alcool, les Falun-Gongs non plus. De plus, ceux-ci mènent une vie saine et pratiquent une gymnastique douce qui les maintient en bonne santé.

Quand ils arrivent au camp de concentration, ils subissent un examen médical complet avec prise de sang, échographies, radios. Dans sa propagande mensongère diffusée par l’agence Chine Nouvelle et en France par l’AFP et la chaine de l’état chinois CCTV devenue CGTV,  la Chine dit que c’est la preuve que ses prisonniers « de conscience », puisqu’ils n’ont commis aucun délit autre que celui de ne pas penser communiste, sont bien traités.

En réalité, la direction du camp veut seulement connaître leur groupe sanguin, les dimensions et l’état de leurs organes pour les classer dans le programme de prélèvement d’organes. Quand la commande d’organe arrive, il n’y a plus qu’à consulter le fichier, le prisonnier correspondant à la demande est sélectionné, l’organe prélevé part par avion moins de 48 heures après. Bel exemple d’efficacité commerciale.

POUR AVOIR DE BONS ORGANES, IL FAUT DE BONS PRISONNIERS VIVANTS

Vous ignorez sans doute, que pour fabriquer de la viande artificielle dite « végan » il faut à la base des cellules souches de fœtus de veau cultivées et multipliées en laboratoire. La meilleure viande demande des cellules fraiches qui arrivent dans le bouillon de culture bien vivantes et « résilientes », comme dirait Macron. Donc on amène la vache « pleine » au labo, on l’immobilise, on l’éventre, on sort le fœtus de veau sans trancher le cordon ombilical, on prélève les cellules-souches là où elles sont. Généralement, le veau en meurt, puis on achève la vache si par miracle elle est encore vivante. Toutes ces opérations sans la moindre anesthésie.

C’est cette méthode de prélèvement est appliquée en Chine sur les prisonniers pour obtenir les meilleurs organes.

Le prisonnier est mis en cellule pour vérifier par des examens et un prélèvement sanguin qu’il est toujours en bonne santé. Deux gardiens le conduisent à la salle de prélèvement qui peut être un camion passant de camp en camp, un médecin boucher ouvre le thorax et l’abdomen de la gorge au pubis (ou le dos si c’est nécessaire) à la scie pendulaire et prélève le ou les organes demandés.

Le prisonnier s’il est encore vivant – ce qui est rare parce que personne ne s’occupe de stopper les hémorragies – est évacué de la salle de prélèvement pour laisser la place au suivant. Tout cela sans anesthésie afin que l’organe prélevé puisse être garanti sans la moindre trace de produit chimique qui pourrait altérer sa qualité de produit frais.
Si l’acheteur demande un organe halal, c’est un prisonnier musulman ouighour qui est choisi et sacrifié.

Alerté par des médecins ayant fui la Chine après avoir été contraints de prélever des organes à vif, le Comité des Nations Unies sur la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants a enquêté. Il en a conclu que la Chine a des pratiques médico-commerciales barbares. L’ONU, étant contrôlée par la Chine, ne pouvait pas instruire un procès. Un tribunal spécial a donc été créé, le China Tribunal, qui a siégé à Londres en 2019.

Le China Tribunal, présidé par Sir Geoffrey Nice du Tribunal Pénal International. a constaté que le meurtre de détenus pour le prélèvement de leurs organes se poursuit et que « les principales victimes sont des adeptes emprisonnés de la discipline spirituelle du Falun Gong et des Ouighours et cela a été prouvé au-delà de tout doute raisonnable« .

PEU DE RÉACTIONS POUR CONDAMNER LA BARBARIE CHINOISE

Un tel jugement aurait du provoquer une vague de protestations des gouvernants occidentaux et des sanctions autant diplomatiques qu’économiques. Un seul a réagi, Donald Trump, et encore, de façon pas très claire et indirecte en arrêtant la subvention américaine à l’ONU.
Plus surprenant est le silence assourdissant des musulmans.
On arrête un voyou islamiste en France ? Ils hurlent à la mort, incendient des voitures, égorgent un ou plusieurs mécréants.
La Chine génocide les Ouighours ? Silence général et les gouvernants arabes continuent de trafiquer avec la Chine et les plus riches des pays musulmans pour y acheter des organes frais et halals (le plus gros client étant l’Arabie Saoudite).

Début avril 2021, la député Frédérique Dumas, visant principalement la Chine, a déposé une proposition de loi visant à réglementer les greffes d’organes des patients français qui souhaiteraient trouver un organe dans un pays pratiquant les prélèvements d’organes en dehors des normes éthiques européennes.

Elle a déclaré : « Le prélèvement forcé d’organes constitue, en Chine, un phénomène d’ampleur. Toujours à l’œuvre, il demeure largement impuni malgré les nombreuses enquêtes attestant depuis plusieurs années de cette pratique criminelle. À la différence de la plupart des pays meurtris par les fléaux du trafic d’organes, du tourisme de transplantation et du prélèvement forcé, la situation de la Chine est singulière dans la mesure où ces actes ne sont pas le fait d’organisations mafieuses mais sont, au contraire, organisés et encouragés par l’État. Il est établi de manière irréfutable que la Chine organise depuis des années une chaîne industrielle complète de prélèvements d’organes de prisonniers politiques, notamment de conscience, servant à alimenter les hôpitaux et permettant de réaliser un nombre massif d’opérations de transplantation, même si l’origine et la nature des prélèvements ont pu évoluer. Les pratiquants du Falun Gong ont historiquement été la principale cible de ces pratiques atroces… Taïwan, Israël, mais également des pays voisins, comme l’Espagne ou l’Italie, ont déjà modifié leur législation nationale afin de sanctionner plus sévèrement les personnes impliquées dans ces crimes, et éviter ainsi que leurs citoyens ne se rendent complices de ces atrocités ». 

Elle souhaite également que les CHU français qui collaborent et échangent avec des CHU chinois en matière de transplantations cessent leur partenariat, afin que notre pays ne puisse être un jour accusé de complicité.
Bien que la députée ait eu le soutien de plusieurs députés de l’opposition, LREM s’est prononcée contre cette proposition, en la personne du député Jean-François Mbaye, argumentant : « l’adoption de ce texte serait susceptible de paralyser les mécanismes de coopération internationale en matière de santé et de recherche sans pour autant permettre d’atteindre l’objectif fixé, à savoir la cessation des activités de prélèvement forcé d’organes que les autorités chinoises sont accusées de pratiquer sur des prisonniers de conscience ».

A noter que la France va ratifier la convention dite de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle – qu’elle a signée en 2019, soit quatre ans après les autres. Or notre pays fait partie des cinq signataires, sur vingt-six, qui ont émis des réserves pour condamner la Chine.

Pour l’heure, les Falun Gong comptent sur l’aide de l’ONG DAFOH (Doctors Against Forced, Organs Harvesting), représentée en Europe par le Docteur Harold King (pour le volet médical) et le groupe ETAC (pour le volet juridique). DAFOH dénonce les crimes contre l’Humanité commis à jets continus par la Chine, et met en avant les prélèvements forcés d’organes forcés commis de façon industrielle avec une férocité sans précédent pour un pays qui se dit « civilisé » et l’a été autrefois, mais que le communisme, allié au capitalisme le plus immonde a transformé en pays barbare à côté duquel l’Allemagne nazie fut un enfant de cœur.

Il reste aussi, chacun de nous, qui peut apporter sa part en signant les pétitions lancées sur internet.

« Il n’y a que deux voies dans le monde : celle de l’humanité et celle de l’inhumanité »
Mencius, ancien sage chinois

L’Imprécateur
23 avril 2021

6 Commentaires

  1. Et dire qu’il y a encore des benêts « gnan gnan » pour dire « plus jamais ça » après la barbarie nazie. Maintenant il y a bien pire avec la Chine arrogante. Et les benêts pétochards se taisent…
    La Chine fera un beau doigt d’honneur à un éventuel jugement et condamnation qui restera de principe. C’est sympa, ça fait bien, mais ça ne sert à rien et n’arrêtera pas le prélèvement sauvage d’organe, d’une cruauté typique dont les asiatiques sont capables, sans sourciller.

    La Chine défie le monde. Elle sait que les USA qu’elle redoute le plus, sont affaiblis et fatigués.
    Elle sait que la Russie ne l’aime pas mais laissera faire tant qu’elle n’est pas menacée.
    Elle sait que l’Europe est faible, farcie de pétochards ramollis avec des armées rabougries qui ont peur d’une guerre.
    Elle sait que la Corée du Nord la soutiendra idéologiquement et sur le terrain (La Corée du sud et le japon ont du souci à se faire).
    La Chine prendra Taïwan comme les nazi ont saisi la Pologne et elle sait que l’occident protestera mollement.
    La Chine est mortellement déterminée. Elle pille actuellement l’Afrique sans se soucier de la vie des Africains (il meurt un Africain par jour dans les mines de minerai pour fabriquer des batteries de voitures électriques) mais les Africains ne protestent pas plus que les arabes en criant au racisme ou au néo-esclavagisme ! Face aux Chinois, Africains et Arabes s’écrasent de trouille.
    Les milliardaires sont un gros marché pour les organes parce qu’ils payent cash sans sourciller ni négocier. Ils peuvent pourrir leur santé en bouffant et picolant, il y a des pièces de rechange !
    En résumé, la Chine est devenue la première puissance économique mondiale et bientôt militaire, et le monde tremble… Le nazisme à côté, c’est p’tit joueur. Mais les peuples occidentaux n’ont pas encore compris la menace communiste, même après des décennies de démonstration. Et elle est toujours bien vivante et gaillarde !

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