POUR ÉCHAPPER AU S.T.O
(Cédric de Valfrancisque)

« Une nation, c’est la possession en commun d’un antique cimetière et la volonté de faire valoir cet héritage indivis ».
(Maurice Barrès)

« Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé ».
(Jean Raspail)

                                                                                                                                                   

POUR ECHAPPER AU STO (1)

Aujourd’hui, je voudrais répondre à quelques-uns de mes lecteurs qui trouvent que je suis trop pessimiste, voire carrément défaitiste, sur l’avenir de notre pauvre pays. Certains me font ce reproche amicalement, d’autres de façon plus véhémente, sans parler des crétins anonymes qui s’autorisent à m’engueuler ou à m’insulter sur le Net (mais ceux-là, après tout, je les emmerde).

Si assister – impuissant – au délitement, à la dégénérescence, à la descente aux enfers de sa patrie, depuis un demi-siècle, est assimilable au pessimisme, alors oui, je suis pessimiste !

Si considérer qu’une nation qui assassine ses enfants à naître à raison de 230 000 par an, pour les remplacer par les « Français de papiers » du Jus Solis, ou des immigrés qu’on régularise à tour de bras, est une forme de pessimisme, alors oui, je  suis pessimiste !

Si  trouver scandaleux  de voir défiler, chez nous, dans nos rues, des Musulmans qui brûlent notre drapeau et nous traitent d’islamophobes, des Noirs qui nous crachent dessus et déboulonnent les statues de nos grands hommes, traduit un certain pessimisme, alors oui, je suis pessimiste !

Si voir les banlieues s’enflammer quand un dealer afro-maghrébin se fait bastonner par la police « et en même temps » trouver presque normal que des allogènes tentent de tuer des policiers en mettant le feu à leur voiture, c’est du pessimisme, alors oui, je suis pessimiste !    

Si penser que l’Occident suit la même pente dangereuse, suicidaire, que l’Empire romain après l’Edit de Caracalla (2) c’est aussi du pessimisme, alors oui, je suis pessimiste !

Mais je dois avouer que ma vision des choses est assez égocentrique, puisqu’elle gravite autour de mon confort de vie, donc… de mon nombril.

En effet, ceux qui croient au Ciel (je suis de ceux-là) savent qu’il y a une vie éternelle après un passage sur terre plus ou moins long. Mais, en revanche, de nombreux athées rêvent d’une vie de plaisirs, de jouissance, une existence sans entrave, vouée à leur hédonisme narcissique, et veulent le « paradis sur terre », promis jadis par les marxistes et aujourd’hui par les adorateurs du fric-roi.

Disons que, de mon côté, je ne suis pas pressé de rejoindre un monde réputé meilleur.

J’aime la vie que je ne considère pas comme une « vallée de larmes », tant s’en faut !

Mais la vie, il faut la croquer à pleines dents car elle est belle pour qui vit en homme libre (3), étant entendu que notre liberté s’arrête où commence celle de notre voisin, et réciproquement.

Dans mon existence, j’ai beaucoup voyagé. Dans des ailleurs plus ou moins lointains comme en France, j’apprécie d’abord la beauté : d’un paysage, d’un monument, d’un tableau, d’un morceau de musique, d’une jolie femme, d’une fleur… que sais-je encore ?

Je n’ai jamais eu le chauvinisme, l’esprit de clocher, ou le patriotisme cocardier des imbéciles.

Mais je suis français et, pendant longtemps, j’ai pensé que c’était une chance. Je ne suis absolument pas « citoyen du monde » car je respecte le patriotisme et la culture des autres peuples, leurs traditions, leur mode de vie et, disons-le, leurs différences.

Je n’aspire pas à devenir « homo mondialus » : ce crétin à bonnet, nourri au hamburger, gavé au Coca-cola, abruti par la téléréalité, le loto, le foot et le porno ; ce bipède apatride, sans racine, sans repères, fruit d’un métissage identitaire, racial, ethnique et parfois même sexuel, que le Nouvel Ordre Mondial rêve de standardiser. Il n’y a pas la moindre connotation raciale dans mon propos, car, comme Jean Raspail, j’aime les races,  alors que certains voudraient nous faire croire qu’il n’y a aucune différence entre un Chihuahua, un Caniche et un Berger allemand. 

Mais, respectueux de l’autre chez lui, je ne supporte plus que des gens venus chez nous pour profiter de la générosité de notre système  social (4), veuillent  nous imposer leurs lois, leur religion, leurs us et coutumes.

Je ne supporte pas, non plus, que des « invertis » se permettent de vouer aux gémonies ceux qui pensent qu’un couple c’est obligatoirement un homme et une femme, ne serait-ce que pour la reproduction de l’espèce. Et je ne tolère pas – alors que nous représentons 1% de la population mondiale et 0,9% des émissions de gaz à effet de serre – que des « Khmers verts », aussi sectaires que bornés, nous soumettent à leurs diktats  déclinistes  et à leur écologie punitive…

Comme j’ai tendance à baisser les bras, on m’invite à la résilience. Il parait que  c’est mieux que la passivité. Ce mot, oublié, est redevenu à la mode avec la pandémie actuelle.

Permettez-moi de lui préférer résistance. La résilience, c’est subir, se soumettre, accepter le panurgisme  des masses, l’obéissance servile, avec la bonne conscience des lâches (ou des larves).

Or, au niveau de chaque individu, plusieurs formes de résistances sont encore possibles.  

La plus immédiate (et la plus facile à mettre en œuvre), c’est de boycotter les marques qui  bafouent nos valeurs, ET DE LEUR FAIRE SAVOIR par écrit (lettres, mails, courriers des lecteurs, commentaires sur le Net…). Boycottons les enseignes qui privilégient le Halal ; celles qui ont chassé le « mâle blanc » de leur publicité au seul profit de l’Afro-maghrébin ; tel organisme de crédit dont la publicité montre deux femmes qui « se roulent une pelle » langoureuse ; telle autre qui veut vous forcer à acheter écolo, éco-responsable, « commerce équitable » etc…

Les exemples  sont  légion de ces ayatollahs de la bien-pensance qui vivent de notre argent et qu’il faut taper là où ça fait mal : leur portefeuille ! Bien sûr, ne soyons pas ennemis de nos intérêts ; on sera parfois obligé d’acheter un article dont le fabricant est en situation de monopole. Mais faites l’effort de lister les marques à boycotter, vous serez surpris ! On peut même en faire un jeu !

Mais je conviens qu’il s’agit là d’un combat d’arrière-garde, d’un baroud d’honneur qui ne retardera pas le déclin de l’Occident. Tous les jours nous perdons du terrain, au propre comme au figuré. Les banlieues de non-droit nous le démontrent : les « territoires perdus de la République » ne sont pas perdus pour tout le monde.  

Ecoutons ce que disait Jean Raspail peu de temps avant sa mort (13 juin 2020) :

« Je crois que les carottes sont cuites. Car je suis persuadé que notre destin est scellé, parce qu’« ils sont chez eux chez moi » (Mitterrand), au sein d’une « Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes » (Chirac), parce que la situation est irréversible jusqu’au basculement définitif…qui verra les « Français de souche » se compter seulement la moitié – la plus âgée – de la population du pays, le reste étant composé d’Africains, de Maghrébins ou de Noirs … issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l’islam…Cette danse-là ne faisant que commencer. La France n’est pas seule concernée. Toute l’Europe marche à la mort… »

Mais l’auteur du « Camp des Saints » (5), ce magnifique roman prémonitoire publié en 1973, entrevoit le long terme: « Assurément, il subsistera ce qu’on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français qui parleront encore notre langue et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération… Face aux différentes « communautés » qu’on voit se former sur les ruines de l’intégration… Il s’agira en quelque sorte d’une « communauté de la pérennité française ». Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux de solidarité, ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, et pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore… »

Ces isolats, foyers de résistance avant une reconquête, ont été évoqués récemment dans un édito de la « Lettre interne de la Ligue du Midi » (6) – Ligue présidée par mon ami Richard Roudier –

Pour l’auteur, ce repli n’est pas un recul : « Sous contrainte, démographique et idéologique, le séparatisme autochtone, c’est la « longue marche » des Français de souche vers la « diagonale aride »… Il reste de vastes portions du territoire non encore submergées où le peuple de souche va pouvoir progressivement se regrouper. Ce sera un phénomène de longue haleine dont la génération des boomers ne verra pas la fin. Pour autant, il est en train de s’enclencher. Plus les progressistes vont vouloir imposer la diversité, plus les Français de souche vont la fuir et plus les ethnies importées vont se communautariser.

Les pouvoirs publics l’ont bien compris, c’est la raison pour laquelle ils font tout pour tenter de freiner ce séparatisme. Pourtant, rien n’y fera. C’est une loi de la nature : qui se ressemble s’assemble et, à l’inverse, qui ne se ressemble pas se sépare. Le métissage est une pure construction intellectuelle. Personne ne veut se métisser, ni eux, ni nous. La nature, c’est la différenciation, et ils n’y peuvent définitivement rien… » C’est très exactement ce que je pense !

L’idée d’un repli dans quelques provinces encore calmes, loin des grands centres urbains, dans cette « France rancie » qui déplait tant à BHL ou Laurent Joffrin, peut sembler farfelue. Pourtant ceux qui s’intéressent  à notre histoire savent que la taille de notre pays a connu des hauts et des bas depuis son origine. Lors de l’avènement d’Hugues Capet, elle était très restreinte. Ses possessions, discontinues, étaient concentrées dans l’Île-de-France et l’Orléanais.  

C’est le Règne de Louis XI (1461-1483) qui va agrandir et structurer le pays par l’adjonction, entre 1477 et 1483, des Comtés de Ponthieu et de Boulogne, du Duché d’Anjou, de la Bourgogne et de la Picardie (par le Traité d’Arras), de la Provence et du Maine… entre autres.

La France sera étendue à toute l’Europe grâce à Napoléon, mais ça finira mal.

Sous le second Empire, puis la III° République, elle couvrira la moitié de l’Afrique, jusqu’à ce que de Gaulle ne la ramène à un hexagone étriqué, et que ses successeurs – à l’exception de Georges Pompidou – n’en fassent un pays en voie de sous-développement ; un vulgaire « Land » européen qui ne produit plus rien et est devenu une colonie de peuplement de ses anciennes colonies.

Je ne sais pas, pour conclure, si je suis un pessimiste (ou optimiste lucide ?) mais je préfère ça à l’optimiste béat des gens qui attendent un sauveur, un homme (ou une femme, parité oblige !) providentiel. Ceux-là, je les invite à méditer les propos d’Emmanuel Macron à la chaîne CBS le 18 avril. C’est une bouillie de chat assez infâme, au propre comme au figuré (cliquez sur la photo ci-dessous pour accéder à la vidéo)

MACRON EST-IL FRANCAIS ? (Général Roland Dubois)

« Je pense que les Etats-Unis et l’Europe sont confrontés à des défis communs, à des réseaux d’inégalités, à des discours de haine, etc… Et la race arrive, je dirais en plus de cela, parce que nous n’avons pas réglé cette question…Dans votre société, il y avait de la ségrégation et vous avez réussi à réagir précisément et à réorganiser votre société dans les années 60… Notre histoire est très différente parce que nous étions des États coloniaux. Et nous avons définitivement cette question de la race, qui est au cœur même de notre société, et qui crée de nombreuses tensions lorsque des personnes sont victimes de discrimination et lorsque des personnes subissent des discours racistes, du racisme ou des discours inacceptables (quel charabia !).  Ma conviction est que nous devons aborder cette question en commençant par la transparence et une évaluation équitable. C’est pourquoi j’ai lancé de nouvelles plateformes pour lutter contre la discrimination, le racisme, etc… Deuxièmement, un dialogue calme et ouvert pour comprendre comment cela s’est passé et, d’une certaine manière, pour déconstruire notre propre histoire… Je pense donc que nous devons – essentiellement – aller aux racines mêmes de ce phénomène. Mais nous devons lancer de nouvelles politiques, concrètes et déterminées, pour nous débarrasser du racisme dans notre société. C’est essentiel… ».   

J’ai allégé, par de nombreux pointillés, la logorrhée fumeuse et filandreuse du président de la « Start-up France »,  mais vous aurez compris que les racistes, c’est nous, les « Gaulois ».

Je ne peux m’empêcher de penser à Laurent Fabius(7) qui déclarait : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune Française issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République ».

Ces gens-là sont capables de tout, même de nous mettre la gracieuse et sympathique Assa Traoré à la place de Marianne…

Cédric de Valfrancisque

24 avril 2021


1)- Durant la seconde guerre mondiale, le STOService du Travail Obligatoire en Allemagne – a fait fuir de nombreux jeunes vers les Maquis. Disons alors que  ce nouveau STO signifie « Soumission au  Totalitarisme de l’Occupant ».  

2)- l’Edit de Caracalla  de 212 accordait la citoyenneté romaine aux étrangers à l’Empire. Jusqu’en 212, la citoyenneté romaine (avec ses privilèges mais aussi ses devoirs fiscaux) n’était accordée de façon globale qu’aux habitants de l’Italie et dans les provinces ayant le statut de colonie romaine.

3)- Il va sans dire que « homme » est à prendre au sens générique, il englobe les « celleszéceux » de Macron, pas uniquement le mâle blanc hétérosexuel.

4)- Qui est, en réalité, plus socialiste que social. 

5)- « Le Camp des Saints » de Jean Raspail ; Robert Laffont ; 1973.

6)- « Lettre interne de la Ligue du Midi » 1er mars 2021. Article de Marc Desgorges-Roumilhac.

7)- Au congrès du parti socialiste à Dijon, le 17 mai 2003.

3 Commentaires

  1. Je vous rejoins à 150%. Je suis aussi pessimiste à court terme mais optimiste à long terme. Ce qui sépare les deux ce sont des milliers voire des millions de morts… Car les Français vont payer leur plus grand maladie : la lâcheté. Et cette maladie est bien pire que la pandémie covid-19. Les Français ne comprennent qu’après avoir terriblement voire horriblement souffert. C’est comme ça. C’est bourrin mais c’est comme ça. Et pour le coup, dans ce 21ème siècle, ils ne vont pas être déçus…

    Que peut-on faire d’un peuple indécrottable qui depuis plus de 50 ans élit les mêmes escrocs à tour de rôle et leurs copains parce qu’il ne sait plus réfléchir et n’a plus de mémoire ?!

  2. Ceux qui veulent nous imposer une France dont nous ne voulons pas nous font violence. Beaucoup de Francais sont au bord de la rupture, comme dirait Bashung la France est un petard qui n’attend plus qu’une allumette pour exploser… Seule la guerre nous sauverait.

    • La France est un pétard qui se laisse fumer, oui… En permanence. Et ils croient ainsi éviter le pire. C’est le raisonnement des fous.

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