« Dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau ».
(Alexis de Tocqueville).« Les générations sont solidaires à travers les sottises ».
(Jacques Bainville).
Décidément, ce gouvernement n’en finit pas de nous surprendre : le 9 avril 2021, les députés ont voté un amendement à la « Loi Climat » qui accorde une prime à l’achat de vélos électriques.
Concrètement, si vous acceptez de mettre votre vieille bagnole (polluante) à la casse, vous pourrez bénéficier d’une aide pour acheter… un vélo, qui aura « encore moins d’impact sur la planète tout en facilitant les trajets près du domicile », nous dit un journaliste bobo-écolo-collabo qui devrait avoir honte de dégoiser de telles inepties infantilisantes.
C’est une véritable « Révolution culturelle » pour la « Fédération Française des Usagers de la Bicyclette » (1), et pour la poupée Barbie Pompili. Le montant de l’aide est de 2 500 euros, ce qui permet « d’envisager à peu de frais l’achat d’un vélo électrique haut de gamme ».
Cette démagogie racoleuse en direction des écolos sera, bien sûr, payée par NOS impôts.
Et puis, comme ce gouvernement ne sait plus quoi faire pour redorer son blason, bien terni par sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire actuelle, Macron en personne a annoncé, le 14 avril 2021, la mise en place d’un forfait de dix séances prépayées chez un psychologue pour les enfants de 3 à 17 ans dont la santé psychique serait affectée par le confinement (2).
Macron divise pour régner : il braque les jeunes contre les retraités, les franco-Algériens contre les « Gaulois », les invertis contre les hétérosexuels, les Noirs contre l’ex-colonisateur blanc, les urbains contre les ruraux, etc…
Et, en pensant sans doute à sa réélection, il racole la jeunesse en la qualifiant de « génération sacrifiée » !
GÉNÉRATION SACRIFIÉE ? MAIS PAR QUI, EN FAIT ?
Si ce type n’était pas d’une inculture crasse, s’il connaissait un peu l’histoire de notre pays, il saurait ce que c’est qu’une « génération sacrifiée ». Peut-être qu’à l’ENA, on lui aura parlé de la loi Jourdan-Delbrel, du 5 septembre 1798, qui instituait la « conscription universelle et obligatoire » pour tous les hommes âgés de 20 à 25 ans, c’est-à-dire le service militaire obligatoire ? C’est ce texte qui permettra à la Révolution, puis à Napoléon, de mettre l’Europe à feu et à sang jusqu’en 1815.
Chateaubriand a écrit « Napoléon a fait périr dans les onze années de son règne plus de cinq millions de Français, ce qui surpasse le nombre de ceux que toutes nos guerres civiles ont enlevés ».
L’historien Gaston Bodart affirme que, durant la campagne de Russie (1812), l’armée de Napoléon aurait perdu 800 000 hommes. Ces chiffres, qui émanent d’ennemis de l’Empereur, sont très exagérés. En effet, 2 432 335 Français – le chiffre est précis – ont été appelés au service militaire, de 1799 à 1815. Si l’on retire de ce chiffre les réfractaires et les insoumis, 2 millions de Français ont été « conscrits ». L’estimation des pertes humaines demeure très difficile. « Elles oscillent entre 400 000 et 1 million de soldats », déclare l’historien Thierry Lentz, directeur de la « Fondation Napoléon ».
Le chiffre véritable doit se situer autour de 700 000 morts, peut-être même un peu plus.
Un autre historien, Alain Pigeard, compare ce chiffre avec la période de 1792-1799. Pour lui, 700 000 morts, c’est à peu près le bilan de la Révolution, la Terreur et les guerres de Vendée.
La France comptait à l’époque 22 millions d’habitants ; la Révolution en a tué 700 000, les guerres de l’Empire, encore 700 000, souvent des jeunes.
Génération sacrifiée ?
En 19 juillet 1870, le neveu de « l’Ogre corse », Napoléon III, déclenchait une guerre mal préparée contre la Prusse. Encerclé à Sedan, l’Empereur capitule le 2 septembre 1870. Le 20 janvier 1871, le gouvernement demandait l’armistice. Dans son livre « La guerre de 1870 », François Roth nous dit que le conflit a causé 127 883 victimes du côté français. Génération sacrifiée ?
Et puis, le 3 août 1914, l’Allemagne déclarait la guerre à la France. Nous alignerons 8 millions d’hommes dans ce conflit dantesque. En 4 ans, nous en ferons tuer 1,5 million. Les monuments aux morts de nos villes et villages sont là pour nous le rappeler.
Génération sacrifiée ?
Après la « Der des Der » (et l’humiliant Traité de Versailles), les pacifistes de l’après-guerre refuseront de voir la montée en puissance et les visées expansionnistes des Nazis.
Le 3 septembre 1939, nous déclarons la guerre à l’Allemagne et nous mobilisons presque 5 millions d’hommes qu’on invite à « taper le carton » dans les fortins de la ligne Maginot.
En mai et juin 1940, l’Allemagne passe à l’offensive et nous inflige l’une des plus mémorables raclées de notre histoire (qui n’en manque pourtant pas !). En quelques semaines, nous déplorons presque 100 000 morts, 300 000 blessés ou disparus, et… 1,9 million de prisonniers.
Des prisonniers qui, pour plus de la moitié d’entre eux, connaitront cinq longues années de captivité en Allemagne. Génération sacrifiée ?
Ensuite, après deux débarquements – le 6 juin et le 15 août 1944 – notre pays sera libéré par 90 divisions anglo-américaines et l’Armée d’Afrique. La seconde guerre mondiale aura tué plus de 600 000 Français.
Génération sacrifiée ?
Passons vite sur notre admirable « Corps Expéditionnaire d’Extrême-Orient », qui n’intéresse personne puisqu’il était composé d’engagés volontaires, de Légionnaires et de supplétifs (3).
La guerre d’Indochine, de 1946 à 1954, nous a pourtant coûté 59 745 tués, dont 2005 officiers.
Ensuite, de 1954 à 1962, la France maintiendra une armée qui évoluera de 50 000 à 500 000 hommes dans les départements français d’Algérie. Durant le conflit, 1 343 000 appelés ou rappelés du contingent et 407 000 militaires d’active (soit 1 750 000 hommes) ont servi là-bas.
Les associations d’anciens d’Algérie annoncent régulièrement le chiffre de 30 000 appelés tués durant le conflit.
Ce chiffre est faux !
Le nombre de soldats français – appelés et engagés – tués en Algérie, entre 1954 et 1962, est de l’ordre de 24 000, c’est largement suffisant(4)!
7 349 appelés du contingent ont été tués au combat ; 3 462 sont morts par accident ; 564 sont morts de maladie (plus 538 portés disparus). Le taux de tués chez les appelés du contingent, toutes causes confondues (11 913 morts pour un effectif de 1 101 585) est 1,08 %. Il est de 3,55% chez les militaires d’active.
Génération sacrifiée ?
Venons-en à la génération suivante, celle des soixante-huitards, la mienne.
Je ne parlerai pas, ici, de l’héritage de mai 68 tant il est calamiteux ! Mais notre génération, c’est un fait, n’a pas connu la guerre. Du coup, nous serions, parait-il, des privilégiés. Quelques imbéciles, comme la députée Aurore Bergé, osent même dire que les baby-boomers sont trop riches, et qu’il faudrait qu’ils fassent un « effort intergénérationnel » (quel charabia !) vers les jeunes. En fait, nous serions des veinards, comparés à la jeunesse actuelle.
Et bien, remettons les pendules à l’heure !
Mai 1968, c’est une colère d’enfants gâtés, de gosses de bourgeois, à une époque où 20% des jeunes accédaient aux études supérieures. Cette chienlit, comme disait de Gaulle, n’a concerné qu’une infime partie de la population, mais ses conséquences ont été désastreuses pour le pays.
Beaucoup d’anciens soixante-huitards sont devenus les bobos de la gauche-caviar ; ceux-là sont sans doute, financièrement, des privilégiés, mais pas les autres, tant s’en faut !
Le chômage a explosé, en France, à partir du milieu des années 1970, lors du premier choc pétrolier qui a bouleversé le monde économique (1973). Cela s’est traduit par un ralentissement conjoint de la croissance ET de la productivité. C’était la fin des « Trente Glorieuses », le début des « Quarante Piteuses » (lesquelles sont devenues calamiteuses, et ce n’est pas fini !). C’est à partir de cette époque que le chômage «structurel» s’est installé durablement chez nous.
Georges Pompidou craignait des émeutes si le chômage venait à dépasser les 300 000 personnes !
Notre génération l’a vu monter à 2, puis 3, puis 4 millions (5). On ne sait plus !
Le socialisme larvé de Giscard d’Estaing, le socialisme assumé de Mitterrand, et la course à toujours plus d’Europe de tous nos dirigeants, sans exception, ont eu raison de notre industrie et, par là même, de notre économie.
Depuis Giscard, la France n’a plus connu un budget en équilibre. Nous ne produisons quasiment plus rien, en dehors du luxe, de l’aéronautique et de l’armement lourd.
Nos mines ont fermé une à une, les hauts fourneaux de nos aciéries aussi. Depuis les années 80, notre industrie a détruit des millions d’emplois. La classe ouvrière n’existe quasiment plus.
Pour éviter des charges ou des impôts trop élevés, ou des normes drastiques – techniques ou environnementales – imposées par Bruxelles, nos industriels ont préféré délocaliser leur production.
Et, tandis que la classe ouvrière allait pointer à l’ANPE (6), la France, avec le « regroupement familial » de Giscard, laissait rentrer massivement sur son sol une immigration attirée par nos aides sociales aussi généreuses que variées, sans parler de l’immigration clandestine.
Qu’il est facile à la jeune génération, dont l’ambition se limite souvent aux loisirs ou à faire du cocooning chez papa-maman, celle des 35 heures, du Smartphone et des réseaux sociaux, de nous traiter de privilégiés.
S’imagine-t-elle que tout a été rose, que tout a été facile, pour nous ?
Je ne cherche absolument pas à me faire plaindre mais, depuis ma prime jeunesse, j’ai « mal à la France ». On m’a appris à souffrir en silence, comme s’il s’agissait d’une maladie vénérienne.
Être amoureux de ses racines est plutôt mal vu à l’époque de la France multiraciale, de l’Europe « à 27 » et de la mondialisation de l’économie. Je souffre aussi de voir mon pays devenir une colonie de peuplement de ses anciens colonisés qui, bien souvent, nous détestent.
Avant la pandémie, notre douce « France, mère des arts, des armes et des lois » chère à du Bellay, était devenue une réserve indienne : chaque année, 80 millions de touristes venaient visiter – admiratifs ou effarés – notre pays peuplé de 68 millions d’habitants dont 5 millions de fonctionnaires, 7 millions d’allocataires des minima sociaux, des millions de chômeurs et des milliers d’hectares de friches industrielles, tristes témoins d’une époque où tout ce que nous consommions n’arrivait pas de Chine, d’Inde, du Vietnam, du Bengladesh, de Roumanie ou d’ailleurs.
Durant toute ma vie, j’ai vu mon pays se déliter, perdre ses emplois, ses repères, ses valeurs. Certains quartiers sont devenus des ghettos aux mains de dealers allogènes, et les « Français de souche » en ont été chassés. Nous avons (re)découvert l’ « ensauvagement » et la barbarie.
Jadis, nos aïeux se battaient pour un idéal : leur fief, leur Dieu, leur Roi, leur Patrie, leurs frontières. Notre pays a été immolé sur l’autel des banquiers apatrides, des européistes forcenés et de l’économie mondialisée. Une reddition sans combattre, une capitulation honteuse !
Mais certains crétins me disent encore que, pour nous, « tout était plus facile ».
Nous avons connus, pour beaucoup, des années de pensionnat (j’étais « enfant de troupe » à 11 ans), suivies d’un service militaire plus ou moins « viril » ; parfois des journées de travail de 10 ou 12 heures, des semaines de 60 heures (avant que la France socialiste ne devienne une feignasse qui ne veut plus bosser), avec, dans le secteur privé, la menace quasi permanente du chômage…
Mais, je ne saurais me plaindre : ma vie professionnelle n’a pas toujours été une partie de plaisir mais elle m’a permis de voyager et elle n’était pas monotone : pour moi, la vie ne doit pas être « un long fleuve tranquille » sinon elle devient vite ennuyeuse !
Je n’ai pas connu le chômage. Pourtant, dans mon secteur d’activité – l’assurance – en raison des rachats, fusions, absorptions, regroupements de sociétés (dus, entre autres choses, aux marges de solvabilité imposées par Bruxelles) beaucoup de mes collègues se sont retrouvés sur le sable à 50 ou 55 ans et n’ont pas pu rebondir. D’autres sont allés de plans sociaux en CDD.
Je ne pense pourtant pas être (ou avoir été) un privilégié. Disons que ma génération, dans ses jeunes années, aura eu un peu plus de liberté que la suivante : nous ne connaissons le diktat des minorités (féministes, racialistes, LGBT, islamo-gauchistes, écologistes, etc…) que depuis le début des années 80 (7). Mais, si j’en crois les sondages, une majorité de jeunes se satisfait pleinement d’une France multiculturelle, bigarrée, écolo, invertie et islamisée.
L’Education Nationale s’est chargée de lui inculquer que le métissage – racial ou sexuel – c’est l’avenir et que les seuls dangers qui attentent aux « valeurs ripoux-blicaines » sont le populisme et le nationalisme. L’ennemi, en fait, c’est le « mâle blanc ». Mais je plains, sincèrement, de tout mon cœur, la jeunesse qui partage encore mes valeurs. Elle n’a pas fini de souffrir !!!!
Pour conclure, disons que Macron, au lieu de passer son temps à dénigrer les « Gaulois », ferait mieux de s’inquiéter des générations sacrifiés, au pluriel.
Sachant qu’une génération c’est 25 ans, avec la Loi Veil de 1975 légalisant l’Interruption Volontaire de Grossesse, c’est presque deux générations qui ont été sacrifiées : à raison de 220 à 230 000 IVG par an, on aura tué légalement neuf millions de petits Français (8). Et ne nous leurrons pas, la « diversité » ne pratique pas d’avortements de confort. Sachant qu’il rentre environ 400 000 immigrés – toutes causes confondues – en France chaque année, dormez en paix, braves gens, le « remplacement de population » est en bonne voie !
Cédric de Valfrancisque
2 mai 2021
1)- Je m’étonne que les clubs de randonnée pédestre ne demandent pas une prime pour remplacer sa vieille voiture par une paire de godasses. Ce monde devient complètement cinglé !
2)- Et pourquoi pas à sa majorité parlementaire qui compte tant d’incompétents immatures ?
3)- En France, nous avons une émotivité à géométrie variable : tous les morts n’appellent pas le même quota de larmes. Notre pays cultive depuis toujours un antimilitarisme que seuls les attentats islamistes arrivent à atténuer. Là, le Français se met à prier Sainte Pétoche et en appelle à l’armée.
4)- 600 soldats français ont été tués après les accords d’Evian, ce qui démontre bien que le cessez-le-feu était unilatéral et que le FLN n’entendait pas respecter les accords.
5)- Le « traitement social du chômage » permet de minorer les chiffres et de leur faire dire ce qu’on veut. Il n’en demeure pas moins vrai qu’avant la pandémie de Covid19, la France comptait 7 millions d’allocataires des minima sociaux.
6)- Agence Nationale Pour l’Emploi : l’ancêtre de « Pôle Emploi ».
7)- Encore que la loi Pleven date de 1972. Elle annonçait toute une série de lois liberticides.
8)- 50% de victimes de plus que la Shoah, et rassurez-vous, pendant le confinement les centres d’IVG restent ouverts ; le gouvernement y tient.
Je fais le même constat que vous. Depuis ma majorité, je n’ai connu qu’une France en crise socio-économique permanente. J’ai la chance d’avoir fait des études universitaires et d’avoir une profession qui me passionne qui est une spécialité rare pour laquelle j’ai une expertise qui me fait voir des citoyens de tous les pays d’Europe, et parfois du monde.
Mais comme vous, j’ai mal à ma France et j’aime mon pays. De voir la plupart des Français aussi couillons et couillonnés car incultes par des dirigeants incompétents plus ou moins volontairement, me rend triste. Un tel gâchis est insupportable. Pourtant, je pressens un changement proche relativement drastique qui fera très mal cependant. Mais c’est la seule solution : la grande baffe.