POLITIQUE MIGRATOIRE : VERS UN REFERENDUM ?
(Marc Le Stahler)

Malgré les titres de la presse collabo-islamo-gauchiste menée par Le Monde, les manifestations du 12 juin dites « Marches des Libertés » (quel pluriel singulier, je pensais naïvement qu’en l’occurrence il n’y avait que Liberté et Servitude) ont donc été un flop retentissant. Entre 10 et 20 000 manifestants dans toute la France alors qu’une bonne centaine d’organisations politiques, de syndicats et d’associations diverses avaient appelé à rejoindre cette marche qu’on nous annonçait « historique »… 

Le balancier semble bien reparti à droite (on le constatera sans doute dans les urnes les 20 et 27 juin), après une incursion aussi longue que désastreuse vers l’extrême gauche. Hélas, les adolescents et les jeunes adultes d’aujourd’hui auront été nourris au lait frelaté du mondialisme internationaliste et libertaire, cocktail pervers hérité du communisme des XIX° et XX° siècles, relayé par des enseignants formés à la potion mai 68, dont Mélenchon fut l’étendard désormais en berne.

Agissant sous le faux-nez de l’humanisme, imprégnée en partie de morale chrétienne pour ce qui lui convient, mais en ayant pris soin d’exclure tout ce qui pouvait déplaire à l’islam, tout en ayant récupéré au passage ce que l’écologie pouvait compter de plus nocif pour miner notre société, cette idéologie mortifère aura plombé pour longtemps les racines de notre société et de notre culture.
Le mal est fait, reste maintenant à rétablir le bon sens, c’est à dire la raison, dans un pays parti à la dérive…

J’ai eu récemment l’occasion de participer à un débat amical sur l’immigration qui a tourné autour de l’exigence morale « faire un pont et non un mur ». J’ai constaté qu’avec certains, cette exigence deviendrait vite un impératif catégorique non négociable.

Il y a pourtant beaucoup à dire à ce sujet…

 

 

IMMIGRATION : FAIRE UN MUR OU FAIRE UN PONT ?

Ce fut l’un des motifs de la hargne médiatique haineuse contre Donald Trump, quand il reprit à son compte, lors de sa campagne de 2016, le projet d’édification d’un mur avec le Mexique. En fait, ce mur existe bien aujourd’hui, mais ce qu’on ignore, c’est qu’il fut initié par les présidents précédents ! Ce mur fait aujourd’hui un peu plus de 1000 km (sur plus de 3000 km de frontière), dont moins de 200 km furent réalisés sous le mandat de Trump, le reste ayant été construit sous G.W. Bush et, chose plus surprenante, sous Bill Clinton. Il parait que l’administration fédérale a un peu fait traîner les choses (il n’y a pas qu’à Paris et à Bruxelles que les fonctionnaires font la loi)…

En Hongrie, depuis 2015, Viktor Orban, tenace, faisant fi des critiques acerbes et des menaces de l’Union Européenne, a  édifié une « clôture anti-migrants » de 175 km avec la Serbie. Elle est destinée à être prolongée sur les lignes de frontières croate et roumaine. Saine réaction pour le peuple hongrois, consécutif à l’appel d’air déclenché par Angela Merkel, appelant quasiment à l’invasion migratoire pour des prétextes humanitaires, démographiques et économiques.
Entre 1 et 1,5 millions de migrants sont, depuis, entrés en Allemagne, avec des résultats plutôt mitigés…


D’autres pays, sans ériger de mur stricto sensu, ont une politique migratoire fermée visant à protéger leurs frontières.
Le Danemark semble se réveiller et la Russie de Poutine veille au grain depuis longtemps. Quant au Japon, pour répondre aux besoins de son industrie, il préfère clairement développer la robotisation que faire appel à l’immigration !

On nous rebat les oreilles de la vocation d’accueil de la France et des « valeurs » de la république (sans bien définir, d’ailleurs, ce qu’on entend par là). On nous rappelle à chaque instant que la France s’est historiquement enrichie par l’accueil d’immigrés de tous pays, ce qui est d’ailleurs partiellement faux.
Il est vrai qu’au XX° siècle, plusieurs vagues migratoires ont été observées, essentiellement d’origine européenne, mais jamais aussi massives que celles que nous connaissons aujourd’hui, et que nous allons subir demain, si rien n’est fait.
Et il est intellectuellement malhonnête de comparer ce type d’immigration intra-européenne – concernant des personnes de même culture et ayant les mêmes racines religieuses – avec l’immigration nord-africaine et sub-saharienne.

Les bonnes âmes imprégnées de mondialisme bêlant appellent donc à la fraternité en se référant aux fameux « Droits de l’Homme » dont la France semble, quand ça les arrange, le dépositaire officiel. Précisons-le : « Droits », et non « Devoirs », dont on ne parle quasiment jamais.

La vidéo ci-dessous, filmée dans un département d’outre-mer, est assez explicite. On y observe que cette élue guyanaise (antithèse de Taubira), face à un Africain qui répète frénétiquement « mes Droits, mes Droits » défend plus son département d’outre-mer que bien des élus métropolitains défendent la France…

https://www.facebook.com/collard.officiel/videos/206876127959414/

En plus des migrations suscitées par le « regroupement familial », initié lors du premier choc pétrolier par Giscard (qui a d’ailleurs reconnu sa faute peu avant de disparaitre en décembre 2020), la France subit depuis 30 à 40 ans des vagues migratoires non maîtrisées.

En 1981, Mitterrand, à peine élu, a décidé de régulariser en bloc 130 000 migrants. Ce fut le premier appel d’air vers l’Afrique, mais il fut massif et le message est resté bien ancré dans les mémoires locales : « émigrez, même sans papiers, sans autorisation, vous parviendrez rapidement à être régularisés ! ».
Construire un projet aussi sérieux qu’une immigration sur un mensonge initial ne peut qu’aboutir à la rancoeur et à l’échec. 

Comme dans n’importe quel pays, immigrer en France, c’est s’engager dans une nouvelle vie. C’est d’abord un projet professionnel, un choix de vie, un pari d’avenir. C’est aussi parce qu’on apprécie le pays d’accueil, qu’on l’admire, qu’on l’aime, peut-être, qu’on veut sincèrement s’y intégrer, y fonder une famille, adopter ses coutumes…

Immigrer, ce n’est pas fuir son pays d’origine en haïssant d’emblée son pays d’accueil. Car pour alourdir encore le dossier, il se trouve que la France cumule le problème de l’invasion migratoire et les complications liées à sa propre histoire (séquelles de la guerre d’Algérie, lâchage et ségrégation des harkis qui ont réussi à se réfugier en France) n’ont pas facilité le rapprochement entre les communautés.

Il y a enfin la question de corrélation entre immigration et délinquance. Les données fournies par le Ministère de la Justice montrent effectivement une nette surreprésentation des étrangers incarcérés. Sur 65 000 personnes incarcérées, 23,5 % sont d’origine étrangère, alors qu’il n’y a que 7 % d’étrangers en France. Les contorsions des sociologues tentant d’expliquer cet écart par des pirouettes n’y feront rien, il suffit de lire les faits divers et l’actualité criminelle, tous les Français sont bien conscients de cette pesante corrélation.  

QUE FAIRE ? UN OPPORTUN SONDAGE…

La vocation universaliste de la France ne doit pas être oubliée. L’immigration n’est pas un mal en soi. C’est son excès, son manque de contrôle et l’abandon de l’Etat qui posent problème. Chacun connait des intégrations réussies, et elles passent en général par le travail. Or le taux de chômage déclaré des immigrés est de 24 % (contre 9 % pour l’ensemble de la population cf ci-dessous). Encore ne s’agit-il que des immigrés en situation régulière, le nombre de clandestins n’étant bien entendu pas pris en compte (estimé entre 300 et 400 000 personnes). 

https://www.insee.fr/fr/statistiques/3676614?sommaire=3696937

Pour conclure, on pourrait suggérer que la volonté populaire soit enfin respectée.
Puisque nous sommes une « démocratie républicaine » et dans un « état de droit », comme on nous le rebâche à toute occasion, pourquoi ne pas suivre le sage conseil que le peuple français vient d’envoyer à ses dirigeants par le biais d’un opportun sondage CSA – CNews, publié le 17 juin sur l’opportunité d’un référendum visant à limiter l’immigration ?

Un projet de référendum en ce sens devrait être au programme de tout candidat à la Présidence de la République en 2022.

Sondage CSA / CNEWS du 17 juin 2021 sur un échantillon représentatif de 1000 personnes :
Etes vous  pour ou contre un référendum pour limiter l’immigration ?

=> POUR l’organisation d’un référendum visant à limiter l’immigration : 62 %

=> CONTRE  l’organisation d’un référendum visant à limiter l’immigration : 37 %

Notons que, par affinité politique, la césure est bien tranchée :

Sympathisants de DROITE : 93 % POUR

Sympathisants de GAUCHE : 61 % CONTRE

Relisez bien la question : elle est très intelligemment posée. Elle n’évoque pas « l’arrêt total » de l’immigration, mais sa limitation, son contrôle. Et la réponse est plutôt claire.
Mais à entendre – à chaud – quelques commentaires d’élus LREM ou de gauche sur ce sondage, on réalise leur immense malaise : « c’est un problème complexe » (ah bon, les Français sont à ce point débiles ?) ; « la question n’est pas précise » (idem) « les électeurs ne répondent jamais aux questions posées » (c’est parfois vrai, mais là, il faut reconnaitre que la question est sans ambiguïté !)…

Au fond, les Français ne sont pas fous. Ils vivent un drame, ils le savent et ils pressentent bien la suite. Car le vrai problème est démographique. L’Afrique, globalement, a vu sa démographie s’envoler sans que son développement suive.

On sait que la natalité varie en raison inverse du développement économique.
Au rythme actuel, il y aura bientôt 2.5 milliards d’Africains… C’est le chiffre de la population mondiale en 1950 !

Il faut donc un mur (symbolique) ET un pont.
Un pont pour ceux qui peuvent raisonnablement passer, qui ont un projet clair, qu’on accepte et qu’on sait pouvoir intégrer. Ainsi que pour ceux qui sont réellement en danger dans leur pays d’origine, la France devant assumer sa vocation d’asile, mais avec un contrôle très strict, et non dans la gabegie actuelle.
Avec retour effectif dans leur pays des déboutés du droit d’asile.

Un mur pour tous les autres.
Et pour ceux qui arriveraient quand même à passer de manière illégale, un retour immédiat au pays, non négociable et sans condition.
Bien sûr, la morale incite la France à participer simultanément à un effort international, sous l’égide de l’ONU, pour aider l’Afrique à se développer et à maîtriser sa croissance démographique.
Mais ça, c’est une autre histoire…

Marc Le Stahler
17 juin 2021

4 Commentaires

  1. Rassurez-vous, cher Marc Le Stahler, selon la revue OR.fr, notre président a trouvé la solution pour financer l’aide aux pays africains : vendre les réserves d’or de la Banque de France. Sa déclaration au G7 « Parce que l’or a été une valeur refuge. Utilisons ce surprofit pour justement le donner aux pays les plus pauvres, en particulier africains, qui en ont aujourd’hui besoin. Pas dans 20 ou 30 ans, aujourd’hui », a déclaré le président. »
    Ignore-t-il que cet or est pour les pays qui font crédit à la France la seule garantie concrète qu’ils ont d’être au moins partiellement remboursés?

  2. Ceux qui ont un projet clair pour s’assimiler ? Ah oui, profiter du maximum d’aides sociales et aspirer le maximum de richesses.
    S’il y a des docteurs-ingénieurs en Afrique, eh bien qu’ils y restent pour la développer.
    Pas de pont d’aucune forme qui soit, mais un mur infranchissable et sur la mer un mur de feu de notre marine.
    Quand au référendum, c’est une arnaque grand format. A quoi a servi le dernier au fait ?

  3. La vraie question à poser serait : êtes vous pour ou contre le maintien de l’AME et des autres aides financières aux migrants ?
    La suppression de la manne financière bloquerait de fait toute immigration et provoquerait même bien des « remigrations » volontaires.

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