Dans son traité sur L’Art de la Guerre rédigé il y a vingt-cinq siècles, le stratège Sun Tzu explique qu’il est important d’avoir les hommes, les armes, le matériel et l’intendance, mais que le moral des hommes et la connaissance de l’ennemi sont la priorité absolue.
Les géopoliticiens modernes disent que dans peu de temps, quelques années au pire, deux à trois décennies au mieux puisque Xi Jinping annonce que la Chine aura conquis le Monde en 2049, il y aura une guerre féroce et peut-être nucléaire avec la Chine communiste.
Actuellement, deux motifs brûlants de guerre se trouvent dans le Pacifique, ce qui explique l’activité un peu fébrile des marines de guerre susceptibles d’avoir à intervenir dans la région, notamment l’américaine et l’anglaise. C’est pourquoi, il est important d’avoir une idée la plus précise possible des forces qui seront amenées à être en présence. En commençant par la marine de guerre de la Chine communiste.
POUR COMPRENDRE LA STRATÉGIE CHINOISE, IL FAUT CONNAITRE LA CHINE
La Chine, avec 9,5 millions de km2, est le 3ème ou 4ème plus grand pays du monde (le 1er étant la Russie). Cette imprécision vient de ce que certains géographes incluent comme chinoises des conquêtes coloniales récentes et voisines, le sud de la Mongolie au nord, une partie du Kazakhstan à l’ouest, rebaptisée Xinjiang, un morceau du Cachemire volé à l’Inde qui en réclame la restitution, le Tibet au sud-ouest (colonisé en 1959) et la grande île de Hainan au Sud, voisine du Viet Nam, dont le peuple indigène, les Li (qui, comme à Taïwan, ne sont pas des chinois mais des austronésiens proches des Philippins), refoulé dans les montagnes, n’est plus que 15 % de la population ; ce petit peuple est tué par les Chinois qui prennent à leur seul profit toutes les richesses de l’île, et la stérilisation forcée d’une partie des jeunes femmes Li sous prétexte de vaccination.
Le climat est froid au nord et à l’ouest désertiques, chaud et humide dans le sud montagneux, clément seulement dans les plaines surpeuplées du centre et de la côte Pacifique. Si bien que la Chine manque de nourriture pour ses 1,4 milliard de Chinois.
Les cultures maraichères et céréalières des plaines sont fréquemment ravagées par des inondations, comme pendant l’hiver 2020-21 ; les pâturages en altitude sont abimés par la surdensité du bétail (surtout les moutons), et la pollution industrielle créée par la demande écologique occidentale de voitures électriques, batteries, éoliennes, panneaux solaires, produits chimiques, etc. est considérable. La durée moyenne de vie chute dans une grande partie de la Chine et il faudrait « exporter » un grand nombre de Chinois.
BLOQUÉE AU NORD RUSSE ET À L’OUEST DÉSERTIQUE, LA CHINE VISE LE PACIFIQUE
Au nord, c’est la Sibérie et la Russie fortement armée avec une aviation qui surclasse encore nettement l’aviation chinoise et n’hésite pas à tirer sur les Chinois qui franchissent clandestinement la frontière. Pas bon.
À l’ouest, ce sont des déserts froids peuplés de musulmans et, derrière, on se heurte à nouveau à la Russie. Pas bon.
Au sud-ouest, ce sont l’Himalaya et derrière l’Inde et 1,3 milliard d’habitants hostiles aux chinois. Pas bon non plus.
Reste l’est et le sud. Dans les deux cas, c’est le Pacifique.
À l’est il y a d’abord la péninsule des deux Corées. Celle du nord est communiste mais avant tout coréenne, comme celle du sud, américanisée. Toutes les deux ont des armées très entrainées et s’allieraient presque certainement si la Chine les attaquait. Plus au large, l’archipel japonais.
Le Japon a cinq grandes bases américaines, dont celle d’Okinawa, qui a pour mission de protéger les îles Ryu Kyu japonaises dont l’arc se termine au sud par Taïwan.
Ne reste finalement que le sud. Et ce sud, la Chine le voit jusqu’à l’Antarctique !
En 1982, le jeune Xi Jinping, enfin sorti des camps de concentration où il a passé neuf années de sa jeunesse comme « ennemi du peuple », devenu communiste et secrétaire privé du ministre de la défense Geng Biao, apprend et comprend que le seul débouché possible pour la surpopulation chinoise se trouve dans les deux vastes pays quasiment déserts au sud de la Chine que sont l’Australie et la Nouvelle Zélande.
Mais, pour les atteindre et les coloniser en sécurité, il faut d’abord s’emparer des deux places fortes que sont Taïwan et la Nouvelle Calédonie. Taïwan pour verrouiller l’accès à la Mer de Chine du Sud d’où part le mouvement de colonisation ; la Nouvelle Calédonie, parce que les Américains, en s’y installant de 1942 à 1945 avec jusqu’à un million d’hommes pour repousser le Japon, ont démontré qu’elle est le pivot de l’accès aux deux vastes pays convoités et de leur contrôle.
Coloniser le sud Pacifique est devenu l’obsession de Xi Jinping.
OÙ EN EST LA COLONISATION DU SUD PACIFIQUE PAR LA CHINE ?
Militairement parlant, la Chine a pris le contrôle du couloir aux eaux internationales qui, depuis la mer de Chine du sud, donne accès à l’Océan indien.
ZEE : zones économiques des pays riverains
Entre les 9 tirets rouge : zone maritime colonisée par la Chine
Points jaunes : îles et récifs volés par la Chine.
Juridiquement, le problème n’est pas réglé, voir l’article de Wikipedia « Conflit en mer de Chine méridionale ».
En effet, le droit maritime est confus, car la presque totalité des côtes des pays occidentaux sont granitiques, rocheuses, alluvionnaires ou sablonneuses, alors que la majorité des îles et îlots des mers tropicales sont des récifs coralliens souvent inhabités, ne faisant qu’affleurer à marée basse, et s’ils peuvent servir à délimiter des eaux territoriales, ils ne le peuvent pas pour les ZEE.
Mais la Chine a commis une erreur : elle a bétonné le corail pour mettre hors d’eau les pistes pour les chasseurs bombardiers, les quais pour les navires et les sous-marins, les hangars et les bâtiments militaires.
Or, il a été jugé et écrit dans le code que « la nature des îles et récifs doit s’apprécier par rapport à leur état naturel. Il a été jugé qu’un récif ou un haut-fond ne peut pas être transformé en île créée par des travaux permettant d’en élargir le territoire ».
Il sera cependant difficile de déloger la Chine de ce couloir qu’elle a créé avec un « collier de perles » de bases militaires pour arriver jusqu’à l’Océan.
Sa poursuite vers le sud a pris la forme d’une route de la soie. Elle contourne l’Australie par l’est, en passant par la Papouasie dont la Chine a acheté les dirigeants politiques pour y créer une base militaire, par les Îles Salomon où il y a aussi une base, au Vanuatu, troisième base, mais encore embryonnaire. Après le Vanuatu, c’est la Nelle-Calédonie.
LE 5ème RÉFÉRENDUM SUR L’INDÉPENDANCE EN CALÉDONIE PEUT TOUT BOULEVERSER
L’histoire des référendums en Calédonie est totalement abracadabrante, totalement non conforme au droit international sur l’indépendance des pays colonisés et totalement en infraction avec la Constitution française.
C’est une histoire inventée par un préfet socialiste dont je tairai le nom par charité. L’idée : on prévoit une série de référendums, et après avoir amputé d’un nombre de votants soigneusement calculé les partisans du non à l’indépendance, on fait voter, re-voter, re-re-voter autant de fois qu’il le faut les électeurs, jusqu’à ce que les indépendantistes kanak et socialistes gagnent. C’est d’une honnêteté démocratique franchement nauséabonde !
Le premier référendum eu lieu en 1987 après la tentative ratée par le FLNKS (Front de Libération Kanak et Socialiste) de prendre par la force Nouméa et le nord de la Calédonie en novembre-décembre 1984.
Il y avait 85 000 inscrits. À la question : Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à l’indépendance ou demeure au sein de la République française ? 98,3 % des électeurs répondirent NON, 1,7 % OUI. La presque totalité des canaques ne s’était pas dérangée pours voter. (Canaque = canaque, kanak = canaque indépendantiste)
Ce référendum était parfaitement légal, mais non-conforme aux espoirs socialo-communistes du gouvernement métropolitain de l’époque. Le seul à avoir compris la cause de l’échec fut le spécialiste des mœurs et civilisations océaniennes, le directeur des relations extérieures de la CCI de Nouméa. Il appela Michel Rocard et lui proposa un plan. Les Canaques sont issus de l’âge de pierre, chez eux une décision aussi importante que celle qu’on leur propose, indépendance ou non, ne peut se prendre sans d’interminables palabres inter-tribaux. Donnons leur dix années pour réfléchir, et terminons par un référendum définitif et un seul, comme le préconise le Comité des 24 de l’ONU. L’idée centrale était qu’en dix ans, chaque camp devait être capable d’avoir construit un argumentaire susceptible de convaincre le camp d’en face. Rocard fut d’accord et chargea le directeur de la CCI de convaincre les deux chefs, J.M Tjibaou et J. Lafleur. Ce fut fait, en 1988 Rocard convoqua les deux camps à Paris.
Mais entre- temps, le préfet socialiste très pro-indépendantiste était devenu conseiller pour la Calédonie du Premier Ministre Jospin. Il fut chargé de l’organisation de la réunion et commença par refuser la présence du directeur de la CCI.
Les dix années de réflexion furent votées avec la scission du pays en trois provinces, deux pour les canaques, le nord minier et les Îles Loyauté, une pour les pro-France, le sud. Le 10 ans se passèrent à peu près calmement, mais ne se conclurent pas par le référendum définitif prévu au départ. Une nouvelle négociation de vingt ans fut décidée qui se terminerait par trois référendums espacés de deux ans, avec un aménagement des listes électorales donnant un avantage progressif aux indépendantistes. C’est l’Accord de Nouméa.
Le résultat fut qu’au lieu d’un référendum où chacun aurait exposé ses arguments puis un vote unique qui aurait tranché la question, apportant sans aucun doute quelques troubles au départ, puis une paix durable dans la prospérité, il fut décidé tout autre chose. Cet autre chose pourrait se révéler catastrophique pour la Calédonie, la France, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, et l’Europe : l’entrée en force de la Chine et la perte de la seconde ressource mondiale de nickel et de métaux rares, ainsi que d’1,5 million de km2 de zone maritime et leurs ressources en pêche et surtout en minéraux rares sous forme des nodules métalliques sous-marins.
LES LOYALISTES POURRAIENT GAGNER LE RÉFÉENDUM DU 12 DÉCEMBRE
Des facteurs nouveaux sont apparus.
- En un an de gouvernance (2019-2020), le FLNKS a largement fait la preuve de son incompétence à gouverner ;
- Les Canaques des Îles Loyauté ont compris que leur ressource financière principale, les aides sociales de la France, va disparaitre avec l’indépendance et s’éloignent du FLNKS, donc pourraient voter non à l’indépendance ;
- Les voisins anglo-saxons ont compris que le président Macron n’est pas fiable, il leur a refusé l’armement nucléaire dont ils ont besoin pour équilibrer leur force militaire avec celle nucléarisée de la Chine qui les menace ;
- Ils construisent avec l’AUKUS qui agrège déjà les États-Unis et la Grande Bretagne, une OTAN du Pacifique avec l’Inde, les Philippines et quelques autres. La France avec son président instable et fantasque qui n’inspire aucune confiance en est exclue.
Le FLNKS sait que le fait d’avoir, sorti de la liste électorale référendaire plus de 39 000 électeurs pro-France ne suffira pas à faire gagner les indépendantistes, surtout si une partie des votes loyaltiens leur manquent.
Alors, ce troisième référendum qu’ils avaient demandé en 2021, ils demandent qu’il soit repoussé après la présidentielle, sinon, ils le boycotteront.
Pour le moment le Haut- commissaire maintient la date du 12 décembre et fait venir 2 000 militaires en renfort, car les troubles sociaux que laissaient prévoir les erreurs évidentes de l’accord de Nouméa vont bientôt se manifester.
QUE SE PASSERA-T-TIL APRÈS ?
Si le OUI l’emporte, ne fut-ce que d’un cheveu, les tribus kanak feront tout pour récupérer les terres qu’elles prétendront leur avoir appartenu il y a deux siècles. Il y aura une révolte des Caldoches qui ont mis jusqu’à sept générations à mettre en valeur ces terres qui n’avaient jamais été cultivées, les Canaques ignorant l’agriculture autre que familiale sur quelques mètres carrés et des taraudières en montagne. La Chine profitera de ces troubles qui occuperont les Forces française pour s’installer dans la province nord et commencer à faire main basse sur les mines de nickel, cobalt, etc., s’appropriera la fonderie de nickel du nord qu’elle saura soudain remettre en service, et investira, comme en Afrique, dans des travaux, entre autres une base militaire dans le nord, qui nécessiteront la venue de milliers d’ouvriers chinois mâles et célibataires qui prendront les jeunes femmes canaques, etc.
Elle arrivera avec beaucoup d’argent, comme elle le fait dans les pays africains, pour acheter l’élite politique kanak et promettre d’abonder leur budget en échange de mines, d’usines et de terrains agricoles pour tous les Chinois qu’elle aura fait venir.
Mais avant que les Kanak s’aperçoivent qu’ils ont été trompés et commencent à massacrer des Chinois comme les Salomonais l’ont fait dans le quartier chinois de leur capitale Honiara, les USA interviendront.
Si le NON l’emporte, ce sera à peu près le même scénario, mais ce seront les Kanak qui agresseront les Caldoches et Nouméa, Si Macron est réélu, l’armée n’interviendra pas car, comme il l’a dit à plusieurs reprises dans ses voyages à l’étranger, les colons et le colonialisme doivent être partout éradiqués. Et les USA réagiront.
SI LES ÉTATS-UNIS ARRIVENT, QUELLES SERONT LES FORCES EN PRÉSENCE ?
Xi Jinping se vante d’avoir la plus grande armée du monde. C’est vrai en nombre de fantassins, trois millions, faux pour tout le reste. Son armée de l’air est largement dominée par la russe et l’américaine. Elle dit préparer des satellites porteurs de missiles indétectables, mais lors d’un récent essai dans le Pacifique, le seul en activité a raté sa cible de 30 km. Elle a doublé sa marine en quelques années et dépasse celle de la France, égale celle de la Russie en nombre de navires, environ 600, mais est encore loin derrière celle des USA, notamment en porte-avions nucléaires. La Chine n’a pour le moment qu’un vieux porte-avions russe retapé et un nucléaire neuf. Un second est en construction.
En sous-marins, la Chine en a 54 lourds et bruyants qui manquent de furtivité ; les USA en ont 671, dont des dizaines de SLNE à charge nucléaire et SNA , Sous-marins Nucléaires d’Attaque sont en service.
La marine chinoise devra pouvoir mener des guerres en réseau et avoir réduit son grand écart technologique avec l’US Navy avant de prendre le risque de l’affronter à proximité de la Nouvelle Calédonie. Par contre, elle construit des bases marines partout dans le Pacifique qui lui permettront des actions de harcèlement, et prétend, ça fait partie de sa propagande, que ses forces militaires sont « imparables » !
Un synonyme de « imparable » est inévitable, ça on s’en doute au vu de l’agressivité chinoise actuelle, mais imparable ne signifie pas indestructible.
L’Imprécateur
27 octobre 2021
Les Chinois ne font pas de sentiment. Leur vues sur le monde sont issue d’une mentalité nazie-like. Mais cette mentalité est à la mode chez les mondialistes. Là ils peuvent s’entendre puisque les mondialistes copient le modèle social chinois. La Chine risque de nous faire le même coup que les Japonais en 1941 en visant les mêmes sites d’implantation.
Technologiquement, la Chine bluffe. Les moteurs de leurs avions sont des licences russes de génération précédentes, idem pour l’avionique et toutes les capsules de vie de leurs engins spatiaux sont russes. C’est un dragon de papier.
Pour la Corée, je ne pense pas comme vous. En cas de guerre, la Corée du nord tentera sa chance sur la Corée du Sud pensant à l’appui du grand frère chinois d’à coté.
Quant à Micron et sa cour de mignons, les termes « fantasque et instable » sont faibles. Il est délirant et on peut penser à l’usage de poudre blanche comme ses copains et leurs maris…
On en peut pas compter sur cette gay-pride pour défier militairement quelque pays que ce soit.
Aussi avec un tel président, nous sommes la risée du monde entier, mais les Français ne sont pas pour autant décidés à le virer manu militari tellement ils sont pétochards et mous…
Le récent épisode des sous-marins australiens est de nature à faire entendre l’importance stratégique d’être présents dans cette région du globe. Et nous le sommes par la Nlle-Calédonie.
Mais ce qui est important pour la France n’est pas forcément du goût de Macron, qui ne manque jamais une occasion de trahir son pays. Et les indépendantistes kanaks sont déjà en relation avec la Chine. Ils menacent de plus, à mots à peine couverts,d’avoir recours, si la réponse au dernier référendum est encore un « non », à la lutte armée… avec la promesse de soutien des chinois ???
Le problème est que la Chine est implantée à 500 km, au Vanuatu, et peut livrer des armes facilement par mer sans être repérée, car à la base de Nouméa il n’y a qu’un vieux patrouilleur ! Et la province nord indépendantiste a plus de 1000 km de côtes découpées. Et la chaîne montagneuse rend les radars, tous implantés dans le sud, incapables de repérer des hélicoptères volant bas et des petits bateaux.
Oui, mais tout se sait, tout se voit ici, c’est un petit village et……ça parle, ça palabre …d’accord l’Imprecateur ??
Avec sa manie de se repentir le psychopathe qui nous commande est tout à fait capable d’abandonner la Nouvelle-Calédonie afin de nous priver d’être présent dans la région
A mon avis c’est écrit, il attend juste que le maître lui en donne l’ordre.
Ce n’est pas certain, mais c’est la raison pour laquelle le voisin australien et les USA+GB ne font pas confiance à Macron. L’Aukus a été crée pour cela, bloquer la Chine communiste que Macron aime tant.