« La droite française est la plus bête du monde »
(Guy Mollet).« La droite se meurt parce qu’elle ne s’aime pas »
(Guillaume Tabard)
Ite missa est ! Cette fois encore, la droite – nationale, souverainiste, conservatrice, je vous laisse le choix du vocable – a mordu la poussière alors qu’elle est majoritaire dans le pays.
Emmanuel Macron est en train de réaliser – avec brio – le vieux rêve de Giscard d’Estaing : un parti « d’extrême-centre » qui n’est là que pour nous conduire à un gouvernement européen. Pour s’en convaincre, il suffit de (re)lire l’opuscule, fort mal écrit, de Giscard « Deux Français sur Trois » (1).
La droite nationale a encore perdu mais elle en porte, en grande partie, la responsabilité.
Une maladie la ronge profondément : la conviction qu’elle appartient au camp des perdants, ou, si vous préférez, au camp du mal. Elle traine ça depuis la dernière guerre.
Elle a pourtant fourni de très grands résistants : Honoré d’Estienne d’Orves, le colonel Rémy, Pierre de Bénouville, etc…
Et plusieurs figures de gauche furent des responsables de la Collaboration – dont le socialiste Pierre Laval, Marcel Déat, Jacques Doriot –.
Pourtant, l’inconscient de la droite est resté entaché par Vichy. Depuis, elle rase les murs, cultive une tendance mortifère à s’autoflageller et accepte qu’on l’accuse de crimes qu’elle n’a pas commis. Elle n’oublie pas la fin de la guerre ; cette période honteuse appelée « l’épuration » (2). La France d’alors, libérée par les Américains, était aux mains des gaullo-communistes. Les épurateurs, souvent résistants tardifs, jugeaient les collabos (ou présumés tels). On fusillait à tour de bras, souvent sans jugement. Les prisons étaient pleines, on frappait d’ « indignité nationale » (avec confiscation de leurs biens) ceux qui avaient fait des affaires avec l’occupant. On tondait les femmes coupables de « collaboration horizontale », qu’elles soient putains ou simplement amoureuses. Une bien triste époque qui, forcément, allait laisser des traces.
Au début des trente glorieuses, la droite nationale semble bien morte. Ceux qui ont fait une guerre honorable – et Dieu sait s’ils sont nombreux ! – sont déjà les cocus de l’après-guerre.
Le réveil de la droite surprend tout le monde : En 1953, Pierre Poujade crée l’UDCA (Union de Défense des Commerçants et Artisans) pour défendre les petits commerçants contre le fisc et les charges trop élevées. On se plait à raconter que l’UDCA était « un syndicat d’épiciers ». Il suffit de lire les vieux numéros de son journal, « Fraternité Française », pour se convaincre du contraire.
L’UDCA, qui compte jusqu’à 450 000 cotisants, devient un parti, se fait connaître dans les territoires et décide de présenter sa propre liste aux élections législatives de 1956 avec un slogan qui fera son chemin: « Sortez les sortants ! ». Après une campagne musclée, violente à l’encontre des politiques, et pro-Algérie française, l’UDCA obtient 11,6% des suffrages (2,4 millions de voix) et 52 députés, un vrai raz-de-marée populiste ! Mais comme il faut 50 députés pour constituer un groupe parlementaire, le système s’empresse d’invalider 11 des nouveaux élus, ce qui limite l’UDCA à 41 députés. Parmi ces nouveaux élus, il y avait un sous-lieutenant para d’Indochine, un certain Jean-Marie Le Pen, plus jeune député de France à 26 ans, et celui qui deviendra plus tard un de mes amis intimes, Marcel Bouyer, le fondateur du réseau « Résurrection Patrie » de l’OAS-Métro (3).
Dans la nouvelle Assemblée, un autre député se tient prêt : Jean-Louis Tixier-Vignancour, 48 ans, créateur du « Rassemblement National Français » en 1954, parti qui veut en finir avec la IV° République. Elu député en 1956, il siège chez les non-inscrits après une campagne avec le Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP).
Hélas, c’est le retour aux affaires de l’« Ermite de Colombey », présenté comme le sauveur de l’Algérie française, qui sonnera le glas de l’UDCA. Tixier-Vignancour y perdra lui aussi son siège.
Les naïfs qui ont cru aux promesses de de Gaulle sont à nouveau cocus. Bis repetita !
La guerre d’Algérie, gagnée militairement, aura une fin tragique : de Gaulle a choisi, avec les funestes Accords d’Evian, de brader cette belle terre française au FLN. A partir du putsch manqué d’avril 1961, les prisons françaises se remplissent de héros et de défenseurs de l’Algérie française.
De Gaulle a cocufié l’Armée, les Harkis et les « Pieds-noirs » (4) : ce bradage honteux est une des plus belles entourloupes de notre histoire.
En 1964, Jean-Louis Tixier-Vignancour crée les « Comités TV », et en nomme Jean-Marie Le Pen secrétaire général.
Ce dernier est secondé et aidé par des pointures de la droite nationale : François Brigneau, Roger Holeindre et quelques autres dont on reparlera plus tard.
En 1965, Tixier se présente à l’élection présidentielle contre de Gaulle, mais les Français sont versatiles, ils ont oublié la trahison de l’Algérie, ils vivent de mieux en mieux et se moquent (déjà !) du destin de leur pays. Ils suivent un guide – méprisant mais lucide – qui les traite de veaux.
Tixier-Vignancour arrive en quatrième position avec à peine 5,20% des voix au premier tour. A la surprise générale, il appellera à voter pour François Mitterrand au second tour. Cette volteface lui vaudra le surnom de « Tourne-Veste ». Jean-Marie Le Pen, son directeur de campagne, déçu, quitte les « Comités TV » en 1966, suivi par la plupart de ses amis.
La droite nationale a été une nouvelle fois cocufiée ! Ça devient une habitude.
Passons rapidement sur l’époque d’ « Occident » et d’ « Ordre Nouveau » juste pour rappeler que les leaders d’ « Occident » : Madelin, Longuet, Devedjian, trahiront leurs engagements pour des postes juteux – députés ou ministres – au sein de la droite dite républicaine. Jamais personne, dans la presse aux ordres, ne rappellera ce meeting où Roger Holeindre, fondateur des « Jeunesses Patriotes et Sociales » (5), chassa, à coup de gifles, deux d’entre eux qui faisaient le salut fasciste en chantant, sur l’air de « l’eau vive » de Guy Béart : « Ma petite est à Dachau ; elle est dans la chaux vive ». Plus tard, devenus des notables, ces salopards prendront des airs de vierges effarouchées et oseront taxer Jean-Marie Le Pen et les militants de son parti d’antisémitisme.
On oubliera aussi un compte-rendu d’audience daté du 11 novembre 1965, et publié dans « le Petit Varois » et « Nice Matin », qui relate l’équipée de deux jeunes dévoyés en vacances :
« Il s’agit des nommés Devedjian Patrick et Madelin Alain, étudiants en droit… Dans la nuit du 5 au 6 août dernier, M. Voli, maire de la Croix-Valmer, surprenait deux individus qui tentaient de dérober de l’essence dans son véhicule… Madelin est interpellé le soir même, Devedjian parvient à s’enfuir. Le lendemain, il est retrouvé. Les policiers le ramènent sur son bateau, dans lequel ils retrouvent d’autres objets volés. Ils font l’inventaire des délits : « Vol d’une Simca 1000 à St-Cyr le 2 août 65, à Laréol le 19 juillet, vol d’un moteur de bateau, le 23 juillet vol à Villefranche-Laranguais de pièces d’identité, à La Croix-Valmer le 6 août, usage de fausses plaques d’immatriculation et enfin à Cavalaire également le 6 août, détention illégale d’un pistolet…»
Beau palmarès pour deux futurs avocats ! On imagine les gorges chaudes de la presse si un proche de Jean-Marie Le Pen en avait fait ne serait-ce que le dixième.
La dissolution d’ « Ordre Nouveau » est un coup tordu dont notre camp a l’habitude :
Voulant perturber une réunion publique à la Mutualité, à Paris, le 21 juin 1973 (sur le thème « Halte à l’immigration sauvage », nous dénoncions déjà ça à l’époque), la Ligue Communiste d’Alain Krivine s’est attaquée violemment aux forces de l’ordre. Comme la « Ripoux–blique » ne veut jamais taper sur l’extrême gauche sans taper préalablement sur la droite pour rassurer le bourgeois, « Ordre Nouveau » et la « Ligue Communiste » ont été dissous en même temps, le 28 juin 1973.
À la suite de cette dissolution, une partie des militants ira au « Front National », (d’autres au « Parti des Forces Nouvelles » de Pascal Gauchon), car, en 1972, Jean-Marie Le Pen, Roger Holeindre, François Brigneau et les anciens des « Comités TV » décident de fédérer et d’unir les droites.
Pour ce faire ils créent le « Front National » qui donne un brin d’espoir aux nationalistes.
Le nouveau parti a du mal à décoller : 5,2% aux législatives de 1973 pour Jean-Marie Le Pen à Paris. Lors de l’élection présidentielle de 1974, j’ai quitté les paras et je vote pour la première fois (6). La bourgeoisie et les « chevalières armoriées » soutiennent massivement Giscard d’Estaing. Je vote pour Jean-Marie Le Pen qui obtient… 0,75% des voix.
Durant cette période de balbutiement du FN, deux évènements n’émeuvent ni la pouvoir ni la presse : le 2 novembre 1976, un attentat à la bombe détruit l’appartement de la famille Le Pen.
Puis, le 18 mars 1978, entre les deux tours des législatives, François Duprat, numéro deux du FN, meurt dans l’explosion de sa voiture piégée, sur la nationale 182, près de Caudebec-en-Caux.
Comme par hasard, aucun de ces deux attentats ne sera élucidé ; étonnant non ?
A la présidentielle de 1981, le FN ne peut pas se présenter faute de parrainages. Encore un cocufiage du système que tout le monde semble avoir oublié en 2022.
En mars 1983, enfin un décollage timide : aux élections municipales, Jean-Marie Le Pen s’allie au RPR et à l’UDF et sa liste obtient 11,3% des suffrages dans le 20ème arrondissement de Paris.
A Dreux, le secrétaire général du parti, Jean-Pierre Stirbois, et sa femme Marie-France s’engagent dans la bataille pour ravir la mairie à la socialiste Françoise Gaspard. À l’issue d’une âpre campagne, la maire sortante l’emporte avec… 8 voix d’avance sur la liste RPR-FN.
Mais le scrutin est annulé et doit être rejoué six mois plus tard. Cette fois, la configuration est différente. Le candidat RPR ne veut plus d’alliance avec le FN. Le dimanche 4 septembre aura un air de victoire. Jean-Pierre Stirbois parlera de « tonnerre de Dreux ». Au premier tour, le gaulliste Jean Hieaux vire en tête avec 42,6% des voix, contre 40,6% à la gauche. La liste FN, elle, totalise 16,72% des votes. Au fil des années, d’autres cadres du FN seront élus dans différentes circonscriptions, souvent grâce à des alliances avec les deux autres partis de droite. Un an plus tard, le fondateur du FN est élu député européen (et siégera jusqu’en 2003).
Les Législatives du 16 mars 1986 marquent un tournant dans l’histoire de la V° République puisque, pour la première fois, elles se déroulent au scrutin proportionnel. En fait, Mitterrand joue un jeu machiavélique : il veut favoriser l’émergence d’une droite nationale que des associations de gauche, comme « SOS Racisme », se chargent de diaboliser pour fracturer la droite.
Le « Front National-Rassemblement National » (7) fait entrer 35 députés au Palais Bourbon. Avant l’élection il fallait 30 députés pour former un groupe parlementaire. Les partis traditionnels s’entendent pour porter ce chiffre à 50, juste pour museler le FN. Jean-Marie Le Pen redevient député et patron d’un groupe muselé à l’Assemblée. Nous sommes encore cocus !
En 1987, les instituts de sondage (qui sont là pour influencer l’opinion) donnent tous Jean-Marie Le Pen à 18% pour l’élection présidentielle de 1988, presque au même niveau que Jacques Chirac et Raymond Barre, et le système prend peur. Il faut à tout prix l’arrêter !
Le 13 septembre 1987, Le Pen est invité au « Grand Jury » RTL-Le Monde. Il est interrogé par Olivier Mazerolle qui lui demande son avis sur le courant révisionniste (ou négationniste) qui conteste l’utilisation par les Nazis de chambres à gaz homicides. Il répond qu’il ne nie pas l’existence des chambres à gaz mais que c’est un « point de détail de l’histoire de la 2ème Guerre mondiale ».
La formulation était pour le moins maladroite, mais, surexploitée, elle va provoquer un tsunami et alimenter le tam-tam médiatique pendant des mois. Juste avant l’élection présidentielle, l’indignation – souvent forcée – est à son comble. On évoque, avec des trémolos « les heures les plus sombres de notre histoire », la bête immonde est à nos portes, Le Pen nous prépare la Shoah.
Pour ma part, c’est à cette époque que j’ai compris que le FN n’arriverait jamais au pouvoir.
Malgré ça, Le Pen obtient 14,4% des suffrages au premier tour. Ce score, qui a effrayé le Landerneau politique, fera naître le « front républicain » et le « plafond de verre » contre le FN.
Le 5 novembre 1988, Jean-Pierre Stirbois, secrétaire général du FN, se tue au volant de sa voiture à Jouars-Pontchartrain. Personne ne sera en mesure d’expliquer comment quelqu’un qui ne buvait pas une goutte d’alcool et qui roulait dans une voiture en parfait état, a pu se tuer sur une route qu’il connaissait comme sa poche. Encore une énigme non résolue !
En 1995, Jean-Marie Le Pen obtient 15% des suffrages au premier tour. Dans la foulée, son parti remporte quelques mairies dans le sud (Toulon, Orange etc…). Mais trois ans plus tard, le FN se scinde en deux pour des querelles d’égo et des « chicayas » internes. Bruno Mégret, numéro deux du parti, claque la porte et crée le MNR (Mouvement National Républicain), ce qui fera chuter le FN lors des Européennes de 1999. Mais le travail de longue haleine de Jean-Marie Le Pen finit par payer.
En 2002, il se hisse au second tour de la présidentielle avec 16,8% des voix, devant Lionel Jospin, 16,18%.
Et nous allons assister, là encore, à des cris d’orfraie et une pantalonnade grotesque :
Le monde politique, intellectuel, médiatique, le show-biz, bref, tous appellent à faire barrage au Fascisme.
Jacques Chirac est réélu avec 82,21%, un score de république bananière.
Mais la France n’est-elle pas devenue, précisément, une république bananière ?
En 2007, Nicolas Sarkozy a tout compris. Il se fait conseiller par Patrick Buisson, un de nos (trop rares) intellectuels. Il fait une campagne « à droite toute » et siphonne les voix du FN.
« Mea maxima culpa » pour la première fois de ma vie, au second tour, je vote pour Sarkozy. D’habitude je votais FN au premier tour, et… Jeanne d’Arc au second car je considère le « vote utile » comme une vaste fumisterie : il n’est utile qu’à nos adversaires.
Jean-Marie Le Pen fera 10,4%. Zemmour dira plus tard « Sarkozy nous avait promis le Kärcher, nous avons eu Kouchner » et Fadela Amara, et Martin Hirsch et quelques autres encore, aussi nocifs, au nom d’une ouverture qui s’avère en fait un boulevard à gauche. Les électeurs de droite ont encore été les cocus de l’histoire, les dindons d’une mauvaise farce, ça devient une manie !
Cinq ans plus tard, Marine Le Pen se lance dans la course à la présidence.
Elue à la tête du parti avec 67,65% des voix, elle chasse ou fait fuir presque toute la vielle garde du FN, et entame une stratégie de « dédiabolisation ». Elle renie en partie les valeurs qui ont fait le FN et se lance dans une démagogie racoleuse pour attirer les classes populaires.
Reconnaissons que cette politique fonctionne plutôt bien : Dire au vulgum pecus ce qu’il a envie d’entendre s’avère payant. Marine Le Pen termine troisième avec 17,9% des voix.
Les législatives suivantes insufflent un nouvel espoir aux militants frontistes. Certaines listes franchissent aisément le premier tour avant d’être battues au second. Les municipales, deux ans plus tard, voient encore le parti progresser dans les urnes.
En 2015, désireuse de se rendre plus fréquentable, Marine Le Pen exclut son père du parti qu’il a fondé et toute la presse applaudit. Marine Le Pen pense naïvement qu’elle a gagné sa place au sein du système. Son débat lamentable, face à Emmanuel Macron en 2017, ne suffit pas à lui faire prendre conscience de ses limites : elle est loin d’avoir les qualités intellectuelles de son père.
Cinq ans plus tard, dans une France fracturée, Éric Zemmour entre en politique. Il est proche de Jean-Marie Le Pen, mais pas de Marine qu’il considère comme incompétente.
Il crée « Reconquête ! » et ambitionne de réaliser – enfin ! – l’union des droites.
La campagne d’Eric Zemmour démarre en flèche. Ce dernier se voit déjà au second tour face à Macron mais il a sous-estimé la capacité de manipulation des médias. Les instituts de sondages l’annoncent à la baisse tandis que Marine Le Pen monte, la presse et TOUS les partis politiques – y compris le RN – le descendent en flamme et le diabolisent. Ses prises de position sur la guerre en Ukraine, pourtant claires et courageuses, seront le coup de grâce. Le soir du 10 avril, les résultats tombent : Marine Le Pen est qualifiée pour le second tour avec 23,1% des voix.
Éric Zemmour finit quatrième avec un score très décevant : 7,07%.
Emmanuel Macron entendait débattre avec Marine le Pen. Il a obtenu ce qu’il voulait.
Depuis, les caciques du RN se répandent sur les plateaux télé pour dire qu’ils ne veulent pas d’alliance avec « Reconquête ! ». Pour eux, l’union des droites est un fantasme zemmourien.
Seul Jean-Marie Le Pen appelle à cette union dont nous rêvons depuis un demi-siècle.
Mais, soyons lucides, nous sommes UNE FOIS DE PLUS cocus !!!
Eric de Verdelhan
3 mai 2022
1)- « Deux Français sur trois » de Valéry Giscard d’Estaing ; éditions Flammarion ; 1984.
2)- J’ai développé le sujet dans « Mythes et Légendes du Maquis » Editions Muller ; 2018.
3)- Ce qui lui vaudra six longues années de prison à Tulle.
4)- Dont beaucoup étaient des ouvriers de gauche et non des Fascistes.
5)- Les « Jeunesses Patriotes et Sociales » ont été mon premier engagement politique, en 1969.
6)- La majorité était alors à 21 ans.
7)- Groupe élargi à quelques CNI et indépendants Nationaux comme Michel de Rostolan.
Avec le recul (c’est plus facile !) on peut constater que l’erreur de Zemmour aura été de partir de trop loin. S’il avait imité Macron en jouant la montre, et qu’il soit arrivé au dernier moment avec son discours nationaliste fort du début de campagne, basé sur le rejet de l’immigration de masse, il aurait pu créer le choc et accéder au second tour.
En partant de loin, cet effet de choc s’est usé et n’a pas résisté au travail de sape des médias.J’ose espérer une prise de conscience de l’électorat, et un résultat de Reconquête aux législatives supérieur à celui du RN. Qui pourrait alors accepter l’alliance pour former un groupe parlementaire. On peut rêver, non ?
Ma récente lecture de l’excellent livre de Chantal Delsol, philosophe et on peut dire également politologue éclairée LA HAINE DU MONDE, donne la hauteur de vue nécessaire pour comprendre ce que vous décrivez si bien dans votre article. Droite = nécessaire enracinement avec possibilité de délire et dérive, et gauche = émancipation, qui, quoique parfois légitime et naturelle au début, peut également très vite dégénérer. Enfin… Je ne suis pas douée ni philosophe pour expliquer tout cela, mais j’ai su le comprendre en la lisant. Il n’empêche que je souhaite plus que tout que nos droites parviennent à dépasser leur ego stupides et nous sauvent du chaos islamogaucho