Il est présenté par le quotidien Le Monde comme un « historien de la condition noire en France ». Tout en rejetant l’idée d’un ministère idéologique, Pap Ndiaye prétend n’avoir « qu’une seule boussole : aucun compromis avec le FN ! ». (Il ne dit pas RN, il pense sans doute que le nouveau sigle est moins porteur de polémiques…)
Pap Ndiaye est un homme dans le vent, adepte de l’idéologie woke venue des USA : « Black and Woke » !
Pour Marine Le Pen (qui en sait peut-être plus long que moi), le choix de cet homme est « terrifiant ».
Eric Zemmour fait plus dans la dentelle mais porte quand même un coup sérieux à l’impétrant, en publiant le communiqué suivant : « Emmanuel Macron avait affirmé qu’il fallait déconstruire l’histoire de France. Il passe aux travaux pratiques avec Monsieur Pap Ndiaye ».
Ce qui n’a pas ému l’intéressé qui a répliqué que « ce sont ceux qui prétendent que Pétain a sauvé des Juifs qui sont les falsificateurs de l’histoire de France ». Ambiance…
Cette remarque m’a quand même interpellé, venant d’un « historien » car, comme le savent nos lecteurs, Zemmour a raison, sur ce point précis (voir notre article qui apporte des preuves objectives de cette affirmation). https://www.minurne.org/billets/29797
Quand même un bon point pour Pap : juste après sa nomination fin mai, il a été faire une visite au lycée de Samuel Paty (assassiné en octobre 2020) à Conflans Ste Honorine. Dont acte.
Un point plus douteux : sa confiance en l’école de la république est telle qu’il a placé ses enfants à… l’Ecole Alsacienne ! Créée en 1874, cette école privée parisienne, on ne peut plus sélective, est le passage obligé pour les enfants de familles, disons, aisées. Très aisées, même… En tous cas rien à voir avec l’école publique…
Pour conclure, donc, un administrateur comme beaucoup d’autres, certainement talentueux, historien et chercheur…
Mais qu’y a-t-il sous le tapis pour que Macron l’ait choisi ? Et surtout où en est vraiment l’Education Nationale ? Que peut-il, que devra-t-il faire ?
QUI EST PAP NDIAYE ?
Il a fait de brillantes études. Normale Sup, agrégé d’Histoire, titulaire d’un doctorat de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).
Ancien Directeur du Musée de l’Immigration (porte Dorée), il a publié en 2021 un « rapport sur la diversité » à l’Opéra de Paris. Rapport qui a fait l’objet de 19 propositions. Je n’en citerai qu’une, ci-dessous, la 12ème mais par souci d’objectivité, je vous communique le lien pour les 18 autres…
- Démarcher de manière active, en particulier à l’international, des artistes non blancs de haut niveau pour changer l’image des métiers classiques et servir de rôles modèles. Faire une place aux musiciens, aux librettistes et aux artistes de la diversité, quitte à ce que certaines aides financières à ces commandes puissent l’encourager.
Notre nouveau ministre se dit républicain, malgré sa « boussole » excluant un parti ayant obtenu 42 % des voix à l’élection présidentielle et envoyé 89 députés à l’Assemblée Nationale… Passons…
Spécialisé dans l’histoire des minorités, il a dirigé le département Histoire à Sciences Po de 2014 à 2017. Cofondateur du CRAN (aïe, peut-être un boulet, ça), il a un discours un peu compliqué sur la question noire en France. On n’est pas loin de la fameuse « repentance ».
L’ÉTAT DE L’ÉCOLE EN FRANCE
Je ne sais pas s’il existe un diagnostic général de la situation…
J’imagine qu’avec tous ces fonctionnaires peuplant la plus importante administration du pays (860 000 professeurs assistés de 320 000 gestionnaires et administratifs dont pas mal d’énarques), il existe un document récent représentatif de l’état de l’école en France… S’il n’existe pas, le cabinet McKinsey se fera un plaisir de combler cette lacune !
Cela étant, tous les parents (et ne parlons pas des grands-parents) en savent long sur la dégradation de l’école de la république… Et depuis longtemps !
Les hussards de la IIIème République ont hélas disparu pour faire place à des enseignants qui font ce qu’il peuvent, en fonction d’une administration tatillonne, des projets, de circulaires et des règlements imaginés par les différents ministres qui se sont succédé rue de Grenelle. Et surtout dans le cadre de l’idéologie ambiante, diront les fâcheux…
Ce fatras de directives porte un nom, semble-t-il : le « pédagogisme ». Ce néologisme contient une bonne partie de ce qui a contribué à déboussoler (tiens, je me mets aussi à la boussole !) nos braves enseignants depuis quelques décennies.
Nous avons tous pu comprendre par les faits la chute phénoménale de ce qu’on nommait jadis « l’instruction publique ».
Combien de mots maîtrise-t-on aujourd’hui à la sortie de l’école ? 500 ? 800 ? 1000 ? Quand il en faut 2 500 à 3 000, pour maîtriser une langue, à l’oral comme à l’écrit !
Nous avons tous été récemment effarés par la méconnaissance du terme « ludique » pour deux-tiers des postulants à l’épreuve de français du bac.
Tous ceux qui, comme moi, dans le cadre de leur activité professionnelle, ont eu à recruter des jeunes diplômés, ont vécu de près cette terrible chute de culture et de compétences au fil des années. Orthographe incertaine, syntaxe déplorable, et ne parlons pas des capacités d’analyse ou de synthèse…
Rappelons à ce sujet que cette « déculturation » n’est pas sans rapport avec la violence endémique et croissante.
Quand on ne maîtrise pas l’expression orale, il ne reste que la violence et les coups.
Je ne voudrais pas ici froisser les enseignants, mais eux-mêmes, pour les plus jeunes, ont hélas été eux-aussi formés à cette école en décrépitude…
Qu’on me pardonne de citer ici ce trait d’humour grinçant de l’excellent Renaud Camus qui résume en un tweet la situation de l’Education Nationale :
« C’est prodigieux, 50 % des professeurs qui n’auraient jamais eu leur bac il y a cinquante ans, parviennent à faire en sorte que 90 % de leurs élèves l’obtiennent. On peut dire que la race s’améliore… »
En 1988, le très austère Lionel Jospin, alors Ministre de l’Education, décidait d’emmener 80 % d’une classe d’âge au bac. Beau projet, sauf qu’il y avait deux manières d’atteindre cet objectif : 1 / augmenter les compétences des élèves, ou 2 / réduire les exigences des correcteurs. Inutile de préciser la voie qui a été empruntée…
En voici un exemple, pris au hasard sur les réseaux sociaux, extrait d’une copie de philosophie de l’épreuve du bac 2022 :
Tout est donc en place pour poursuivre et achever la déculturation et la déconstruction des sociétés occidentales.
Mais il y a aussi une autre vision des choses, celle des enseignants, qu’il ne faut surtout pas occulter.
Malgré leur bonne volonté, les enseignants sont souvent pris entre trois feux : l’administration, les élèves et les parents. Ce positionnement instable et complexe rend leur profession souvent pénible, pour ne pas dire dangereuse. Un peu comparable à celle des forces de l’ordre, qui font un métier difficile et nécessaire et qui sont souvent « lâchés » par leur hiérarchie (et parfois même par certains partis politiques extrémistes et irresponsables qu’il est inutile de citer ici).
Comme pour les forces de l’ordre, une souffrance morale envahit souvent les enseignants : un mal-être, des dépressions, des suicides même…
Car l’administration, malgré ses nombreux échecs, est exigeante, pratiquant souvent la doctrine « pas de vagues ». Des actes d’irrespect et des incivilités rendent parfois les heures de cours pénibles. Ils n’est pas rare que des enseignants soient menacés, parfois même frappés, par des élèves à peine sortis du collège. Facteur aggravant, les parents prennent trop souvent le parti de l’élève et l’administration prône le silence, afin ne pas porter ombrage à la « réputation » de l’établissement.
Cette situation inacceptable a des raisons profondes…
La succession des ministres, plus ou moins compétents, depuis quelques décennies, n’a rien amélioré. Le choix des programmes, entre les mains de quelques « spécialistes » jaloux de leurs prérogatives, vise souvent plus à endoctriner les jeunes vers la bien-pensance, plutôt que vers la culture et la réflexion personnelle. Le wokisme a depuis longtemps investi l’école de la république, au grand dam des quelques éducateurs encore conscients de leur rôle. Instaurée pour des raisons budgétaires plus que pédagogiques et morales, la fameuse « inclusion« , tant décriée par certains, est, une hérésie qui entraîne, comme bien d’autres mécanismes, le nivellement par le bas.
En un mot, une profonde réforme est nécessaire, une remise à plat de toute l’organisation éducative.
En commençant peut-être par reprendre, pour créer un choc, le nom de Ministère de l’INSTRUCTION PUBLIQUE » (car l’école INSTRUIT ») en abandonnant le titre pompeux d’ÉDUCATION NATIONALE (rendant ainsi le rôle d’éducateurs aux parents, qui souvent l’ont plus ou moins abandonné).
QUE PEUT FAIRE PAP NDIAYE ?
On ne parle que des salaires des enseignants, qu’on compare à l’envi à ceux des enseignants allemands. Ces derniers sont certes mieux payés, mais ils sont chargés aussi de la logistique (gestion des salles, planification des examens, tâches réalisées en France par un corps d’autres fonctionnaires spécialisés).
S’ils gagnent plus, c’est aussi parce que les enseignants outre-Rhin travaillent plus. Un professeur d’école, de collège ou de lycée en Allemagne se contente de 6 semaines de vacances en été, 4 sur le restant de l’année. Cinq de moins qu’en France. En collège, il est présent 28 heures face aux élèves, mais 37 heures dans l’établissement et il peut enseigner deux matières différentes. Du coup l’Allemagne compte 725 500 enseignants contre 860 000 en France, titulaires ou sous contrat (source OCDE).
Mais ils sont peut-être aussi (voir le chapitre précédent) mieux soutenus par leur hiérarchie et par les parents…
Que va faire, que peut faire le nouveau ministre ? Il se dit à gauche. Quelle gauche ? Il promet 2000 € nets à tout débutant enseignant en 2023. Il veut ajouter dans les programmes « de l’écologie et de la lutte contre les inégalités » !
Ben voyons, il faut bien rester dans le vent !
Est-ce vraiment le plus important, quand 20 % des élèves entrent en 6ème sans savoir lire ni écrire correctement ?
La dégradation de l’enseignement n’a pas touché que les élèves, mais aussi, forcément, les enseignants eux-mêmes.
La sacro-sainte philosophie « les enfants sont là pour choisir ce qu’ils veulent apprendre », inspirée d’une vague maïeutique mal comprise (il faut faire accoucher les esprits de ce qu’ils savent déjà) a complètement raté. Ladite maïeutique peut éventuellement se comprendre quand les outils de base sont acquis : lecture fluide et comprise, écriture avec une orthographe riche et une grammaire maîtrisée.
Il est clair que ce ne sont pas les modes actuelles, pour certaines venues d’outre-atlantique qui pourront répondre aux exigences d’amélioration, et surtout pas cette horrible « écriture inclusive » qui n’inclut rien du tout, mais exclut plutôt de toute réussite ceux qui se risquent à la pratiquer.
On peut craindre que la nomination de Pap Ndiaye à l’un des postes-clés du gouvernement, ne soit qu’une nouvelle provocation de Macron, doublée d’un appel du pied aux ratés de la NUPES qui n’ont comme principal objectif, comme Macron peut-être, de déconstruire la France.
A moins que ceux qui nous gouvernent aient enfin pris conscience de l’état de délabrement de l’instruction publique, et soient prêts, enfin, à remettre tout sur la table pour que la France reprenne la place qu’elle avait su occuper sous la IIIème république.
On a le droit de rêver, non ?
Marc Le Stahler
28 juin 2022
Pourquoi ne jamais indiquer qui est son père ???
Sauf grossière erreur = Tidiane
Je fais mienne la remarque d’Eric Zemmour. Bref, il faut que ce sale type retourne aux USA où il a été endoctriné pour nous foutre en l’air. GO HOME !!! Même stage aux USA que celui de la saloperie de cohn bendit avant MAI 68.
Bonjour Marc. Vous vous êtes réservé le « morceau » de choix ! Pap N’Dyaye ! Que va devenir notre école de la République avec lui ? que va-t-il supprimer encore car, bientôt, on n’apprendra plus l’Histoire de France dans nos écoles ? D’ailleurs je voudrais être une petite souris et me promener dans une classe pour voir ce qui s’y passe ! Mais vous le dites tellement bien qu’il suffit de vous lire. Quant à notre Président, il faudrait qu’il retourne dans cette école où ses succès n’ont pas toujours été au RDV loin dee là . Comme je l’ai dit dans un autre commentaire, il ne mérite qu’une chose : qu’on le démissionne ! l’article 68 de la Constitution le permet…. mais encore faut-il en avoir le courage ! Bien à vous. Cordialement.
Il nous reste encore le droit de rêver… oui mais pour combien de temps ?
Ce sinistre de la désinstruction nationale se dit de gauche, mais il ne l’est évidemment pas comme tous ceux qui se disent de gauche. Il n’y a que les blaireaux demeurés pour croire ça. C’est leur habit seulement. Pap N’diaye est très bourgeois puisque ces enfants sont à l’école Alsacienne (très chère) pour éviter de côtoyer la chienlit que ce sinistre veut porter aux nues. C’est bel et bien la façon dont procèdent tous les gauchistes qui ne sont de gauche que par étiquette. C’est la caste. C’est le propre des mondialistes.
Le désastre va donc continuer et bientôt personne ne passera plus le bac, ils le donneront direct. Ils veulent que les gueux restent idiots, incultes et benêts pour mieux les manipuler et les amener à l’esclavage consenti et heureux. Tous ces élèves incultes sauront-ils lire et comprendre les contrats de travail et autres documents qu’on leur proposera ? Non, et c’est bien le but : l’arnaque permanente instituée au bénéfice de la caste.
Nous sommes très loin des niveaux des Scandinaves…voire à l’opposé.
Qu’il y ait des gens des « minorités » qui réussissent, c’est très bien, mais ils adoptent alors le comportement des blancs. Je l’ai vu aux USA.
C’est curieux cette manière d’agir des nouveaux ministres qui décident d’actions que leurs prédécesseurs n’avaient pas osées ? Les précédents étaient ils donc des nuls pour n’avoir pas penser par exemple à augmenter les salaires ?
trés bonne analyse,pour sourire un peu ,j’ai retrouvé en feuiilletant un article de 2018 de Gilles Clavreuil paru dansl’OBS, il explique que Rokhaya Diallo avait passé son été à vider son armoire a pharmacie pour tenter de prouver que la couleur rose des pansements était symptomatique de la « domination blanche » elle ne propose pas de nouvelle couleur mais en imaginant de les faire de couleur noire cela serait taxé de racisme et certains il est vrai auraient peut être du mal a retrouver ou ils les ont collés ?
Maintenant il faut rappeler a Mme Dialo que le pansement n’a pas été créér en Afrique ,jusqu’ou cela ira t’il?
Rockhaya Diallo ! C’est un cas, celle-là aussi ! Mais s’ils ne se plaisent pas en France, que foutent-ils donc chez nous ? Elle répondrait qu’elle est chez elle, autant que moi, ce qui ne serait pas faux, puisqu’elle est née en France (de parents sénégalais et gambiens). Ah… ce droit du sol !
Mais imaginons une situation symétrique : toi ou moi, nés au Sénégal ou quelque part en Afrique, par les hasards de la vie et un droit du sol local (si toutefois il existe). Pourrions-nous nous permettre de critiquer ainsi notre pays, de nous répandre dans tous les médias pour l’accuser de toutes les vilenies ? De créer des associations, d’écrire des livres, visant à d’exciter les communautés d’origine étrangère pour qu’elles se rebellent ?
Diallo ne se bat pas pour l’égalité, mais pour susciter la haine de la France au sein même de la population qu’elle dit vouloir protéger !
Un jour proche, quand la rebellion aura encore gagné du terrain et sera devenue incontrôlable, il faudra peut-être décréter la loi martiale en France. Surtout si certains irresponsables continuent de se répandre partout en clamant que « la police tue » !
Comme disait joliment le général de Gaulle « quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ». Ca nous faisait rire, alors, et pourtant…
JL
Non mais quel cauchemar ! Quel cauchemar !!! Excellent article comme toujours.