SON CHIEN ABOIE ET MA CARAVANE NE PASSE PAS (Cédric de Valfrancisque)

Le peuple migrateur.

« Quand je suis en voyage, je déteste avoir l’impression d’être chez moi ». 

(Georges Bernard Shaw).

 

 

 

L’été est fini, les aoûtiens sont rentrés, les écoliers ont repris leur cartable et la vie reprend son cours normal, si tant est que l’on puisse parler de « normalité » en cette période de redémarrage du Covid et de pénuries dues au conflit russo-ukrainien (lequel conflit à bon dos !).  

Pour ma part, j’espère que les ayatollahs du réchauffement climatique – réchauffement que personne ne songe à contester – vont enfin arrêter de nous bassiner, de nous saouler, matin, midi et soir, avec la soi-disant responsabilité des automobilistes – dont je suis – qui roulent au diésel car, j’ai beaucoup bourlingué cet été, comme je le fais depuis toujours, et ce, malgré le prix exorbitant du carburant. Pour moi, voyager est un besoin quasi vital. Les voyages font partie des bons moments de la vie, or la voiture permet de s’évader, au même titre que l’avion quand on va loin (1).

A peine suis-je rentré de mes pérégrinations, qu’un sinistre imbécile a voulu me culpabiliser en me déclarant que :

« les particules fines tuent 40 000 personnes par an en France ».

J’ignore d’où sort ce chiffre faramineux (qui est d’ailleurs invérifiable) ? Mais, mon milieu – l’aristocratie fauchée – m’a plutôt donné l’occasion de côtoyer des particules lourdingues, voire carrément « fins de race » que des particules fines. Je n’ignore pas que lesdites particules sont un danger pour les voies respiratoires, mais elles sont dues, non pas au diésel, mais aux plaquettes de freins des véhicules (camions compris) or, que je sache, les voitures électriques ou hybrides utilisent les mêmes systèmes de freinage que les véhicules à moteur thermique.

On nous dit aussi que 15% des rejets de CO2 seraient dus à la pollution automobile mais on se garde bien d’ajouter que cette pollution provient essentiellement des poids-lourds.  

On nous fait donc, une fois de plus, un mauvais procès en sorcellerie, mais, bizarrement, il y a un secteur qui ne semble pas provoquer la vindicte de nos écolos-donneurs de leçons : le camping-car qui devient pourtant, hélas, un phénomène invasif qui, comme le tourisme de masse, gâche en partie le plaisir et le bonheur de voyager. Et pourtant, se déplacer avec sa coquille, tel l’escargot, au départ j’étais plutôt pour ; j’étais même (presque) un pionnier.

En…1979 – ce n’est pas hier ! – j’ai acheté un vieux Combi Volkswagen que j’ai sommairement équipé d’un lit, d’un réchaud, d’une glacière et d’un jerrican d’eau. Cet engin était le premier d’une longue série de véhicules – vans, 4×4 avec tente de toit, fourgons, etc…- toujours équipés par mes soins jusqu’à que le contrôle technique obligatoire ne vienne mettre un terme à mes aménagements parfois assez fantaisistes mais pratiques (et peu coûteux). Mon dernier fourgon a été équipé par un professionnel mais il est conforme à ma quête d’un confort minimaliste.

En septembre 1979, jeune inspecteur d’assurances, j’assistais au sempiternel « séminaire de rentrée » de ma compagnie. Ces longues réunions où l’on parle pour parler (ou pour ne rien dire) et où les dirigeants font semblant d’associer leurs cadres à la politique de l’entreprise.

Notre directeur nous demandait, entre autres, de réfléchir à de nouveaux produits. Je levais la main, timidement, pour déclarer : « Nous devrions nous intéresser aux camping-cars, il y a un marché à prendre ». Cette suggestion m’a donné l’occasion de méditer le second commandement du chef :

« On entre dans le bureau du chef avec des idées personnelles ; on en ressort avec des idées justes » car je me suis fait proprement renvoyer dans les cordes : « N’importe quoi ! Le « Motor-home » (en français dans le texte) c’est un truc d’anglo-saxons, ça ne prendra jamais chez nous. ».

Quelques années plus tard une Mutuelle d’enseignants – la MAIF – assurait un parc de 50 000 véhicules mais il est vrai que ces gens-là, pour la plupart, pensaient davantage à leurs vacances qu’au travail. Puis les retraités du baby-boom ont troqué leurs caravanes, qui ondulaient et se trainaient sur nos routes, pour des engins plus routiers.

LE MARCHÉ DU CAMPING-CAR A LITTÉRALEMENT EXPLOSÉ

Depuis le Covid, la France compte 1,5 million de camping-cars et ce phénomène touche toute l’Europe. Mon directeur, ce con pontifiant qui ne croyait pas à l’avenir du « Motor-home », a pris sa retraite depuis longtemps. Sait-on jamais, peut-être a-t-il fini par acheter un camping-car ?

Je bourlingue depuis plus de 40 ans avec mes fourgons, et pourtant, je ne suis pas, je ne serai jamais un camping-cariste. Je n’en ai ni la mentalité, ni les aspirations, ni… les travers.

On peut craindre que cette nouvelle mobilité, si elle doit continuer son développement de façon exponentielle, provoque des conflits entre les indigènes sédentaires et ce « peuple migrateur » d’un genre nouveau. Le sans-gêne et le manque de savoir-vivre finissent toujours par agacer.

Déjà certaines communes, certains pays comme le Portugal, font la chasse à ces mastodontes qui se garent partout, qui oublient leurs ordures sur place et qui parfois vident même leurs chiottes chimiques ou leurs eaux usées (pompeusement baptisées « eaux grises ») n’importe où.

Ne généralisons pas : beaucoup de camping-caristes se comportent très correctement mais ils deviennent trop envahissants, de par leur nombre et, surtout, le gabarit de leurs véhicules.

Initialement, je n’avais pas la moindre sympathie pour le « baba-cool cradoque… sorti de son bus Volkswagen… pour se barrer à Katmandou … » chanté jadis par cette loque alcoolo-gaucho de Renaud, mais c’était une survivance de mai 68 ; ça ne concernait pas grand monde. Et puis, quand ces crevards fumeurs de haschisch roulaient vers le Népal, ils n’encombraient pas nos routes.

J’ai découvert le gigantisme nomade dans l’ouest américain : des véhicules longs comme des autobus, tractant un gros 4×4, suivi d’un bateau sur sa remorque. Mais les Américains, non contents d’être des enfants gâtés, aiment tout ce qui est gros, à commencer par leurs hamburgers. Du coup ce peuple devient obèse, comme ses « Motor-homes ». Mais l’Américain est souvent nomade car il va chercher du travail là où il y en a, ce qui le différencie du Français.  De plus le réseau routier du pays autorise le déplacement de monstres sur roues (sans parler du prix du carburant qui est presque une incitation à rouler (2)). L’Amérique, c’est le pays des grands espaces.

En Europe, ce sont d’abord les pays riches qui, les premiers ont donné dans les mastodontes routiers. Jadis, le Teuton arrivait casqué chez nous, vêtu de vert-de-gris, et en « Panzer ». Finalement, c’était moins sournois et presque moins envahissant que ces convois de gros bahuts blancs, conduits par des Boches rougeauds et ventripotents, que l’on retrouve un peu partout et qui se comportent (encore !) en conquérants. J’ai subi cette invasion de dizaines de camions qui se garent n’importe où en Norvège aux îles Lofoten, sur la côte bulgare, en Algarve au sud du Portugal… etc.

Mais le tristounet Batave – autrefois un peuple de campeurs – venu pourtant d’un petit pays, arrive à être aussi invasif que le Boche. De mai à septembre, je présume que la Hollande est vide : tous les Hollandais sont en France, en Espagne, en Grèce… J’exagère à peine.

La folie des énormes maisons sur roues, avec le même confort que chez soi, a fini par frapper la France. Dupont-Lajoie passe sa vie à se plaindre de la baisse de son pouvoir d’achat (ce qui n’est pas faux !) mais il est capable d’investir 80 à 100 000 euros dans un gros véhicule qui, à la longue, ne lui apportera que des ennuis. D’ailleurs, le mot « investir » est inapproprié car ce n’est pas un placement, tant s’en faut. Les « Chevaliers du Fiel » ont fait un sketch sur le sujet où ils concluent qu’il y a deux belles journées dans la vie d’un camping-cariste : celui où il découvre son camping-car, et celui où il arrive enfin à le revendre.  

On peut trouver que j’ai la dent dure mais le camping-cariste moyen m’amuse, entre autres, par sa conception de la liberté car, si vous lui demandez ce qu’il aime dans le camping-car, il vous répondra systématiquement « la liberté » alors même qu’il s’impose une nouvelle forme d’esclavage.

LES DÉBOIRES DU CAMPING-CARISTE COMMENCENT AVEC LA CONDUITE ET LE GABARIT DE SON CAMPING-CAR

Quand Robert et Germaine vont pour la première fois à une exposition de camping-cars, lui regarde la longueur du bahut dont il rêve, elle veut une grande cuisine, comme à la maison.

Venus avec l’intention d’acheter un camping-car de 5,50 mètres de long, ils signent un bon de commande pour un engin de 9 mètres, avec chambre séparée, douche, chiottes, cuisine de luxe et grand écran de télévision. Robert, qui conduisait déjà mal sa petite Clio, va devoir prendre en main un engin énorme, très long, très large, très haut, impossible à garer autrement que sur les parkings de grandes surfaces, et de surcroit, gourmand en carburant.

L’INSTALLATION DU CAMPING-CAR

Généralement, le choix de l’emplacement dans un camping vaut son pesant de moutarde : Robert laisse tourner son moteur tandis que Germaine, gesticulant comme un « marshaller » sur un porte-avions, se charge de guider son homme qui s’évertue à monter sur ses cales.

La séance peut durer longtemps, et tant pis si on enfume ses voisins. Il faut croire que le carburant n’est pas encore assez cher !

Quand l’engin est enfin à plat, on voit surgir du toit une antenne qui n’est pas sans rappeler celle qu’utilisaient les Allemands en 1940-45 pour repérer les émetteurs-radios de la Résistance. L’antenne peut tourner indéfiniment car Robert et Germaine ne conçoivent pas les vacances sans la télé : la téléréalité, le foot et les séries débiles font partie de leur vie et ils ne sauraient se passer de cette machine à décerveler les masses. Parfois il arrive que des arbres empêchent l’antenne de capter. Alors, ils se déplacent et la séance des cales recommence.

Vient ensuite l’installation proprement dite : il faut déplier l’auvent, les sièges, la table, la plancha, vider la soute et descendre les vélos électriques, voire le scooter (ou carrément la voiture), car quand le mastodonte est enfin immobilisé, il ne bouge plus. Les déplacements autour du navire échoué se font à bicyclette (généralement électrique pour préserver la planète) ou en scooter.

Souvent, à peine installée, Germaine téléphone à ses enfants, sa voisine, sa sœur, que sais-je, pour lui raconter sa journée. Un récit qui se cantonne aux courses dans le supermarché du coin, à la fatigue de la route, au déjeuner de midi, et à ses ennuis de santé (3). Pour ne pas déranger Robert qui commence une sieste bien méritée, elle s’éloigne, de préférence sur l’emplacement du voisin et fait profiter tout le camping de sa conversation bruyante et sans le moindre intérêt.

Le matin, pendant que vous prenez votre petit déjeuner au soleil, Robert passe avec un drôle de truc sur roulettes (ou tenu à la main) : le réservoir des chiottes chimiques. Le côté bucolique et poétique de la chose me laisse pantois, surtout quand je trempe mon croissant dans mon café.

Et quand Robert et Germaine repartent pour l’aventure (l’aventure « canada-dry », sans les imprévus et sans les risques), il leur faut faire la queue pour vider leurs eaux usées, puis remplir leur réserve d’eau qui contient souvent 200 litres. Mais avant ça, il aura fallu ranger consciencieusement dans la soute toutes ces choses inutiles dont on n’a pas vraiment besoin pour survivre dans la nature, car si l’on doit vivre comme à la maison, autant rester chez soi.

J’allais oublier le « Mirza », l’affreux petit clébard qui fait quasiment partie de la panoplie du camping-cariste : un tout petit chien, du genre Yorkshire ou Chihuahua, qui aboie plus fort qu’un grand et qui vient pisser ou déféquer de préférence sur votre emplacement (4).

Tout ceci prête à sourire mais peut virer au supplice si vous tombez sur un club de camping-caristes en vadrouille. Ceci m’est arrivé il y a quelques années en Croatie et en Albanie : 20 bahuts de Français qui débarquent et dont les occupants se ruent dans les sanitaires comme les sauterelles sur l’Egypte (mais les sauterelles font moins de bruit et… sont plus propres). Ensuite ils se répandent en ville ou leur néo-colonialisme – conquérant et arrogant – me fait crever de honte d’être français.

Mais il arrive aussi, parfois, que le panurgisme des masses soit comique. Il y a une dizaine d’années, je roulais dans le sud marocain, vers Tan-Tan et la frontière mauritanienne quand, tout à coup, j’ai vu le long d’une plage un attroupement de gros bahuts blancs. C’était un club de camping-cars du sud de la France qui effectuait sa sortie annuelle. « Pour une question de sécurité », leur organisateur, une grande gueule qui roulait des mécaniques, les avait fait stationner… en rond, comme les chariots de la conquête du Far-West.  Ils m’ont vivement conseillé de ne pas continuer ma route car la nuit allait tomber. Je leur ai répondu que « n’étant pas armé, je ne résisterais pas à l’assaut d’une fantasia berbère » et que je préférais donc fuir lâchement. Puis, devant leurs mines perplexes, j’ai ajouté « soyez sans crainte, le ridicule ne tue plus, donc vous devriez vous en sortir ».

Ce jour-là, j’ai dû fredonner du Brassens :

« Le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on
Est plus de quatre, on est une bande de cons… »,
car ça résume assez bien ma philosophie.

Contrairement à la secte écolo, je me moque éperdument de savoir si la multiplication et la consommation des camping-cars sont mauvaises pour la planète. Je m’en tape !

En revanche cette prolifération et ce sans-gêne invasif m’inquiètent. Depuis ma plus tendre enfance mon père m’a appris que :

« ma liberté s’arrête où commence celle de mon voisin » et je partage cette vision des choses, à condition qu’elle soit… réciproque.

Cédric de Valfrancisque

1/9/2022

                                                                                                                                                          

1)- Je ne suis absolument pas attiré par les bateaux de croisière, je suis agoraphobe.

2)- J’ai parcouru 7000 kms en trois semaines dans l’ouest américain, en 4×4  (et un peu en moto). Le litre de carburant était à environ 60 centimes le litre.

3)- Le Français adore parler de ce qu’il mange et des ennuis gastriques qui en découlent…  

4)- Je tiens à préciser que j’aime beaucoup les chiens, surtout les bergers allemands, pas les chiens qui ressemblent à des rats.

8 Commentaires

  1. Guten Tag, bonjour, j’allais me fâcher quand je vous ai vu, vous aussi, encore rouspéter sur les « Boches », comme vous dites très aimablement merci, et dont je suis, puisque Franco-allemande ou plutôt Germano-française. Mais lorsque j’ai vu que Robert, Germaine et Mirza avaient droit au même chapitre, j’étais rassurée. L’histoire étant somme toute plutôt drôle, quoique pas toujours vraie, heureusement. Schöne Grüsse aus der Provence, ma 2e patrie 😉

  2. Sacré bel article, tout bien dit ! J’en ai fait deux fois, en Nouvelle Zélande, avec des grands espaces et où les gens sont très respectueux des usages ! Je crains terriblement le français en voyage, disons que je l’évite le plus que je peux !
    NB : c’est en lisant Cavanna que j’ai appris l’expression ”au-dessus de 3 on est une bande de c….!”, je ne connaissais pas la chanson de Brassens.
    Merci à vous pour ce bon moment !

  3. Les camping-caristes ne sont pas une population de Bidochons homogène pire que le touriste moyen ou le Français de la même eau. Votre texte est réducteur et révélateur d’une certaine méconnaissance saupoudrée d’un soupçon de mépris.
    J’ai construit mon premier camping-car en 1980 sur la base d’un Trafic rallongé surélevé. Il m’a permis de partir en vacances avec ma petite famille dans des endroits inespérés.
    Ensuite, comme je travaillais en déplacement j’ai pu acquérir un « vrai » camping-car capucine qui est devenu ma chambre d’hôtel et mon bureau. J’allais d’usine en usine et je faisais mes rapports tranquillement à l’écart des hôtels standard et des repas formatés cafétéria. Si l’informatique et l’internet avaient existé comme aujourd’hui j’aurais « télétravaillé ».
    A la retraite, j’ai maintenant un magnifique FLEURETTE tout confort dans lequel mon épouse et moi faisons de belles escapades sur mes lieux recherchés de pêche. Je n’ai nullement besoin d’un guide gesticulant comme vous le décrivez, pour les manœuvres je dispose de caméra et radar. On est en 2022 mon Cher.
    Notre règle de base est celle que mes parents m’ont enseignée dans les années 60 en camping sauvage sous la tente : ni bruit ni déchet, quand tu pars il ne reste aucune trace de ton passage.
    Quand j’ai commencé nous devions être environ 15 000 et aujourd’hui 1,5 millions. Ca fait une différence.
    Comme dans toute activité qui enfle, la courbe de Gauss « compétence-comportement » s’étend en haut et en bas et les 2 écarts types du bas font porter la misère sur la population totale. C’est pareil dans la plaisance ou le camping. (Pire dans la plaisance estivale avec le bobo-parigot-parvenu qui s’essaie au manœuvres dans le port. J’ai vu des marins, des vrais, faillir s’étouffer d’apoplexie, morts de rire …)
    Je peux attester ici que sur les aires de camping-car les blaireaux sont minoritaires et le soir c’est le calme et la sérénité. D’expérience je sais que ça n’est pas pareil dans les campings bondés.
    C’est vrai le nombre d’unité a explosé en France et le covid n’a pas calmé les choses au contraire. Mais de nombreux « néo-caristes » ont vite découvert qu’ils n’étaient pas du niveau requis pour bien vivre ainsi, alors les amateurs trouvent maintenant de belles unité sur Le Bon Coin à des prix bradés suite à des essais malheureux.
    Loin des excès des USA on trouve quand même des unités exceptionnelles. J’ai un couple d’amis qui, à la retraite, on vendu leur affaire et leur maison. Ils vivent à temps plein dans un géant de 14 mètres magnifique. Ils parcourent toute l’Europe avec leurs 2 Maine Coons extraordinaires et provoquent un attroupement à chacune de leurs étapes. Je ne cache pas que je les envie.
    Je suis d’accord avec les riverains qui ont à se plaindre de la présence d’un « mur » de camping-cars devant leur baie ou leur port. La règle « quand il y en a 3 je ne fais pas le 4e » à souvent été piétinée mais aujourd’hui les municipalité y ont mis bon ordre. Les mêmes municipalité qui ont créé des aires d’accueil ont bien compris que cette population était bonne à prendre car le camping-cariste dépense son argent là où il peut stationner.
    Allez voir à Mortagne sur Gironde (Google Earth) la belle aire accueillant 50 camping-cars le long du port de plaisance en belle harmonie avec les marins et les pêcheurs. Demandez l’avis des commerçants des cabanes et des restos qui ont du monde tout les jours ce qu’ils en pensent. Ne demandez pas au conseil municipal combien gagne la commune avec ces visiteurs si dérangeants à vos yeux.
    C’est d’accord, juillet et août c’est l’envahissement partout et l’engeance majoritaire ce n’est ni le camping-cariste ni la mémère à chien-chien, l’engeance c’est le touriste. Et là, statistiquement selon Gauss, du blaireau et du Bidochon il y en a en pagaille ! Je ne les supporte pas et ces deux mois mon FLEURETTE reste au fond du jardin.
    Allez Cédric, si je vais rôder en Cévennes vous ne me trouverez pas, je suis trop discret et pour l’instant ce qui me préoccupe c’est la météo pour aller profiter de la prochaine tempête dans la Hague avec le camping-car au plus près dans un coin perdu que je connais.
    Bien à vous.

    • Cher lecteur,
      Vous appartenez à une espèce minoritaire et dont je fais partie : les gens bien élevés mais comme disait Audiard  » il existe des poissons volants mais ce n’est pas la majorité de l’espèce. Je bourlingue un peu partout et j’ai de plus en plus de mal à supporter le sans gêne des nouveaux migrateurs.

  4. C’est toujours un plaisir de lire Monsieur de Valfrancisque qui me fait bien rire. Ses observations sont très judicieuses et je partage sa vision.
    Le problème n’est pas seulement le camping-car qui n’est qu’un transport, mais le blaireau Français à l’étranger qui fait honte, tout comme en France d’ailleurs.

  5. j’ai lu votre article avec grand plaisir ! Ayant la même perception des choses que vous .
    Merci pour ce moment de détente avec leçon d’éducation à l’appui.

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