Ceci est le 3ème et dernier volet d’une série de 3 articles récemment publiés par Christian Vanneste, député honoraire, président du RPF (Rassemblement pour la France) et président d’honneur de Famille et Liberté.
Christian Vanneste a déjà été publié à plusieurs reprises sur Minurne.
Vous trouverez aisément ses articles en inscrivant son nom sur l’onglet de recherche en page d’accueil.
Les Etats-Unis, même s’ils perdent à nouveau cette guerre, auront accentué leur mainmise sur l’Europe. La Russie semble résiliente, mais on peut être surpris par ses résultats militaires à défaut de s’en réjouir ainsi que de ses pertes humaines comme le font sans vergogne la plupart de nos médias, parmi lesquels des champions de la désinformation comme LCI, BFM ou le service prétendument public ; sans compter la presse écrite et ses commissaires politiques, ses inquisiteurs propriétaires du bien et volontiers censeurs.
L’explication en est simple : la Russie n’affronte pas l’Ukraine mais l’OTAN, c’est-à-dire les Etats-Unis, leurs satellites, aux deux sens du terme, et contrairement aux mensonges diffusés à foison, elle essaie de réduire ses pertes au minimum. En revanche, son économie n’a pas été détruite comme le prophétisait la baudruche pontifiante qui siège à Bercy.
Cela tient à l’effet boomerang des sanctions qui ont poussé les prix et permis à la Russie d’augmenter ses recettes alors qu’elle diminuait ses exportations. Mais cela résulte également du surgissement d’une réalité que l’Occident voulait ne pas voir. L’Occident, riche et progressiste, donneur de leçons ; l’Occident qui bat sa coulpe sur la colonisation et l’esclavage en croyant en être pardonné ; l’Occident, l’ancien colonisateur européen, et le nouveau, l’impérialisme américain, excitent l’envie et le ressentiment, suscitent une volonté de revanche dans les pays émergents qui ne le craignent plus, mais reniflent le parfum de sa décadence.
C’est la Chine dans les bras de laquelle on a poussé la Russie qui a une si longue et si périlleuse frontière avec elle ; c’est l’Inde qui achète massivement son pétrole et nous le revend ; c’est la Turquie ambiguë ; c’est l’Amérique latine qui vire à gauche et rêve de se détacher de l’oncle Sam ; c’est l’Afrique du Sud qui se souvient du soutien de Moscou à la lutte contre l’apartheid ; c’est l’Arabie Saoudite qui se libère de sa dépendance ; c’est l’Afrique noire en général, mais aussi le monde arabe ou l’Iran qui sans le dire voient davantage leur champion dans la Russie que dans “l’Occident” auquel elle tient tête.
Le souvenir de la lutte anticoloniale joue certes un rôle, mais le conservatisme russe, identitaire et sociétal, face au mondialisme individualiste insufflé par la caste privilégiée des pays riches, participe sans doute de cette sympathie inavouée.
La France est la première victime de ce glissement mondial : cobelligérante en Ukraine au profit de laquelle elle se dépouille d’armes dont elle n’a doté son armée qu’avec parcimonie, elle se fait chasser de manière humiliante par les pays auxquels elle apportait son aide, notamment militaire, pour lesquels ses soldats ont offert leur vie.
Ce sont les drapeaux russes qui remplacent les français, et l’on devrait accepter que des gouvernants qui ont engager notre pays dans une telle impasse ne soient pas coupables de trahison ? Comme l’écrivait Chateaubriand : ” l’ambition dont on a n’a pas les talents est un crime”. Voir notre énarque-banquier passer des troupes en revue alors qu’il a soigneusement évité le service militaire relève de l’imposture !
Les Européens vont-ils pressentir la catastrophe, la mise sur la touche de leur vieux continent qui avait conquis le monde il y a un peu plus d’un siècle, son appauvrissement, le remplacement de sa population, la disparition de sa civilisation ? La guerre en Ukraine est l’affrontement de deux colonisateurs qui ont eu l’intelligence et l’opportunité de s’agrandir dans la continuité de leur territoire et en marginalisant les peuples qui habitaient les terres conquises. Ils ont ensuite combattu les colonisations des autres, et les ont parfois remplacés. Le premier utilise les Européens sans vergogne, le second semble les affronter alors qu’il possède l’espace nécessaire à leur avenir. Peut-on se tromper plus lourdement, sans trahir, en préférant le premier au second ? Il faut couper le tuyau de la moraline à sens unique, hypocrite et fallacieuse, prendre conscience de la réalité des forces qui agissent dans le monde, et tenter d’y sauvegarder la place de la France pour sauver le destin du peuple français.
Il faut aussi se défaire de l’illusion de “l’Ami Américain”, selon l’excellent titre en antiphrase d’Eric Branca : les dirigeants américains, les démocrates surtout, ont au moins depuis 1940 une piètre opinion de la France, un pion parfois récalcitrant en tout et pour tout. Les Etats-Unis comme tous les Etats n’ont pas d’amis, mais des intérêts, et ces derniers ne se confondent pas avec les nôtres.
Résister à leur emprise sur l’Europe, au besoin en pratiquant la bonne et vieille alliance de revers qui a tant servi à la France contre les Empires qui la menaçaient : telle serait l’attitude salvatrice à laquelle l’énarque-banquier mondialiste qui préside à nos destinées tourne le dos. C’était l’esprit du gaullisme. Est-il maintenant trop tard ?
Christian Vanneste
https://www.christianvanneste.fr/
26 février 2023
Le général de Gaulle a créé l’ENA pour former les grands commis de l’État mais elle a été dévoyée depuis par une bande de » crétins à mémoire d’éléphant » aussi incompétents qu’avides qui n’ont pas le temps de servir l’État trop occupés qu’ils sont à SE SERVIR. Ce même grand homme rêvait de l’Europe de Lisbonne à Vladivostok mais les branquignolles qui lui ont succédé n’ont rien compris. Les Américains, eux, ont très bien compris la menace que cela représentait pour leur hégémonie et ne cessent d’œuvrer pour l’empêcher y compris en fomentant une guerre en Europe quitte à ce qu’elle dégénère. Les feux d’artifices sont toujours jolis, de loin…
L’Ecole Nationale des Anes produit rarement des gens compétents comme François Asselineau. La plupart, selon le directeur de l’école, atteignent tout juste 9/20 de moyenne générale. Ses explications sur le niveau sont éloquentes…
La Russie se voulait le patriarche de l’Europe vars laquelle elle était plus enclin à partager ses ressources dans de bonnes relations commerciales. Mais cette réaction hyper stupide de l’UE et de l’OTAN l’a jeté dans les bras de l’Asie, à contre coeur. Un beau gâchis que regrette Poutine tout autant que certains européens lucides et réalistes.
L’Europe a besoin d’une révolution et d’une grande désintoxication du gauchisme et je suis persuadée que cela viendra de l’effondrement des deep staters mondialistes aux USA. Le processus a commencé… 2023 est l’année du virage.
En France, il nous reste à trouver des leaders intelligents, instruits, honnêtes et compétents mais surtout patriotes. Une grande révolution, quoi ! Serait-ce trop demander ?
Votre commentaire est très explicite et révélateur de la corruption endémique (qui régit les rapports entre gouvernants) non seulement financière, mais
morale et du manque absolu
et dévastateur d’une politique diplomatique intelligente et visionnaire pour l’Europe en général et pour la France en particulier
Très beau troisième volet conclusif qui me fait penser que si non lassé de cette République que je n’ai vu que décliner depuis plus de 40 ans, pour se rétamer, manger le trottoir, lamentablement depuis le Président Hollande, voir Sarkozy, je ne me verrai pas aujourd’hui partisan d’un retour de la Monarchie, qui sans doute imparfaite comme tout ce que l’Humanité crée, m’assure d’un sens de l’Honneur et de fierté légitime, que procurent la croyance en la Transcendance, la force éternelle de l’Esprit malgré la décomposition du corps après la mort à laquelle Mitterrand faisait allusion en tant qu’inspiré par Charles Maurras comme de Gaulle et que le personnel politique de la « Gueuse » n’a jamais prôné, du fait qu’il a transformé cette » noble vocation » (logique oxymore en République Laïque ayant persécuté l’Église) un métier comme un autre, si ce n’est qu’il s’apparente pas mal à celui de bien trop de nos artistes du showbiz, théâtre, cinéma, etc ..de par sa soumission à la doxa moralisatrice à deux sous de cette gauche incompétente qui fait fonction d’Homme-Sandwich de cette doxa que sur le plan économique Proudhon a « démontée » bien avant 1900…Lamentables gens !
Qu’il y a longtemps qu’il me trotte que la Politique en République est un Camembert et qu’après Science Pô, ou/et notoriété affirmée, on entre en politique comme on choisit une des parts prédécoupées encore disponibles en la boîte, que sont les opportunités de candidater pour un siège de Maire, député, etc…au prix du renoncement à ses réelles convictions la plus part du temps, car le ventre réclame !
Oyez, oyez braves gens que la première chose que l’on enseigne à un enfant de 4 ans, mâle ou future damoiselle noble enfant de naissance, qu’il doit en contre-partie le prix de se préparer à devoir « quitter ce monde » un jour et que l’on doit le faire avec dignité et titulaire d’ un Honneur Vierge de toute tâche, et qu’en cas de défaut l’ Être Divin compassionnel acceptera ou non d’effacer. Autre chose, non ? Que les aventures de Ri-Ri, Fifi et Loulou et encore plus que du transvestisme magouillé, y compris sexuel, possiblement recensable en l’État Civil, alors qu’encore mineur, et que contre toute attente, Dame Nature risque d’en perdre son cap !