Pour ceux qui ne connaissent pas encore Céline Pina, voici , en quelques mots, son portrait
(Source Wikipédia)
Céline Pina est une femme politique, chroniqueuse et essayiste française. Elle a obtenu un diplôme de Sciences Po et un DEA d’administration publique à Grenoble, puis un DESS de gestion des collectivités locales. Elle est pendant sept ans assistante parlementaire au Sénat, puis à l’Assemblée nationale jusqu’à fin janvier 2016. À la suite de vingt ans de militantisme au sein du Parti socialiste (PS), elle est élue pour la première fois en 2008 adjointe au maire de Jouy-le-Moutier dans le Val-d’Oise et, jusqu’en 2015, conseillère régionale d’Île-de-France.
En réaction aux attentats terroristes de novembre 2015 et engagée tout d’abord avec le « Printemps républicain », Céline Pina fonde son propre mouvement associatif avec Fatiha Boudjahlat, « Viv(r)e la République », visant à combattre l’islamisme politique et à défendre la laïcité.
Elle participe en 2020 à la création de la revue « Front populaire« , à l’initiative de Michel Onfray, et y publie plusieurs articles.
On a le plaisir, maintenant de la voir intervenir sur Cnews et nous aimons son honnêteté intellectuelle et la cohérence de ses propos.
Aujourd’hui, nous lui avons demandé l’autorisation de publier cet excellent texte que nous vous laissons le plaisir de lire
Le 8 mars devient une date qui me met mal à l’aise tant le néo-feminisme puritain et radical qui devient dominant dans la sphère médiatique et politique a détruit la cause qu’il est censé défendre.
Alors que notre pays et l’Europe sont les endroits où les droits des femmes sont les plus forts et les plus respectés, au lieu de le reconnaître et de se battre sur les vrais problèmes (les sanctions pénales très légères même en cas de viol avéré par exemple ou de continuer à faire pression pour l’égalité salariale), les jeunes féministes se battent en faveur du sexisme qu’elles ont rebaptisé « liberté de porter le voile » et font semblant de croire que l’Europe est au taquet dans l’oppression des femmes.
Elles prônent la haine de leur culture qui pourtant est adossée sur une vision de l’être humain qui a permis l’égalité et la garantie des libertés publiques pour mettre en avant des cultures qui piétinent les femmes.
Au nom d’une vision délirante et condescendante de la femme, elles en font une victime absolue. Sa parole ne souffre aucune contradiction car une femme ne saurait mentir, toute accusation d’une femme envers un homme doit devenir condamnation de celui-ci sans autre forme de procès. La femme est réduite à la faiblesse, créature innocente et incapable de malice, un enfant à protéger en somme. Or c’est au nom de cette vision de la femme qu’elle a été réduite au rang d’éternelle mineure et qu’en échange de la protection du groupe, elle a dû longtemps renoncer à l’égalité.
Une génération de geignardes se sent ainsi persécutée et fait des procès à sa propre société, alors qu’elles contribuent à la représentation de la femme en éternelle mineure et qu’au nom de l’antiracisme, elles promeuvent un signe, le voile, qui est le symbole du refus d’accorder aux femmes l’égalité et qui dit aussi que leur corps est fondamentalement impur.
En revanche les mêmes qualifient de leurre tous les progrès réalisés en Occident, le fait que les femmes aient accès comme les hommes à l’éducation, que l’égalité soit la base de notre contrat social, que les femmes puissent réaliser leurs ambitions… Tout cela ne vaut rien à leurs yeux. Elles sont devenues incapables de voir la différence entre un continent où l’égalité est un droit et un monde où le statut des femmes est inférieur, où elles sont minorisées.
Et pourtant dans le réel, naître ici ou de l’autre côté de la Méditerranée vous réserve un sort très différent si vous êtes une femme, par rapport aux perspectives offertes aux hommes. Ainsi, pendant que les iraniennes nous prouvent quelle est la signification du voile et comment les femmes sont traitées dans les pays où règnent l’islam, les jeunes féministes militent en faveur du voile. Alors que la situation ailleurs qu’en Occident témoigne de la dévalorisation des femmes, les néo-féministes n’ont pour ennemi que le mâle blanc occidental.
Elles reprennent la terminologie de tous ceux qui prônent le tribalisme contre la Nation sans voir que la tribu se bâtit sur l’inégalité de ses membres et que la femme est un des derniers barreaux de l’échelle. Elles crachent sur la culture égalitaire de l’Occident en en faisant un leurre, une escroquerie sans voir les différences réelles qu’une affirmation de principe dans une constitution donne dans la réalité. Pourtant il suffit de comparer la condition féminine là où l’égalité est un principe civilisationnel et là où elle ne l’est pas pour con,stater que les principes agissent sur le réel.
Dans le même temps, les néo-feministes choisissent de se coudre les paupières face à l‘influence de l’islamisme qui fait que dans certains quartiers la condition des femmes a régressé dans l’indifférence générale. Elles nient ce qui est sous leurs yeux mais n’hésitent pas à traiter de racistes et de fascistes toutes celles qui refusent leurs mots d’ordre et leur vision biaisée du monde.
Alors en ce 8 mars je ne sais plus quoi faire. Non que le combat féministe me paraisse vain. Je suis persuadée que si l’on cesse de combattre pour les droits des femmes, ils régresseront car les pays où la femme est libre sont rares dans le monde et les droits des femmes sont loin d’être en expansion. Mais je ne sais pas avec qui et pour qui me battre quand je vois toutes ces jeunes femmes, pleines de haine contre les hommes, qui n’ont que le patriarcat à la bouche quand il s’agit de critiquer le mâle blanc et la culture judéo-chrétienne et qui en même temps promeuvent le voile, défilent aux côtés des islamo-gauchistes, se taisent quand Mila se fait attaquer ou quand les imams 2.0 diffusent sur les réseaux une vision archaïque de la femme.
Aujourd’hui, rejoindre le combat des néo-feministes, c’est un peu se joindre au parti des dindes en faveur de Noël ou défiler pour le droit des volailles en compagnie de la milice des renards. Les associations féministes actuelles sont trop nombreuses à abîmer la cause de l’égalité. Elles contribuent plus à détruire effectivement les droits des femmes qu’à les renforcer. Alors en ce 8 mars, je ne fêterai rien, car voir les jeunes femmes d’aujourd’hui piétiner une égalité fragile parce qu’elle n’est pas parfaite, sans voir qu’elles préparent le terrain de leur future infériorisation me désole. Je ne me joindrai pas au choeur des hypocrites qui se soumettent à un rituel dénué de sens alors même qu’ils constatent qu’une partie du mouvement féministe est pervertie par des idéologies qui sacrifieront les femmes si jamais elles gagnent en influence et en pouvoir. Le 8 mars est devenu le jour où de plus en plus de femmes marquent contre leur camp en oubliant que la revendication de l’égalité ne passe pas par la haine des hommes et de la société occidentale.
Pas de quoi pavoiser.
Céline Pina
8 mars 2023
On se demande souvent si on a touché le fond. De toute évidence la réponse est NON.
Exemple en rapport avec votre billet :
https://www.dreuz.info/2023/03/jill-biden-ridiculisee-pour-avoir-honore-un-travelo-lors-de-la-journee-internationale-de-la-femme-278642.html
Ils osent tout et n’ont peur de rien, surtout pas du ridicule. Les wokes amerloques ne valent pas un clou mais notre résident de l’Elysée est du même bois.
L’éthique de l’entreprise où je travaille exige un comportement qui ne puisse pas montrer une dévalorisation de la femme à tel point du scrupule de l’égalité qu’il faut ne pas donner le moindre embarras à la femme: pas de remarque sur son physique, sa tenue, son humeur, ses manquements mais aussi ne pas la louanger.
Plus drôle un collègue a voulu payer le déjeuner des femmes avec qui il était le 8 mars. Selon la politique de l’entreprise çà devenait répréhensible.
Voila où on en est.
« …se joindre au parti des dindes en faveur de Noël ou défiler pour le droit des volailles en compagnie de la milice des renards… » Tout est dit. Je pense comme vous, Madame.
Nous retrouvons ici la Céline Pina, dont nous apprécions les interventions sur CNEWS, au même titre que Charlotte d’Ornellas ou Elisabeth Lévy.
Apprécie chacune de ses interventions sur CNews. Pour son billet ici, je ne peux que la remercier en l’applaudissant.
Vive les authentiques Mâles Blancs (FDS),
A bas les dindes féministes farcies d’inepties.
Bravo Céline Pina, tout est dit avec brio, si seulement cela permettait de voire cette tendance se modifier dans le bon sens, !
J’en doute…..