CLINT EASTWOOD, 92 ANS, PRÉPARE L’ULTIME FILM DE SA CARRIÈRE (Xavier Jésu)

 

 

Ce personnage atypique de 1,95 mètre, qui s’est fait un nom simplement par son travail personnel et non par filiation, comme certains qu’on appelle « fils-de » ou « fille-de », continue de faire vivre l’imaginaire des femmes et des hommes.

Enfin pas tout à fait : certaines femmes et certains hommes… Il est bien évident qu’il est l’archétype du héros que déteste toute une frange de la gauche actuelle.

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Mais pour en revenir à cette figure iconique du cinéma américain, il est et restera à mes yeux le personnage qui, quand je regardais ses films où il jouait principalement des rôles de justicier, me transportait dans son monde : je me glissais dans sa peau sans aucune retenue et surtout sans honte. J’étais celui qui marchait dans la poussière, chaussé de santiags éperonnées, le cigare Virginien bien calé dans les commissures des lèvres, le regard sombre et attentif, le chapeau Gambler vissé sur bas du front. Je ne parlais pas pour ne rien dire. Je faisais corps avec mon cheval qui obéissait au doigt et à l’œil. Je devenais invincible voire immortel car même la mort avait peur de moi !

J’étais admiratif de l’assurance de celui qui ne tirait pas avec son pistolet au hasard et surtout pour rien. Avec un Harry Callahan, c’était toujours la même règle : on ne gaspillait pas les balles et quand on pointait son ennemi avec un Smith & Wesson Model 29, c’était pour faire mouche à tous les coups. Quand Le Prédicateur logeait une Revolver Remington new model army 1861 à... - Lot 627 ...balle de Revolver Remington modèle 1861 dans le front de son adversaire à 20 mètres, hors de question d’aller courir dans tous les sens, les bras levés, et l’air abruti, comme un joueur de foot qui vient de mettre un ballon dans un but qui fait 7,32m et d’une hauteur de 2,44 m ; non, on repartait dignement pour aller régler le compte d’autres bandits de grand chemin. Nous, Monsieur, on avait une mission divine : sauver la veuve et l’orphelin au risque de sa propre vie et comme le héros ne mourrait que rarement, la mission était souvent remplie et on pouvait aller se coucher l’esprit serein à la fin du film.

Vous voyez, il suffit d’en parler pour que je me replonge dans le personnage. Les héros de western joués par Clint Eastwood étaient économes en tout : pas de tirades psycho-dramatiques à la Woody Allen, pas de surconsommation d’artifices comme dans les films avec Bruce Willis. On restait sobre ; presqu’écolo …

Ce monde-là, celui du rêve, de l’imaginaire est hélas en train de mourir à petit feu. Aujourd’hui, le rêve qu’on veut nous vendre, est à connotation politique. Il y a toujours un message censé être subliminal, mais souvent gros comme un Pif au milieu du visage de Macron,  soit en faveur de la diversité, soit pour un militantisme LGBT.

Je n’imagine pas une seule seconde que Sandrine Rousseau, qui adore les hommes déconstruits, puisse rêver de se lover dans les bras d’un C.Eastwood. De toutes façons, sans aller jusque-là, le simple fait qu’il ait choisi en 2016 de soutenir Donald Trump plutôt qu’Hillary Clinton de peur qu’elle ne « marche dans les traces de Barack Obama » le disqualifie pour longtemps aux yeux de la digne représentante du nouveau monde woke, même si en 2020 il a soutenu le milliardaire démocrate Michael Bloomberg.

Et puis il ne faut pas oublier que la gauche a horreur des armes ; pas celles des caïds des quartiers Nord de Marseille ou de Nice Les Moulins ; non, celles des policiers et gendarmes qui sont eux formés pour défendre les citoyens, y compris les anciens dealers de la NUPES.

Et puis l’image du « héros » dans l’esprit de la gauche, c’est celle d’un Zyed Benna et d’un Bouna Traoré qui sont morts électrocutés dans un transformateur EDF où ils s’étaient abrités pour échapper à la police, ou d’un Adama Traoré (décidément le nom de « Traoré » est un marqueur de voyouteries) qui lui aussi cherchait à échapper à la police et qui en est mort.

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Mes héros, à moi, sont ceux qui ont fait, font ou feront le sacrifice de leur vie pour les autres : Arnaud Beltrame en est LE représentant contemporain le plus représentatif et le plus glorieux. « En s’offrant comme otage au terroriste retranché dans le supermarché de Trèbes, le lieutenant-colonel Beltrame a sauvé la vie d’une otage civile, faisant preuve d’un courage et d’une abnégation exceptionnels. »

J’espère que parmi les wokistes en cours de formation dans les spermatozoïdes des ultragauchistes et blacks-blocs, on ne trouvera pas un cinéaste pour faire un biopic d’Arnaud Beltrame qui aura l’idée de mettre un équivalent d’Omar Sy dans le rôle du Lieutenant-Colonel.

Xavier Jésu

04  avril 2023  

7 Commentaires

  1. J’aime infiniment le style décontracté mais efficace de Clint Eastwood.

    Concernant Arnaud Beltrame, qui n’a pas été honoré à hauteur de son mérite, je me demande comment l’otage sauvée par son sacrifice vit, avec ce poids permanent sur ses épaules. Pas facile à porter, j’imagine.

  2. J’habite dans la rue où se trouve la brigade de gendarmerie ; elle se nomme  » route de Trifouillis les Bretelles « . Je propose donc au maire de mon patelin de renommer la rue en  » RUE DU COLONNEL Arnaud BELTRAME  » . « Holà !!! C’est compliqué ! Ils faut demander à tous les riverains s’ils sont d’accord. Ils vont devoir changer leur papier à en-tête, leurs cartes de visite, prévenir du changement d’adresse leurs connaissances et la poste. C’est très très compliqué…  » On se demande comment ont fait les communes qui ont honoré ce héro pour surmonter toutes ces difficultés… insurmontables. Peut-être a-t-il suffi qu’elles le décident…

    • Si c’était pour l’appeler Gisèle Halimi, ce serait sans doute plus simple, mais Arnaud Beltrame, forcément, c’est compliqué…

  3. L’article est tellement parlant et le dernier paragraphe est excellent. J’ai toujours été en extase devant les films de Clint Eastwood.

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