(Poème très très très vaguement inspiré par Pierre Corneille…)
(Le décor : depuis qu’il n’a plus une majorité de godillots à sa botte au Parlement, le Marquis Emmanuel de Morveux d’Enarque se morfond dans son palais. Pour complaire à Bruxelles (et aux banques), il a envisagé une réforme des retraites mais le pays n’en veut pas et la rejette en bloc. Les syndicats sont vent debout et les troupes de Fidel el Mélencon appellent à la révolution. Il ne peut plus jouer les matamores, ni le faiseur de paix dans le conflit ukrainien. Sa popularité est au plus bas et il ne sait plus quoi inventer pour redorer son blason bien terni. Or le Chinois Xi Jinping se propose en médiateur dans le conflit. Le Marquis a une idée : il va aller suggérer à Xi Jinping ce que ce dernier fait déjà. En français on appelle ça « enfoncer les portes ouvertes » mais après tout le Marquis ne fait que ça depuis 2017. Pour sa visite en Chine, il va se faire accompagner par sa maîtresse – au sens sadomasochiste du terme – la vieille Ursula Von der La Hyène.)
Euréka ! Pour la paix, j’ai une solution :
Je vais être celui qui fait taire les canons,
Celui qui contraindra les deux belligérants
A cesser ce conflit qui dure depuis un an.
Mes discours filandreux qu’admiraient les gogos,
Cet art du mensonge pour enfumer les veaux,
Tout ceci ne prend plus, les Gaulois en ont marre,
Leur vie de tous les jours devient un cauchemar.
Pourtant que n’ai-je fait pour complaire à Bruxelles,
Et faire de ce pays le larbin de Biden ?
Je me voyais déjà, ridicule, humilié,
Chassé comme un malpropre, demain, de l’Elysée.
Retournant au Touquet, chez ma vieille blondasse,
Que le poids des années a rendu bien fadasse.
Certes Je lui sais gré de m’avoir déniaisé,
Et appris le théâtre et aussi le français.
Mais je n’ai plus envie de partager sa couche,
Et encore moins, bien sûr, de la voir sous la douche.
J’ai eu un coup de foudre, et je l’avoue sans gêne,
Pour la blonde Ursula, ma belle Von der La Hyène.
Oui j’ai enfin trouvé la femme de ma vie,
Je ne pense qu’à elle et j’en rêve la nuit.
Cette haridelle blonde, plus cynique que moi,
A un mépris du peuple qui me laisse pantois.
Je suis très arrogant et pourtant je l’envie :
Elle ferait tuer l’Europe pour punir la Russie.
Chaque jour elle aboie et flagorne Biden,
Sous son sourire mielleux, elle distille la haine,
Et contre les Cosaques, impose des sanctions
Toujours plus farfelues ; quelle imagination !
De la blonde Ursula je me prends à rêver
En cuissardes de cuir et maniant le fouet.
Je voudrais qu’à genoux elle me trouve soumis,
Qu’elle se plaise à me battre et qu’elle m’humilie.
En bref, qu’elle devienne une rude maîtresse,
Je suis prêt pour cela à lui offrir mes fesses.
Je vais rendre visite au dirigeant chinois,
Et je n’irai pas seul mais avec Ursula.
Enfin pour quelques jours m’éloigner de ma Cour,
Car voilà qu’aujourd’hui je découvre l’amour.
Quelle chance que Poutine, le Tsar des Cosaques,
Soit sorti de ses gonds ; il en avait sa claque
Que Biden prestement menace ses frontières,
Dans le secret espoir de faire naître une guerre.
Pourtant je dois l’avouer, en fait c’est une aubaine,
Que les troupes cosaques soient entrées en Ukraine.
On peut les menacer des pires punitions,
Toujours leur imposer de nouvelles sanctions.
Oh, que j’aime Ursula quand elle clame à l’envi
Son total soutien au mafieux Zelensky.
Pour être au diapason, moi, j’ai hurlé comme elle,
J’ai clamé que la guerre finalement est belle.
Tant pis si, en Ukraine, il y a quelques nazis,
Car en fait je m’en fous, ce n’est qu’un alibi,
L’Amérique ambitionne d’étendre sa puissance :
On peut lui faire confiance en matière de nuisance.
Mais ce conflit s’essouffle ; on n’en voit pas le bout.
Les Français en ont marre d’être privés de tout.
Car, en fait, les sanctions pour punir la Russie
Font encore plus de mal à notre économie.
Pour reprendre la main, je vais me rendre en Chine.
Je prendrai l’air inquiet, je ferai triste mine,
Et Ursula et moi, dirons d’une seule voix,
En gros la même chose au dirigeant chinois.
Nous dirons que l’Europe encourage la paix,
Que pour y parvenir nous voudrions l’aider,
En y mettant le ton, avec des trémolos,
Et tant pis, après tout, si tout ça sonne faux.
La guerre est un sujet qui plait aux abrutis,
Surtout quand ils n’ont pas à y risquer leur vie.
Mais quand elle s’éternise, le populo se lasse,
Et sa joie se transforme en soupe à la grimace.
Il me faut revenir en sauveur de la paix,
Adulé, acclamé comme jadis Daladier.
Il faut que ces crétins, ces idiots, ces minus,
Pensent que le salaud c’est forcément le Russe.
Que si, finalement, l’Europe est tombée bas,
Ils doivent faire confiance à ma blonde Ursula.
Oui, dans quelques années l’Europe aura souffert.
Elle sera à genoux, elle connaîtra l’enfer.
J’aurais depuis longtemps oublié l’Elysée,
Et je serais sans doute redevenu banquier.
Peut-être qu’Ursula partagera ma vie ?
Je reste persuadé qu’elle en a très envie.
Cédric de Valfrancisque
7 avril 2023
Cette merveille enfin nous réveille de vermeil sans oseille en seille.
Quel bonheur que de vous lire ; moi qui ne m’attendais qu’au pire
Vous avez comblé ma soupière qui débordait de maux depuis hier.
VDLS
Remplacer Brichel Trogneux par der Leyen, c’est remplacer un cheval boiteux par un cheval borgne. En effet, la teutonne à quasiment 20 balais de plus que de Morveux d’Énarque. Il reste un fan inconditionnel des EHPAD…
Non mais c’est une vraie chanson ! j’adore avec les 3 ou 4 premières strophes en bleu pale
Il y a eu la marseillaise , le chant des partisans ,et maintenant le chant du dépit gauiois sur un tango
de la france qui tangue: je sens deja la musique en moi et la fin de chaque strophe « fini pour toi macron pan pan. un peu comme le tango corse:Ca c’est du verdeilhan!!