EDITO 664 – « LES SIROPS DÉGOULINANTS DE LA MONARCHIE » – dixit Mélenchon (Marc Le Stahler)

« LES SIROPS DÉGOULINANTS DE LA MONARCHIE »
(dixit Mélenchon)

La haine dégoulinante de Mélenchon…

On a beau s’imaginer avoir tout vu et tout entendu venant de Mélenchon, on est toujours surpris par celui qui se prétend sans modestie incarner « la République »…

Eh oui, de même que « la police tue », « la république c’est lui », et il ne saurait souffrir d’autre régime (sauf, peut-être, une dictature islamo-communiste). Cela étant, il ne supporte pas la V° République, celle de de Gaulle, qu’il rêve d’abroger, pour imprimer sa patte et en faire accoucher une VIème !

Après avoir, depuis 50 ans, passé sa vie à faire de l’agitation anarcho-gauchiste (et à cumuler les mandats parlementaires – il faut bien vivre -), le voilà qui se voit finir sa vie politique en inspirateur de la future constitution. Comme Michel Debré en 1958… Excusez du peu et reconnaissons la modestie du personnage !

Ce qui est plaisant, c’est d’écouter ses griefs contre la constitution de 1958 qui, pratiquement tous, résultent essentiellement des révisions constitutionnelles intempestives qui ont été apportées par une classe politique incompétente (réduction du mandat à 5 ans, juxtaposition des élections présidentielle et législatives, mépris puis délitement du référendum, etc…).

Ah, quand même autre chose, un détail : il voudrait aussi remplacer le scrutin uninominal à 2 tours par le scrutin proportionnel qui a si bien fonctionné pendant les 12 années de la IV° République…

Depuis un demi-siècle qu’il distille à tout va le poison pervers du gauchisme (mâtiné d’islamisme pour élargir une base électorale qui chancelle), Mélenchon rêve donc de laisser son nom à une nouvelle constitution, pensez-donc… la « Constitution Mélenchon » ! Combinaisons, tripatouillage et magouilles en tous genres assurés.

Mélenchon, c’et la haine de l’esprit et de l’âme d’une nation. Trotskyste quand c’était encore la mode, franc-maçon (défroqué quand ça ne pouvait plus lui servir), il a soutenu tout ce que la planète a connu de tyrans ces dernières décennies, de Staline à Castro, en passant par Chavez et les pires dictateurs communistes de la planète.

Et voici que, non content de se limiter à la France, il s’attaque maintenant à la monarchie britannique qui ne lui demandait rien.

Je ne vais pas défendre ici la monarchie (quoique…), juste la respecter, l’observer dans ses fondements, et comprendre les peuples qui l’apprécient. 

ð  Combien de souverains au Royaume Uni depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale ? 3, en comptant Charles III !
Combien de présidents en France ? 9 (sans compter Alain Poher, éphémère président par intérim après le décès de Georges Pompidou en 1981) !
Pour ce qui concerne la stabilité de l’Etat, « y a pas photo », comme disent les cuistres.

ð Quel est le rôle institutionnel du souverain britannique ? Essentiellement assurer la continuité de l’État et veiller au respect de la constitution (d’autant plus forte qu’elle est non-écrite, mais que chacun connaît).
Notons quand même que le Roi représente, via le Commonwealth, 56 pays, dont 15 royaumes dont il est le chef d’Etat, notamment l’Australie et le Canada. Au total, une population d’environ 140 millions d’habitants.

ð Pour être encore plus précis, le souverain britannique est aussi censé puiser son inspiration dans une force morale qui lui est supérieure. Ca va faire ricaner Mélenchon mais sait il seulement que son idole Robespierre évoquait lui-même un lien nécessaire de l’État avec « l’Être Suprême », qu’il avait d’ailleurs fait célébrer en 1702 ?
Ce lien entre l’Esprit, l’Etre Suprême et la Nation elle même marque bien une transcendance, une inspiration morale supérieure aux contingences et aux partis politiques.
Mais cette notion n’a aucun sens pour les individus à culture matérialiste marxiste – sauf, peut-être, quand il s’agit de l’islam.  

Le monarque anglais est au-dessus de la politique. Il veille au bien-être de ses sujets, qu’ils soient conservateurs ou travaillistes. Il est supposé ne pas intervenir directement dans les affaires du pays mais n’hésite pas, dans le secret, à dire parfois ce qu’il pense à son Premier Ministre…

Alors bien sûr, Mélenchon nous opposera que ce sont les dépenses et le faste qu’il condamne…
Il faudrait comparer avec ce que la république coûte aux Français ! Ou encore les futurs JO de Paris, par exemple…

Et où est l’amour de la Patrie dans tout ça ?

Je ne suis pas monarchiste, mais tout bien pesé, en comparaison de ce que nous concocte Mélenchon, ça mérite réflexion…

En attendant, et bien que j’apprécie modérément le côté woke et un peu écolo-dingo de Charles III, je chanterai quand même God Save the King ! Pour nos amis britanniques !

Marc Le Stahler

8/5/2023