Alors qu’en aoùt 2019 notre président semblait parfaitement conscient des grands changements du monde, prenant pour acquise la fin de l’hégémonie occidentale et envisageant avec une certaine lucidité ses conséquences pour la France, il ne semble tenir aucun compte de ses analyses passées.
Pourtant, tout ce qu’il disait à l’époque s’est vu confirmer depuis. Le clivage entre l’Occident et le reste du monde est devenu une réalité, et le rapprochement entre la Russie, géographiquement largement européenne et l’Asie est une évidence.
Quant au rôle de la France, qu’il décrivait comme une « puissance d’équilibre » qui avait vocation depuis de Gaulle à incarner un trait d’union entre les nations « non-alignées », cette vision pertinente à fait place à un « suivisme » à toute épreuve de « l’ami américain »
POURQUOI UN TEL CHANGEMENT ?
L’évènement majeur semble être le conflit entre la Russie et l’Ukraine. On peut dire et écrire tout ce que l’on veut, se draper dans la dignité du « petit pays sympathique et démocratique agressé par le méchant dictateur russe », il demeure néanmoins que rien n’a été fait pour empêcher ce conflit.
Les chaînes d’info en continu, pensant que notre faible intellect ne nous permet pas de comprendre par nous-mêmes la situation, ont recours à un vocabulaire quelque peu manichéen. La Russie est définitivement l’agresseur et l’Ukraine doit faire l’objet de la sollicitude du monde entier.
A les croire, tout ce qui a précédé l’emploi des armes par la Russie n’a joué aucun rôle. Les fameux accords de Minsk, qu’au moins deux des protagonistes ont avoué qu’ils n’étaient qu’une manœuvre « dilatoire » pour laisser à l’OTAN le temps d’organiser la défense ukrainienne après la sécession des provinces de l’Est, n’ont-ils pas justement été signés pour éviter ce conflit ?
Difficile aujourd’hui d’évoquer la surprise !
Depuis la fin de l’Union Soviétique, la Russie demandait de conserver une zone « neutre » de façon à ne pas avoir de frontière commune avec l’OTAN. Cela n’avait rien d’exorbitant et il faut se rappeler l’épisode des fusées de Cuba et la violente réaction américaine qu’à l’époque tout l’Occident avait trouvé justifiée. Depuis 1991, la frontière de l’OTAN s’est étendue vers l’Est de plus de mille kilomètres, et tout a été fait pour que l’Ukraine rejoigne l’OTAN. C’est un fait et il doit être pris en considération. Sans être ni pour, ni contre la Russie, le simple point de vue « gaullien » de la puissance d’équilibre aurait dû rester la position française.
Emmanuel Macron, après quelques hésitations, a préféré rejoindre le camp du monde monopolaire.
Or, cette vision du monde s’estompe progressivement, laissant apparaître, de plus en plus distinctement un monde multipolaire plébiscité par le monde non-occidental.
UN ENGAGEMENT LOURD DE CONSEQUENCES
Contrairement à son discours d’août 2019, il ne peut plus singulariser la France et doit gouverner en cohérence avec ses choix, avant tout imposés par d’autres pays occidentaux pour des raisons politiques qui leur sont propres. Ce n’est pas facile car l’opinion publique française le suit de moins en moins, quel que soit le domaine. Pour justifier ces décisions, il fait appel à la « Science », ou, plus exactement, à des « modèles mathématiques » censés anticiper l’évolution des phénomènes qui sont autant de menaces.
C’est le cas du « réchauffement climatique » improprement dénommé car toutes les études faites ne portent que sur l’activité humaine, et en particulier l’émission de dioxyde de carbone uniquement due à l’Homme. Mais on ne s’arrête pas à ces détails qui pourraient brouiller le message qui doit rester simple pour être compris par le « français moyen », lui-même modélisé.
Or, on peut remplacer la « boule de cristal » ou le « marc de café » de nos ancêtres par un modèle mathématique, rien ne garantit que l’avenir voudra bien se conformer à ce qui est présenté comme une « incontournable réalité »
La réforme des retraites, tout comme le réchauffement, découlent de l’analyse d’une fonction mathématique prévisionnelle qui a d’autant moins de chances de se révéler exacte que le terme de cette prévision s’éloignera. Pour masquer cette ignorance, le statisticien ou le prévisionniste prend toujours le soin d’annoncer la probabilité de réalisation, ce qui pondère assez souvent le résultat escompté.
Mais, visiblement, la notion du temps n’est pas la même pour tout le monde. Il est souvent reproché à notre président d’être dans la communication. Or, la communication s’accompagne du temps présent, et c’est peut-être ce qui justifie le changement du discours dans le temps.
CES DECISIONS PREPARENT-ELLES L’AVENIR DU PAYS ?
C’est la grande question. La communication, certainement nécessaire, est-elle suffisante pour prévoir l’avenir, surtout si celui-ci paraît incertain ?
Les conséquences des décisions prises maintenant, justifiées par l’hypothétique évolution de la température de la planète, vont avoir des effets quasi-immédiats sur la vie des gens. Elles en ont déjà puisque la loi de 2015 sur la transition énergétique a commencé à produire ses effets. Un effort sans précédent en matière de communication en faveur des voitures électriques devrait logiquement être complété par une adaptation du réseau d’alimentation électrique à cette nouvelle demande, car il est clair que le réseau actuel n’a pas la capacité nécessaire.
La production d’électricité elle-même prend-t-elle en compte cette évolution de ce mode de transport ?
Et que se passera-t-il si les prévisions de réchauffement se révèlent inexactes ? Un retour en arrière sera-t-il possible et quel en sera le coût ?
Bien que nos médias se soient fait discrets sur le sujet, la position de l’Allemagne est beaucoup moins tranchée concernant les véhicules à moteur thermique alimentés par des carburants classiques.
Et ce n’est qu’un exemple car ce processus est utilisé dans d’autres domaines.
ET SI TOUT CECI N’ETAIT QU’UN PRETEXTE ?
Les années que nous venons de vivre devraient nous inciter à réfléchir. Tous ces évènements qui se sont enchaînés sont-ils purement fortuits ? En tous cas, à lire le livre de Klaus Schwab et Thierry Mailleret (qu’hélas peu de gens ont lu, ne se sentant pas concernés) montre que, fortuits on non, ces évènement impliquent des répercussions considérables sur notre futur et que les décisions qu’ils conditionnent vont avoir un caractère très difficilement réversible. Un article paru récemment sur le site Aube Digitale résume assez bien l’écart entre les prédictions angoissantes et la réalité de la situation deux ans plus tard.
Bien sûr, entre-temps, l’actualité médiatique a changé et la communication afférente nous a fait passer à autre chose. La guerre en Ukraine est devenue une sorte de « best seller » de l’actualité et la récente visite de Volodimir Zelenski à Paris a permis d’écraser toutes les autres nouvelles, y compris les élections turques qui ne se sont guère révélées conformes aux prédictions de certains commentateurs qui s’étaient avancés à prédire le succès de l’opposition.
De même, l’incertitude financière qui pèse sur les Etats-Unis ne va-t-elle pas conduire l’administration Biden à quitter la scène ukrainienne sur la pointe des pieds, laissant l’Europe seule face à la Russie et à ses alliés?
Bref, tout ceci pose la question, simple mais vitale : où va l’Occident ? Et, question certes subsidiaire, mais qui est loin d’être négligeable : où va la France ?
Jean Goychman
20 mai 2023
La France ne demande pas des prévisions sur son futur, faites par des escrocs et des criminels, elle demande si elle a toutes les chances d’avoir un AVENIR. Et avec les corrompus qui la gouvernent, je doute qu’ils se préoccupent de son avenir. La France a été vendue, elle est foutue. Les Français sont cuits !
AVE Vladimir POUTINE !
Je ne supporte plus cette Europe à la solde des USA. Macron n’est qu’une marionnette et ce personnage nous envoie droit dans le mur. La France est à genoux. Nous n’avons plus d’industries, une inflation record , les français deviennent de plus en plus pauvres, et cet énergumène ne pense qu’à l’Europe. Il se moque complètement de notre pays, et je suis polie.