La plupart des lecteurs auront identifié notre mauvaise blague du 1er avril. D’autres, plus optimistes ou plus naïfs, ont espéré un moment que Macron revenait enfin aux réalités et, miraculeusement inspiré par le Ciel, avait soudain décidé de prendre les choses en main pour redresser (on devrait même dire maintenant « sauver ») la France…
Que nenni, mais à peu de choses près, le contenu du référendum bidon que nous évoquions comme étant la botte secrète de Macron n’était qu’une réplique partielle du « Projet pour la France », toujours référencé en page d’accueil de Minurne. Projet structurant que nous vous suggérons vivement de lire et de diffuser…
Mais passons à autre chose : à partir d’une question anodine, un lecteur – fidèle de longue date – nous a envoyé ce coup de gueule…
Comment démolir tous les équilibres de la planète ?
Avec des âneries du genre « pour être climatiquement neutre, un vol Genève – New York devrait coûter 3500 francs de plus ».
S’il y a une chose dont on est sûr, c’est que les Goebbels du climat conforme sont loin d’être neutres. Les gens qui font un tout petit peu attention observent du reste que les gourous de la neutralité climatique sillonnent la planète en avion dans le cadre de déplacements inutiles à l’heure où les visioconférences pourraient très bien se substituer à l’esbroufe kilométrique. Les mêmes multiplient les guerres qui ruinent et polluent à profusion sans compter aujourd’hui les sanctions contre la Russie qui provoquent un feu d’artifice d’agressions climatiques selon les critères définis par les Tartuffiers du climat qui finiront par croire à leurs propres mensonges, comme Goebbels lui-même annonçant aux Allemands depuis le bunker d’Hitler une victoire prochaine.
De ce petit jeu dangereux, personne ne sortira indemne. Sans compter que pendant ce temps, les océans crèvent de pollution (par le plastique notamment) : non seulement ce n’est pas une chimère, mais il est criminel de ne pas faire le nécessaire pour y remédier alors que ce serait possible et autrement plus pertinent que la chasse au CO2.
Notre ami Alexis Céron a raison. Et quelle tristesse que l’écologie soit ce qu’elle est devenue, acoquinée qui plus est aux voyous de LFI ! Son initiateur en France fut pourtant tout sauf un imbécile, et ne manquerait pas aujourd’hui de brocarder en ricanant tous ceux qui se prétendent « écologistes ».
Agronome de formation, René Dumont dénonça avant tout le monde la mauvaise gestion de l’économie et des ressources qui, en ne mesurant que la production (c’est-à-dire ce que représente le compte de résultat dans l’entreprise), ne tient pas compte de ce qu’elle détruit (ce que mesure un bilan). Il fut le premier à alerter sur les dangers de la croissance démographique et des pénuries diverses qui en résulteraient (famine et manque d’eau, notamment, dont on parle beaucoup actuellement).
Candidat à l’élection présidentielle en 1974, René Dumont se fit connaitre par son essai « L’Afrique Noire est mal partie ».
C’était l’époque de la « décolonisation ». Les pays d’Afrique, devenus indépendants, recevaient de leur ancienne métropole les subventions nécessaires à leur développement. Mais la plupart du temps, au lieu de soutenir et développer agriculture, artisanat, industrie et infrastructures, copiant leur ancienne métropole, les ex colonies se dotaient d’une administration lourde et inutile, avec pléthore de fonctionnaires, sans plan ni projet sérieux.
Cet ouvrage était une alerte, un cri pour l’avenir, et on ne peut que constater, hélas, qu’il avait raison. Comme sur les dangers de la démographie galopante, l’écart grandissant entre les pays industrialisés et ceux qu’on nommait encore « en voie de développement » et même la pénurie prévisible d’eau potable.
L’écologie fut d’abord la promesse d’une économie intelligente, intégrant tous les paramètres du développement, et non ce fatras qu’elle est devenue, enseignée par des imbéciles et propagée par des ignares au profit de théories fumeuses et récupérées par l’extrême gauche…
Marc Le Stahler
5/4/23