« HABEMUS PAPAM » ? QUE DALLE ! (Éric de Verdelhan)

«… Aussi bien dans les milieux de certains régimes politiques populistes on soutient que l’arrivée des migrants doit être évitée à tout prix… On ne se rend pas compte qu’au-delà de ces déclarations abstraites, de nombreuses vies sont détruites… Dieu donne gratuitement au point d’aider même ceux qui ne sont pas fidèles… Les nationalismes, fondés sur le repli sur soi, traduisent cette incapacité de gratuité, l’erreur de croire qu’en se fermant aux autres on est mieux protégé… »    

(Encyclique « Fratelli tutti » de Jorge Mario Bergoglio, dit « François 1er »)

 


Aujourd’hui, j’ai envie de pousser un coup de gueule à l’encontre de… François 1er.

Pas contre celui né en 1494, près de chez moi, à Cognac, et sacré Roi de France le 25 janvier 1515, en la Cathédrale de Reims, car il est mort depuis bien longtemps !

Ce monarque – qui n’était pas grand que par la taille – devrait inspirer nos dirigeants actuels, qu’ils soient politiques  ou religieux : qu’on en juge ! La mémorable raclée qu’il infligea à Marignan, en 1515, aux armées suisses leur a fait découvrir la neutralité.  Depuis, les Suisses ne font plus la guerre; ils se contentent  d’exporter du chocolat, des montres  ou du fromage  et  de faire entrer chez eux des capitaux  souvent  moins « propres »  que leur pays trop aseptisé.

C’est  encore lui, François 1er, qui signa le premier traité commercial avec  l’empire ottoman de Soliman le Magnifique – le  Recip Erdogan de l’époque – en 1536. La France devient alors la première puissance à obtenir des privilèges commerciaux en Turquie. Ceux-ci autorisaient les navires français à naviguer librement dans les eaux ottomanes sous le pavillon fleurdelisé. La France, qui savait faire entendre sa voix à l’époque, obtint le droit de posséder une « chapelle d’ambassade » à Constantinople. Ces privilèges assuraient  également une protection de la France sur les populations catholiques de l’empire ottoman.

François 1er  avait compris, bien avant d’autres, les bienfaits d’une « immigration choisie » en faisant venir à la Cour de France, des architectes et des artistes de talent  comme Léonardo da Vinci.

François le Mou, Seigneur de Tulle, le porcelet au scooter, lui, voulait  faire (re)venir Léonarda, dont  la tribu de Roms ne vivait pourtant que de rapines  et  d’allocations diverses.

Léonardo/Léonarda : peut-être était-ce par souci de « parité homme/femme » ?

Mais oublions le Roi François 1er car c’est au chef de l’Eglise catholique, le successeur de Pierre, que je voudrais  faire part de ma perplexité  et de mes doutes, voire de mes inquiétudes…

Par bienséance, je devrais l’appeler « Très Saint Père » et m’adresser à « Sa Sainteté François 1er  » mais, si je n’ai que déférence et respect pour la fonction de chef de l’Eglise, je ne vois aucune sainteté dans le personnage  – à l’air roublard de « parrain » sicilien – qui l’incarne depuis 2013.

La presse progressiste, généralement athée, vante les mérites de ce pape, qui « déconcerte les cathos», « casse les codes », « renverse la table » et autres « éléments de langage », ce charabia aussi pontifiant que déconnant, qui est devenu la langue des « bobos » et des hommes politiques.

Ce pape argentin n’aime pas les ors et apparats du Vatican. Son truc à lui, c’est la simplicité : n’a-t-il pas été, juste après son élection, le premier pape à se présenter au balcon de la place Saint Pierre sans aucun ornement liturgique ? Le premier à avoir un petit appartement en ville ? Le premier à remplacer (pour peu de temps) la grosse « Papamobile » (« un pape et 16 soupapes » disait un comique) par une modeste Fiat 500 ? « A la tienne, Etienne !», après les prêtres-ouvriers, de gauche et loqués en crado, nous avons (enfin !) un pape « plus à gauche que moi » dira même une grosse gougnotte, directrice d’un torchon « catho de gauche ouvert aux gays et lesbiennes ».

Là, j’avoue, l’hétéro-catho-de-droite que je suis a commencé à se poser des questions… puis à douter… puis à se demander si  le Catholicisme enseigné depuis son enfance était la VRAIE religion.

Au fil des mois, j’ai entendu ce pape s’interroger sur le célibat des prêtres, la place des divorcés dans l’église, puis celle des « gays». Ensuite il a demandé aux pays européens d’accueillir toujours plus de migrants (en majorité musulmans). A peine élu, il a reçu au Vatican, monseigneur Gaillot, ce prélat rouge que la presse droitière surnomme « le pape des gays » depuis qu’il a déclaré que « les homosexuels nous précèdent au Royaume des cieux ». Gaillot, c’était un provocateur doublé d’une crapule stalinienne.

« Porteur de valises » au profit du FLN pendant la guerre d’Algérie, on le retrouvait à la tête de toutes les manifestations gauchistes en faveur des « sans papiers », des clandestins, des «minorités» (raciales ou sexuelles). Cet ancien évêque d’Evreux était un voyou qui n’aurait plus eu sa place dans l’Eglise si cette dernière était encore dirigée avec poigne, et si elle se préoccupait moins des « droits-de-l’homme » et un peu plus de Dieu, du spirituel et du salut des âmes.

Ensuite, à Pâques, Bergoglio lavait les pieds de… 12 musulmans ! Peut-être est-ce une ruse liée à son grand âge ? Laver des pieds chaussés de babouches est moins pénible que de délacer des pompes d’occidentaux. Enfin, je suppose… Puis il y  eut l’affaire des Rohingyas : les chrétiens sont persécutés pour leur foi – et toujours par l’Islam – dans une bonne trentaine de pays, et François ne trouve rien de  mieux à défendre que  la  minorité musulmane  des  Rohingyas…

L’histoire de la papauté est longue : elle a connu bien des avanies, des soubresauts et des scandales. Tous les papes n’ont pas été des saints, loin s’en faut ! Il y a eu, parmi eux, des escrocs, des empoisonneurs, des satrapes, des sodomites  et des antipapes…

L’ « Annuario pontificio » – sorte d’annuaire officiel de la papauté – indique aussi bien les papes que les antipapes. La période confuse de 1045 à 1048 où se disputaient Benoît IX, Sylvestre III, Grégoire VI, Clément II et Damase II a été résolue en reconnaissant tous ces papes comme légitimes ! L’ «Annuario pontificio», prudent, se garde de compter précisément les papes : Bergoglio y apparait  comme le 266ème  pape… ou antipape ? Franchement, je m’interroge !

Je ne suis pas – loin s’en faut ! – un spécialiste de la papauté. J’ai retenu, de son histoire, quelques anecdotes amusantes. J’ai retenu aussi les noms de quelques papes  qui avaient compris que l’Islam est un danger pour la Chrétienté : le pape Urbain II qui, le 27 novembre 1095, profite d’un concile à Clermont pour lancer un appel aux Chevaliers afin qu’ils partent pour Jérusalem et repoussent les infidèles qui menacent d’abattre l’empire chrétien d’Orient et multiplient les obstacles aux pèlerinages en Terre Sainte, sur le tombeau du Christ. Cet appel a été l’amorce de ce qu’on appellera plus tard  la première croisade.

Ou encore, le pape Alexandre II qui décide, en 1063, d’organiser une croisade, par l’octroi d’une indulgence spéciale, qui irait lutter contre les musulmans en Espagne dans sa bulle « Eos qui in Ispaniam ». Les Chevaliers de France, aquitains, normands, champenois notamment, viennent en nombre se joindre à leurs pairs castillans. C’est en partie grâce à lui qu’Isabelle la Catholique et Ferdinand d’Aragon chasseront définitivement  les  Maures de Grenade en 1492, mettant un terme à la « Reconquista ».

J’ai une certaine sympathie pour Jean XXII, né en 1244 à Cahors, mort en 1334 en Avignon. Elu pape en 1316, à l’âge – avancé pour l’époque – de 72 ans. Il inaugurait la série des papes d’Avignon, série dont il assurera le plus long pontificat : 18 ans. C’est lui qui développa, pour sa consommation personnelle, la vigne à Chateauneuf-du-Pape. Préalablement, évêque de Fréjus, il fit planter les premières vignes des Côtes de Provence. Malgré un règne perturbé, il mourut à l’âge de 90 ans, ce qui prouve, s’il était besoin, les bienfaits des vins de Chateauneuf-du-Pape (et d’ailleurs).

J’ai aussi retenu les noms de quelques papes qui ont été des fossoyeurs de la foi. Je pense, par exemple, au pape Pie XI qui, fin décembre 1926, faisait mettre à l’index le quotidien « L’Action Française » et tous les livres de Charles Maurras, pour complaire aux laïcards francs-maçons français puis, le 8 mars 1927, faisait interdire de sacrements tous les militants de l’Action Française.

Cette scandaleuse excommunication ne devait rien au hasard : elle empêchait définitivement tout retour à la monarchie de droit divin en France. Elle a divisé les familles et créé des drames de conscience. Des catholiques ont été privés des derniers sacrements, simplement parce qu’ils  étaient royalistes. On ne remerciera jamais assez SS Pie XII d’avoir levé cette condamnation inique dès son élection, en 1939.  Pie XI, lui, aura été le meilleur allié… du « Grand Orient de France ».

N’oublions  pas  Jean XXIII (photo) et Paul VI  auxquels on doit le concile Vatican II qui visait à « moderniser » les dogmes et faire « une Eglise plus œcuménique et plus ouverte au monde », commencé  le 11 octobre 1962 par Jean XXIII et terminé le 8 décembre 1965 sous le pontificat de Paul VI.

Les cathos progressistes le considèrent  comme « une ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine, prenant en compte les progrès technologiques, l’émancipation des peuples et la sécularisation croissante ». Il mettait  également en valeur, parait-il « l’originalité des églises locales et la diversité des cultures que le monolithisme romain avait fait perdre de vue ».

Quel Charabia !

Le résultat tangible du concile Vatican II aura été… la déchristianisation de la France (et de l’Europe). L’abandon du Latin, langue universelle de l’Eglise, de la soutane pour les prêtres, et du faste liturgique ont grandement contribué à vider les églises, et à faire de la religion catholique une sorte de protestantisme soft avec ses prêtres en clergyman. Ceci s’est fait, d’abord au profit des sectes, puis de l’Islam, car, aussi vrai qu’un clou chasse l’autre, une religion forte en chasse une autre.

« Détruisez le Christianisme et vous aurez l’Islam » disait déjà Chateaubriand. Nous y sommes, enfin presque !

Avec  Bergoglio, on a l’impression que tout s’accélère. Apôtre de la simplicité volontaire, il prétend vouloir nettoyer la curie romaine afin de rebâtir une église en ruine. Voilà pourquoi il s’est entouré de « conseillers spéciaux » qui semblent presque tous appartenir aux milieux de la haute-finance. C’est ainsi qu’un Peter Sutherland – président de Goldman Sachs et dirigeant actif du groupe de Bilderberg – a été appointé à la « Commission Internationale Catholique sur les Migrations ».
L’auguste conseiller estimait qu’il serait souhaitable que l’Allemagne puisse recevoir un million de migrants par an, pour une période d’au moins trente ans. Ça laisse rêveur !!!!

Ce pape plait beaucoup, me dit-on, aux athées et aux agnostiques.
Ne vaudrait-il pas mieux qu’il plaise aux catholiques ? Ou, en tous cas,  qu’il les rassure sur sa volonté de défendre leur Eglise.

Car, que cela lui plaise ou non, et même si je ne doute pas d’une possible intervention divine, c’est la démographie qui décidera de l’histoire du monde dans les prochaines décennies. 2045 est l’année où les Blancs deviendront une minorité en Europe.

Dans les années 80, avec le regroupement familial et le laxisme étatique en matière d’immigration, les pays européens ont commencé leur transformation en sociétés multiethniques, ce qui a entraîné une augmentation rapide de la population et l’afflux d’immigrants d’Afrique. Les idéologues progressistes croyaient que les ethnies qui arrivaient en Europe se fondraient dans les communautés autochtones et se dissoudraient en une ou deux générations en adoptant  les valeurs occidentales.
Vaste foutaise !!!

Les émeutes raciales, les zones de non-droit, le terrorisme islamiste et les interminables discussions, dans les médias, entre opposants et partisans du « vivre ensemble », ne sont qu’un modeste aperçu, un avant-goût,  de ce qui attend  demain l’occident chrétien.

Mais on dirait que Bergoglio s’en fout, que ce n’est pas son problème. Il vient de rentrer des « Journées Mondiales de la Jeunesse » où il a pu, selon sa déplorable habitude, sensibiliser son public à…l’écologie, à l’accueil des migrants et à l’ouverture de l’Eglise moderne aux minorités. Il veut ouvrir « son » Eglise aux gays, aux divorcés, aux prêtres mariés, aux migrants musulmans, aux parpaillots, aux bouddhistes et depuis avant-hier, aux « transgenres ». En fait, les seules personnes qu’il veut chasser de l’Eglise sont les nationalistes et les catholiques traditionalistes attachés à la messe en latin et au rite tridentin. Je suppose qu’il est aussi partisan de la dissolution de « Civitas » ?

Qui  sait si, dans quelques années, quand l’histoire aura enfin repris ses droits, l’ «Annuario pontificio» ne considèrera  pas Benoît XVI comme le pape en titre et Bergoglio comme un antipape ?

Je n’en sais rien, et, pour être franc, je m’en fiche un peu.

Je me contente d’émettre le souhait que ce pape  se comporte enfin en « Souverain Pontife »  et qu’il cesse de s’exprimer à tort et à travers car je le trouve  souverainement  pontifiant !

Éric de Verdelhan

12/8/2023 

7 Commentaires

  1. Ne serait-il pas très proche des Francs-Maçons ? Peut-être que je me trompe … mais je suis comme « Allobroge » ci-dessus : si la presse le vante tant c’est qu’il y a anguille sous roche ! Merci Mr de Verdelhan pour ce nouvel exercice de style !

  2. J’ai découvert une association :
    Comprendre et soigner en situation transculturelle, voici une nouvelle qui va réjouir le Saint Père…

  3. Il n’y a rien à attendre de ce jésuite marxiste pourri…
    Merci de si bien exprimer ce que nous ressentons, nous les « tradis »….

    • Je pense exactement comme vous, je crois que notre auteur aussi. Nous sommes dans une étrange composition planétaire où tous les censément “élus” au faîte des Nations ont une feuille de route semblable: liquider nos civilisations et cultures, nos savoirs et notre intelligence pour engendrer un monde “kleenex” où une poignée d’individus dirigerons l’immense groupe robotisé, esclavagisé s’en en avoir conscience… Nous le percevons déjà… (Aldous HUXLEY l’a mis en page…)

  4. Merci d’écrire ce que je pense, mais quand «  jr pense qu’en France il y’a maintenant plus de prêtres traditionnels que de prêtres diocésains je me prends à espérer

  5. « La presse progressiste, généralement athée, vante les mérites de ce pape, » à partir de ce constat je me méfie immédiatement !.

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