ET SI POUTINE N’ÉTAIT PAS FOU ? (Éric de Verdelhan)

« L’Occident se comporte comme un empire qui veut faire marcher au pas ses vassaux ».

(Vladimir Poutine).

En choisissant ce titre un volontairement provocateur, je sais déjà que je vais me faire agonir par les tenants du « camp du bien », ceux-là même qui me traitent de « poutinolâtre » parce que j’ai osé dire et répéter, au risque de radoter, que nous n’aurions jamais dû nous lancer dans un soutien inconditionnel de l’Ukraine, à seule fin de complaire au vieux Joe Biden et à Ursula von der Leyen, car l’Ukraine – État mafieux par excellence – n’est membre ni de l’OTAN ni de l’UE.

Je persiste et je signe : il nous fallait adopter une prudente neutralité car nous aurons besoin, tôt ou tard, de renouer des liens avec la Russie. Ceux qui m’accusent d’avoir choisi mon camp – celui de la Russie – n’ont rien compris. Je suis partisan de la realpolitik et mon camp, c’est celui de la France qui est, en ce moment, parmi les grandes perdantes de ce conflit. Sarkozy a, pour une fois, dit des choses sensées sur le sujet et, comme il fallait s’y attendre, tout le monde lui est tombé dessus. Les Américains et leurs affidés veulent une guerre d’usure, une guerre totale, quitte à la voir basculer en conflit mondial, et quiconque propose une autre voie est critiqué, ostracisé ou insulté.   

Si j’en crois les nombreux experts – autoproclamés pour la plupart – qui s’expriment sur les plateaux-télé, la Russie va perdre la guerre, après avoir perdu la face, car les Russes nous disent-ils ne veulent pas se battre, leur armement serait obsolète et leur président, Vladimir Poutine, serait un malade mental, un mégalomane paranoïaque isolé dans son palais et coupé des réalités du terrain.

Autour de moi, des amis ou relations qui connaissent plus ou moins bien la Russie ont des avis tranchés sur l’issue de cette guerre. Certains me disent que Poutine est foutu, qu’il est détesté par son peuple et que son régime dictatorial tombera comme un fruit mûr avant longtemps. D’autres m’expliquent, à l’inverse, que les généraux de Zelenski sont des incapables corrompus et que les Ukrainiens en ont marre se faire tuer dans un combat qu’ils savent perdu d’avance. Qui croire ?

Je suis perplexe et dubitatif comme « Le meunier, son fils et l’âne » de la fable de La Fontaine.

Je lis les analyses, assez convaincantes, de Jacques Guillemain sur « Riposte Laïque ». Ce dernier était colonel d’aviation, je présume donc qu’il sait de quoi il parle, mais d’autres officiers généraux ou supérieurs disent très exactement le contraire. Sachant que nous avons volontairement coupé tous les canaux d’information pro-russes, il est difficile d’avoir une vision honnête et objective des choses.

Personnellement, je ne suis allé qu’une fois en Russie. C’était sous Boris Eltsine, quelques années à peine après la chute du mur de Berlin. La prémonition – ou la prévision ? – d’Hélène Carrère d’Encausse (1) s’était réalisée : l’Union Soviétique avait implosé.   

Le pays allait à vau l’eau ; plus rien ne fonctionnait normalement ; les vieux Bolchéviques regrettaient amèrement l’époque communiste ; sur les marchés improvisés de Saint-Pétersbourg, d’anciens militaires vendaient leurs médailles et leurs uniformes (parfois même leurs armes) ; le soir des mafieux à gueule patibulaire venaient livrer leur lot de putes dans les hôtels pour touristes ; les commerçants (comme les putains des hôtels) voulaient être payés en Dollar et non en Rouble.

Sincèrement, je me demandais ce qu’allait devenir ce pays, asservi, affaibli, « goulaguisé », abruti, anesthésié, par soixante-dix ans de Communisme. Il me faisait l’effet d’un drogué aux drogues dures qu’on aurait sevré brusquement et brutalement. Je pensais qu’il allait en crever.

La réponse est venue peu de temps après, et elle s’appelait Vladimir Poutine.    

On peut penser ce qu’on veut de Poutine mais je lui reconnais quelques mérites : celui, entre autres, d’avoir su réconcilier l’ancienne Russie des Tsars avec celle des Soviets et d’avoir réinstallé le christianisme orthodoxe, bien malmené sous l’ère communiste, comme religion d’État.

En France, j’attends encore qu’un chef de l’État, en demandant pardon pour le « populicide » vendéen, réconcilie la France « catholique et royale » avec la République laïcisée.

J’attends aussi, sans illusion, que l’histoire officielle reconnaisse que le gouvernement de Vichy a honnêtement (2) et correctement géré le pays durant quatre ans et que certaines de ses lois sont encore bien utiles aujourd’hui. Macron préfère lécher les babouches des Algériens et envenimer les plaies encore à vif entre les Français et une jeunesse algérienne qui apprend à détester la France.

Nos présidents préfèrent diviser pour régner et ne veulent pas d’une réconciliation ou d’une union nationale. Il leur suffit de diaboliser les patriotes, de les traiter de « Fachos » ou de « Gaulois réfractaires » pour exclure en gros la moitié de la population du débat politique.

Pour en revenir à cette guerre en Ukraine, je ne sais pas comment tout ça finira ? En eau de boudin ou en Troisième Guerre Mondiale (j’ai une préférence pour la première hypothèse) ? A vrai dire, je ne sais pas qui est vraiment Poutine ? Est-ce un fou, un inconscient ou un stratège génial ? Mais, en m’appuyant sur l’histoire récente, j’ai du mal à croire qu’il soit cinglé.      

Le 24 février 2022, date du début de l’offensive en Ukraine, c’était la fin de trois décennies de naïveté et d’illusions sur le triomphe de la Démocratie et des sacro-saints « Droits-de-l ’homme ».

Dosya:CIS (orthographic projection).svgDrapeau De La Communauté Des états Indépendants | Photo Premium

En 1989, la Russie a failli sombrer à l’image de Boris Eltsine, l’ivrogne jovial et rougeaud qui lui servait de chef. En quelques mois, l’URSS, s’est effondrée comme un château de cartes. Elle a été remplacée par une Communauté des États Indépendants (CEI), avec la Fédération de Russie, réduite à ses limites administratives de l’époque soviétique, et 89 « sujets », satellites aux statuts variables : républiques, territoires autonomes, etc…

Boris Eltsine, après sa victoire sur les putschistes du Kremlin, s’est appliqué à sauver ce qui pouvait l’être de l’héritage soviétique, entre autres, son siège au Conseil de sécurité de l’ONU et sa force de frappe nucléaire. En corollaire, il ouvrait la Russie aux économistes néolibéraux et aux affairistes qui entouraient Bill Clinton. Alliés aux anciens hiérarques de la Nomenklatura, ces gens-là ont gaillardement pillé le pays tout en prétendant le libéraliser. Tous les indicateurs économiques et sociaux se sont effondrés. Et les Russes, étonnés, abasourdis ou écœurés, ont vu sur leurs écrans le bellâtre Bill Clinton se moquant d’un Boris Eltsine ivre-mort. 

Dans le même temps, Helmut Kohl et François Mitterrand lançaient la monnaie unique dans l’espoir de donner un nouveau souffle à l’Union Européenne. Le Traité de Maastricht (1992) signait l’adhésion des Européens au néolibéralisme. Cela s’est traduit, dès 1993, par la première récession économique depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

En 1992, la Tchétchénie refusait de devenir l’un des « sujets » de la Fédération de Russie et proclamait son indépendance. Boris Eltsine a tardé à réagir. En décembre 1994, Il envoyait enfin des troupes pour réprimer la sécession. Cette première guerre de Tchétchénie a été une humiliation du Kremlin. En 1996 la Russie reconnaissait l’indépendance de la Tchétchénie ; c’était le prélude à la désintégration de la Fédération de Russie.  À l’autre bout du continent, la Yougoslavie implosait.

Le 15 janvier 1992, l’Allemagne reconnaît l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie. Le 6 avril, Sarajevo est bombardée par l’armée serbe. C’est le début des guerres de Yougoslavie…

Et puis, l’OTAN bombarde Belgrade et envahit le Kossovo sans attendre l’aval de l’ONU. C’est la première violation du droit international, 10 ans après la fin de la « guerre froide ». C’est aussi la première intervention militaire de l’OTAN depuis sa création 50 ans plus tôt. Je relate ce fait juste pour rappeler d’où sont venus les premiers bombardements. On semble l’avoir oublié…

Pensant naïvement que les Occidentaux n’avaient plus rien à craindre de Moscou, les Russes avaient demandé qu’à défaut de supprimer l’OTAN, ils s’abstiennent pour le moins de l’étendre au-delà de l’Elbe. Mais les guerres de Yougoslavie ouvraient de nouvelles opportunités à l’OTAN.

De plus, les anciens pays satellites de l’URSS, avides de prendre une revanche sur leur grand voisin, demandaient à entrer dans l’OTAN. En mars 1999, c’était chose faite pour la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie. Les autres pays ainsi que les trois États baltes ne tardaient pas à suivre.

En août de la même année, les Tchétchènes envahissent le Daghestan voisin. C’est Vladimir Poutine qui conduit la contre-offensive. Poutine n’est pas un tendre et il déclare : « J’irai buter les Tchétchènes jusque dans les chiottes ». De fait, Grozny, la capitale de la Tchétchénie, tombe le 6 février 2000 après avoir été intégralement rasée. Boris Eltsine cède le pouvoir à Vladimir Poutine le 31 décembre 2001. Porté par sa victoire en Tchétchénie, le 26 mars 2000, le nouveau président est élu confortablement. Et la grande Russie revit grâce à lui.

En septembre 2001, Poutine exprime sa vision de l’avenir de son pays, devant le Bundestag à Berlin :

« Nul ne remet en question l’importance des relations partagées entre l’Europe et les États-Unis. Toutefois, je pense que l’Europe peut assurer à long terme sa réputation de centre puissant et politiquement indépendant si elle parvient à associer ses ressources avec celles de la Russie… avec les ressources naturelles, humaines et territoriales… avec le potentiel économique, culturel et de défense de la Russie ». 

On ne saurait être plus clair ! Et, en gage de bonne volonté, le président russe apporte un soutien militaire aux Américains engagés en Afghanistan dans la lutte contre les Talibans.

Puis, il lui faut sortir la Russie du marasme économique. Il bénéficie de grosses rentrées financières occasionnées par la flambée des prix des matières premières et des hydrocarbures sur les marchés mondiaux, flambée due à la très forte demande chinoise. Les indicateurs sociaux et démographiques connaissent un redressement spectaculaire qui étonne les économistes. L’État russe relance la recherche scientifique, les industries d’armement et le nucléaire. Il réaffirme son autorité sur les gouvernements régionaux et les grandes entreprises du pays, ce qui conduit Poutine à mettre fermement au pas les oligarques enrichis sous Eltsine.

En 2003, il fait incarcérer pour malversations financières le patron de Loukos, la première compagnie pétrolière russe, qui projetait de vendre son groupe à Exxon Mobil. L’affaire déplaît aux Américains qui lorgnaient avec avidité sur les gisements russes (de pétrole et de gaz). Dès lors, Washington va tout faire pour déstabiliser la Russie, aidé en cela par le milliardaire George Soros qui entend promouvoir des « sociétés ouvertes », ultralibérales, en Europe. 

En 2007, Poutine s’inquiète de ce que les Américains installent un « bouclier anti-missiles » en Pologne et en Tchéquie sous le prétexte de prévenir d’éventuelles attaques… iraniennes ! Lors d’un forum sur la sécurité à Munich, le 10 février 2007, il déclare :

« Un pays, les États-Unis, sort de ses frontières nationales dans tous les domaines. C’est très dangereux : plus personne ne se sent en sécurité, parce que personne ne peut plus trouver refuge derrière le droit international… ».

Le 17 février 2008, le Kossovo devient indépendant alors que le Conseil de sécurité de l’ONU, sur demande russe, avait promis qu’il demeurerait une province autonome au sein de la Serbie.

Mais Vladimir Poutine poursuit sa coopération avec l’Occident. Invité au sommet de l’OTAN, à Bucarest, en avril 2008, il autorise le transit par la Russie de matériel destiné à l’Afghanistan. Mais il dénonce la promesse faite par l’OTAN à l’Ukraine et à la Géorgie d’entrer un jour dans l’alliance.

Le 10 juillet 2008, le président géorgien Mikheïl Saakachvili reçoit la visite de la secrétaire d’État des USA Condoleezza Rice. Sans doute s’entretiennent-ils de l’OTAN. Puis, se croyant couvert tant du côté russe que du côté américain, il lance ses troupes vers l’Ossétie le 7 août 2008.

Dès le lendemain, l’armée russe pénètre à son tour en Géorgie.

Le 12 août, Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’UE, adresse aux Russes une demande de cessez-le-feu. Au Kremlin, il fait une déclaration stupéfiante :

« Il est parfaitement normal que la Russie veuille défendre ses intérêts ainsi que ceux des Russes en Russie et des russophones à l’extérieur de la Russie… ».

De tels propos ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Par une violation du droit international (qui est cette fois de son fait), Vladimir Poutine reconnaît l’indépendance des Abkhazie/Ossétie du sud et se garde d’évacuer la Géorgie, désormais sous tutelle.

Lors de l’invasion de la Géorgie, Poutine a pris la mesure de l’impréparation de son armée. Il va donc redoubler d’efforts pour la moderniser et redynamiser le secteur militaro-industriel.

Organisation de coopération de Shanghai — Wikipédia

Désormais convaincu, à juste titre, qu’il n’a rien à attendre de l’Amérique, encore moins de l’UE, il relance « l’Organisation de Coopération de Shanghai » qui réunit la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan. L’OCS s’élargira à l’Inde et au Pakistan en 2016, puis à l’Iran en 2021.

Quand éclatent les révolutions arabes, Poutine se présente comme un acteur incontournable sur la scène mondiale. De la base militaire de Lattaquié, il va soutenir Bachar el-Assad.  Il se démarque ainsi des Américains, qui ont la fâcheuse habitude de lâcher leurs alliés au milieu du gué.

En février 2014, des manifestations éclatent à Kiev, place de l’Indépendance (« Maidan » en ukrainien). Le 23 février, le Parlement destitue le président pro-russe Viktor Ianoukovitch et…enlève à la langue russe, parlée par un quart de la population, son statut de seconde langue officielle. L’Est du pays, russophone, se rebelle aussitôt, avec le soutien de Poutine qui en profite pour récupérer la Crimée, une péninsule traditionnellement russe.

Consultés par le Parlement de Kiev, le 12 janvier 1991, ses habitants s’étaient prononcés à une écrasante majorité pour une séparation d’avec l’Ukraine. Encore un détail que les historiens oublient. La Crimée, c’est aussi le port militaire de Sébastopol, indispensable à la marine russe pour accéder à la Mer Noire et à la Méditerranée. Poutine ne peut admettre que les Américains mettent la main sur ce port en cas d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. L’armée russe entre donc en Crimée, sans qu’une goutte de sang soit versée, et la péninsule est annexée officiellement le 18 mars 2014.

Washington réagit en édictant des sanctions économiques contre l’entourage de Poutine, ce qui est une grave entorse au droit international. Les Européens, qui ont impérativement besoin du gaz russe, s’en tiennent à des gesticulations, des rodomontades et des protestations verbales.

Mais dorénavant, les ponts sont coupés entre la Russie et l’Occident.

Poutine en prend acte et cherche d’autres soutiens. Le 29 mai 2014, est fondée une vaste zone de libre-échange, l’Union Économique Eurasiatique : Biélorussie-Russie-Kazakhstan. LeDescription de l'image Eurasian_Economic_Union_(orthographic_projection)_-_Crimea_disputed_-_no_borders.svg. grand bénéficiaire en est le président chinois Xi Jinping qui peut lancer ses « Nouvelles Routes de la soie dans un espace libéré de toute entrave ». L’Organisation de Coopération de Shanghai est étendue à l’Inde et à l’Iran et rassemble… près de la moitié de l’humanité.

Et le nouveau Tsar russe se durcit. Comme sous l’ancien régime, il intervient partout où sont ses intérêts, en affichant son mépris pour la pusillanimité de l’Europe et la lâcheté de l’Amérique.

Avec l’Iran et la Turquie, au Moyen-Orient il va occuper le vide laissé par le départ des Occidentaux. Il joue les arbitres entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il va même intervenir dans le pré-carré de la France en Afrique, par le biais des mercenaires de « Wagner », Lesquels placent les dirigeants africains sous leur protection sans le moindre scrupule.

Enfin, Vladimir Poutine s’est préparé à toutes les éventualités en développant une économie de guerre dans différents domaines : autosuffisance alimentaire, cyber-sécurité, système bancaire, internet autonomes, etc… Comment cela finira-t-il ? Et quand ? Qui sera le vainqueur (s’il y a un vainqueur) ? Je n’en sais strictement rien, je ne suis pas devin, mais une chose est certaine, nous entrons dans une période sombre… pour l’Europe donc pour la France.

Et le bref récapitulatif qui précède me laisse à penser que Poutine n’est pas aussi fou qu’on se plait à nous le dire. Si, de Joe Biden à Vladimir Poutine, il me fallait désigner le plus cinglés des deux, j’opterais sans la moindre hésitation pour Biden. Lequel des deux est le plus dangereux pour la paix dans le monde ? Là, je vous laisse juges ! 

Éric de Verdelhan

04/09/2023 

1)- « L’Empire éclaté : La révolte des nations en URSS », d’Hélène Carrère d’Encausse ; Flammarion ; 1978.

2)- Malgré des enquêtes poussées à l’époque de l’épuration, aucun ministre de Vichy, pas même Pierre Laval, n’a été accusé d’affairisme ou d’enrichissement personnel.

9 Commentaires

  1. Voilà une analyse que je trouve parfaitement clair et visionnaire sur un avenir incertain avec des hommes sans cervelle au manette de l’Europe . Car si nous avions Pris la peine de prendre le soutien de la Russie avec son chef Poutine avec des chefs de gouvernement autre que ceux qui son en place avec du bon sens pris le choix d’une Europe forte avec la Russie comme partenaire
    Alias = Edmond Pays

  2. Bref rappel de l’Histoire : la nation russe a repoussé à deux reprises de puissantes armées qui tentèrent de la vassaliser. La première était l’armée de Napoléon, qui a fait retraite en plein hiver; la seconde armée à s’y frotter a été l’armée allemande qui a subi le même sort, et dans les mêmes conditions…

  3. Merci pour cette révision de l’histoire de la Russie au cours des trois dernières décennies et de préciser le rôle tenu par Poutine. Il est de bon ton, surtout dans les rangs de la macronie, de le décrier, de prédire sa chute, de critiquer ses décisions, surtout depuis le 24 février 2022. En conséquence, les décisions de l’UE globalement, de la France en particulier, sont approuvées par la majeure partie de ceux qui s’expriment sur le sujet.

    Que reste-t-il pour ceux qui ne s’associent pas à cette entreprise de désapprobation, de lynchage plus ou moins officiel, de volonté d’affamer le peuple russe et de mettre à terre son économie ? Le courage de contrer au moins verbalement ces partisans de la guerre en Ukraine, des demandes persistantes du joueur de piano ukrainien de fourniture d’armes, de matériel militaire, d’aide de toute sorte. Je persiste dans mon jugement positif sur un dirigeant qui n’est pas fou et ne contribue pas à la destruction de son pays, contrairement à l’occupant actuel de l’Elysée.

  4. Excellente analyse! il semble que les français oublient pour la plupart que les américains ont bien failli nous entrainer dans la guerre en IRAK ! heureusement que le président de l’époque , Jacques Chirac n’était pas un doublon de Macron! Aujourd’hui hélas nous sommes aux ordres de ce sénile de Biden…La note sera salée!

  5. Merci Eric pour cette belle remise à l’heure des pendules. Parmi tous les chefs d’état de la planète, le plus digne, le plus intelligent, le plus sain de corps et d’esprit, le plus respectueux de son Peuple, est Vladimir POUTINE. Il est aussi le plus grand ennemi de l’état islamique. Il l’a prouvé en volant au secours de Bachar el Assad. Merci à lui.
    AVE POUTINE ! Respect !
    Joséphinovitch …

    • Ce n’est pas celle que l’on enseigne dans les grandes écoles ! Comme je suis catholique et croyant, je demande à la Vierge de bien protéger notre Patrie. Quant à Poutine, Claude (ci-dessous) a raison : c’est un formidable joueur d’échec ! D’aucuns se seraient déjà lancés dans une guerre mondiale ; lui continue son objectif sans précipitation. Et il déplace ses pions au fur et à mesure tout come un bon joueur d’échecs, schant bien que, de temps à autre, il lui faut sacrifier des soldats … mais pour intervenir plus loin !

      • C’est exact! Poutine est un formidable joueur d’échecs ( sport cérébral typiquement russe) . L’Europe, sous les ordres de Biden & Co ont rempli la Russie de sanctions. Afin de faire mieux vendre le gaz de schiste américain, ils ont fait sauter le gazoduc russe en la mer Baltique… et ils s’attendaient à ce que Poutine reste les bras croisés à attendre la suite. Il a gardé un « chien de sa chienne » aux pays européens, valets des USA et tout particulièrement à la France conduite par un psychopathe de la même famille que Zelinski.
        Resultats:
        DESTABILISATION des toutes les anciennes colonies françaises en Afrique de l’Ouest avec lesquelles la France avait des accords commerciaux.
        Coups d’états militaires pour virer les polichinelles placés par la France à la tête du pays. Ils seront remplacés par des marionnettes amies de Poutine.
        C’EST DE BONNE GUERRE

  6. Vladimir Poutine est connu comme un excellent joueur d’échec, tout comme Trump d’ailleurs. Ce sont de très bons stratèges en politique. Lorsque l’URSS est tombée, on a pu voir la mafia qui se gavait derrière sur les ressources en laissant le peuple à sa petite vie. Lorsque Poutine est arrivé au pouvoir, il a mis au pas les oligarques qui croyaient se servir de lui pour continuer leur business. Là, il a éveillé l’intérêt du peuple. Il a ensuite compris que son pays, car il est très patriote, avait besoin d’évoluer rapidement. Poutine est chrétien pratiquant, et dernier défenseur de la chrétienté dans le monde. J’invite à lire le livre de Eltchaninof « Dans la tête de Vladimir Poutine » pour comprendre le niveau mental et moral de cet homme d’état. Il ne se laissera pas marcher sur les pieds par des extrémistes et veut être entouré de cerveaux.
    Lorsque les sanctions occidentales sont arrivées, cela à éveillé le colosse Russe qui somnolait jusque là et qui a relancé son industrie car il a réalisé que dans ce monde il fallait être autonome en tout ; et il a toutes les ressources voulues. Les sanction ont boosté la Russie. La Russie doit s’équiper d’infrastructures à sa mesure car c’est un pays gigantesque.
    Beaucoup de gens, surtout les militaires, ont été formatés sur la volonté des Russes de conquérir le monde. Il leur est difficile de sortir de ce formatage et penser que c’est, au contraire des USA, un pays qui veut être respecté et vivre en paix. Son intention de conquérir et occuper l’Europe (comme les nazis) est un fantasme. Par contre, la Russie aurait souhaité être le protecteur de l’Europe dans une relation d’échange diplomatique, commercial et scientifique paisible. Mais les obsédés de l’URSS pensent toujours que les Russes sont les méchants. Je regarderais plutôt du côté Chinois…
    Bref, Poutine n’est pas fou mais très intelligent et très patient. Son pire ennemi en Europe est le Royaume uni, et pour cause puisque bras droit des USA ; et aussi la série des p’tits pays de l’OTAN. Ces p’tits valets idiots qui ont fait comprendre à la Russie qu’elle devait s’occuper d’elle-même et se moderniser.
    Je précise que je ne suis pas poutinolâtre mais que je respecte l’homme et son pays. J’observe. Je suis patriote comme lui mais mon pays est la France. Et ce que je vois c’est que nos dirigeants, qui détruise notre pays, sont à l’opposé en esprit de Poutine. Mais personne n’a le courage de les virer…

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