On nous bassine à longueur d’année avec le « dérèglement climatique » nouvel élément de langage pour désigner ce qu’on appelait « réchauffement climatique » il y a encore quelques mois.
Ce dérèglement dont nous serions, parait-il, grandement responsables.
A vrai dire, Je n’ai pas d’avis sur la question, mais le climato-sceptique que je suis a constaté que c’est la première fois depuis un bon demi-siècle qu’il est amené à rallumer son chauffage à la mi-octobre. Certes, le climat change, c’est indéniable. Les tempêtes que nous subissions sur la façade atlantique en janvier ou février nous arrivent en novembre. Ce temps exécrable me rend morose, de ce fait, je gamberge, je ronchonne et j’écris pour (tenter de) chasser le spleen qui m’envahit.
Aujourd’hui, je veux pousser un coup de gueule contre le « malus écologique », mais avant cela un bref rappel historique s’impose : En 1975, Valery Giscard d’Estaing créait le « G7 ». Dans le discours inaugural de cette nouvelle institution, il déclarait que les citoyens des pays industrialisés supportaient de plus en plus mal l’hyper-fiscalité (déjà !). Aussi, cet esprit machiavélique proposait de sensibiliser les peuples à l’écologie. Culpabilisés, ils accepteraient d’être taxés pour la survie de la planète. CQFD ! Et depuis lors, l’écologie punitive fonctionne à plein tube !
Pendant longtemps, j’ai cru que le « malus » sur les véhicules dits polluants avait été créé pour complaire à Bruxelles ou aux écolos. En fait ce matraquage fiscal sert à financer les aides généreusement allouées aux bobos qui achètent des véhicules électriques.
Il s’en serait vendus 459 212 en 2022, soit 22 % de parts de marché, donc pour financer les aides à l’achat, l’État a besoin de toujours plus d’argent et cet argent, on le prend dans les poches des gens qui n’ont pas les moyens d’acheter des voitures à 40, 50 ou 60 000 euros.
Rappelons ce qu’est cette écotaxe appelée « malus » : C’est une taxe perçue sur le certificat d’immatriculation (carte grise) des véhicules. Elle est composée de :
– La taxe sur les émissions de CO2 et sur la puissance administrative.
– La taxe au poids, dite « taxe sur la masse en ordre de marche » (TMOM).
« La taxe s’applique, en fonction des caractéristiques du véhicule, si les émissions en dioxyde de carbone (CO2), la puissance administrative et/ou le poids du véhicule dépassent les seuils fixés par l’article 55 de la loi de finances pour 2021, les articles L421-62 à L421-64 et les articles L421-71 à L421-81 du code des impositions sur les biens et services. Cette taxe s’applique aux véhicules particuliers, de transport de voyageurs et aux « camions pick-up » comportant au moins 5 places assises. Elle s’applique aussi aux véhicules ayant procédé à une modification technique et qui n’ont pas été taxés lors de leur 1ère immatriculation en France…etc…etc… ».
Je vous invite à lire ce charabia administratif auquel le commun des mortels ne comprend rien, mais un cochon (de payant) qu’on saigne a-t-il besoin de savoir pourquoi on le saigne ?
Jusqu’à cette année, ce « malus écolo » était parfaitement injuste mais supportable mais l’article 14 du projet de loi de finances pour 2024 prévoit de le durcir drastiquement :
Le barème du malus est renforcé pour les véhicules les plus émetteurs ; le plafonnement du malus à 50 % du montant d’acquisition du véhicule est supprimé ; la taxe sur la masse en ordre de marche (malus masse) s’appliquera dès 1,6 tonne, avec un barème progressif ; la taxe annuelle sur les émissions de CO2 sur le parc automobile des entreprises est renforcée ; la taxe annuelle sur l’ancienneté des véhicules est remplacée par une taxe sur les émissions de polluants, de 0, 100 ou 500 € selon la catégorie « Crit’Air » ; le coefficient de vétusté appliqué aux véhicules d’occasion est abaissé ; le bénéfice du remboursement famille nombreuse est limité (une fois par période de deux ans). Le texte prévoit d’inclure dans le champ du malus les pick-up dès 4 places et les « camions hors route » dès 5 places. Enfin, le texte supprime, à compter de 2025, les exonérations de malus masse et de taxe CO2 annuelle des véhicules hybrides, avec des abattements prévus pour certains véhicules. En résumé tout ce qui n’est pas électrique sera fortement matraqué, même l’hybride !
Quand je vois cette capacité à nous saigner, à nous voler nos économies et à restreindre nos libertés, je ne peux m’empêcher de penser aux inepties que les manuels d’histoire ont voulu nous faire gober quand nous étions lycéens. On nous a raconté que la France, saignée à blanc par la Taille, la Gabelle et les autres impôts royaux ou seigneuriaux, s’était révoltée en 1789, avait chassé la monarchie et, nourrie par les « Lumières » de philosophes (1) comme Rousseau et Voltaire, était passée de l’obscurantisme – monarchique ET cléricale – à l’« humanisme» et au progrès social. Tout ceci est beau comme un conte de fée mais tout ceci est totalement faux !
Le travail de sape contre « le Trône et l’Autel » n’est pas né dans les milieux populaires mais dans les Loges maçonniques qui voulaient chasser « le Divin et le Sacré » du pays : confisquer les biens du clergé et instaurer le culte de la déesse Raison ne suffisant pas, on a guillotiné le Roi, non parce qu’il était le Roi mais parce qu’il l’était « de droit divin », rompant ainsi le lien millénaire entre Dieu, son Roi et son peuple. Si la République a choisi comme devise « Liberté. Egalité. Fraternité », la devise du « Grand Orient », ce n’est en rien le fait du hasard !
La Révolution, c’est d’abord la Terreur, les massacres de septembre, la décapitation du Roi puis de la Reine, les colonnes infernales de Turreau, les pontons de Rochefort : des milliers de morts dont le seul tort était de défendre leur Dieu, leur Roi ou leur fief.
Il me semble donc tout à fait indécent de demander au petit hobereau que je suis de priser les pseudos acquis de la Révolution car ma famille lui doit, entre autres (liste non exhaustive):
La nuit du 4 août 1789, qui a mis fin aux quelques rares privilèges dont jouissaient mes aïeux.
La confiscation des biens, puis la déportation de prêtres « non jureurs ».
L’envoi à l’échafaud – le « rasoir national » – de quelques-uns de mes ancêtres, lesquels étaient pourtant pauvres comme job et de très petite noblesse…
Demander à un aristocrate de défendre cette funeste période, c’est presque aussi choquant que de demander à un Juif de prôner le National-socialisme ou d’aduler le Hamas.
Bon, on me dira qu’il faut savoir tourner la page ; qu’il y a eu, dans les familles nobles, des opportunistes qui se sont ralliés à la Révolution…
Réminiscences de « fin de race » ironiseront certains. Que nenni, car le bon peuple n’a rien gagné dans la furie révolutionnaire : la loi Le Chapelier (14 juin 1791) a proscrit les « Corporations » qui défendaient l’ouvrier, mais également les paysans et le compagnonnage. Juste avant cela, le décret d’Allarde (mars 1791) interdisait au peuple d’aller manifester son mécontentement en place de Grève… Certes, les paysans ont obtenu le droit de chasse, auparavant réservé à la seule aristocratie. C’est Napoléon qui instaura le premier « passeport de chasse », ancêtre du permis de chasse actuel. Ce droit, « apanage des hommes libres », que les écolos-bobos, « Vegans » et autres défenseurs de la cause animale voudraient interdire, au nom de la liberté bien sûr… comme en 1789.
Avec la Révolution, le bon peuple a également obtenu le droit de se faire tuer grâce à la conscription. C’est la loi Jourdan-Delbrel qui l’institue en 1798 : en date du 19 fructidor an VI (5 septembre 1798), cette loi, qui porte les noms du général Jourdan et du député Pierre Delbrel, crée le service militaire « obligatoire et permanent ».
On nous parle des droits seigneuriaux, mais jamais des devoirs imposés à la Chevalerie : défendre la veuve et l’orphelin, faire justice, protéger ses vassaux, ses vilains, ses serfs, contre les agressions extérieures : les guerres ou les brigands qui pillaient et rançonnaient alors les campagnes du Royaume de France. Le Seigneur payait alors sur ses deniers ses propres troupes : ses « gens d’armes soldés » (2). Les hécatombes des guerres napoléoniennes, l’Europe à feu et à sang, sont les conséquences directes de la Révolution. Plus près de nous, la « Grande Guerre » nous remémore cet égalitarisme devant la mort : la France a aligné 8 millions d’hommes, elle en a fait tuer 1,5 million. Toutes les familles, tous les villages, tous les milieux sociaux ont été frappés.
Puis, les excès du Traité de Versailles et le pacifisme bêlant d’après-guerre nous ont amenés à la mémorable raclée de juin 1940. « L’impôt du sang » est devenu lui aussi égalitaire.
Je préférais l’esprit du « Combat des trente », quand l’honneur se défendait entre Chevaliers : Le 26 mars 1351, entre Ploërmel et Josselin, en basse Bretagne, 31 Chevaliers sous les ordres de Jean de Beaumanoir s’immortalisent en luttant contre 31 Chevaliers anglais commandés par Bemborough.
Beaumanoir, épuisé par la chaleur et la violence du combat, aurait réclamé à boire. Son compagnon Geoffroy du Boüays lui aurait répondu « Bois ton sang, Beaumanoir, la soif te passera ». Les Anglais survivants se rendirent car il aurait été « déloyal de priver les vainqueurs du bénéfice des rançons » : dans les combats féodaux, on ne cherchait pas forcément à tuer mais à « rentabiliser » son combat en capturant des prisonniers qu’on libérait contre une rançon. Cette époque était donc beaucoup moins barbare que ce qu’on nous raconte aujourd’hui.
Pardonnez-moi cette digression qui m’éloigne de mon sujet : le poids des impôts.
On nous a appris que, sous l’Ancien Régime, le peuple croulait sous les impôts au point de laisser au Royaume ou à son seigneur « jusqu’à un tiers de tout ce qu’il gagnait ». L’argutie est imparable : les tyrans obscurantistes que furent nos monarques affamaient le peuple par plaisir (ou par vice ?). On pense à Louis de Funès dans « La folie des grandeurs » : « Les riches sont faits pour être très riches et les pauvres très pauvres ! » On dirait du Macron !
En 2010, un hebdomadaire (3) nous révélait qu’après prélèvements, taxes, contributions et impôts divers, un salarié lambda travaillait intégralement pour l’Etat jusqu’à la fin juillet. Les cinq mois restants, il travaillait (enfin !) pour lui et sa famille. Depuis, ce même salarié a été matraqué par l’hyper fiscalité de François Hollande (4) et d’Emmanuel Macron.
Donc, sans donner dans un raccourci trop simpliste, disons que, sous l’Ancien Régime, le travailleur devait un tiers de ses gains à l’État ; en « Ripoux-blique» on lui en prend les deux tiers.
Est-ce que ça valait vraiment la peine de chasser la monarchie ? D’ailleurs tous ces bouffeurs de Rois (qui sont généralement aussi des bouffeurs de curés) devraient nous expliquer en quoi nos proches voisins européens – l’Angleterre, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède, (5) etc…- sont des états barbares ? Y vit-on plus mal que chez nous ? Sont-ils plus arriérés que nous ? Plus pauvres ? Plus endettés ? Plus mal gérés ? Certes, il s’agit de monarchies constitutionnelles mais le train de vie des cours européennes me semble moins dispendieux que celui de nos califes républicains, ces ayatollahs laïcards, et de leur basse-cour d’énarques arrogants, de technocrates irresponsables et de fonctionnaires tatillons.
Il y a quelques années, dans un article quasi prémonitoire, j’écrivais : « …Un jour viendra où on créera une taxe sur l’air que l’on respire, une vignette sur nos chaussures et un impôt sur les poignées de mains… ». Je n’étais finalement pas très loin du compte !
L’Etat-racketteur nous ponctionne de plus de 250 taxes et impôts divers. C’est de la folie !
On nous dit que le tabagisme est un danger. Du coup, l’Etat-dealer perçoit …80% de taxes sur le paquet de cigarette et en augmente sans cesse le prix. On nous serine que le diésel est polluant, donc dangereux. Du coup, l’Etat-pollueur augmente les taxes, déjà énormes (environ 80%) sur le gasoil… et sur l’essence par la même occasion. On s’inquiète que des enfants de 10 ans regardent des films pornographiques. Du coup, l’Etat proxénète surtaxe le cinéma porno assimilé à un « produit de luxe » (6). On doit lutter contre l’alcoolisme, fléau national. Du coup, l’Etat-pochtron a augmenté les taxes sur les alcools forts (+ de 15°) et, tant qu’à faire, réinventé une taxe… sur les sodas.
Je pourrais continuer longtemps, au risque de lasser mes lecteurs.
A peine élu, Macron, le petit homme vaniteux qui voulait une présidence « jupitérienne », exonérait de charges salariales les salaires « à partir de 35 000 €/mois » et augmentait de 25% la CSG des retraités gagnant plus de 1200 €/mois. Il multipliait les cadeaux aux entreprises et réinventait la « discrimination positive » de Sarkozy. L’avorton présidentiel nous reproche – entre autres – notre manque d’ambition ; il n’aime que les « premiers de cordée ».
Mais c’est facile d’être ambitieux avec l’argent des autres !
« Et en même temps » comme dirait le gnome de l’Élysée, le train de vie de la cour ne change pas, bien au contraire. Nous apprenons, par exemple, que Brigitte Macron, qui n’a pourtant ni statut de première dame, ni salaire, nous coûte « plus de 400 000 euros par an ». Yvonne de Gaulle, Claude Pompidou, et la potiche Anemone Giscard n’ont pas couté un centime au contribuable. Et ne parlons pas de l’épouse de René Coty, que les journalistes vachards avaient surnommée « Madame sans gaine ».
Nous avons financé les fondations gauchisantes de Danielle Mitterrand ; l’escadron de gendarmerie chargé de garder Mazarine Pingeot, la fille adultérine de Mitterrand et sa mère ; la tribu Chirac (et ses maîtresses) ; Cécilia puis Carla Sarkozy ; Valérie « Rottweiler » et les galipettes nocturnes de « Flamby » en scooter… et maintenant la duègne de l’avorton. C’est honteux !
Macron fait des cadeaux aux riches, aux migrants, aux assistés de tous poils, ferme les yeux sur les fraudes aux prestations sociales et étrangle les classes moyennes – qui n’en peuvent plus – et les retraités dont les deux tiers – masochistes, aveugles ou idiots – votent pour lui.
Je n’ai pas l’intention de changer de voiture avant un moment. Je me croyais donc à l’abri d’une nouvelle taxation mais j’apprends que le contrôle technique des motos sera mis en place en avril 2024… Alors, de grâce, ne me parlez plus du pays « des droits de l’homme et des libertés » !
Éric de Verdelhan
5 novembre 2023
1)- Les auteurs des « Lumières » sont d’abord et surtout des… « illuminés ».
2)- Origine des mots « soldat » et « gendarme ». Ceci ne m’empêche pas de déplorer la suppression du service militaire mais pour bien d’autres raisons, trop longues à exposer ici.
3)- « Le Point », sauf erreur ces chiffres ont été repris ensuite par « Le Figaro ».
4)- L’honnêteté m’oblige à dire que Sarkozy et ses prédécesseurs depuis Giscard ont fait presque autant de dégâts qu’Hollande et Macron.
5)- Ainsi que Monaco, le Lichtenstein, les Grands Duchés d’Irlande et du Luxembourg qui sont aussi des monarchies constitutionnelles.
6)- Peut-être que l’énarque moyen ne fait pas de différence entre « luxe » et « luxure » ?
Bonjour, Rien à ajouter sur cette belle analyse de ce qu’est devenu cette France ruinée par tant d’hypocrisie, d’impôts et de taxes diverses.
Tout y est bien écrit, mais jamais le français sera capable d’un sursaut patriote pour mettre fin à tout cela; (A quelques exceptions près, il y en a qui ont malgré tout les yeux en face des trous).
Nous avons le résultat et les conséquences de ce que fut la dernière compagne présidentielle, un micron bien décidé à emmerder les français et tout laisse croire que les français, disons une grande majorité, aiment cela.
Depuis Giscard, la dégringolade n’a jamais cessé et l’invasion s’amplifier. Tous ces présidents élus comme aussi de biens nombreux ministres sont responsables de cette destruction de la France…
Nombreux sont ceux qui ont participé à cette destruction et cherchent à revenir sur la scène politique comme donneurs de leçons… Qu’ont-ils fait avant ? Rien, mais il y aura encore assez de français (pour ne pas dire autre chose) qui voudront de nouveau les soutenir.
On n’a pas fini d’être emmerdé si tel sera le cas en 2027.
L’avenir ne sera pas des plus beau si rien ne change, mais rien ne changera sans un réveil profond des français de souche face aux français du pro « tout le monde à le droit de vivre » et qui finiront eux aussi de mourir de leur lâcheté…
Pour info : Si vous achetez une Toyota GR86 * (belle sportive) affichée à 34900 €, vous paierez 60.000€ de malus, ce qui monte le prix de la voiture à 95.000€. Les classes moyennes qui veulent se faire plaisir en seront pour leurs frais. Mais pour les voiture de grand luxe, paradoxalement, le malus est bien moins important ! Vous avez compris, là ?
Ils ne veulent pas que les gens de la classe moyenne se permettent des achats de luxe.
* https://automacha.com/toyota-gr86-finally-makes-world-debut/
Excellent, comme d’habitude.
Le 4 août 1789 n’est pas la suppression des privilèges mais la réattribution et redistribution des privilèges à la caste des Franc-maçons. Depuis, cette caste se comporte de façon bien plus vile que les aristocrates d’autrefois car sans foi (sauf celle en satan) ni loi.
Ce qui est stupéfiant voire hallucinant, c’est qu’un peuple qui se dit fier, le plus intelligent et cultivé de la galaxie, qui donc possède tout « meilleur de la galaxie » soit aussi lâche et stupide devant cette oppression et ce pillage généralisé pour se laisser voler jusqu’aux os (à l’enterrement).
Qui ne dit mot consent, et si on prend l’exemple de ceux qui votent encore pour Micron, cela relève du masochisme, tout simplement.
Je dis toujours que l’esprit malade des psychopathes qui nous gouverne est en train d’infuser dans la population. Les gens sont en train de devenir fous. D’ailleurs, monsieur de Verdelhan parle des jeunes, et on en voit leur folie douce.