DE L’USAGE DE LA PEUR COMME MOYEN DE LA POLITIQUE (Olivier Patio)

Cette réflexion tout à fait pertinente de notre ami Olivier Patio, nous rappelle le tout aussi excellent article de Jean Goychman de juillet 2021 intitulé :

LA PEUR, NOUVEAU MOTEUR DE L’HISTOIRE

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En déployant une nouvelle fois la peur comme moyen de sa politique, Emmanuel Macron confirme sa volonté de contrôler l’opinion plutôt que d’assumer ses responsabilités.

Souvenons-nous que le président français a déjà instrumentalisé la peur durant la crise sanitaire, la peur, encore, avec la « fin de l’abondance », la peur, aussi, avec le péril terroriste, la peur avec le risque budgétaire de la retraite à 62 ans, la peur, également, avec le « danger du rassemblement national », la peur, enfin, avec le risque de la guerre.

Depuis 2017, la peur est partout, omniprésente et dans tous les esprits. Il faut désormais vivre avec la peur. Elle vient de ce pouvoir. Elle l’obsède. Elle le conseille. Et elle le guide.

Aujourd’hui, le devoir du président français est de rechercher les conditions de la paix, de la sérénité et de la stabilité entre deux belligérants qui nous sont étrangers et qui se font la guerre aux confins de l’Europe. Son devoir est de conduire une politique consacrée toute entière au développement et à la prospérité de la France ainsi qu’au bonheur des français.

Mais, non. Rien de tout ceci chez Emmanuel Macron. Bien au contraire. Pour entretenir le climat de peur dont il a besoin, il se prépare à annoncer une nouvelle fois des perspectives terrifiantes aux français.

Notre président regarde toujours ailleurs, loin du feu qui consume petit à petit la France. Il esquive les responsabilités pour lesquelles il a reçu un mandat, par défaut, des français.

Il ne veut surtout pas être humilié sur le prochain scrutin des européennes.

Pour ses objectifs politiques et pour ses ambitions personnelles, le président français utilise la peur comme moyen. Il sait qu’elle agit sur les consciences, qu’elle inquiète, qu’elle angoisse et qu’elle resserre les rangs. Il faut avoir peur des virus, des racistes, des fachos, de l’extrême droite, des nationalistes, des souverainistes, des gilets jaunes, des antivax. Il faut surtout disqualifier et évincer de « l’arc républicain » tous ceux qui ne partagent pas la pensée unique et exclusive produite par le pouvoir.

La peur est aussi, aujourd’hui, au service de la guerre. Elle la conditionne. Elle en est la source salvatrice, le carburant et le catalyseur.

Pour cela, le chef de l’État s’est trouvé un Bouc émissaire et un prédateur parfait : Vladimir Poutine, le « boucher de Moscou », « l’ours russe, le « tyran du Kremlin », ou, encore, le « criminel de guerre ».

Pour le président français, la Russie est incontestablement la source de tous nos maux et un risque existentiel : c’est elle qui est la cause de notre insécurité, de l’inflation, de l’effondrement de notre pouvoir d’achat, de la crise énergétique et de la paupérisation des français.

Emmanuel Macron a parfaitement compris que la peur était utile au pouvoir. Il sait qu’elle est difficile à apprivoiser. Il a appris à la manier. Il en a besoin. Elle est vitale pour sa domination, pour nourrir son narcissisme, pour la préservation et pour la conservation de son pouvoir.

La peur est une émotion ressentie en présence ou dans la perspective d’un danger. Elle est souvent considérée comme une faiblesse. Quand nous la ressentons, nous avons besoin d’être rassurés et de nous sentir en sécurité. Les peuples ont eu longtemps peur des empires, peur de la peste, peur des tsunamis, peur des Dieux, peur de l’incertitude, peur de l’inconnu et peur de la guerre.

On se méfie de la peur. On la redoute. On cherche à la surmonter et à s’en préserver. Face à elle, il n’y a finalement qu’une alternative : la fuir, ou combattre.

La peur est un des plus anciens moyens de la politique. Elle est parfois une création. Elle incarne un danger. Elle secrète de l’adrénaline, stimule les plus bas instincts ou neutralise. Elle fabrique et désigne des ennemis. Elle soude des peuples. Elle conduit au sursaut. Elle hisse des tyrans au pouvoir. Elle provoque des guerres. Et, surtout, elle fait gagner des élections.

La peur a détruit plus de choses en ce monde que la joie n’en a créées.

La politique de la peur est la marque exclusive des dictatures.

 « Quand on a peur de quelqu’un, on croit facilement le mal qu’on dit de lui » disait Marcel Pagnol.

Je ne sais pas si Emmanuel Macron a pu lire Pagnol. J’en doute. Mais il vous dira « mes chers compatriotes, attention, le péril russe est désormais devant nos ports et au-dessus de nos têtes. Il est peut-être même sous votre fenêtre, derrière votre canapé, dans vote cave, dans le coffre de votre voiture ou dans la mémoire de votre PC. » 

Le 9 juin prochain, nous saurons si les français auront une nouvelle fois cédé à la propagande d’État et à la peur qu’elle véhicule pour agir sur les consciences, pour faire adhérer les français aux hypothèses moribondes du pouvoir et pour voter au profit de la liste « Besoin d’Europe ».

Les amis, vous le savez, je n’appelle personne à prendre les armes. Je plaide en revanche pour la paix sur la ligne de front, depuis deux ans, tous les jours. Je ne suis pas munichois, ni poutiniste. J’aime la France plus que tout. Notre civilisation étant réellement menacée, non par la Russie, mais par l’islamisme, il y a désormais un petit drapeau français jusque dans ma chambre.

Je suis juste conscient que la Russie de Poutine, avec l’arme nucléaire, et ses alliés qui la possèdent, n’est surtout pas l’Allemagne d’Hitler. La Russie veut simplement repousser l’UE et l’OTAN de l’Ukraine.

De ces considérations, je ne vous dis pas « aux armes ». Non, je vous appelle aux urnes ce 9 juin.

Olivier Patio

15 mars 2024 

 

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1 Commentaire

  1. Et oui ! nore chef de guerre a peur et il essaye de trasmettre cette peur au peuple de France ! C’est so seul moyen pour rester au pouvoir ! Mais que Poutine hausse un peu le ton et il s’enfermera dans le bunker de l’Elysée ! Non seulement c’est un gamin mais en plus c’est un trouillard !