Erdogan est venu à Strasbourg pour y faire sa campagne électorale islamiste, mais ceux que l’on attendait, c’est Angela Merkel et à sa remorque François Hollande qui a fait la première partie du spectacle, avant la vedette allemande. Erreur de “com”, ils n’auraient jamais dû se mettre l’un à côté de l’autre, ça faisait trop « Hé ! C’est nous qu’on commande ! », comme le rappellent les petits chefs des gangs de voyous des cités quand il y a de la turbulence dans l’air.
« Il faut vivre avec la peur » a dit “le vice-chancelier de la province France”. Il a raison, François Hollande, nous vivons depuis trois ans avec la peur du chômage pour ceux qui travaillent, du niveau de vie pour les cadres retraités du privé (moins 8% en trois ans), d’un attentat pour tous, et il en est largement responsable. Même les “réfugiés” syriens francophones ont peur, « Tout sauf la France » disent-ils (enquête RMC), qu’ils voient en « futur Kosovo islamisé » (Philippe de Villiers).
Il a vanté les “idéaux”, le “mode de vie”, l’“histoire” qui unissent les peuples d’Europe et qu’il ne faut pas laisser détruire par les méchants terroristes. Bravo, mais dans la suite du discours il insiste sur l’ardente obligation de l’accueil de tous les clandestins. Ceux-ci n’ont pour le plus grand nombre aucune envie de respecter nos idéaux et notre mode de vie européen, seulement profiter des largesses que nous leur prodiguons sans contrepartie, et parmi eux se sont déjà glissés plusieurs milliers de terroristes (4.000 selon les Services allemands de Bavière et… l’État Islamiste).
L’élève des Frères des écoles chrétiennes a fait aussi des différences casuistiques entre “souverainisme” et “souveraineté” auxquelles personne n’a rien compris, avant de s’en prendre aux nations : « Le nationalisme, c’est la guerre », oubliant que le seul pays européen qui n’ait pas été en guerre depuis des siècles est le plus nationaliste de tous : c’est la Suisse.
Si vous n’avez pas suivi les discours de Hollande et Merkel, n’ayez aucun regret : plats et nuls, évitant soigneusement de traiter le fond et les causes des problèmes dont ils se refusent à voir les racines.
Aucune vision à long terme, aucune solution crédible et énergique pour affronter les défis qui attendent l’Europe : « Deux discours sans souffle sur le fantasme de la sortie de l’Histoire de l’Europe » (Atlantico, Paris) si nous refusons d’accueillir toute la misère du monde. « La parole est généreuse, ouverte, parfois grandiloquente, mais dans l’ensemble n’apporte pas de réponse aux préoccupations des Européens. Elle exprime la bonne conscience des milieux dirigeants européens mais reflète une image passive de l’Europe comme terre d’accueil et non comme puissance désireuse de maîtriser son destin » (Maxime Tandonnet, historien). « Les attentes étaient grandes quand François Hollande et Angela Merkel ont pris la parole ensemble devant les députés européens à Strasbourg, le 7 octobre. Un “moment historique” était même annoncé dans plusieurs journaux du continent. Mais, une fois le plaidoyer pour “plus d’Europe” terminé, la déception était palpable » (Courrier International, groupe Le Monde). « Ceux qui s’attendaient à une proposition forte de la part du fameux moteur franco-allemand ont été déçus… Il est incontestable que Paris n’est plus en mesure de contrebalancer le poids de Berlin » (Corriere della Sera, Rome). « Merkel et Hollande ont fait dans la rhétorique mais pas dans la réalité. Même avec plus de 1 million de réfugiés qui vont tenter d’entrer en Europe cette année, les États membres sont incapables de se mettre d’accord sur une politique d’asile commune, sans parler d’un système de quotas » (Politico, Bruxelles). « Berlin a souligné la nécessité d’une authentique politique européenne d’asile et réclamé des solutions ‘à la source’, dans les pays d’où affluent les réfugiés. Paris a rappelé que seule la France est capable d’intervenir militairement pour éviter des situations potentiellement explosives et réclamé une politique extérieure plus décidée. Et c’est tout. » (El Pais, Madrid).
Heureusement, Marine Le Pen est intervenue pour montrer toute la vacuité du personnage Hollande, devant un Filippot se tordant les mains d’inquiétude, on ne sait pourquoi !
La réponse de Hollande, très énervé, s’est voulue cinglante :
Dans cette vidéo, diffusée par L’Obs et Public Sénat, on note qu’elle a été amputée de la première partie de la réponse, celle ou il parle de l’unanimité européenne sur l’accueil des réfugiés. Car tous les auditeurs qui ont entendu la riposte de Hollande à Le Pen ont relevé deux erreur_: quand il affirme que la décision de recevoir les réfugiés a été prise à l’unanimité des 28, c’est faux, c’est insulter les Pays de l’Est (Pologne, Tchéquie, Hongrie, etc.) qui ont exprimé leur désaccord. Quand il a accusé Marine Le Pen de vouloir « sortir de l’Europe, sortir de l’euro, sortir de Schengen, et même, si vous pouvez, sortir de la démocratie », c’est lui faire un procès d’intention alors que tout le monde a noté qu’elle a plaidé pour “L’Europe des Nations” contre l’Europe fédérale demandée par Hollande et Merkel. Quant à “sortir de la démocratie”, c’est vraiment l’Hôpital qui se fout de la Charité de la part d’un homme qui a fait voter la “loi sur le renseignement” et annonce qu’il veut renforcer par une nouvelle loi (qui devrait sortir « avant la fin de l’année » a-t-il annoncé) le contrôle et la répression de la liberté de pensée et d’expression, sauf, bien évidemment, celle de la gauche stalinienne, poussant la désinformation et le flicage des citoyens à un point rarement atteint.
L’Imprécateur