POURQUOI ILS VEULENT LIQUIDER BACHAR EL-ASSAD (par l’Imprécateur)

« C’est une excellente chose, que l’islam des pauvres vienne réveiller les catholiques plongés dans leur torpeur confortable pour les uns, de leur aigreur de ci-devant pour les autres« , écrit Varoujan Sirapian dans Boulevard Voltaire pour faire la promotion du livre de Youssef Hindi, Orient et Islam. Son objet est de démontrer que depuis le Moyen-Âge, l’objectif unique des Juifs est de « stimuler des guerres destructrices entre musulmans et chrétiens, au profit des seuls juifs, qui pourront ainsi s’installer en Terre Sainte, en chasser les autres habitants, et à partir de Jérusalem, instaurer un empire mondial de leur obédience« .

Le grand défaut de tous ces livres est d’ignorer les faits historiques pour se concentrer sur la thèse du vampirisme juif sur le monde entier.

Le royaume de Judée existait depuis 4 000 ans, excusez du peu, sous le nom d’Israël quand les peuples arabes fraîchement islamisés sont venus le coloniser et le rebaptiser du nom de Palestine, un nom qui existait avant, mais recouvrait un conglomérat plus vaste de tribus sémites sans cohésion étatique et chrétiennes de diverses obédiences ou animistes.

Les Juifs n’ont jamais fait de prosélytisme et jamais tenté de conquérir le monde par les armes, pas même leurs voisins, ça se saurait. Ils se contentent de tenter de préserver, avec des succès très mitigés, leur petit pré carré d’Israël. Que pour ce faire, ils utilisent des moyens que nous, avec notre morale d’occidentaux, trouvons parfois contestables, mais ils sont en état permanent de légitime défense. Ce qui n’est pas le cas de l’islam qui depuis ses origines fait preuve d’un prosélytisme impérialiste d’une agressivité incroyable pour conquérir de nouveaux territoires par la menace, l’infiltration sournoise et la conquête coloniale ouverte. Contre Israël, l’islam met les Palestiniens en première ligne, quitte à les sacrifier.

La situation de guerre permanente que connaît le Moyen-Orient depuis un siècle n’est pas due à Israël, qui n’a été refondée qu’en 1948 par une décision de l’ONU fortement sollicitée par les anglo-saxons britanniques et américains. Car c’est bien depuis un siècle que ceux-ci ont organisé la gestion du Moyen-Orient et de son pétrole dont ils avaient un indispensable besoin pour le colossal développement qui a fait d’eux la première puissance mondiale.

Comment ?
D’abord, ils ont voulu redonner leur pays aux Juifs qui en avaient été chassés par la colonisation arabe réalisée par le calife Omar en 638. Pour cela, il fallait d’abord affaiblir la nation islamique, cela a été fait par divers moyens classiques : corruption des élites, formation des jeunes les plus prometteurs dans les universités anglaises et américaines, pressions diplomatiques et militaires, etc.

Voici le point de vue de Bachar el-Assad sur la question :

https://www.youtube.com/watch?v=LCioZYzBjRU

En 1915, Abed El-Aziz Ben Abderrhamane Saoud a déclaré à la Grande-Bretagne qui le sollicitait, qu’il n’avait rien contre le fait de rendre une partie de la Palestine aux Juifs.

Pourquoi avoir demandé cette permission aux Saoud ? Parce que cette grande tribu est le socle fort de l’Arabie depuis des siècles. C’est en 1744 que Mohamed Ibn Saoud, aidé de l’imam fondamentaliste Mohamed Ibn Abdel-Wahhab, a créé un royaume de religion salafiste-musulmane au cœur de la péninsule arabique. À la suite de plusieurs conflits avec l’Egypte et les Turcs ottomans, le royaume a disparu en 1818, mais a été recréé en 1824, pour re-disparaître en 1891.

Pourquoi Abed El-Aziz Ben Abderrhamane Saoud a-t-il dit « oui » aux Anglais ?
Parce qu’à l’époque la moquée Al-Aqsa de Jérusalem n’était pas encore considérée comme troisième lieu saint de l’islam, et ce pour une raison évidente : le Coran ne la mentionne pas. Il dit précisément : « Gloire à Celui qui fit voyager de nuit Son Serviteur de la Mosquée sacrée à la Mosquée la plus éloignée dont Nous avons béni les alentours, afin de lui faire découvrir certains de Nos signes ! Dieu est, en vérité, l’Audient et le Clairvoyant » (Coran 17.1).
Il n’est pas question et ne peut pas être question de la mosquée Al-Aqsa pour deux raisons : Mahomet n’est jamais allé physiquement à Jérusalem mais seulement jusqu’à Bosra en Syrie. Et il ne peut pas y être allé en rêve non plus puisque la mosquée Al-Aqsa n’existait pas à sa mort en 632, et Abou Bakr, le premier Calife n’est pas allé en Judée non plus.

Le Coran ne peut donc pas parler de Jérusalem, l’invention de Jérusalem « troisième lieu saint de l’islam » est une invention politique bien postérieure, uniquement faite pour justifier à posteriori l’occupation illégitime de la Judée par les Arabes.

En 1902, Abdelaziz Al-Saoud reconquiert Riyad avec l’appui des tribus bédouines.
En 1915 il signe avec les anglais un traité de protection et, en 1924, achève sa conquête de l’Arabie avec la prise de la côte de la mer Rouge et les villes de La Mecque et Médine, les « lieux-saints de l’islam », ces deux villes étant, elles, fréquemment mentionnées dans le Coran.
Entre 1902 et 1924 : 500 000 morts sur un peu moins de 2 millions d’habitants.
Pol Pott n’a pas fait mieux !
L’actuelle Arabie Saoudite est fondée officiellement en 1932.

En 1938, découverte du pétrole arabe par les compagnies occidentales : les Etats-Unis bondissent et se substituent aux anglais comme protecteurs du royaume wahhabite, c’est le Pacte du Quincy (lire en fin d’article extrait d’un texte de Luc Sommeyre à ce sujet publié il y a 2 ans sur Minurne 1)

La Seconde guerre mondiale distrait tout le monde un moment, mais dès 1948 Anglo-saxons et Saoudiens donnent le feu vert à la création d’Israël, une création où la diaspora juive a joué le rôle de lobby de pression après avoir infiltré toute l’élite politique américaine et ses clubs qui deviendront par la suite, en invitant l’élite européenne à y participer, Trilatérale (Giscard), French American Foundation (Hollande), Bilderberg (Valls), Skulls and Bones (Bush), etc.
Les Américains deviennent le protecteur d’Israël avec l’assentiment des Saoudiens.

Dans les années 1950-1960, la montée des nationalismes arabes soutenus par l’URSS contrarie la mainmise anglo-saxonne sur le Moyen-Orient. Les nouveaux dirigeants, de Nasser à Kadhafi, deviendront tous ou presque de féroces dictateurs membres de l’Internationale socialiste et embrasseront sur la bouche nos vice-présidents français de l’Internationale, Lionel Jospin et Ségolène Royal.
Il ne reste plus aux Etats-Unis que deux points forts : l’Arabie saoudite et Israël. Heureusement, en 1989 le socialisme s’effondre partout (sauf en France et en Corée du Nord) avec le Mur de Berlin. C’est l’occasion où jamais pour les USA de reprendre le contrôle de la situation, mais en tenant compte de la désastreuse expérience afghane.

L’Afghanistan n’est même pas un pays de tribus, c’est un pays de « clans », toujours en guerre, mais qui savent s’unir contre l’étranger, toujours mauvais.
Un proverbe afghan dit « Moi contre mon frère; moi et mon frère contre mon cousin; moi, mon frère et mon cousin contre l’étranger« .
Les Anglais furent repoussés plusieurs fois. La dernière fois par une alliance des Afghans avec les nazis avec lesquels tous les Arabes ont toujours communié dans la haine des Juifs.
Les Russes prirent pied en Afghanistan et, après la chute du roi Zahed en 1973, installèrent un pouvoir socialiste avec une aide financière et militaire importante. C’est le début d’une période chaotique de gouvernements socialistes, avec tout ce que cela implique d’assassinats, de putsches, de corruption généralisée et d’intrigues douteuses. Éclate en 1979 une guerre civile que les Russes veulent réprimer, en vain, et malgré une invasion militaire du pays, ils sont chassés.
Pendant cette guerre les Américains ont soutenu les insurgés talibans fondamentalistes, puis Al Qaïda, le tout s’est retourné contre eux et ils ont finalement du partir, la queue basse eux aussi.

Donc, changement de la stratégie américaine et germe l’idée des « printemps arabes » pour déstabiliser les dictatures socialistes en place qui ont trop tendance à constituer des armées fortes (Syrie, Irak, Égypte), susceptibles de nuire aux amis et alliés israéliens et saoudiens, plus aussi les jordaniens que l’on a tendance à oublier.

Des opérations (financements et fournitures d’armes) sont lancées par les Etats-Unis qui, pour ne pas avoir l’air de s’y impliquer et de passer encore pour d’affreux impérialistes, poussent en avant leurs domestiques, Anglais, Français, OTAN, comme on l’a vu en Libye.

L’instauration du « bordel productif » (1) réussit plutôt bien : déstabilisation de la Cisjordanie, de Gaza, de la Tunisie, de l’Irak, de la Libye, de l’Egypte, de la Somalie, partition du Soudan, de la Syrie…

Ah, là un os : Assad résiste, c’est le blocage du système ! Pourtant rien n’est épargné pour le salir, le faire passer pour un affreux bourreau de son propre peuple.
On gonfle outrageusement les chiffres des morts de la répression en y incluant ceux de l’État Islamique.
Cette répression, Assad la lance contre les groupes islamistes presque tous pilotés en sous-main par Al Qaïda (appelée sur place Al Nosra mais c’est la même chose), que les monarchies arabes du Golfe financent en sous-main et que les alliés des Etats-Unis alimentent en armes et aides diverses avec l’aimable coopération de la Turquie qui hait Assad parce qu’il la menace de revendiquer le retour à la Grande Syrie de l’enclave alaouite (la région d’Antioche) que les Turcs ont annexée autrefois.

On l’accuse d’utiliser des armes chimiques alors qu’il a ouvert les entrepôts militaires qui en contenaient aux inspecteurs de l’ONU et que les « preuves » avancées sous forme de bidons et de bouteilles de gaz éventrés relèvent du bricolage artisanal du même type que les fusées lancées par le Hamas sur Israël et n’ont rien de projectiles militaires.

On l’accuse de bombarder à l’aveugle les villes tenues par les rebelles, toujours qualifiés de « modérés ». Certes, ses bombardements n’ont pas la précision de ceux des Américains et des Français, mais les Américains font aussi des erreurs, comme l’hôpital MSF de Kunduz. Quant aux Français, en bombardant Deir Ezzor dans l’Est de la Syrie et en le « détruisant entièrement » comme l’a affirmé Le Drian, ils ont juste oublié qu’il y avait un bâtiment où étaient retenus des otages, et qu’une partie des djihadistes tués étaient de nationalité français (ce n’est pas une perte, autant de RSA économisés !).
Vous noterez en passant le silence assourdissant  de la presse française sur ce point de détail de l’histoire, qu’elle fut fermement priée d’oublier…

Pour mieux comprendre, voici le point de vue (contestable) de Nasrallah, chef du Hezbollah :

https://www.youtube.com/watch?v=zbhI-fVRkwo

Il faut l’abattre, cet Assad, il a la seule armée encore bien armée et bien formée du Moyen-Orient, sans oublier ses alliés russes et iraniens. Il alimente en armes le Hezbollah et le Hamas, il menace donc Israël et de plus, il a (avait depuis que l’E.I. le lui a volé) du pétrole dont les Saoudiens et les Qataris convoient la gestion : deux raisons de le supprimer.

Mais les Russes montrent les dents.
Les Russes ont compris avant les autres (ou mieux que les autres), que le vrai danger n’est pas Assad, mais Abou Bakr Al-Bagdadi, et que l’on n’en viendra à bout qu’en engageant des armées au sol pour nettoyer le pays de cette pourriture islamiste.

De leur côté les Américains ne sont pas pressés, car leur objectif n’est pas de détruire l’Etat Islamiste mais de l’affaiblir pour qu’il ne puisse pas menacer un jour l’Arabie Saoudite, les Émirats et Israël. Pas trop cependant, pour qu’il puisse continuer à inonder l’Europe de migrants qui, en affaiblissant l’Europe, permettent aux Etats-Unis de garder le contrôle de cette puissance économique (à défaut d’être politique) qui deviendrait dangereuse pour eux si elle devenait trop puissante.

D’où 4 000 frappes aériennes, ciblées comme il se doit, mais inefficaces et qui n’ont rien empêché à Palmyre où c’était pourtant particulièrement facile !

Les Russes n’ont pas plus envie que les autres d’intervenir au sol (souvenirs cuisants de l’Afghanistan), ils aident donc la seule armée capable de le faire, celle de Bachar el-Assad. Pour cela, il faut commencer par détruire les alliés dits « modérés » de la France et du Golfe, Al-Qaïda-Al-Nosra et quelques groupes djihadistes, dits eux aussi « modérés », qui vivent surtout du pillage de la population et de la revente aux premiers des armes et des matériels qu’on leur donne, mais entravent l’action de l’armée syrienne légale.

Et les Turcs ?

Les Turcs sont comme les Qataris et les Saoudiens qui combattent officiellement E.I. dans la coalition, mais continuent à le financer en sous-main par l’intermédiaire de princes arabes du clan Saoud.
Les Turcs bombardent eux aussi, mais les positions de nos alliés Kurdes, de plus ils les terrorisent par des attentats comme à Ankara le 10 octobre (94 morts lors d’une manifestation pro-kurde pour la paix). Ils autorisent et facilitent le passage des armes et des djihadistes qui rejoignent E.I., mais interdisent ou gênent celui des Kurdes qui vont le combattre. C’est ce que l’on appelle des « faux jetons », seule notre brillante diplomatie l’ignore, comme tant d’autres choses sur le Moyen-Orient et l’islam.

1- Le « bordel productif » est une théorie américaine due au professeur de management Eric Abrahamson qui a démontré que le désordre dans une entreprise est presque toujours plus productif de profits que l’organisation bien raisonnée. Un salarié « bordélique » est, a-t-il calculé, en moyenne 36 % plus efficace et plus imaginatif qu’un salarié maniaque.

L’Imprécateur

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RAPPEL CONCERNANT LE PACTE DU QUINCY :

le texte ci-dessous est extrait d’un article signé Luc Sommeyre, publié en octobre 2013 sur l’ancien site de Minurne, arbitraitrement fermé sans jugement par la police politique de Manuel Valls.
On en notera avec intérêt la fin, pour le moins prémonitoire, « dans l’attente de la conflagration suivante »…
Nous y sommes. !

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La montée de l’islamisme radical, qu’on le sache ou non (ou qu’on veuille l’ignorer telle l’autruche) n’a été rendue possible QUE par la volonté et la complicité active des trusts de la Haute Finance nord-américaine et de l’Islam Wahhabite.

Phase 1 – L’OPA sur l’Europe et le Monde Libre fut lancée une semaine après les Accords de Yalta.
Le 14 février 1945, à bord du croiseur lourd USS Quincy (CA-71) ancré dans les eaux territoriales égyptiennes au  large de Port-Saïd, le Président des États-Unis Franklin D. Roosevelt reçut le Roi Abdelaziz Ibn Seoud, personnage charismatique d’une intelligence politique hors du commun.
Ils procédèrent à la signature du « Pacte du Quincy » qui consacra pour 60 ans l’exploitation exclusive par les compagnies nord-américaines des gisements de pétrole découverts en Arabie, évinçant adroitement la suprématie anglaise dans la Région.

Phase 2 – En 2005, le Roi Fahd et le Président George W. Busch Jr. renouvelèrent le Pacte. George W. Busch Jr. ou plutôt Dick Cheney, le « Président de l’ombre ».
Ancien dirigeant d’Halliburton (société d’ingénierie civile spécialisée dans l’industrie pétrolière qui décrocha des contrats titanesques en Irak en 2003) Dick Cheney fonda en 1997, avec Donald Rumsfeld, le club de réflexion néoconservateur PNAC (« Project for the New American Century » – « Projet pour un Nouveau Siècle Américain ») dont le but est ouvertement de promouvoir le leadership mondial des États-Unis au 21ème siècle

Phase 3 – Depuis, l’Europe est submergée par la Finance Islamique.
Les buts en apparence diamétralement opposés des États-Unis et de ses alliés d’une part, et du Régime saoudien d’autre part,  sont atteints ou en passe de l’être :

  1. La puissance économique des Nations d’Europe est battue en brèche par l’Europe de Bruxelles, création artificielle du Mondialisme dont personne n’ignore les sources inspiratrices, laissant le champ libre au consumérisme américain tout en formant le glacis de défense des USA (tactique de la Thalassocratie nord-atlantique) 
  2. La « Oumma » (communauté des musulmans sunnites indépendamment de leur nationalité, de leurs liens sanguins et des pouvoirs politiques qui les gouvernent, née avec l’hégire en 622) s’enfonce dans le ventre mou des Européens qui répudient peu à peu leur identité propre.

Tout le monde est content.
CQFD.
En attendant la déflagration suivante…

Luc Sommeyre