« À partir des années 1990, les événements du 17 octobre 1961 et leur suite font l’objet d’un traitement médiatique, puis politique plus important, à la suite de la publication d’études historiques, de romans, d’un recueil photographique et surtout du retentissant procès de Maurice Papon — préfet de police de Paris en fonction en 1961 — alors jugé pour ses actes pendant l’Occupation… »
(Source : Internet).
Cette année, comme chaque année depuis que François Hollande, cornaqué par Benjamin Stora, a reconnu officiellement les pseudos massacres d’Algériens, tués par les flics du préfet Papon à Paris le 17 octobre 1961. Or cette affaire est un bobard, une tromperie, mais, ce qui me semble plus grave c’est que, pour culpabiliser le peuple français, on lui impose un « mensonge d’État ».
Le terme peut paraître fort voire excessif mais il n’en est rien. Nous vivons en dictature mais les Français ne semblent pas s’en rendre compte. Depuis qu’Emmanuel Macron est aux affaires, il ne se passe pas un jour sans que la France soit affaiblie, avilie, ridiculisée, ou humiliée. Certes ses prédécesseurs ne valaient guère mieux mais en matière de repentance, de culpabilisation, d’auto-flagellation, avec Macron on atteint des sommets. Et sa meilleure arme est le mensonge.
L’État macronien monopolise et contrôle tout. La presse est à sa botte et elle pratique le « mentir-vrai » imposé par le pouvoir. L’État réussit à inverser les effets et les causes, à conforter une réalité déjà sens-dessus-dessous : il prétend socialiser les rapports sociaux, mais il « désocialise » les rapports humains. Il prétend lutter contre le « séparatisme » mais il encourage les revendications des minorités, qu’elles soient raciales ou sexuelles. Le pouvoir est devenu le lieu où se condensent toutes les contradictions d’une société qui se prétend permissive alors qu’elle est fondée sur l’inégalité, l’exploitation et l’oppression des opposants. Macron se fait passer pour ce qu’il n’est pas et érige le mensonge politique à tout un peuple qu’on oblige à croire à la doxa officielle.
En début d’année, nous apprenions que l’Assemblée Nationale demandait au gouvernement l’instauration d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à Paris, « au cours duquel entre une trentaine et plus de 200 manifestants algériens sont morts, selon les historiens ». 67 députés ont voté pour et 11 contre, issus des rangs du Rassemblement National.
C’est la députée écolo des Hauts-de-Seine Sabrina Sebaihi qui est à l’origine du texte, mais son écriture a fait l’objet d’échanges avec l’Elysée, car, nous dit-on, « les questions mémorielles pèsent toujours lourd dans les relations entre la France et l’Algérie ». La proposition de loi portée par Sabrina Sebaihi (et Julie Delpech) réclamait la « reconnaissance et la condamnation du massacre commis sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon », et demandait « l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées officielles et cérémonies nationales ». Et il s’est trouvé 67 députés collabos pour voter pour ce mensonge, cette escroquerie intellectuelle. « Le Monde » – journal officiel de la gauche vertueuse – nous a expliqué que :
« Il y a 63 ans, quelque 30 000 Algériens venus manifester pacifiquement à Paris avaient subi une violente répression des forces de police. Le bilan officiel de trois morts et d’une soixantaine de blessés est très en deçà des estimations des historiens, qui recensent plusieurs dizaines de morts… ».
Macron avait amorcé cette reconnaissance en octobre 2021, en déclarant que
« les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République ».
Paris avait annoncé en décembre 2021 un accès aux archives sur la guerre d’Algérie.
Déjà en 2013, François Hollande alors président, avait rendu « hommage aux victimes d’une sanglante répression » sur de braves gens manifestant pour « leur droit à l’indépendance ».
On a envie d’ajouter « Salauds de Français ! Salauds de colons !».
La députée Sabrina Sebaihi incitait aussi l’Elysée à organiser une commémoration lors de la visite du président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Mais, depuis que le France a reconnu les droits du Maroc sur le Sahara occidental, Tebboune nous fait la gueule et il n’est pas venu. Mais il est dit que nous boirons la coupe jusqu’à la lie, jusqu’à l’hallali, puis jusqu’à l’hallal tout court, car il est scandaleux, honteux, indigne mais surtout parfaitement injuste, de la part de Macron de s’excuser au nom de la France, pour le soi-disant massacre du 17 octobre 1961.
En reconnaissant ce mensonge, il lèche les babouches de la communauté franco-algérienne et, une fois de plus, il insulte notre mémoire, nos morts, et falsifie notre histoire.
Certes c’est François Hollande qui, le 17 octobre 2013, rendait hommage – à la demande de Benjamin Stora et du gouvernement algérien – aux « victimes de la répression policière menée par Maurice Papon, préfet de police, le 17 octobre 1961… ». Sans vergogne, on salissait le rôle des gens – militaires ou policiers – chargés du maintien de l’ordre sur notre sol.
Depuis tous les médias nous parlent des « massacres du 17 octobre 1961 ».
Il est vrai que, ce jour-là, le préfet de police Maurice Papon a empêché la « Wilaya 7 » (1) de manifester dans Paris. Il mit, pour ce faire, les moyens policiers nécessaires et la répression fut pour le moins, « rugueuse ». Mais, pour une bonne compréhension de l’histoire, disons un mot des forces musulmanes présentes en métropole durant cette période trouble. A l’époque, le FLN se trouve en conflit frontal avec le Mouvement National Algérien (MNA), parti de Messali Hadj. Pour prendre le contrôle de toute la population algérienne, le combat contre le MNA sera impitoyable. Le massacre de Mélouza, en mai 1957, symbolise bien la cruauté dont le FLN est capable pour l’emporter dans cette lutte fratricide. Dès 1957, le FLN a pris le dessus sur son rival. En avril 1961, il décide de passer à l’assassinat pur et simple des responsables messalistes en France.
Cette guerre civile entre Algériens a coûté la vie à plus de 4 000 victimes uniquement en métropole. L’enjeu de cette lutte à mort était l’encaissement de « l’impôt révolutionnaire » prélevé sur tous les travailleurs algériens résidant dans l’hexagone. Fin 1960, le MNA ne disposait plus que de 6 000 cotisants contre 120 000 qui payaient l’impôt du FLN. À cette époque, la communauté algérienne en France connaît une forte expansion : elle est passée de 5 000 personnes en 1910, 85 000 en 1937, 211 000 en 1954, à 400 000 en 1961.
Une partie de cette communauté musulmane, accueillie par les services de la Cimade (2) et quelques associations de chrétiens progressistes, est concentrée dans le département de la Seine.
Les travailleurs algériens, souvent illettrés et peu qualifiés, vivent dans des bidonvilles : à Nanterre, Aubervilliers ou Argenteuil, ou dans les quartiers les plus pauvres de Paris, comme la Goutte d’Or. L’imposition prélevée sur la communauté algérienne en France représentait près de 80 % des ressources du FLN. Pour chaque travailleur algérien, cet impôt représentait entre 5 et 10 % de son salaire. L’emprise du FLN sur les Algériens en France s’étend aussi à certains domaines de la vie quotidienne. Il prescrit, par exemple, le respect de la charia et interdit la consommation d’alcool. Le recours aux juridictions françaises est totalement prohibé. Les contrevenants peuvent éliminés.
Jusqu’en 1958, le FLN était organisé en structure pyramidale classique (Fédération de France du FLN) qui permettait aux cadres un contact direct avec la base mais rendait l’appareil perméable à l’investigation policière. Lorsque, en 1958 ou 59, les autorités françaises comprennent (enfin !) que les 400 000 Algériens de France représentent un potentiel de combattants considérable, la décision de démanteler le FLN pour lutter efficacement contre la révolution algérienne s’impose d’elle-même. De fait, en septembre 1958, après des attentats nombreux et spectaculaires, la police parvient à désorganiser l’appareil du mouvement en fichant ses différents membres puis en les localisant dans différents hôtels et foyers, parfois en les internant d’office dans des centres d’assignation à résidence surveillée, comme le camp du Larzac, ou, en leur appliquant la procédure du « rapatriement forcé ».
Le FLN se réorganise alors en adoptant des règles de sécurité basées sur de petits groupes d’activistes de 5 ou 6 personnes. Il pouvait ainsi compter sur environ 450 ou 500 hommes en région parisienne pour former ses groupes de choc, en marge desquels il faut rajouter 8 katibas de 31 hommes chacune, constituant une « Organisation Spéciale », structure formée de tireurs confirmés et de techniciens en explosifs, chargée de fabriquer des bombes et d’éliminer les « traîtres ».
La décision de tuer un travailleur algérien se prenait au sein de la Fédération ; en revanche, celle concernant l’élimination d’un militant n’était plus du ressort d’un seul responsable, elle relevait des « comités de justice » du FLN. Cette structure de combat, véritable petite armée de la région parisienne – la « Wilaya 7 » – prit la décision d’organiser une démonstration de force, en plein Paris, le 17 octobre 1961 en mobilisant et en forçant tous les Musulmans à manifester. Le préfet de police Maurice Papon n’a pas laissé faire et, que cela plaise ou non, il a eu raison.
En effet, quel pays, aussi démocratique et garant des droits de l’homme soit-il, autoriserait-il une force ennemie – car il s’agissait bien de cela – à défiler dans sa capitale ?
La France combattait le FLN depuis novembre 1954, ne l’oublions pas !
Des pays plus dignes, plus responsables, auraient envoyé quelques unités de l’Armée et non les policiers du préfet Papon pour mater le FLN. La répression policière du 17 octobre 1961 aurait fait…3 morts selon les services de police, 300 selon quelques historiens favorables au FLN.
Les gens plus sérieux (ou simplement plus honnêtes) parlent de 20 à 30 tués.
C’est regrettable, certes, mais c’était la guerre ! (de surcroît, une guerre civile puisque les départements d’Algérie étaient des départements français). Et qui peut dire, parmi ces victimes, lesquelles sont à mettre au compte de la police ? Combien ont été tuées dans des règlements de comptes entre Algériens ? Plusieurs corps (combien ?) auraient été repêchés dans la Seine (3) : les a-t-on poussés ? Fuyaient-ils la police ? Personne n’en sait rien, ce qui n’empêche pas les Stora et consorts d’incriminer la police, laquelle n’a fait que son devoir.
Contre des Européens pacifiques – le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger – le pouvoir n’hésitera pas, lui, à envoyer l’Armée ; une Armée qui a tiré, laissant plus de 200 victimes, tuées ou blessées, sur le carreau (5). Je croyais avoir dit tout ce que j’avais à dire sur l’Algérie, cette plaie qui ne cicatrisera jamais, mais j’en ai marre d’entendre Macron s’excuser au nom de la France, cette France qu’il déteste et qu’il ne cesse d’abaisser, de ridiculiser, de dénigrer voire d’insulter chaque fois qu’il en a l’occasion, de préférence lorsque qu’il est à l’étranger. Ce type n’aime que l’Europe.
D’ailleurs il ne parle jamais en bien de la France, de sa culture, de son histoire.
Ses maîtres – les mondialistes et les banquiers apatrides – lui ont appris que pour tuer une nation il faut tuer son passé et apprendre aux jeunes à détester leur pays. Et là, je suis bien obligé d’admettre qu’il a plutôt bien réussi la mission qui lui a été confiée.
Il est passé allégrement du rôle de pompier-pyromane à celui de fossoyeur.
Eric de Verdelhan
16/10/2024
1) La « Wilaya 7 » embrigadait des Musulmans résidant en métropole. C’était, en fait, une « 5ème colonne ennemie ».
2) Cette association protestante s’est illustrée dans la « subversion humanitaire ». Lire sur ce sujet : « Le réseau Curiel ou la subversion humanitaire » de Roland Gaucher ; Jean Picollec ; 1981.
3) Sur ces noyades, les chiffres sont fantaisistes : 2 selon la police et…150 selon quelques auteurs de gauche. Mais cette affirmation n’est étayée sur rien, puisqu’on est bien incapable de fournir une liste nominative des victimes.
4) 80 tués et plus de 120 blessés. Des familles venues pacifiquement dire leur attachement à l’Algérie française. Lire mon « Hommage à NOTRE Algérie française » ; Editions Duapha ; 2019.
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Très bon article,
Merci
Il existe un document de référence, le rapport issu d’un groupe de travail présidé par le Conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern en 1998, qui parvient à un chiffre de trente morts. C’est beaucoup, mais il faut encore en retirer les victimes algériennes du FLN, qui tuait quotidiennement, et le chiffre descend encore.
Monsieur de VERDELHA, c’est encore moi. J’ai beaucoup aimé ce que vous nous dites dans cet édito mais j’adore plus particulièrement vos dernières lignes quand quand vous citez les événements du 17 octobre 1961. On croit toujours avoir tout dit et puis LA VERITE SORT DU PUITS de nos connaissances, de nos cerveaux, et voilà qu’on a encore quelque chose à écrire (les paroles s’envolent mais les écrits restent). Quant au gamin poudré qui se prend pour Jupiter et qui squatte l’Elysée; il est bien le fossoyeur que vous dites. D’ailleurs il ne mérite même pas les Champs Elysées où il se pavane chaque 14 juillet car dans la Grèce antique ces Champs étaient « les lieux des Enfers ou du séjour des morts où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur trépas. » C’est loin d’être son cas.