MACRON ET LA FRANC-MAÇONNERIE (Éric de Verdelhan)

«…Si la Franc-maçonnerie était jadis un esprit, d’ailleurs absurde, une pensée, d’ailleurs erronée, une propagande, d’ailleurs funeste, pour un corps d’idées désintéressées ; elle n’est plus animée ni soutenue que par la communauté des ambitions grégaires et des appétits individuels… »

(Charles Maurras, « Dictionnaire politique et critique », 1932)

 

 

Ces jours-ci, notre pays dégénérescent continue son œuvre de destruction : la loi scélérate « sur la fin de vie », ralentie par la dissolution, reprend son long chemin parlementaire. Les députés ont commencé, vendredi 11 avril, l’examen en commission de la proposition de loi relative à la fin de vie, en approuvant la création d’un « droit à l’aide à mourir », et en élargissant les cas où la substance létale pourra être administrée par un soignant. L’amendement, déposé par la députée LFI Elise Leboucher, accorde à la personne qui souhaite recourir à l’aide à mourir la liberté de choisir entre auto-administration du produit létal et administration par un médecin (ou un infirmier). Dans le texte initial, l’administration par un praticien n’était possible que lorsque le patient « n’est pas en mesure physiquement d’y procéder ». Le rapporteur, Olivier Falorni, a donné un « avis de sagesse », estimant que ce changement « ne bouleverserait pas l’équilibre du texte ».

Il est cocasse de parler d’un texte « équilibré » alors qu’il encourage et facilite l’euthanasie ! Notre civilisation, décadente et suicidaire, aura transformé le serment d’Hippocrate – qui date du IV° siècle avant Jésus-Christ – en tartufferie d’hypocrites.
Je rappelle que ce serment, qui engage les professionnels de la médecine, stipule entre autres : « Je garderai le respect absolu de la vie humaineMême sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre les lois de l’humanité… ». Ce qui se trame à l’Assemblée Nationale est une monstruosité, mais c’est la suite somme toute logique des « avancées sociétales » que les Loges maçonniques nous imposent depuis un bon demi-siècle.

Pour amuser mes lecteurs – il faut bien rire un peu ! – j’ai failli intituler mon article « L’avorton et les frères-maçons », « L’halluciné et les triphasés », ou « Le morbac et les francs-macs », pourtant le sujet est sérieux car il démontre, une nouvelle fois, quelles sont les forces qui dirigent réellement notre pays et tirent les ficelles de la marionnette qui tient lieu de chef de l’État. Chez nous, tout ce qui ne nous est pas carrément imposé par Bruxelles se décide au sein des Loges ou des « fraternelles parlementaires » (1). La comédie du pouvoir n’est… qu’une comédie mais elle est en train de virer à la tragédie. Je ne suis pas certain, hélas, que les Français s’en rendent bien compte. Souvenez-vous que Macron aura été le troisième président de la « Ripoux-blique » en exercice à se déplacer rue Cadet, au siège du « Grand Orient », principale obédience française de Francs-maçons.

Il voulait précisément caresser les Frères dans le sens du tablier sur « la question de la fin de vie et du projet de loi qui est en cours d’élaboration ».  Le projet de loi devait alors être présenté en Conseil des ministres. Or l’« aide active à mourir » restait suspendue aux arbitrages d’Emmanuel Macron, lequel ne voulait surtout pas contrarier les Loges maçonniques dont il connait le pouvoir occulte. À ma connaissance – mais je ne suis pas au courant de tout ! – Emmanuel Macron n’est pas franc-maçon. J’ignore si, comme Giscard ou Chirac, les Loges le considèrent comme un « maçon sans tablier », en revanche, il sait parfaitement ce qu’il leur doit. Rappelez-vous son élection en 2017, quand il déambulait, tel  Belphégor, dans le Louvre. Il n’avait pas choisi par hasard la pyramide du Louvre – symbole maçonnique s’il en est – par hasard, et ce n’est pas non plus par hasard que, dans son discours-fleuve, il avait appelé les Français « de tous degrés et grades » à le rejoindre. Avec le recul, il est intéressant de relire le discours-fleuve prononcé, rue Cadet, par l’avorton présidentiel. Un discours creux est d’une suffisance affligeante dont je vous livre les principaux passages, assortis de mes commentaires, juste pour vous donner un aperçu de la servilité reptilienne du chef de l’État devant les forces occultes. Dès le début, il maniait la brosse-à-reluire en déclarant :

« Chacun sait qu’en vos Loges, la parole est hiérarchisée, structurée, organisée. Légitimée par un lent et patient travail de la pensée, de l’écoute et du partage. Et c’est ainsi que se conduit la recherche de la vérité…  Et je crois aussi qu’au moment où ailleurs ce sont les armes qui parlent en Europe et dans le monde, et où chez nous s’élèvent des voix de confusion, de haine, de déraison et de division, cette parole doit être plus forte et mieux entendue. C’est ce qui motive, entre autres, ma présence ici parmi vous… ».                                      

Après avoir fait l’apologie du « Frère Philippe-Égalité », ce salopard régicide, son discours est parti dans des envolées frisant le ridicule :

« … Face à l’opposition cléricale et aux fractures de l’histoire du XIX° siècle, dans l’alternance des rois et des empereurs, la Franc-maçonnerie finit par s’identifier au projet républicain et la République s’éleva, pierre à pierre… L’apport de la Franc-maçonnerie est une vérité historique. Il n’y a ici ni complot ni dessein secret… Et pendant des décennies, l’œuvre maçonnique et le combat républicain se rejoignirent pour presque se confondre. En témoigne cette Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, texte fondamental pour l’une et l’autre… Sous la seconde République, ce sont des maçons qui inspirèrent l‘abolition de l’esclavage, tentèrent le partage du progrès matériel en combattant la misère, sœur jumelle de l’obscurantisme. Et, les Francs-maçons lui donnèrent sa devise… Liberté, égalité, fraternité… ».

Continuons avec une magnifique démonstration du « mentir-vrai » :

« …Je pourrais citer tant de noms du Grand Orient ou de la Grande Loge, mais nul besoin d’énumérer ici les pères fondateurs de notre République. Tous n’étaient pas maçons, mais tous en défendaient les valeurs. La Franc-maçonnerie n’a pas fait à elle seule la République, mais la République, sans elle, ne se serait pas faite. La Franc-maçonnerie fut l’atelier de la République, là où se poursuivait l’œuvre commencée dans le temple… Seule organisation civique d’importance face à l’Église, elle engendra presque à elle seule le Parti radical, dont les membres tinrent debout les murs de cette maison neuve qu’était alors la République. Elle donna à la République…toute sa puissance spéculative qui procédait de l’activité intellectuelle des Frères. Les loges de la Raison furent les forges de nos lois… Grâce à elles, à travers elles, la République conquit les cœurs et les urnes. Malgré les tentatives factieuses, malgré un déchaînement d’antisémitisme qui prit Dreyfus pour victime, et à travers lui, l’esprit de la République comme cible. Puisque s’en prendre à un Juif… c’est toujours chercher à atteindre la République… ».

Cette phrase n’a aucun sens : les terroristes du Hamas ne s’en prennent pas à la République mais au peuple juif et à l’existence même de l’État d’Israël, et ils sont soutenus par un parti – LFI – dont le président, Jean-Luc Mélenchon, est un Franc-maçon du Grand Orient.

Bien évidement, il fallait dénoncer Vichy :

« …Le régime de Vichy bannit la Franc-maçonnerie et spolia ses biens… 500 Francs-maçons furent assassinés en raison de leur appartenance. Et tant d’autres moururent pour défendre la patrie des Lumières. Je pense à Jean Zay, ministre de l’Éducation Nationale (2)…Il fut l’un de ceux qui bâtit une école de l’émancipation et de la liberté… »

Puis nous arrivions, après moult circonvolutions, à notre époque :

« …Après la guerre, la Franc-maçonnerie poursuivit son œuvre… Et la cause des femmes doit beaucoup à leur œuvre. Je pense au combat mené pour l’Interruption Volontaire de Grossesse… Je pense au rôle éminent que joua le sénateur Henri Caillavet, rapporteur de la loi de Simone Veil… L’obscurantisme n’a pas disparu : il revient, il renaît. C’est pourquoi j’ai souhaité l’inscription dans notre Constitution de la liberté pour les femmes de recourir à l’Interruption Volontaire de Grossesse. Face à de grands périls, nous devons conserver ce que chaque époque a conquis de meilleur… C’est, je le crois, le sens de toute aventure humaine, celui de toute aventure de pensée, c’est le sens même de la marche d’une nation… ».

Personnellement, je ne suis pas convaincu que le fait de tuer 230 000 petits Français innocents chaque année – soit environ 10 millions depuis la Loi Veil –  aille dans le sens de « ce qu’il y a de meilleur » et favorise la marche de notre nation, je pense plutôt le contraire, mais s’il le dit…

Et il a conclu son long prêche moralisateur par « trois défis particuliers » :

Le premier étant qu’il faut « conserver le lien vivant entre République et Franc-maçonnerie. Et ce dialogue ne doit pas concerner la République, mais toute la société… Jamais une société discrète ne doit devenir une société muette… Je pense notamment au droit de mourir dans la dignité portée en son temps par Henri Caillavet… une cause qui doit trouver, comme je l’ai promis, une traduction dans une loi de liberté et de respect… ».

Après avoir attaqué l’omelette par un bout, en tuant délibérément 10 millions de petits Français, il faut donc l’attaquer par l’autre bout : en tuant les vieux et les malades, en légalisant l’euthanasie (même si on se refuse à employer ce mot).  Son deuxième défi, c’est que la Franc-maçonnerie s’ancre dans son époque. En fait, il appelait les Frères-maçons à lutter contre les « Gaulois », en déclarant :

«… Nos temps sont ceux de la volonté de revanche, de l’identitarisme, du fanatisme, du complotisme… Et aujourd’hui aussi l’antisémitisme refait surface… Et à cet égard, je veux ici être définitif : la République ne transige pas et ne transigera pas. Et nous serons impitoyables face aux porteurs de haine. Mais derrière cette haine antisémite, il faut voir ce qui s’y trouve aussi. La haine des Juifs, la haine des Francs-maçons, procèdent du même élan. Ce sont deux préludes, deux prétextes à la haine de la République… ».

Il ne parlait pas précisément de l’antisémitisme islamiste mais sa formulation vaseuse visait la droite nationale qui voyait jadis des complots judéo-maçonniques partout. Jamais dans son prêche il n’a cité l’islam radical.    

Le troisième défi, c’est que…

« La grande idée de la Franc-maçonnerie, et celle de l’homme et du progrès, court un grand péril. Aujourd’hui, le risque existe de l’asservissement de l’homme par l’écran, de l’esprit humain par ses répliques artificielles, des peuples libres par de nouvelles forces totalitaires, des opinions éclairées par de puissants mouvements de haine, de notre civilisation industrielle par ses propres excès…Je crois qu’il faut justement, dans cette période, renouer le fil d’un humanisme français et européen, qui tiennent ensemble la liberté, l’égalité et la fraternité… ».

C’est beau comme un livre pour adolescent boutonneux  mais ça ne veut strictement rien dire.

Et enfin, un final en apothéose :

« …Celui qui fait l’homme libre en déliant les chaînes qui tiennent sa raison. Les chaînes de l’assignation identitaire, les chaînes des intérêts sociaux, les chaînes des malheurs privés et de la pauvreté, les chaînes des dogmes et des asservissements politiques, chaînes des fatalités et des événements. Ce sont ces chaînes qu’il faut briser…  Aussi longtemps que la Franc-maçonnerie sera au travail, la République sera en éveil. Conservons ce lien séculaire sans embarras et sans excès, dans le plein respect de nos valeurs respectives, sans les confondre, mais en joignant leur force… ».

En clair, c’est la Franc-maçonnerie qui sauvera la République, ou… l’inverse.

On ne sait rien de ce que les maçons et Macron se sont dits pendant les agapes qui ont suivi le discours macronien, mais à la lecture de ce pathos, je me suis demandé si l’avorton présidentiel n’avait pas sniffé une ligne de coke ?  Et si nous n’allions pas remplacer le buste de Marianne dans nos mairies par celui de la déesse Raison ? Si nos églises et chapelles n’allaient pas être transformées en temple dédiés au GADLU (3). Mais la presse aux ordres a décrété que Macron avait bien parlé, trois points c’est tout ! Il serait malvenu, me dit-on, de critiquer une loi approuvée par une majorité de Français, qui va permettre de « mourir dans la dignité » et qui, accessoirement, fera le bonheur des héritiers impatients, des notaires, et des partisans du « grand remplacement ».

Tant pis, j’ose dire que cette loi scélérate est un nouveau crime contre la nation.

Éric de Verdelhan
15/4/2025

1)- Où se retrouvent les parlementaires francs-maçons quel que soit leur parti. Ils font semblant de s’opposer sur les plateaux télé mais se retrouvent au sein des mêmes « fraternelles ».

2)- Le cas de Jean Zay est indéniable. Je voudrais bien connaître les noms de 499 autres victimes.

3)- GADLU : Grand Architecte De L’Univers, le dieu des Francs-maçons (représentation d’artiste !)

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2 Commentaires

  1. Les Goebbels sont ravis, la république fait ce dont ils avaient rêvé, le pouvoir légal d’éliminer à l’occasion et suivant les besoins ceux qui ne rapportent plus ou qui coutent trop, et sans vraiment leur demander leur avis. Au nom de l’humanité on éliminera à terme ceux qui dérangent et qui seront considérés comme des malades incurables. Quant aux francs maçons, ils sont mandatés par qui au juste ? Pourquoi diable sénateurs et députés s’en remettent ils à eux ? Ne sont ils pas capable de réflêchir par eux même en « bon pères de famille » ?