Haïti est fréquemment victime de catastrophes « naturelles », inondations en période cyclonique et tremblements de terre qui causent la mort de dizaines ou centaines de personnes, détruisent des milliers de cases et maisons. Toujours les commentateurs en attribuent la responsabilité au réchauffement climatique.
Quand Christophe Colomb découvrit Haïti-Saint-Domingue en 1492, l’île était en totalité recouverte d’une épaisse forêt. En 1960 il n’en restait que 40 % et en 2010, 2 %.
À Haïti, chaque forte pluie provoque des coulées de boues en provenance des montagnes dénudées. Elles ravagent campagnes et villages. La tempête tropicale de 2004 a causé 3 000 morts, chaque tremblement de terre cause des centaines et parfois des milliers de victimes.
Colomb évalua la population d’indiens à quelques milliers de Taïnos et Arawaks en état de stabilité démographique qui vivaient en majorité sur les côtes. Au pic de la colonisation européenne, en 1 800, Français et Espagnols furent 15 000 environ. Après l’indépendance en 1804 de la partie Ouest de l’île, Haïti, beaucoup de Français repartirent soit vers les Etats-Unis (Floride), soit en France. Côté Saint Domingue espagnol à l’Est, la plupart des Espagnols restèrent, mais ayant une fécondité faible ne représentent qu’environ 15 % de la population. Les Noirs importés d’Afrique sont actuellement environ 10 millions en Haïti et 8 millions à Saint Domingue, ce qui donne une densité très forte à Haïti, 375 h au Km2 et 164 h au Km2 à Saint Domingue où reste de bonnes superficies forestières.
Le problème d’Haïti est que la cuisine s’y fait au charbon de bois, d’où la disparition quasi totale des forêts. À Saint Domingue mieux gérée et moins peuplée, pas de problème de charbon de bois. Si les évènements climatiques provoquent infiniment moins de dégâts et de morts à Saint Domingue, c’est qu’il y reste des forêts. Le problème des deux pays est que la population croissait de 20 % par siècle jusqu’en 1890 (1790 1 million, en 1890 1 million140 mille) et qu’entre 1890 et 1990 elle a été multipliée par 18 en raison de l’énorme taux de fécondité des Noirs, « boosté » par les progrès fulgurants de la médecine occidentale au XXe siècle. Usage excessif du charbon de bois à Haïti et surpopulation, dans les deux pays qui se partagent l’île, sont la cause de leurs malheurs, le réchauffement climatique n’y est rigoureusement pour rien. On retrouve le même problème dans beaucoup de pays d’Afrique : une natalité excessive.
Les propagandistes du réchauffisme tirent entre autres sonnettes d’alarme, qu’il serait plus juste d’appeler « sornettes d’alarme », le risque de submersion des atolls du Pacifique et de l’archipel du Vanuatu, toujours à cause du réchauffement climatique.
Le cas du Vanuatu est une totale idiotie, due à l’ignorance crasse des écolos. Le risque de submersion par une hypothétique hausse du niveau du Pacifique y est absolument nul ! En effet, toutes les grands îles de l’archipel sont des « îles « hautes », c’est-à-dire montagneuses et volcaniques. Le sommet le plus élevé culmine à 1870 mètres d’altitude. Le 12 mars dernier, le cyclone Pam de catégorie 5 y a fait de gros dégâts et au final une dizaine de morts après que plus de 40 aient été annoncés le lendemain du passage du cyclone, les commentateurs de la presse additionnant sans rien vérifier les chiffres fournis par l’armée, les hôpitaux et les administrations ! Le réchauffement climatique a été bien sûr accusé, alors que la cause réelle est que les Vanuatais quittent l’intérieur des îles pour habiter en bord de mer beaucoup plus sensibles aux effets des cyclones
En fait, des cyclones de catégorie 5 il en passe régulièrement sur Vanuatu de décembre à avril, mais assez rarement, depuis des siècles. Il y a eu une augmentation de leur nombre dans les années 1960-80 pour une raison toujours inconnue des scientifiques, mais qui fut prise comme preuve du réchauffement par les écolos. Seulement depuis 1985 la situation est revenue à la normale d’avant 1960, avec des cyclones plutôt peu violents si l’on excepte le cas de Pam qui a eu le malheur de passer juste sur la capitale du Vanuatu, Port Vila, avant d’éviter Nouméa en Nouvelle-Calédonie à 500 km au Sud-sud-est ! Il est donc stupide d’impliquer le réchauffement dans les cycles cycloniques.
https://www.youtube.com/watch?v=EXv3OqWFQXw
Contrairement au Vanuatu qui ne présente aucun risque majeur d’ordre climatique et n’a à craindre qu’un risque géologique, celui de l’un des ses volcans qui exploserait ou aurait une éruption majeure, les atolls du Pacifique pourraient être menacés par la montée du Pacifique, si la prolongation de la légère montée actuelle était confirmée.
Kiribati, à cheval sur l’équateur, est formé de 3 archipels d’atolls coralliens (à l’exception de Banaba, île haute à l’Ouest) : les Iles Gilbert, les Iles de la ligne et les Iles Phoenix, éparpillées sur près de 6 millions de Km2 d’océan avec seulement 881 Km2 de terres émergées sous forme d’anneaux de corail et de sable que l’on appelle « atolls ». Pourquoi des anneaux ? Parce que ce sont les sommets de volcans sous-marins sur lesquels les coraux ont poussé jusqu’à atteindre l’air et produire une faible épaisseur de sable de corail sur lequel les vents ont déposé des poussières. Mêlées aux feuilles et troncs en décomposition des deux seules plantes endémiques, cocotiers et pandanus, elles ont fini par faire une peu de terreau où les indigènes micronésiens plantent des légumes et arbres fruitiers importés. Sur ces atolls il y a en tout et pour tout cent mille habitants. Ils n’étaient que 50 000 vivant de la pêche en 1960, la population de ces atolls qui ne produisent rien d’autre que des noix de coco ( le phosphate de Banaba est épuisé depuis longtemps) a donc doublé en 40 ans.
En 1990, je fus contacté par les autorités de Kiribati très inquiètes parce que des conseillers néozélandais avaient invoqué la montée de l’Océan pacifique pour expliquer que le sable corallien se raréfie et que les côtes sont rongées par les vagues. Quand on sait que le point culminant des archipels est à 1,50 mètre au-dessus des marées hautes, et que la largeur des anneaux coralliens n’excède pas par endroits une dizaine de mètres, il y a effectivement de quoi être inquiets !
Sur place, je constatai que seul l’atoll sur lequel se trouve la capitale, Tarawa-Sud, était touché par le phénomène. Pourquoi pas les autres atolls ? La piste qui fait le tour de l’atoll était constituée de corail pilé étalé et compacté au bulldozer, de même que le terrain d’aviation construit en empiétant sur le lagon où se pose une fois par semaine le petit Boeing d’Air Marshall, quand il n’est pas sous séquestre ! Les maisons en dur qui remplacent depuis quelques années les anciennes cases en troncs de cocotiers couvertes de feuilles de pandanus ont été construites avec des blocs de corail taillé. De plus, Kiribati s’était mis depuis une quinzaine d’années à exporter vers Singapour des milliers de tonnes de blocs et de sable de corail. On m’expliqua que tout ce corail était prélevé à marée basse à la pelleteuse après dynamitage du plateau corallien.
Les vagues qui, avant, étaient freinées par leur parcours sur le plateau corallien affleurant, arrivaient maintenant directement sur les plages auxquelles elles arrachaient leur sable. Tout cela fut expliqué aux autorités avec le conseil d’arrêter les dynamitages pour laisser au corail le temps de repousser (les coraux branchus peuvent pousser de 10 à 20 cm par an).
Trois mois plus tard, le président me téléphona pour me dire que les Néo-Zélandais négociaient à l’ONU des subventions pour indemniser Kiribati des effets du réchauffement climatique et que l’ONU financerait l’achat à Fidji de 20 000 ha pour héberger les réfugiés climatiques de Kiribati. Pour aider au financement de la réinstallation, il fallait continuer à exporter du matériau corallien, donc on continuerait à creuser le corail.
Aujourd’hui, les habitants de Kiribati sont toujours sur leurs atolls. Singapour ayant arrêté ses importations de corail, son exploitation a cessé et le réchauffement climatique, cause officielle de l’élévation du niveau du Pacifique a été vaincu !!!
En fait, quand on examine de près et sans a priori idéologico-religieux-réchauffiste les causes des catastrophes imputées sans examen au réchauffement climatique, on constate qu’elles ont toujours à l’origine deux causes : la pullulement incontrôlé de l’espèce humaine et les dégâts environnementaux qui résultent de la nécessité de nourrir, loger, soigner, et faire vivre par l’exploitation de la nature ces millions d’individus supplémentaires qui arrivent chaque année sur la planète et augmentent chaque année sa pollution par les déchets qu’ils produisent.
COP21 ne sera utile que si, et uniquement si, elle met sur la table des négociations le problème démographique.
Maurice D