Voilà le pays plongé dans l’effroi, la stupeur et la douleur, une douleur qui pourrait cependant, passé le temps de l’émotion et du deuil, se transformer en colère si des réponses rapides ne sont pas à présent apportées à ce défi immense qu’il est impératif, car vital, de relever sans tarder. Il n’est plus temps, en effet, de tergiverser devant l’évidence :l’islamisme est bien l’ennemi à abattre, le cancer à éradiquer. Mais il faut bien admettre que l’islam(isme) découle d’une lecture littérale du Coran car il est l’intégralité de l’islam. De surcroît, cet horrible massacre nous apporte la preuve, s’il en était besoin, que cet ennemi est à l’extérieur mais également à l’intérieur, sur notre propre territoire. Nombreux sont ceux qui n’en étaient encore pas convaincus après les attentats de janvier dernier et les attaques déjouées depuis par miracle qui sont pourtant autant de signaux clairs. Mais manifestement, d’autres ne le sont toujours pas puisqu’ils faudrait, selon certains d’entre eux, rechercher la responsabilité de ce massacre chez les Français eux-mêmes qui seraient racistes au prétexte qu’ils veulent simplement défendre leur identité, leur culture, leur civilisation. Ce sont ces mêmes – nombreux dans la société, qui, par soumission à la bien-pensance, par déni de la réalité, par idéologie, considèrent l’immigration extra-européenne comme une chance, cherchant toujours des excuses aux dérives communautaristes contraires aux valeurs de la nation, aux principes de la République, à nos traditions et à nos modes de vie – qui n’ont cessé de vilipender et de condamner les sonneurs de tocsin.
Pour m’être exprimé sur ces sujets auprès du Président de la République, je l’ai moi-même été, entre autres, par un élu du peuple pour qui ma » prose téléguidée par des inspirateurs que l’on reconnaît sans peine » mérite son parfait mépris. Et d’enfoncer le clou, dans l’éventualité où je n’aurais pas compris : » Quoi qu’il en soit, on ne s’étonne plus à vous lire que notre pays ait été trahi en 1940 par ceux-là mêmes qui avaient pour mission de le défendre. En même temps vous déshonorez ceux des militaires qui se sont battus pour la France ». Et de conclure : « Avec les regrets que notre pays ait pu vous compter parmi ses officiers généraux « . Fermez le ban ! Il va bien falloir maintenant que ces procureurs de la bien-pensance, arrogants, qui sont persuadés de détenir la vérité, fassent preuve d’un peu plus de réalisme et qu’ils cessent de jeter l’anathème sur toute pensée ou analyse qui ne leur conviennent pas pour empêcher le débat.
Car l’analyse de ce carnage mené dans une opération planifiée et coordonnée fournit trois certitudes et contredit ce que beaucoup, y compris parmi les journalistes, considèrent comme des fantasmes.
Première certitude, la cinquième colonne existe bien puisqu’une partie du commando était composée de jeunes » Français » issus de l’immigration de confession musulmane et morts en martyrs au nom d’Allah. Les Français découvrent, par ailleurs, que Saint-Denis, cité royale et chrétienne, et nécropole des rois de France, fille aînée de l’Église, est devenue l’équivalent de Molenbeek, en Belgique, c’est à dire cité de l’islam, conséquence de 40 ans de laxisme et de lâcheté. La progression de l’enquête, avec les arrestations qui sont opérées dans plusieurs pays européens (Belgique, Allemagne…), permet d’ailleurs de mettre en évidence l’implication et donc l’existence d’une cinquième colonne qui a tissé sa toile sur le sol européen. Cela signifie que d’autres pays européens seront bientôt frappés à leur tour. Quant à la France, elle n’est qu’au début d’un long chemin de croix car les fous d’Allah y ont dorénavant importé leurs pratiques les plus démoniaques : égorgements, décapitations, bombes humaines avec des kamikazes, tueries de masse.
Deuxième certitude, les flux migratoires massifs et incontrôlés qui déferlent sur l’Europe sont infiltrés par de nombreux djihadistes. Deux des terroristes tués à Paris, en provenance de Turquie avaient posé le pied sur le sol grec au début du mois d’octobre dernier et ont participé au carnage de Paris à peine quelques semaines après. Cela ne devrait cependant pas surprendre puisque l’État islamique l’avait promis il y a un an. Mais chacun sait que ce dernier fait ce qu’il dit sauf nos gouvernants ainsi que ceux qui » dirigent » l’Union européenne et qui restent impassibles devant ce flux continu de migrants, incapables de prendre la moindre décision face au chaos qui attend l’Europe. Circonstance aggravante pour nos gouvernants, ils n’ont pas pris la mesure du danger depuis les attentats du début de l’année, sourds à la multitude de signaux d’alarme car obsédés par le prétendu combat qu’ils mènent contre un parti politique qu’ils contribuent à faire progresser. Ils en ont oublié le rôle premier du politique : la défense et la protection de la nation.
Troisième certitude, il existe sur notre sol, entre ces islamistes radicaux « français » volontaires pour le djihad (plusieurs dizaines de milliers d’individus dangereux aujourd’hui) et une population d’origine immigrée de confession musulmane respectueuse des lois, un cercle intermédiaire composé de centaines de milliers, voire de millions de personnes plus ou moins acquises aux premiers et prêtes à les aider, qui occupent les territoires perdus de la République qui n’ont plus rien de commun avec la France. C’est probablement le problème majeur auquel notre pays est confronté à présent car cette situation compromet sérieusement l’unité du peuple français et son avenir. Il est la conséquence de la lâcheté de la classe politique qui n’a pas cessé de mentir. Quant aux médias, dans leur majorité, ils ne sont pas moins coupables car ils mentent par omission en cachant la réalité sur le terrain. En effet, des unités militaires ont été déployées pour le bouclage de la zone d’intervention du RAID et de la BRI dans l’opération menée à Saint-Denis. Pourquoi aucun journaliste n’a mentionné le fait que nos soldats ont été violemment insultés et menacés de mort par des habitants du quartier et estiment avoir été confrontés à un climat et une situation de tension proches de ceux qu’ils ont eu à gérer à Bangui avec le sentiment d’être face à une population hostile qui défend son territoire contre une troupe » d’occupation » ?
Alors, face à cet horrible massacre, face à de tels actes incompréhensibles, la question que chacun peut se poser est celle-ci : » Comment des jeunes formés dans nos écoles et nos cités peuvent-ils connaître une détresse telle que le fantasme du califat et de sa violence morale et sociale puisse représenter un idéal mobilisateur ? Comment ce chemin de la barbarie peut-il devenir un idéal ? » (Mgr André Vingt-Trois)
Cette question traduit la stupéfaction de tout esprit chrétien ouvert aux autres et prêts à les accueillir mais révèle également une méconnaissance de cette idéologie totalitaire et mortifère que véhicule l’islam. Car l’islam, quoi qu’en dise tous ceux qui n’ont toujours pas compris, n’est pas compatible avec nos démocraties. En démocratie ce sont les hommes qui font les lois. Ces dernières peuvent être modifiées au fil des années, en fonction de l’évolution de la société. En islam, c’est Dieu qui a fait les lois et ces dernières sont inscrites définitivement, depuis plus d’un millénaire, dans le Coran. Il n’est donc pas permis aux hommes de les changer. Et ces lois qui ne séparent pas le pouvoir spirituel du pouvoir temporel régissent tous les domaines de la vie quotidienne. Par ailleurs, pour les croyants les frontières n’existent pas. Ils ne reconnaissent que la communauté qui doit être réunie autour d’un califat. Et l’instauration de ce dernier est une obligation ce qui justifie la violence pour l’imposer partout. Il faut que le Dar el Islam (la maison de la paix) remplace le Dar el Harb (la maison de la guerre) là où il ne règne pas encore. Alors à ceux qui parlent d’islam modéré on répondra qu’il n’existe pas d’islam modéré.
L’islam est par essence violent. En revanche, il existe une pratique modérée de l’islam qui est celle de musulmans intégrés, voire assimilés, dans nos sociétés occidentales. Il y a donc au moins deux pratiques de l’islam, ontologiquement violent : une pratique modérée qui a permis l’intégration, et une pratique littéraliste, c’est à dire rigoriste, fondamentaliste, radicale qui est celle dictée et suivie par une partie de plus en plus importante des musulmans vivant dans nos sociétés occidentales et particulièrement en France. Et cette pratique conduit vers la haine viscérale à l’égard de tous les non-musulmans, voire des mauvais musulmans qui ne suivent pas le Coran à la lettre. C’est cette pratique d’un autre monde et d’un autre temps qui est appliquée par les musulmans sunnites avec ses variantes (salafisme, wahhabisme saoudien, frères musulmans) de plus en plus nombreux sur notre sol, qu’ils soient » français » ou étrangers. Il est, dans ces conditions, difficile d’admettre, comme certains voudraient nous le faire croire, que l’islam est une chance pour la France car il est impossible d’envisager le vivre-ensemble avec le diable. Et s’il est vrai que la destruction de l’État irakien, consécutive à l’action irresponsable des États-Unis, a aggravé le ressentiment du monde islamique à l’égard du monde chrétien, il faut être particulièrement ignorant pour penser qu’elle en est la seule cause car l’objectif de l’islam – le califat mondial – date de bien avant car la violence lui est consubstantielle : » Le Croissant a jeté la Croix dans la boue. Seule une conquête musulmane nous rétablira la gloire de jadis. Nous réussirons seulement en reconquérant cette gloire quand les cavaliers d’Allah piétineront sous leurs pieds Saint-Pierre à Rome et Notre-Dame à Paris « . De plus, nos gouvernants savent que la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a jugé, en 2003, que la Charia est incompatible avec la démocratie. Et la Charia est le bras armé de l’islam. Alors que les pays européens, et particulièrement la France, respectent le jugement de cette Cour et en tirent les conséquences !
Le sursaut est donc à présent non seulement nécessaire mais obligatoire. Devant la menace, nos responsables politiques n’ont plus le choix : c’est le sursaut ou le suicide. C’est vrai pour la France mais également pour l’Europe. Et pour le peuple, si ce sursaut du politique ne se produit pas – mais dans les actes, pas dans les paroles – ce sera la révolte ou la soumission.
Il appartient donc à nos gouvernants de tirer les conséquences de l’aveuglement et de la lâcheté qui ont marqué la gouvernance de notre pays depuis une quarantaine d’années. L’état d’urgence étant en vigueur, des mesures répressives fortes et immédiates doivent être adoptées : arrestations et internement ou expulsion de tous les individus fichés pour radicalisme islamique, fermeture définitive des mosquées et écoles coraniques salafistes (et non pas perquisitions) et expulsion de leurs imams, application stricte de la loi sur l’interdiction du port de la burqa et des prières de rue, actions de neutralisation des djihadistes partis en Syrie ou en Irak pour les empêcher de rentrer, déchéance de la nationalité des binationaux visés, rétablissement des frontières, déclenchement d’opérations combinées police/gendarmerie épaulées par l’armée dans les cités répertoriées pour extirper les milliers d’armes de guerre cachées avant qu’il ne soit trop tard…
Des changements fondamentaux doivent, en outre, être décidés et étudiés rapidement avec la prise de mesures incontournables pour retrouver un minimum de cohérence interne de la société sachant que les résultats ne pourront être atteints qu’à moyen terme ; il n’y a donc pas de temps à perdre : réaffirmation solennelle de notre attachement à notre civilisation fondée historiquement, spirituellement et culturellement sur le christianisme, ce qui doit conduire à la refondation de l’école de la République – devenue le creuset de la libanisation de notre pays – en rétablissant notamment des programmes appropriés pour transmettre aux jeunes l’amour de la France car, pour gagner cette guerre, il faut d’abord engager la bataille culturelle ; criminalisation des propos et des comportements professés par les salafistes et les frères musulmans, fermeture des abattoirs halal imposés par la loi islamique, c’est à dire la Charia, jugée incompatible avec les principes démocratiques par la CEDH, organisation du renvoi des dizaines de milliers de familles polygames (véritables bombes à retardement) dans leurs pays d’origine,..
Il faut, enfin, adopter rapidement des mesures répondant à un principe de précaution à appliquer immédiatement pour anticiper et empêcher qu’à terme ne se propage ce fléau qui conduit à coup sûr vers la guerre civile. Il faut, en effet, non seulement stopper l’islamisation de notre pays mais décider d’en inverser le cours, avec pour objectif une « désislamisation », en décrétant un moratoire sur l’immigration extra-européenne de confession musulmane (à l’exception des étudiants et des vrais réfugiés politiques). Il faut supprimer le regroupement familial, refondre complètement notre politique d’immigration et d’attribution de la nationalité, supprimer la bi-nationalité (à l’exception des ressortissants européens), supprimer certaines prestations sociales qui constituent un véritable appel d’air massif à l’immigration, refuser toute nouvelle construction de mosquée, expulser les clandestins et les déboutés d’asile.
Il s’agit donc de mesures qui s’attaquent aux causes qui ont conduit à la situation catastrophique de notre pays et qui doivent faciliter, voire inciter ceux qui ont des difficultés à s’intégrer ou qui refusent nos principes, nos valeurs et nos traditions à quitter la France. Il faut même les y pousser résolument. C’est d’ailleurs l’intérêt de nos compatriotes de confession musulmane intégrés et qui respectent les lois de la République. N’oublions pas que la France – que ce soit celle de nos rois, de l’empire ou de la république – a les mêmes racines : elles sont catholiques au sens large depuis le baptême de Clovis, il y a plus de mille cinq cents ans. Et il faudra nous battre, au besoin, pour défendre notre héritage.
Il faut donc le retour d’un État fort car si nous sommes en guerre, nous le sommes à l’extérieur et à l’intérieur. En politique, contrairement à ce que nos dirigeants ont fait, il convient de toujours envisager le pire pour que précisément ce pire ne se produise pas et se donner ainsi les moyens de le combattre. Alors, si on veut éviter à terme une guerre civile, il faut savoir couper les branches pourries. Le cardinal de Richelieu affirmait que » la politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire « . Sachons donc nous atteler à cette tâche. Et si nos gouvernants sont incapables de le faire, peut-être faudrait-il confier les rênes du pouvoir, le temps d’un mandat, à quelqu’un qui ne soit pas issu de ces partis politiques qui ont failli à leur mission, peut-être à un Philippe de Villiers ou à un Nicolas Dupont-Aignan, ou peut-être, pourquoi pas, à un militaire, plus soucieux des intérêts de la France et de son peuple, guidés par le sens du devoir et le service de la nation et non pas obsédés par une ambition politique personnelle.
23 novembre 2015
Général (2s) Antoine MARTINEZ