L’ISLAM EST-IL COMPATIBLE AVEC L’ARMÉE ? (par L’Imprécateur)

L’achat de 126 Rafales par l’Inde nous avait été annoncé il y a deux ans comme un grand succès de messieurs Le Drian et Fabius. Grâce à la merveilleuse « expertise » (1) du président Hollande en matière de relations internationales, ce marché de 18 milliards est définitivement perdu. L’Inde a signé avec Vladimir Poutine l’achat d’avions russes mieux équipés que nos Rafales. Ils l’ont démontré en passant de leur base à l’Est de la mer Caspienne à Lataquié en Syrie sans être repérés par les radars et les satellites américains.

Le Rafale était incontestablement l’avion polyvalent le plus perfectionné au monde, mais ça, « c’était avant ». On l’oublie, mais le Rafale a été conçu il y a quarante ans, les premiers produits il y a trente ans, et pendant que trente-cinq ans de gouvernements irresponsables se servaient du budget de la Défense nationale comme variable d’ajustement à d’autres budgets secondaires, nos concurrents géopolitiques que sont la Chine, la Russie, l’Inde, la Corée du Nord et bien d’autres moins voyants comme le Brésil ou Israël augmentaient les leurs, perfectionnaient leurs armements, se lançaient seuls dans la conquête spatiale.

Alors que derrière les Etats-Unis et OTAN nous suivons toujours des concepts de guerre issus de la première moitié du siècle dernier à base de fortifications, de bombardiers et de chars, Chinois, Russes et Organisations islamistes internationales ont pensé « guerre tous azimuts », « guerre électronique », « guerre asymétrique », « guerre terroriste ». Nous avons heureusement au sein de nos armées des stratèges qui le savent, les étudient et conçoivent des contre-stratégies, mais ils sont peu écoutés. De plus, travailler sur des contre-stratégies est indispensable, c’est bien, mais ceux qui imaginent des concepts nouveaux de guerre ou de stratégies auront toujours une longueur d’avance sur nos penseurs militaires occidentaux.

Il y a dans nos armées un autre élément qui se dégrade, c’est le facteur humain. Il était impensable autrefois dans l’armée française laïque et républicaine de tenir compte du facteur religieux ou communautaire, même si, comme dans toutes les armées du monde, il a parfois été nécessaire de créer des régiments ne regroupant que des hommes d’une même ethnie parce que cela répondait à un besoin spécifique, comme les deux divisions SS de musulmans majoritairement bosniaques des armées hitlériennes, ou le régiment de femmes de l’empereur du Bénin, réputées pour leur férocité. Mais, dans l’armée française, la règle était l’intégration quelle que soit l’origine sociale, la couleur de la peau ou la religion. Et cela fonctionnait bien parce que l’esprit laïc et républicain était respecté, sans failles, comme il l’est toujours dans la Légion.

Aujourd’hui, 1/10ème des effectifs militaires sont de confession musulmane et les dysfonctionnements sont nombreux. En 1999, à bord du porte-avions Foch, une mutinerie a eu lieu, des marins musulmans refusant que l’on frappe les « frères » du Kosovo, puis en 2009, il y eut pour la même raison des refus d’aller combattre en Afghanistan. Et maintenant l’armée française laïque et républicaine connaît des réclamations religieuses et communautaristes que les cadres civils et politiques du ministère de la Défense poussent à satisfaire au nom de « valeurs » nouvelles et discutables qui n’ont rien à faire dans une armée et un pays revendiquant des valeurs laïques et républicaines.

Dans la marine c’est particulièrement criant. Comment dans le milieu clos et confiné d’un navire pouvoir assurer la séparation absolue des femmes et des hommes, des cuisines et réfectoires pour respecter le halal, des lieux où effectuer les cinq prières réglementaires journalières et le ramadan ?

Cela devient impensable en période d’opération. Sans oublier qu’il est permis de poser la question de la fiabilité de personnels qui estiment que leur devoir religieux passe avant leur devoir de militaires au service de leur patrie s’ils pensent qu’il peut y avoir des musulmans parmi ceux qu’ils ont ordre de combattre. D’autant plus qu’il existe de multiples précédents anciens et récents (Mali) et des études montrant que la réponse à la question posée est négative, même s’il existe une majorité des musulmans qui ont fait et feront passer leur fidélité à la France avant leur devoir religieux. En 1990, Jean-Pierre Chevènement avait reçu un rapport sur les binationaux maghrébins et le service national qui précisait que « les JFOM (jeunes Français d’origine maghrébine) commettent 3,5 fois plus de désertions, 6 fois plus de refus d’obéissance, 6 fois plus d’outrages à supérieurs et 8 fois plus d’insoumission » (source : Centre d’études sur la sélection du personnel de l’armée de terre).

Puisqu’il s’agit d’engagés volontaires qui sont mis au courant des contraintes qu’impose le service armé, les valeurs républicaines exigeraient qu’ils soient mis en demeure de mettre entre parenthèses leur engagement religieux le temps de leur engagement militaire au service de la nation. Si le président de la République croit pouvoir demander l’unité de la nation dans la période de menace nationale de terrorisme-islamiste que nous vivons, à plus forte raison les chefs militaires sont-ils en droit et ont le devoir d’exiger de leurs personnels le respect de leur engagement pour l’unité de l’armée, fer de lance de l’unité nationale.

La majorité des militaires de confession musulmane s’adaptent aux contraintes de la vie dans les différentes armes, mais parmi les autres, certains ne se sont engagés que pour apprendre le maniement des armes afin de le mettre au service de l’islam wahhabite et salafiste. Ils se réunissent en groupe dans les chambrées pour prier, commenter les événements de Libye, Irak, Syrie et les attentats islamistes se produisant très fréquemment dans le monde, et ils ont une forte tendance à la radicalisation. Elle se manifeste ensuite par la désobéissance aux ordres, des désertions et même des actions collectives analogues aux actions de sabotage des communistes en 1939-41 quand communistes et nazis étaient alliés.

Trop souvent des chefs militaires ne prennent pas les sanctions qui devraient s’imposer par peur d’être accusés d’islamophobie et croient résoudre le problème en éloignant les militaires radicalisés des théâtres de guerre par leur affectation en Polynésie par exemple, où, pour le moment, la population locale est encore réfractaire au virus islamiste. L’armée française doit rester laïque et républicaine pour être en mesure de remplir les missions qui lui sont demandées par le chef de l’Etat. Elle ne doit en aucun cas devenir, même en partie, analogue à l’armée algérienne qui scande des chants antisémites.

https://www.youtube.com/watch?v=wbLIs0lren0

Les missions ordonnées à l’armée française par le chef de l’Etat sont très majoritairement, que ce soit en Afrique ou au Moyen-Orient, axées sur les conséquences locales des dérives de l’islam rigoriste. Elle doit pouvoir, en tout lieu et à tout instant, compter sur chacun de ses soldats, quel que soit son grade. Ni la religion, ni la couleur, ni les convictions politiques, ni les origines géographiques ne doivent entrer en ligne de compte. Si un militaire prend prétexte d’un seul de ces facteurs pour refuser un ordre, ses chefs ont le devoir d’apprécier la gravité de l’acte d’insubordination et si nécessaire de l’écarter de l’armée.

1 : « expertise », ce mot à consonnance française est en réalité l’un de ces mots du globish english dont notre « élite » trop souvent inculte aime truffer son langage. Nous avons en français des mots beaucoup plus précis, raison pour laquelle la diplomatie internationale ne s’exprimait qu’en français autrefois, langue structurée par la rigueur logique gréco-latine. Elle évitait l’usage de l’anglais, amalgame de dialectes anglo-germaniques angles, frisons, jutes et vikings s’écrivant en alphabet rune, que les moines irlandais, au VIIIème siècle tentèrent de civiliser en imposant l’alphabet latin et, au XIème siècle, des mots d’origine latine chaque fois que précision et clarté étaient nécessaires dans les discussions diplomatiques. L’anglais, langue notoirement floue ne s’est imposé à partir du XIXème siècle que grâce à la colonisation anglaise et à la domination économique des anglo-saxons sur le monde.
« expertise » = savoir-faire, expérience.

L’Imprécateur

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