TAUBIRA, CANDIDATE EN 2017, FERAIT TOMBER HOLLANDE ! (par l’Imprécateur)

Ministre de la Justice depuis quatre ans, Christiane Taubira a donc décidé de démissionner. Tout le monde attendait cette décision, de l’extrême gauche – où l’on ne comprenait plus son obstination à rester dans le gouvernement passé au centre droit de Hollande -, à la droite patriote – effarée par la nocivité de son bilan pour la société française -, en passant par le parti socialiste moribond qu’elle a contribué à détruire par sa haine raciale et sa conception archaïque de la politique.
Christiane Taubira est en effet l’une des plus fortes contributions à la mutation de la lutte des classes qui était autrefois le fer de lance du socialisme à la lutte des races devenue son credo.

Ayant démissionné, elle a quand même maintenu le voyage aux Etats-Unis programmé pour la ministre de la Justice qu’elle n’était plus et qui, normalement, aurait dû être assuré par son successeur, Urvoas. Cadeau d’adieu du président comme un signe de bonne entente en prévision de 2017 ? Non, plutôt chantage dont le président n’a peut-être pas vu immédiatement la portée. Elle acceptait de partir mais à condition qu’elle puisse aller aux Etats-Unis comme prévu. Le programme de la visite était bien cadré et inoffensif, mais ce qu’ignoraient semble-t-il les conseillers de l’Elysée ce sont les rendez-vous « off » qu’elle a organisés avec quelques rares personnalités démocrates pour avoir leur avis et tester un soutien de la gauche démocrate américaine à son éventuelle candidature à l’Elysée.

Depuis un mois environ, depuis son clash algérien, Christiane Taubira était sous étroite surveillance, privée de parole publique, priée d’être présente là où on lui demandait de l’être pour sauver l’apparence d’un gouvernement uni, mais en silence. Hollande lui avait retiré la présentation du projet de révision constitutionnelle sur la déchéance de nationalité, pourtant du ressort de son ministère de la Justice, pour la donner à Valls. Il avait trop peur qu’elle n’en profite pour étaler ses états d’âme ! Mais comme il n’est pas dans son genre de virer quelqu’un dont il ne veut plus, il a choisi de la placardiser jusqu’à ce que d’elle même elle décide d’arrêter d’avaler les couleuvres. Ce faisant il perd sa seule caution de gauche, mais obsédé par sa réélection en 2017 et suffisamment lucide pour constater que la gauche actuelle est morte, il a décidé de présenter une candidature résolument de droite, la droite style Valls-Macron.

C’est compter sans l’ambition féroce de l’indépendantiste guyanaise ! Elle voit un parti socialiste qui perd ses membres et ne sert plus que de caution politique à un gouvernement déconsidéré dans l’opinion publique de gauche par son glissement économique et sécuritaire vers la droite. Elle voit une extrême gauche émiettée, Mélenchon n’ayant pas su la souder dans un nouveau mouvement ayant un programme de gauche et pas seulement de grandes envolées lyriques à la Robespierre. Elle voit que beaucoup à gauche espèrent qu’elle va ramasser le flambeau et se dit que c’est peut-être le moment de tenter sa chance en s’appuyant sur une presse de gauche qui lui est favorable comme le montre sa réaction globale à sa démission.

Il est difficile de dire qu’elle est déjà dans l’action, mais elle est de toute évidence dans la réflexion. Hollande le sait et voudrait la neutraliser par un poste prestigieux qui bloquerait son éventuelle candidature : l’exfiltrer à la présidence du Conseil Constitutionnel ou au ministère de la Culture. Taubira a déjà fait savoir par des indiscrétions qu’elle n’en voudra pas, et si ce n’est pas encore une certitude absolue, cela sert au moins à faire monter les enchères. Si Taubira se décide pour l’action, ce sera rapide, elle n’aura qu’un an pour cristalliser la gauche à son profit.

Une pétition surgie de nulle part demande qu’elle soit candidate à la présidence. Qu’elle soit spontanée ou que Taubira l’ait commandée, peu importe, son succès ou son échec pèsera dans la décision de Taubira.

La droite réfléchit-elle au profit qu’elle pourrait tirer d’une candidature Taubira ? Copé de retour expliquait mercredi sur Public Sénat que la droite politique est paralysée par l’approche de la primaire qui doit désigner à la fin de l’année (trop tard) le candidat républicain. Cette primaire est un déni de démocratie et le zéro absolu de la politique, mais les aspirants présidents y tiennent dur comme fer !
Résultat, il suffit que Sarkozy dise qu’il est pour quelque chose pour que tous les postulants se prononcent contre, de Juppé à Bertrand en passant par NKM et Estrosi.

L’extrême droite ne vaut guère mieux, entre Marine qui se demande si oui ou non il faut changer le nom du parti, Dupont-Aignan qui fait comme de coutume bande à part et Aymeric Chauprade dont le nouveau parti, Les Français Libres, pourrait attirer un grand nombre de patriotes s’il était un peu plus visible (il manque probablement de moyens financiers).
Quant au projet de Hollande de construire un vaste centre avec Bayrou, Juppé, NKM et les deux qu’il a déjà achetés, Bertrand et Estrosi, c’est son maintien assuré au pouvoir avec sa bande de bons à rien socialistes qu’il mâtinera de récupérés des Républicains. C’est la pire des solutions si l’on veut sauver la France.

Avec une candidature Taubira, la droite tient une opportunité qui lui permettrait de faire à la gauche le coup fait par Mitterrand à la droite avec le FN : la diviser en deux blocs de gauche minoritaires l’un comme l’autre. Puis marquer au fer rouge l’extrême gauche réunie pour soutenir Taubira en martelant sans répit qu’elle n’a jamais cessé d’être stalinienne, donc infréquentable.

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Aujourd’hui encore, lire Laurent Joffrin, écouter Mélenchon, Besancenot ou Clémentine Autain montre que le stalinisme est toujours vivant au coeur de l’extrême gauche.

Voter extrême gauche, qui prétendra être « la vraie gauche », serait voter pour le retour des grands dictateurs sanguinaires du siècle dernier, Staline, Mao, Pol Pot, etc. S’allier avec elle serait immoral et la droite réclamerait un front républicain pour la battre au cas, peu probable heureusement, où avec Taubira elle arriverait au second tour de la présidentielle.

Encourager Taubira à se présenter à la présidentielle, lui dire et lui faire croire que sans elle il n’y aura plus de gauche, qu’elle est le seul espoir de la vraie gauche et qu’elle a toutes les chances d’obtenir un grand succès politique à son profit en 2017, serait un bon moyen de diviser le vote de gauche et d’empêcher la réélection de Hollande. Un Hollande qui, ayant compris que le peuple est à droite, prépare une campagne de droite et récupère à son profit les arguments de Sarkozy dont il emprunte déjà le langage. https://www.youtube.com/watch?v=ZCDjc84vfOg

Peut-on, comme le préconisent Juppé, Bertrand, Estrosi et maintenant Copé, dire qu’il faut voter pour les propositions de Hollande et, pourquoi pas en 2017, pour Hollande puisque reprenant des idées de droite et même du FN il ferait « de bonnes propositions » (Copé) ? Evidemment non, ce n’est pas parce que Hollande se déguise en homme de droite qu’il est de droite. Il reste foncièrement un petit apparatchik de gauche prêt à tout pour conserver le pouvoir. Son ambition est de faire un second mandat pour égaler Mitterrand qui a réussi à se maintenir à l’Elysée mourant et incapable de gouverner pendant toute la durée de son second mandat présidentiel.

Faut-il voter la déchéance de nationalité pour les terroristes et les djihadistes et l’inscrire dans la Constitution ? Ce serait inutile, la plupart des terroristes ont déjà déchiré ou brûlé leur passeport français et cela ne les empêchera pas de continuer leur activité criminelle. Par contre, c’est donner un coup de pouce politique incontestable à Hollande qui prétendra qu’il a ressoudé le peuple français et ses représentants derrière lui, et qu’il est donc l’homme qui peut réunir la France derrière son grand projet, etc.

C’est un escroc des valeurs républicaines qui règne à l’Elysée. Peu importe qu’il se déguise maintenant en chaisière pour séduire les naïfs, il faut virer l’escroc. Si pousser Taubira à le contrer peut y aider il ne faudra pas hésiter à encourager Taubira, par exemple en soutenant massivement la pétition qui demande qu’elle se présente contre Hollande à la présidence.
Puis, ensuite, voter massivement pour le candidat de la vraie droite arrivé au second tour, que ce soit Sarkozy, Marine Le Pen, Chauprade, Wauquiez ou un autre.

L’Imprécateur

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