OÙ ÉTAIENT-ILS ? (par Maurice D.)

Dimanche dernier, c’était la « grande manifestation », la « plus grande depuis la Libération » ont martelé les journalistes. Ah bon ? Plus grande que celle qui mit fin à la mini révolution trotskiste de 1968 ? Plus grande que la Manif pour tous ? En réalité on n’en sait rien, c’est parti d’une estimation d’un député socialiste peu enclin à minimiser on s’en doute : 1,4 million à Paris, 4 à 500 000 en province. Un quart d’heure plus tard, on arrondissait à 2 millions, puis 4 et même 6 avec un retour à 4 dans la nuit qui suivit. Moi, j’attends les photos aériennes, qui sont les plus fiables, et je note que la préfecture de police de Paris et le préfet Bouricot se sont bien gardés de donner une évaluation qui contrarierait cet « immense succès républicain« .

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Ensuite, il y a la question de « l’unité nationale ». Y a-t-il unité nationale quand on exclut 30 % des Français ? Pas plus qu’il n’y a d’unité républicaine. Si l’on juge du républicanisme en fonction du comportement pendant la guerre de 1940-45, alors il faut en exclure aussi le parti socialiste qui fut la cheville ouvrière du gouvernement de Vichy, voire le parti communiste qui fut carrément allié des nazis jusqu’en juin 1941.

Certes, il y a eu cette séance de mardi à l’Assemblée Nationale où nos députés ont joué « embrassons nous Folleville », applaudi le Premier ministre pour ses remerciements aux forces armées et chanté en chœur la Marseillaise. N’oublions pas que ce sont les mêmes qui après la mort du militant ultra-gauchiste de Sivens tué accidentellement par une grenade parlaient de désarmer les gendarmes, ce que le ministre de l’Intérieur a commencé à faire en les privant de leurs grenades de désencerclement.

Enfin il y a ce grand cri pour la liberté et notamment la liberté de la presse. Et là, il faut rafraîchir la mémoire de tout ce joli monde.

Jeannette Bougrab qui fut ministre de Nicolas Sarkozy et la compagne de Charb a dit fermement « Il faut arrêter la langue de bois : tous ceux qui défendent la laïcité sont accusés d’islamophobie ou de racisme par des mouvements de gauche. Et elle accuse le Parti des Indigènes de la République, dont Houria Bouteldja est le porte-parole, de porter une lourde responsabilité dans l’attentat. Houria, c’est celle qui traite de « sous-chiens » les Français de souche, qui, en 2006, écrivit Les habits neufs du doriotisme, pamphlet visant à dénoncer ce qu’elle considérait comme les « inclinations nationales-populistes » (sic) régnant au sein de la rédaction de Charlie Hebdo.

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Elle a inventé les « sous-chiens »

Au fait, que disait d’autre Houria Bouteldja ? « L’appel des Indigènes […] propose de partir sur des bases saines. C’est là que c’est un cadeau qu’on vous fait. Prenez-le : le discours ne vous plaît pas… mais prenez-le quand même ! Ce n’est pas grave, il faut que vous le preniez tel quel ! Ne discutez pas ! Là, on ne cherche plus à vous plaire ; vous le prenez tel quel et on se bat ensemble, sur nos bases à nous ; et si vous ne le prenez pas, demain, la société tout entière devra assumer pleinement le racisme anti-blanc. Et ce sera toi, ce seront tes enfants qui subiront ça. Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous« .
Elle a raison la Houria, ils tuent n’importe qui, mais de préférence du juif et du flic.

Nicolas Gardères est sur la même ligne : la haine « qui monte » ne peut venir que de ceux qui la dénoncent par « leurs mots, leurs images, leurs fantasmes, leurs prédictions, qui résonnent sur l’air goguenard du on-vous-l’avait-bien-dit« .

D’où plusieurs théories du complot qui font ou refont surface : les coupables de Charlie, ce sont Zemmour, Houellebecq, mais aussi Dieudonné et Soral, et puis aussi la famille Le Pen.

Pas question de remettre en cause la théorie de la gauche : l’immigration, surtout africaine et musulmane est une chance pour la France ! Cela rappelle étrangement les théories socialistes des années 30 : la montée du national-socialisme était due à la droite française, pas au marxisme que revendiquaient Hitler et Mussolini, qui faisait dire à Staline qu’ils étaient « les meilleurs des socialistes » (Il changea d’avis en juin 1941).

Il ne faut pas oublier Guy Bedos qui avait déclaré en parlant de Charb, après la publication des caricatures danoises de Mahomet et d’Allah : « qu’il crève« .

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Charb ? Qu’il crève !

Tous ces gens qui disent aujourd’hui « Je suis Charlie » et crient « vive la liberté » sont les mêmes qui exigeaient avant-hier le licenciement de Zemmour et hier le retrait du livre de Houellebecq. Et à Charlie Hebdo, ce n’est guère mieux : ils ont viré Siné, excellent dessinateur, mais pas du même bord « politiquement correct » qu’eux et organisé des pétitions pour faire interdire de médias ceux dont les idées ne leur convenaient pas.
Ils étaient partisans de la liberté d’expression, mais pour eux seuls, pas pour les autres !

Où étaient-ils quand le journaliste Clément Weill-Raynal a été viré parce qu’il a dévoilé l’existence du « mur des cons » au cœur des bureaux du syndicat de la Magistrature, lui-même logé au cœur du ministère de la Justice ?

Où étaient-ils quand Anne-Sophie Leclère a été condamnée en Guyane à la demande d’un parti fondé par la ministre de la Justice qui en est toujours la présidente d’honneur, pour avoir re-twitté une caricature d’icelle précédemment publiée par Charlie hebdo ?

Où étaient-ils quand Robert Redeker a été viré parce qu’il avait critiqué l’islam dans Le Figaro et se trouve depuis obligé de vivre sous protection policière ?

Où étaient-ils quand Christine Tasin a été trainée en justice pour avoir dit ce qu’ils disent aujourd’hui, que « l’islam est une saloperie » et quand Robert Ménard a été licencié pour avoir dit ce que Valls dit aujourd’hui ?

Où étaient-ils quand sur le plateau de On n’est pas couché, on jette des gens intelligents « aux chiens » comme disait François Mitterrand, ces petits accusateurs malhonnêtes qui pourraient jouer les procureurs dans des reconstitutions de procès staliniens ou maoïstes.

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Le Fouquier-Staline du PAF

Le plus acharné à vouloir la mort professionnelle et sociale de toutes ces victimes de l’intolérance liberticide de la gauche était peut-être Laurent Mouchard (alias Joffrin) qui vient de déclarer que les djihadistes sont « des crétins« , insultant ainsi, parce que c’est au goût du jour, tous les musulmans pour qui le djihad est une obligation religieuse, l’un des cinq piliers de l’islam, et signant aussi son incohérence intellectuelle.

Alors où étaient-ils tous ces bigots du socialisme confits dans leur hypocrisie ? Qu’ils nous renseignent, quand ils auront fini de pleurnicher sur les flics assassinés qu’ils traitent ordinairement de SS, sur les Juifs dont ils réclamaient la mort à Barbès, sur les journalistes de Charlie hebdo que, comme Bedos, ils traitaient dans leur salon de « salauds qui peuvent crever »…

Quand ils auront fini de pleurnicher (vers la fin de la semaine), ils se remettront aussitôt à cracher sur Zemmour et Finkielkraut, Renaud Camus et Christine Tasin, les accuseront d’islamophobie et de racisme pace qu’ils continueront à dire que si les djihadistes criminels d’aujourd’hui sont les immigrés et fils d’immigrés d’hier, les immigrés d’aujourd’hui sont les djihadistes criminels de demain.

En réalité ils pleurent sur eux-mêmes, parce qu’ils ne s’attendaient pas à ce que les kalachnikovs achetées avec l’argent des aides sociales et des prêts à la consommation, comme le rappelait mardi à C dans l’air Alain Bauer, Grand Maître du Grand Orient de France conseiller de Hollande, et armées avec leurs encouragements insidieux aux immigrés à tuer du Juif et du souchien pour se venger de la colonisation, ils ne s’attendaient pas à ce que ces kalachnikovs se retournent contre eux.

Maurice D.

- MINURNE