LETTRE A LA PROF D’HISTOIRE DE MA FILLE (Philippe Rodier)

Publiée initialement sur Boulevard Voltaire, cette lettre circule sur internet depuis quelques jours. Elle a été envoyée par un chef d’entreprise à la prof d’histoire de sa fille. Elle représente – avec mesure – ce que beaucoup de parents ont pu ressentir, face à la sottise et surtout à la haine de certains enseignants dont la dérive professionnelle, entamée en 1968, est arrivée aujourd’hui à son paroxysme. Le phénomène n’est pas nouveau, l’un des profs de mon fils avait déja, le lendemain du 11 septembre 2001, refusé la minute de silence pour les victimes du WTC, prétextant face à leur classe que les américains avaient, en 1945, détruit Hiroshima et Nagasaki APRES la reddition des Japonais !

Prisonniers de leur dogme gaucho – libertaire, héritiers d’une révolution de pacotille, enfermés dans le rejet haineux de l’Occident en général et de leur Patrie et particulier, (laquelle est aussi – soit dit en passant – leur employeur), prêts – comme leurs maîtres à penser, sinistres modèles dont ils s’inspirent sans vergogne – à réécrire l’Histoire quand elle les gêne, c’est pourtant à eux que nous avons confié nos enfants.
Les citoyens de demain commencent bien mal leur vie sociale, avec des “éducateurs” de ce tonneau, que n’auraient pas désavoué Staline, Mao et Pol Pot… 

Marc Le Stahler

- MINURNE


Madame,

Notre fille nous a fait part de vos propos après la minute de silence.

Vous leur avez parlé de « l’extrême droite » en expliquant qu’il s’agissait de « fanatiques » qui veulent que « tout le monde ait la même opinion ». Puis des bienfaits de la « Révolution française » qui aurait libéré le peuple de l’obligation de « penser comme le roi ».

Nous sommes extrêmement étonnés que vous teniez de tels propos politiques très orientés et très simplistes à des enfants dont les parents seuls ont la responsabilité éducative.

Je ne vois pas ce qui justifie que, pour commenter cet odieux attentat commis par des islamistes, vous deviez évoquer l’extrême droite alors qu’il n’y a aucun lien entre les deux hormis le fait que, malheureusement, seul ce parti a toujours eu le courage d’alerter et de dénoncer certaines dérives communautaires et fanatiques de l’islam en France. Les autres sensibilités politiques auraient été bien avisées d’en faire autant plutôt que de dénoncer des propos de bon sens du seul fait que c’était dit par ceux qu’ils considèrent comme infréquentables.

Au moins auriez-vous pu faire preuve d’indépendance d’esprit et d’équilibre en évoquant aussi le fanatisme des extrêmes gauches dont la tolérance et le respect bien connus envers les autres opinions engendrèrent pas moins de 80 millions de morts au XXe siècle. Cela eût été une honnêteté intellectuelle d’instruire sur cette vérité historique et politique.

Cette volonté de faire en sorte que « tout le monde ait la même opinion », que vous semblez considérer comme l’apanage de l’extrême droite, a aussi justifié que la Révolution française tue des milliers de personnes qui ne pensaient pas comme ses meneurs. Faut-il rappeler un décret de la Convention signé par Robespierre qui énonce que « Sont suspects, donc promis à la mort, ceux dont on pourrait penser que, s’ils en avaient eu la possibilité, ils auraient conspiré contre la République, également ceux qui, s’en doutant, ne les auraient pas dénoncés » ? Ou le génocide vendéen qui fut une horreur et une barbarie absolues ?

Pascal, Descartes, Montesquieu, Condorcet, Diderot, d’Alembert, Voltaire et bien d’autres sont la meilleure preuve que la France était un pays de liberté. Comment aurait-il produit tant de grands savants et penseurs s’il n’avait été un pays de liberté et de foisonnement des idées et des expressions ?

La réalité n’est pas aussi simple que vous semblez le penser et l’enseigner. Vous vous honoreriez à instruire nos enfants (subsidiairement vos élèves) en toute indépendance d’opinions politiques orientées et en leur délivrant toutes les réalités et pas seulement celles du politiquement correct qui domine, hélas, l’enseignement en France. Vous mettriez ainsi vos paroles en application en veillant à ce que nos enfants n’aient pas tous la même opinion que vous.

Je vous prie de croire, Madame, en l’expression de mes salutations respectueuses.

Philippe Rodier

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