POURQUOI JE SOUTIENS BORIS LE LAY, CONDAMNÉ PAR LES SOCIALISTES À 2 ANS DE PRISON ? (par Nicolas Kirkitadze)

L’article original est paru le 25 avril sur Riposte Laïque

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. »
(Voltaire)

Bannière 2016

BorisLeLayBoris Le Lay, militant et blogueur ultranationaliste breton est dans le viseur du gouvernement socialiste. Son casier judiciaire, déjà très chargé, s’alourdit de jour en jour. En mai 2015, il était condamné à six mois de prison pour avoir dit qu’« il n’y a pas de Celtes noirs » à propos de Yannick Martin, un Français de couleur jouant dans un bagad breton. Dans un article écrit sur son blog, il avait remis en cause la partialité de la vice-procureur de Quimper, Mme Fatou Mano en déclarant : « comme le prénom du procureur précité le laisse paraître, c’est bien une Africaine qui a été chargée de mener la charge contre le Breton que je suis. »

Ces mots lui ont valu une peine de 2 ans de prison ferme, pour « provocation à la haine raciale ».

Je ne partage pas le quart des idées de M. Le Lay, qui verrait bien sa Bretagne natale devenir indépendante ; je n’ai que peu de points d’accords avec quelqu’un dont la vision politique se borne à la seule couleur de peau. Qu’y a-t-il de mal à ce qu’un Noir joue de la musique bretonne ? C’est même une pratique à encourager, car elle cimente l’assimilation de la personne dans une communauté ethnoculturelle qui n’est pas sienne par nature, mais qu’il a choisi et qu’il chérit. Je n’oublie pas non plus certains propos outranciers de M. Le Lay sur le Général De Gaulle et le défunt Charles Pasqua, qualifiés par lui d’« ennemis du peuple breton ».

Pour autant, doit-on le faire taire ? Si oui, pourquoi ? Au nom de quelle légitimité morale ? N’a-t-il pas le droit de militer pour l’indépendance de sa région natale et de ne pas aimer la sacro-sainte République ni les «valeurs » de celle-ci ? Va-t-on lui interdire d’avoir sa vision politique, si polémique soit-elle, et même si elle n’est pas la nôtre ? Ma réponse est «non » ; celle du gouvernement, vous la connaissez…

Si le gaulliste que je suis ne peut que réprouver le la vision ethnoraciale de M. Le Lay, la frénésie enragée du gouvernement socialiste visant à faire taire toute opinion divergente est encore plus réprouvable. Eh oui, il est loin le temps des amendes et des peines avec sursis. Si en 2016, on vous déclare coupable de penser différemment, gare à vos oreilles! Car c’est un aller simple pour la taule.

Pour une fois que la justice se montre sévère, il faut que ce soit contre les patriotes…

Aujourd’hui, un mandat d’arrêt est lancé contre Boris Le Lay ; qui peut nous garantir que demain, ce ne sera pas le tour d’un autre journaliste, intellectuel ou simple citoyen lambda dont la pensée aura eu le tort de déplaire aux gardiens de la morale républicaine ? « 43ème » : c’est la place qu’occupe la France dans un classement mondial portant sur la liberté d’expression. Où sont les Charlie’s ?

Cette condamnation crée un précédent historique. Ce n’est pas la première fois qu’on condamne pour des mots dans le pays des Droits de l’Homme. Bien de journalistes et d’intellectuels en tous genres ont eu affaire à la justice pour avoir « offensé » telle ou telle catégorie de la population par un mot trop discriminant, trop agressif, trop méchant, trop caca, etc.

Mais ces personnes n’avaient écopé que d’amendes ou de peines de prison avec sursis (sauf les historiens « révisionnistes » dont bon nombre ont passé plus d’un hiver dans les geôles républicaines, mais leur cas est singulier). Même le sulfureux Dieudonné n’a pas passé un jour de sa vie en prison. La condamnation de M. Le Lay est donc bel et bien un pas de plus franchi dans l’avènement de la pensée unique et la répression des opinions divergentes.

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Nicolas Kirkitadze

 

Français de cœur, Nicolas Kirkitadze est étudiant en Histoire.