Les gens de gauche ont rarement de grands projets. Ils font de la démagogie et se servent des mouvements d’opinion.
La gauche tire le haut de la société vers le bas, par idéal d’égalitarisme. C’est comme ça qu’on a fini dans l’abîme en 1940…Charles de Gaulle. (extrait du Dictionnaire des Citations)
Les Français sont connus pour s’intéresser assez peu aux élections autres que les leurs. Il est vrai que notre presse « qui se croit de gauche« , comme dit Michel Onfray, évite de traiter les sujets non conformes aux instructions élyséennes. Ce fut le cas récemment avec, le 25 avril, le résultat des élections en Autriche, puis en Serbie.
Au lendemain du premier tour des élections présidentielles en Autriche, le quotidien Die Presse a affiché la carte de l’Autriche après le vote en titrant : “Le jour où l’Autriche est devenue bleue”.
Car ce bleu représente la couleur du parti d’extrême droite FPÖ, vainqueur incontesté du scrutin avec 35,3 % des voix. Son candidat, Norbert Hofer (45 ans) affrontera le 22 mai le candidat vert Alexander Van der Bellen (72 ans) qui a reçu 21,3 % des voix. Le « vert » de Van der Bellen défend un socialisme écologique de type nordique, comme en Suède ou Norvège.
Le second tour se jouera sans représentant des deux ex-grands partis SPÖ et ÖVP (11 % chacun) qui ont dominé la vie politique depuis la fin de la guerre.
C’est comme si, en France, le PS et LR n’étaient pas présents à l’issue du premier tour en 2017 et que Le Monde devait montrer une carte de France en Bleu Marine avec quelques touches de vert-rouge.
Dans son analyse du scrutin, Die Presse pointe la cause de ce sinistre du socialisme et de la droite traditionnels : « Les votants ont sanctionné deux partis qui pensent que peu importe le cheval qu’ils envoient dans la course, il aura toujours une place au second tour« .
C’est vrai aussi pour la France où PS et LR ne sont plus que deux vielles machines qui prennent l’eau de toute part. Le problème de ces deux agonisants est qu’ils n’ont pas su anticiper le désir populaire profond de changement de la politique du pays. Pas un changement comme celui que promettait Hollande et qu’il n’a pas su apporter, comme le lui reproche aujourd’hui la gauche française. Ni celui de Sarkozy pourtant nettement plus prometteur et qui était en réalité sur la bonne voie, et que Sarkozy a gâché en affichant un goût très anglo-saxon pour la richesse, bienvenu en pays protestants mais inaccepté en France où l’esprit égalitariste enveloppe l’enrichissement d’un voile hypocrite.
Les Français veulent un changement profond de la politique, un changement de style, un changement de l’élite autoproclamée qui refuse de voir la réalité du monde, de l’analyser et d’en tirer des leçons porteuses de solutions efficaces.
En Autriche, la force du candidat FPÖ, noirci par la presse de gauche en « parti d’extrême-droite » alors qu’il est tout simplement le parti de la droite moderne, a été de présenter un programme clair, bien expliqué, qui correspond aux attentes de la majorité des Autrichiens : retour de la croissance et du progrès social par la maîtrise de l’immigration, budget en équilibre, protection de l’identité autrichienne, etc.
En Serbie, Aleksandar Vucic, candidat de la droite incarnée par le Parti Serbe du Progrès a été réélu au premier tour avec 48 % des voix, une majorité écrasante sur le Parti Socialiste Serbe PSS qui n’a obtenu que 11 % des voix, un score analogue à celui que pourrait obtenir Hollande en mai 2017 selon certains sondages récents.
En Serbie, c’est le parti « radical » qui tient lieu d’extrême droite. Récemment acquitté par le Tribunal Pénal International et lavé des « crimes de guerre » dont l’accusait la gauche, il n’a obtenu que 8 % des voix, mais c’est une remontée rapide qui devrait se confirmer dans les mois et les années à venir. Il est nationaliste et pro-russe.
Il serait possible de continuer la démonstration avec d’autres pays comme le Venezuela, symbole frappant de l’échec total d’une économie socialiste dans un pays potentiellement riche et regorgeant d’énergies en tous genres, dont le pétrole, ou l’Irak agité de manifestations contre l’Etat jugé par les Irakiens incapable de gérer la guerre, le terrorisme et l’économie.
La démonstration comporte plusieurs points.
Le premier est que nulle part une économie socialiste dépassant quelques pour cents du programme gouvernemental est capable d’apporter prospérité et progrès, ni même égalité sociale.
L’organisation caritative internationale Caritas constate qu’en Allemagne, pays autrefois réputé pour sa richesse, le socialisme apporte la misère : « le parti social démocrate SPD (affilié au PS européen et à l’Internationale socialiste, n.d.l.a.) a provoqué un système générateur de pauvreté parmi la masse des travailleurs et des retraités allemands » (Googlepost, 3 mai 2016).
Pour qu’une économie nationale réussisse, il faut un grand programme capitaliste et libéral, même en pays officiellement socialiste comme le sont la Chine, le Vietnam, maintenant Cuba et quelques autres.
Les socialistes du Venezuela et de France ne l’ont pas encore compris.
4 Socialistes français (les lecteurs sont priés de ne pas agrandir la photo pour jouer aux fléchettes où s’entraîner au lancer de tomates)
Le second est que les peuples en sont conscients, même s’ils trouvent souvent la théorie socialiste sympathique. Ouvriers et employés qui fuient la gauche pour se réfugier au FN le sentent bien : le socialisme c’est des promesses, comme celles de Hollande en France ou de Maduro au Venezuela, du rêve ré-enchanté si l’on veut comme le promettait Hollande en 2012.
Mais l’emploi, les salaires et les retraites en progression, la sécurité et le progrès, c’est inévitablement la droite quelle qu’elle soit qui peut les apporter.
Le troisième est que le multiculturalisme à la mode, idéologie post-marxiste, n’est viable qu’avec une identité locale forte, capable d’en supporter les lourds inconvénients potentiels qui apparaissent quand il devient dominant, comme maintenant en France : destruction du tissu social, des traditions populaires, des mœurs ancrées et apparition d’une criminalité nouvelle et difficilement contrôlable liée à des idéologies porteuses de nombreuses valeurs très éloignées de celles de l’Occident, comme l’islamisme.
Le quatrième est que les élites autoproclamées qui gouvernent un peu partout en Occident en justifiant par leurs diplômes les avantages financiers, fiscaux et sociaux qu’elles s’auto-accordent, sont obsolètes, périmées, vieillottes et font preuve d’un manque d’intelligence flagrant.
Impossible, m’objecte-t-on souvent, il faut être intelligent et travailleur pour réussir les concours d’entrée dans nos grandes écoles.
C’est exact, mais le jugement est incomplet. L’intelligence et le travail ne sont plus les seuls critères retenus pour être autorisé à passer les concours. À l’ENA pour prendre ce seul exemple, l’origine sociale et exotique, le parcours professionnel dans l’administration ou le syndicalisme, sont des critères retenus qui ne garantissent pas qu’à la sortie de l’école l’élève sera plus intelligent, cultivé et compétent qu’à son entrée. Par contre, il sera pris en charge à vie par l’argent public et assuré d’être toujours à un poste prestigieux et rémunérateur, même s’il n’y fait rien comme s’en vantait Hollande dans une vidéo bien connue « J’aurais pu travailler (à la Cour des Comptes), fournir quelques rapports… Mais je préférais faire de la politique… » (vidéo n° 6 dans la vidéothèque de Minurne)
En second lieu parce qu’il y a deux sortes d’intelligence (et peut-être plus). L’une permet après passage de concours difficiles de se couler dans le moule de la haute administration, d’en apprendre à utiliser le dialecte à bon escient, d’utiliser à profit réciproque le carnet d’adresses des anciens élèves, de choisir dans les postes offerts le meilleur pour réaliser une carrière à la fois rentable et intéressante, de devenir en quelque sorte un gentilhomme du XVIIème siècle, s’exprimant bien, toujours poli et aimable avec ses pairs, travaillant le moins possible et plaisantant de tout et surtout des sans-dents tout en vilipendant les riches, alors qu’ils n’ont eux-mêmes aucun besoin de gagner leur vie puisque tout leur est donné par l’Etat.
Une autre forme d’intelligence ne nécessite a priori aucune grande école. Elle permet de savoir réagir rapidement et efficacement à des situations nouvelles, de réussir par soi-même, d’être énergique et imaginatif, de savoir prendre des risques bien calculés. C’est celle des chefs d’entreprises, des ingénieurs de haut niveau, des artisans et des commerçants qui réussissent, des professions libérales, des artistes, des grands « flics », des officiers supérieurs, de quelques scientifiques.
Ce type d’intelligence qu’avaient les corsaires du XVIIème siècle.
Quelle élection donnera à la France un Carlos Goshn capable de redresser la France comme il a redressé Nissan d’abord, puis Renault en faillite ? Nous avons des énarques comme Jean-Marie Messier qui a failli couler Vivendi, Harberer et Bouton qui ont mal géré la Société générale régulièrement redressée par l’argent des contribuables (subprimes, affaire du Sentier, blanchiment d’argent, Kerviel, Panama papers…), Hollande qui a mis en déficit grave Tulle, la Corrèze et la France, Royal soupçonnée d’avoir fait de même en Poitou-Charentes. Tous les ministres sont fonctionnaires comme le président, pas un parmi eux n’est un bon économiste, un imaginatif, un créateur, un énergique. La France est dirigée par l’ENA et le cabinet noir de l’Elysée sous l’autorité occulte de Jouyet le copain du président.
Mais les seuls vrais coupables sont les électeurs qui leur ont donné le pouvoir au fil des élections successives et dernièrement en 2012 (ils furent 18 millions…)
Il faut que ça change en 2017 !
L’Imprécateur