LA RÉFORME, OUI, LA CHIENLIT, NON ! (par l’Imprécateur)

de Gaulle

« La réforme oui, la chienlit non ! » dit de Gaulle à l’issue d’un conseil des ministres en mai 1968. Ce qualificatif du vieux français utilisé par Rabelais dans Les faits et dits du géant Gargantua et de son fils Pantagruel était tombé dans l’oubli quand Zola le réutilisa dans L’Assommoir, puis de Gaulle en descendant les Champs-Elysées avec l’un des plus grands hommes politiques de la IVème République, malheureusement oublié parce qu’il était de droite, Georges Bidault, « Alors, Bidault, c’est la chienlit ?« .

On donne aujourd’hui à chienlit un sens péjoratif qu’il n’avait pas à l’origine quand il signifiait « ennui, agitation, désordre, pagaille ». La CGT, syndicat stalinien et malade, bras armé du Parti communiste faisandé et momifié, croit pouvoir survivre en s’agitant, en créant le désordre et la pagaille en France et nous ennuie, c’est la chienlit. C’est pourquoi nous pouvons dire que Hollande et le Parti socialiste en choisissant le slogan « Le changement c’est maintenant » pour la dernière présidentielle ont menti aux Français, il fallait comprendre « Avec nous, la chienlit, c’est maintenant ».

La chienlit, ce sont ces grèves qui depuis quatre mois empoisonnent la vie des Français qui travaillent. Elles sont menées par un dirigeant communiste aux abois, Martinez, affolé à l’idée de se retrouver aux prochaines élections professionnelles derrière son concurrent CFDT, Laurent Berger.

CGT

Martinez le coco hait Berger le catho (1). Berger n’agit pas comme le très trotskiste patron de F.O., Jean-Claude Mailly qui sait dans les moments difficiles du syndicalisme français sclérosé et corrompu jusqu’à l’os se joindre au PC-CGT même si en temps plus paisibles il se comporte lui aussi en concurrent. Dans sa jeunesse, Berger a baigné dans le communisme nazairien et nantais. Il connaît les communistes et leur point faible : ils préfèrent, et ils le font souvent comme on l’a vu chez Uniroyal (pneumatiques) et la métallurgie, détruire des emplois et mettre des ouvriers au chômage plutôt que d’accepter un accord négocié contraire à la doxa marxiste.

De plus, alors que la CGT et FO sont dirigées par des idéologues sectaires, des avatars faisandés du marxisme, Berger est un pragmatique dont le seul objectif est de défendre les intérêts ouvriers. Il comprend pourquoi ceux-ci, déçus par le socialisme, ont envie de rejoindre le Front National. Il ne salit pas le parti de la famille Le Pen mais n’est pas d’accord avec sa ligne politique qu’il estime éloignée de la démocratie véritable : « Pour moi, le Front national est toujours trop haut : ce parti (je ne parle pas de ses électeurs) est une tache sur la démocratie. Nous avons le choix entre une société autoritaire, qui sera dans le “y a qu’à, faut qu’on” et la recherche du bouc émissaire, et une société plus apaisée, du dialogue et de l’écoute. C’est plus compliqué, mais ce sera toujours mon choix.« 

Appréciant la démocratie qui fait participer le peuple aux décisions politiques, Berger est le seul à défendre l’article 2 de la loi sur le travail voulue par Valls et Kohmri qui prévoit que les accords négociés au sein de l’entreprise entre les salariés et le patron pourront primer sur les accords nationaux. C’est ce que veulent lui faire payer les deux ultragauchistes du syndicalisme, Martinez et Mailly en installant la chienlit en France.

La chienlit, c’est évidemment la pagaille et le désordre installés par les grèves pour tenter de convaincre les Français que la paix sociale ne peut revenir que par l’acceptation des exigences de la CGT et de son allié FO. Et comme la plupart du temps, le gouvernement socialiste finit par leur céder, de leur point de vue sectaire ils ont donc raison de forcer la dose de chienlit même si cela salit leur image et celle du syndicalisme dans l’esprit de la majorité des Français. Ce qu’ils veulent, c’est pouvoir dire à leurs adhérents et à ceux qu’ils espèrent prendre aux syndicats concurrents : « voyez comme on est forts, le gouvernement a une fois de plus mis genou à terre ».

Pourra-t-il faire autrement que de céder à la CGT ? Après quatre mois de chienlit et son incapacité à sortir la tête haute de ce conflit qui aurait pu être l’occasion de lancer l’indispensable réforme du statut syndical et du financement des syndicats, on en doute !

La chienlit, c’est aussi la violence dont CGT et FO délèguent l’usage à leurs alliés objectifs et casseurs de l’ultragauche dont la frange bavarde occupe la place de la République depuis des semaines. Qu’ils n’aiment pas la police, la gendarmerie et l’armée, c’est leur droit, celui de tous les voyous, délinquants et marginaux qui se plaisent hors la loi. Mais il est inadmissible que certains d’entre eux, délinquants masqués, casseurs, professionnels de la subversion ou membres des milices syndicales, on ne sait trop, en viennent à agresser des policiers et des gendarmes gardiens des institutions républicaines et protecteurs du peuple avec l’intention évidente de les tuer en leur fracassant le crâne ou en les brûlant, « rôtis, les poulets ». Et il est encore plus inadmissible qu’il se trouve des juges pour leur trouver des excuses ou les relâcher sitôt capturés par les forces de l’ordre, leur donnant ainsi un sentiment d’impunité qui exaspère les Français.

Ca va mieux

Cette chienlit-là, c’est le prix qu’ils doivent payer parce qu’un président inconscient a nommé à la Justice une ennemie de la République, Christiane Taubira, qui criait sur les toits avoir « des comptes historiques à régler avec la France et les Français« . Elle est finalement partie après les avoir réglés ses comptes, elle a réintroduit la peine de mort, applicable pour les policiers et les gendarmes si la justice « front-populaire » en décide ainsi. Car c’est bien cette directive-là qu’appliquent certains juges déviants, comme ceux du « mur des cons ».

L’une des tâches du prochain gouvernement devrait être de réformer la Justice en espérant qu’elle sera plus adaptée aux besoins de la Nation. Et pour cela il sera sans doute nécessaire d’en écarter les brebis galeuses. Mais le pouvoir socialiste a la particularité d’être incapable de réformer, si ce n’est quelques vieilles lunes, comme le mariage homo, héritées non pas du marxisme qui avait un grand respect pour le mariage et les mœurs, mais de l’idéologie soixantuitarde libérale-libertaire.

La justice « front populaire », heureusement, n’est appliquée par que par une petite minorité du corps judiciaire, mais elle est tolérée par le gouvernement qui, tout en caressant policiers et gendarmes dans le sens du poil, leur fait comprendre qu’ils sont là pour fermer leur gueule et se faire caillasser. Ou cramer si possible !

Les simples citoyens ne sont pas mieux lotis à qui premier ministre et ministre de l’intérieur expliquent benoitement que le risque est maintenant omniprésent et qu’ils doivent s’attendre à se faire poignarder ou mitrailler sans savoir ni où ni quand. Et alors que la mort rôde dans les stades, les dancings, les restaurants, les trottoirs malgré des milliers de policiers, gendarmes et militaires qui font ce qu’ils peuvent, alors que certaines banlieues multiculturelles sont des coupe-gorge où des bandes règlent leur comptes à la kalachnikov, alors que la réalité brute de la douleur, parfois de la mort, du sang et des larmes de familles brisées, de vies fracassées s’étale dans la presse, le président tout sourire et ses ministres viennent nous baratiner que « tout va mieux, mais les Français ne s’en rendent pas compte« . Un président et un gouvernement trop bêtes aussi pour comprendre que ce n’est pas sur les statistiques truquées du chômage qu’ils seront jugés en avril-mai 2017, mais sur l’identité de la France et la sécurité des Français.

Ce n’est plus d’un Zola dont nous avons besoin pour se dresser et dire : « J’accuse ! « , ce n’est plus non plus d’un de Gaulle pour dire « La réforme oui, la chienlit non !« , c’est de millions de Français qui sauront dire « Nous accusons la Gauche de vouloir détruire la France et son identité, son peuple et ses valeurs issues de vingt siècles d’histoire, de détruire la Justice républicaine et l’Éducation nationale« .

L’Imprécateur

1 : Laurent Berger est le fils d’un ouvrier des Chantiers de l’Atlantique et d’une auxiliaire de puériculture. Ses parents l’ont poussé à suivre des études pour qu’il « réussisse » et sorte de la condition ouvrière. Il l’a fait, mais a décidé d’aider le monde ouvrier à sortir des schémas imposés en France par le stalinisme ambiant de l’extrême-gauche intellectuellarde incarnée par la CGT. Il une licence d’histoire et son mémoire a traité de « L’épiscopat nantais de Monseigneur Villepelet« . Pendant ses études, il a adhéré à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne dont il est devenu le Secrétaire Général, puis, quand il a travaillé, après avoir connu une période de chômage, à la CFDT, émanation de la CFTC, confédération Française des Travailleurs Chrétiens.

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