Les bobos au Festival d’Avignon, les beaufs au Tour de France, le pays s’apaisait…
Ce jeudi, nous célébrions le 14 juillet 2016.
Il s’agissait d’une fiesta estivale de plus.
Or, nous commémorions la prise de la Bastille, un événement particulièrement sanglant. L’hymne national républicain le rappelle avec ses paroles violentes.
Nous l’avions oublié. Nous avions oublié que nous fûmes des guerriers, que nous combattîmes la tyrannie, et que nous sommes appelés à la combattre à jamais.
L’homme de Tunis (tue Nice ?) nous a rappelé qu’être Français, ce n’est pas innocent. Qu’être fier d’être Français, ce n’est pas sans risque.
Être Français, qu’on soit bébé ou vieillard, homme ou femme, de gauche ou de droite, croyant ou athée, républicain ou non, gentil ou méchant, intelligent ou borné, être Français fait de nous une cible.
Nous allons devoir nous mettre aux techniques de survie de peuples haïs comme les Américains, des cowboys avec une Bible et un Colt, ou comme les Israéliens, des soldats avec une Bible et une Uzi.
Comme ces deux peuples, nous nous transformerons en citoyens armés, et adopterons leur mode de pensée, qui consiste à préférer inspirer la crainte plutôt que l’amour.
Philippe Grimberg