Il faut écouter au moins une fois sur France 3 « Questions au gouvernement » pour constater combien ce gouvernement est sourd et aveugle, faute, hélas, d’être muet.
Le ou la député (e), quelle que soit la question posée s’entend invariablement répondre que sa question n’a pas lieu d’être, voire qu’elle est honteuse pour celui ou celle qui la pose, car jamais un gouvernement n’a autant fait pour… (les pauvres, les agriculteurs, les jeunes, les enseignants, les forces de l’ordre, l’armée, la sécurité…), que le ministre interrogé s’est personnellement pleinement impliqué dans la solution, que si les choses ne sont pas encore parfaite c’est parce que la droite a laissé une situation désastreuse, que le président Hollande a personnellement trouvé ou approuvé les remèdes apportés pour que tout aille mieux.
Dans la réponse ministérielle, « le président Hollande » doit être cité toutes les trois phrases environ, sinon le ministre-larbin se fait réprimander par les lapins crétins de la communication élyséenne. Ils n’ont toujours pas compris que si la côte de popularité de Hollande est aussi basse (12 %) c’est en partie parce que les Français ont une indigestion du président Hollande, finissent par vomir ce président que l’on voit partout, qui a un avis sur tout, et particulièrement sur les sujets auxquels il n’entend rien, qui décide – au moins officiellement – de tout, dont le nom est cité au moins dix fois dans tout journal d’information, qui se pose en leader de l’Europe, voire en leader du monde et affiche en toute circonstance le sourire auto-satisfait de celui qui a tout raté mais ne le sait pas.
Bernard Cazeneuve, ci-devant ministre de l’Intérieur, récusait récemment à « Questions au gouvernement » toute faute dans la politique de lutte contre le terrorisme, fruit des décisions du président Hollande comme il se doit. Pourtant des voix se font entendre pour rappeler que depuis qu’il est à son poste jamais les terroristes n’ont fait autant de victimes (250 en 18 mois), que ces attentats ont eu lieu pendant son merveilleux « état d’urgence » qui n’empêche aucun terroriste de pénétrer en France s’il n’y était déjà, d’y circuler à son aise et de pénétrer à son gré dans les lieux soi-disant les mieux protégés.
Georges Fenech, président de la Commission parlementaire d’enquête sur les attentats qui avait produit un rapport dénonçant les erreurs commises dans la lute anti-terroriste et proposant des solutions déclare : « Le gouvernement n’a pas pris en compte nos propositions. Nous n’avons pas eu de réponse du président Hollande ni du Premier ministre, le ministre de l’Intérieur nous a répondu que nos propositions étaient « irréalistes »… ce gouvernement est autiste« . Que disait le rapport ? Qu’il n’y a aucune coordination au niveau européen dans la lutte anti-terroriste, que la fusion des services de renseignements (RG-DST) les a désorganisés et cassé leur efficacité passée, que la Justice est devenue un problème en relâchant systématiquement des criminels et des terroristes multirécidivistes qui n’ont souvent accompli que le tiers de leur peine… que 2 000 jeunes sont en Syrie en train de s’y entrainer au djihad et que ce n’est pas en les nounounant (se comporter avec eux comme le fait une nounou) à leur retour que l’on diminuera leur dangerosité, etc. Pour finir, il dit qu’il faut cesser de parler d’une « union nationale » qui n’aurait de sens que si le président et son gouvernement prenaient des mesures efficaces de lutte contre le terrorisme et cessaient de médiatiser à outrance un saupoudrage de mesures inutiles qui font que « La France n’est pas prête à affronter le terrorisme« .
Dans la nuit du massacre de Nice par un islamiste tunisien, Hollande a fait des déclarations qui ne sont que la répétition des mesures inefficaces prises antérieurement : renforcer l’opération « sentinelle » avec des réservistes ? Mais « sentinelle » et les dix militaires qui patrouillaient sur la promenade des Anglais ont-ils empêché Mohammed A. Bouhlal d’y pénétrer ?
Cette photo, diffusée par plusieurs chaines TV est issue du fichier public https://www.google.com/search?q=attentat de Nice%2C images&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official.
Elle est « poignante » comme l’a déclaré une journaliste d’ITlélé en la commentant. Seul Facebook refuse de la publier, son PDG, Mark Zuckerberg n’est pourtant pas un islamiste, mais son directeur Facebook-France peut-être ?
La police, prévenue par les policiers en faction à la barrière franchie par le camion n’a mis que 45 secondes pour le stopper en tuant le musulman devenu « fraîchement radicalisé », nous dit-on, qui était au volant et tirait sur les policiers. 45 secondes de trop, soit, car à 80-90 kmh il a pu parcourir 2 km et écraser près de 200 personnes en tuant 84, et plus à venir. Mais imaginons que la police ait attendu la BRI ou le GIGN et pour intervenir, comme au Bataclan, l’autorisation du ministre de l’Intérieur qui aurait lui-même demandé l’aval de l’Elysée afin que le président Hollande ait le temps d’arriver sur les lieux du massacre pour s’y montrer, éploré, aux caméras ?
Aller bombarder la Syrie et l’Irak ? Mais pour quel résultat ? Ce sont les Russes et l’armée régulière de El-Assad qui ont fait reculer Daech, pas les bombardements français précédés de lâchers de tracts pour inviter la population (donc les djihadistes) à s’éloigner des cibles visées. Ni les bombardements américains d’ailleurs, qui ne sont que du cinéma puisque ce sont eux qui, avec l’Arabie Saoudite, ont organisé le chaos en Syrie.
L’état d’urgence ? Tout aussi inefficace puisqu’il n’est respecté par personne : 3021 (au 7 janvier 2016) perquisitions administratives (sans intervention d’un juge) pour environ 350 armes trouvées, dont une cinquantaine d’armes de guerre, mais finalement une seule mise en examen ! L’État lui-même a autorisé des manifestations (CGT, Nuit debout…) qui étaient autant d’appels aux casseurs et aux terroristes potentiels, voire les a organisées lui-même, comme les « fan-zones ». L’état d’urgence a surtout permis au gouvernement de fermer des blogs d’opposition, de harceler de procès et d’amendes les journalistes désobéissants aux « éléments de langage » fournis par la très coûteuse cellule de communication de l’Elysée.
Christian Estrosi, président de PACA, a adressé au président de la République une lettre « À la veille du 14 juillet et au lendemain de l’Euro 2016… » où il commence par rappeler au président les risques qui entouraient ces deux manifestations majeures de juillet 2016, en raison de la menace terroriste. Il reproche au président son refus d’établir la mise en place de la reconnaissance faciale pendant l’Euro, critique « l’élévation (du niveau) du plan Vigipirate et la mise en place de l’état d’urgence« . Selon lui, ces mesures en demandent trop aux policiers, pas assez équipés pour faire face à la menace terroriste. Le lendemain, un camion déboulait sur la promenade des Anglais.
Il est surprenant de voir un homme aussi rusé que le président Hollande ne pas écouter, rester aussi fermé dans ses convictions socialo-archaïques sur la non-dangerosité des criminels et des terrorises et l’innocuité de l’islam fondamentaliste.
Il est surprenant de voir les autorités politiques, les associations (CCIF par exemple) et la presse de gauche, toujours soucieuses de dégager la responsabilité islamique, de tenter de faire croire à des « loups solitaires » des « alcooliques », des « fraichement radicalisés », des « troubles mentaux » alors que tous les spécialistes de l’islam fondamentaliste et du terrorisme qui lui est lié, comme le journalise et historien d’origine algérienne Mohammed Sifaoui, constatent que tous les attentats commis en France l’ont été par des gens qui étaient déjà dans des filières islamistes.
On peut dire que c’est Daech qui les pousse au crime ou que les « fraichement radicalisés » sont des cas pathologiques, mais quelle que soit la cause du carnage, la responsabilité de l’islamisme est totale et c’est cette idéologie mortifère qu’il faut combattre sans faillir. En commençant par fermer toutes les mosquées salafistes et expulser sans tergiverser tous les imams qui y prêchent le djihad. En second lieu, en instaurant un contrôle et un filtrage sévère de tous les migrants qui viennent en France. Même si l’enquête sur le carnage de Nice n’en est qu’à ses prémices, le procureur de Paris a relevé que le mode opératoire de cet attentat « correspond très exactement aux appels permanents aux meurtres » (cité par Causeur) lancés par les groupes djihadistes qui vivent tranquillement en France. Ce serait, pour une fois, une bonne application du Principe de précaution inscrit dans la Constitution.
L’Imprécateur