SANGARIS, UNE VICTOIRE POUR L’ISLAM CONQUÉRANT (par l’Imprécateur)

En France, depuis le 30 octobre, Hollande vient de terminer une guerre de plus après celle du Mali. L’opération Sangaris au Centrafrique est arrêtée. De même qu’au Mali et en Afghanistan, plusieurs centaines de soldats français vont rester en Centrafrique pour former les militaires de la force internationale chargée de prendre le relais et protéger le gouvernement en place qui convient bien, comme au Mali, au gouvernement français actuel.

Au Mali, après le départ des Français, les bandes de narco-islamistes et les trafics qui les alimentent financièrement ont repris dans le Nord où la force internationale a pour ordre d’éviter les provocations, de ne tuer personne et de limiter son inaction à la protection de Tombouctou. On ne parle plus des deux journalistes de RFI enlevés à Kidal en 2013 et retrouvés tués le 2 novembre de la même année. Hollande ne fera aucune commémoration aux Invalides, cela pourrait réveiller des souvenirs et inciter quelques journalistes ou autres curieux à penser, par exemple, que c’est le moment de retourner à Kidal (N-E du Mali) voir les Touaregs qui disent connaître le véritable emplacement du crash du vol Air Algérie dont la disparition reste toujours aussi mystérieuse (1). Impossible, Kidal est tenue par les groupes djihadistes et mafieux et les autorités aussi bien maliennes que militaires internationales refusent les autorisations de s’y rendre.

Au Centrafrique la France s’en va. Contente ! La capitale est à peu près calme, le gouvernement local reconnaissant à la France, les affaires ont repris, que demander de plus vous diront Le Drian et Hollande ?

Souvenons-nous. En 2013, les paysans centrafricains sont excédés par les exactions, les viols, les incendies d’églises avec croyants inclus. Ils sont très majoritairement chrétiens, prennent les armes, c’est-à-dire leurs coupecoupes, pour se venger et chasser les milices et mafias musulmanes qui les oppriment et les rançonnent. On les baptise « anti-balakas » et ils se mettent à tuer les musulmans qu’ils trouvent sur leur chemin sans se soucier de savoir s’il s’agit de djihadistes, les sélékas armés eux de kalachnikovs, ou de commerçants. Ils mettent même le feu à quelques lieux de prière musulmans, quelle horreur ! C’en est trop pour la bienpensance française, on parle de « génocide des musulmans » et les socialistes envoient l’armée pour rétablir l’ordre, comme d’habitude sans demander l’avis pourtant obligatoire du parlement. L’opération Sangaris commence le 5 décembre 2013, ce n’est après tout que la septième intervention militaire française depuis l’indépendance du pays en 1960 où des tyrans, dont Bokassa, se sont succédés avec la bénédiction de Paris. France-Afrique est toujours bien vivante.

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Pourquoi Sangaris ? C’est le nom d’un papillon africain « un papillon, ce n’est pas méchant, ça ne dure pas très longtemps, c’est considéré comme joli et politiquement correct » explique J-V Brisset, directeur des recherches de l’Iris dans Les Echos. Explication qui a certainement plu à Hollande. Elle est bisounours comme aiment les socialistes et vaut mieux que l’explication plus militaire et plus virile qu’en donne Plutarque : Sangaris serait le nom du fleuve rougi par le sang des Amazones égorgées par Achille et ses compagnons. Or le papillon Cymothoe sangaris est bien de couleur rouge sang. Peu importe finalement, sinon pour le symbole, Sangaris est morte. Mais pour quel résultat ?
Bernard Lugan, l’un des meilleurs, sinon Le meilleur connaisseur de l’Afrique, affirme que le résultat annoncé n’a pas été atteint.

Le 5 décembre 2013, 600 militaires sont envoyés rejoindre ceux qui se trouvent déjà à Bangui, la capitale, de façon quasi permanente sous des prétextes divers. Ils arrivent le 6 décembre, en pleine bagarre entre les milices musulmanes sélékas et leurs kalachnikovs et les Chrétiens armés de leurs coupe-coupes. « En deux jours, selon Amnesty international qui a une antenne locale, 1000 chrétiens sont massacrés et 60 musulmans tués« . C’était donc bien le « génocide de musulmans » que craignaient les socialistes ! L’armée française rétablit l’ordre, ça c’est bien.

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En décembre 2013, les islamistes sélékas tiennent la zone orange. Les Français arrivent pour protéger Bangui.

Ce qui est moins bien, c’est qu’elle s’éloignera rarement de Bangui, limitant son action à protéger le gouvernement, l’aéroport international et les biens des résidents français. Pour faire court, fin 2016 les Chrétiens du Sud du pays n’osent plus aller dans le Nord et l’Est tenus maintenant par les musulmans et leurs milices surarmées formées au Soudan d’où ils sont arrivés par la frontière Est. Inversement, les musulmans savent que s’ils vont dans le Sud, ils seront massacrés. L’islam, qui n’était présent que dans le cinquième nord-ouest du pays et la capitale en 2013, a conquis et islamisé plus de la moitié du pays sous le regard attendri de Le Drian, prenant en étau les Chrétiens.

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Jugez de la détermination des troupes françaises : « le 5 décembre, alors qu’elles sécurisent l »aérodrome de M’Poko, sur lequel se sont réfugiés près de 2 000 Centrafricains pour fuir les combats, les forces françaises ont été prises à partie à trois reprises par un pick-up armé. Selon le ministère de la défense française, au troisième tir, les militaires français ont riposté détruisant le véhicule. » (Wikipedia) Alors quoi ? Ils jouaient à la belote et ont attendu la fin de la partie pour commencer à riposter ? Non, ils attendaient l’ordre les autorisant à le faire. Hallucinant ! Mais l’alerte a été chaude. Deux jours après, l’effectif est porté à 1200 hommes et ils seront autorisés à riposter immédiatement à une attaque. On sait réagir à l’attaque d’un pick-up et de cinq ou six djihadistes en armes, au ministère de la guerre tenu par le socialiste Le Drian. C’est dur la guerre à la mode socialiste !

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Il y a quand même eu 3 morts, dont un dans un accident de voiture, et 120 blessés chez les Français tentant à Bangui de s’interposer dans les bagarres entre sélékas et anti-balakas.

Bref, Bangui finit par être « sécurisée » début 2014 avec la participation des troupes internationales africaines de la FOMAC, la future MISCA. Surtout parce que beaucoup de musulmans ont fini par quitter la ville et que l’archevêque est intervenu pour calmer les chrétiens assoiffés de vengeance.. De plus, la sécurisation de Bouar et Bossangoa, deux autres villes centrafricaines, a été provisoirement  réalisée par des troupes françaises venues du Cameroun et reparties aussitôt.

Bangui a été sauvée, mais pas le reste du pays, dit Bernard Lugan, ce que confirme Peter Bouckaert, en mission pour Human Rights Watch. « Les Français pensaient pouvoir se limiter à désarmer les ex-rebelles au cours d’une mission qui leur semblait simple au départ, conçue pour un succès rapide. Or rien ne s’est passé comme prévu … Face à cette nouvelle réalité, les militaires français donnent surtout l’impression d’être tétanisés. Quand on leur a signalé que les musulmans allaient être massacrés dans le quartier de PK13 à Bangui, ils nous ont répondu qu’ils ne souhaitaient pas prendre parti dans ce conflit ! »
C’est en partie inexact. La réalité, c’est que les militaires recevaient des ordres contradictoires du ministère qui voulait être tenu au courant de tout et décider de tout. Peter Bouckaert, finit à la longue par le comprendre et en tire la conclusion que le gouvernement français n’avait « pas de stratégie digne de ce nom« .

Pour l’ambassadeur français en Centrafrique, Charles Malinas, le bilan de l’opération est positif, la vie commence à reprendre son cours et « tout redémarre à Bangui« . Il déclare que les violences « sont de plus en plus limitées et circonscrites à quelques arrondissements« . Juste quelques lynchages, une misère.
L’important est que Bangui ait retrouvé le calme et, surtout, que la communauté musulmane ait été protégée, comme l’a signalé en mars dernier Volker Turk, haut responsable du HCR à l’ONU.
C’est bien, comme cela ils pourront, sitôt les troupes de Sangaris parties, recommencer ce qui avait provoqué la colère des chrétiens : islamiser, imposer la charia dans le villages conquis et la capitale, soumettre et persécuter les chrétiens.
L’islam ordinaire.

« Aujourd’hui, le chaos centrafricain n’a pas cessé et le pays est largement aux mains de cette même Séléka et de ses divers chefs de guerre, souvent des Soudanais. L’échec est donc total et il doit être imputé aux dirigeants politiques français qui ont constamment donné aux militaires des ordres aberrants« . (Bernard Lugan)

Le président Touadera, élu en 2016 grâce à la France, est incapable de reconstituer un Etat qui n’existe plus, les sélékas tiennent plus de la moitié du pays.
« Les malheureuses populations occupées sont ainsi revenues aux temps des raids à esclaves lancés depuis le Soudan et dont leurs grands-parents avaient été délivrés par la colonisation. Elles avaient naïvement cru que les troupes françaises étaient venues pour les libérer. Leur amertume est donc grande car l’Elysée n’avait en réalité décidé qu’une gesticulation humanitaire sous habillage militaire.« 

Hors de question en effet de prendre le risque de fâcher la communauté musulmane nationale française en exterminant au Centrafrique le colonisateur islamique que sont les sélékas, il fallait au contraire le protéger, objectif réel de Sangaris.

Le gouvernement socialiste n’est-il pas l’ami et le fourrier de l’islam et de sa déclinaison saoudienne et qatarie l’islamisme sunnite ?

L’Imprécateur

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(1) Pour les lecteurs qui souhaiteraient en savoir un peu plus sur ce qui est devenu un secret d’Etat (denrée devenue rare depuis les confidences journalistiques du président sortant), nous publions ci-dessous des extraits des articles signés Maurice D., parus l’été 2014, quelques mois avant la fermeture arbitraire et illégale de Minurne 1 par la police politique du gouvernement Valls en décembre 2014.

Le 27 juillet 2014

AH 5017 : UN MENSONGE D’ETAT ? (par Maurice D.)

Vendredi matin Hollande n’avait pas grand-chose à dire à chacune de ses interventions sur BFMTV : un coup pour nous dire qu’un avion d’Air Algérie était porté disparu dans le Nord du Mali, un coup pour nous dire qu’il avait été retrouvé dans le Sud du Nord à la frontière du Burkina Faso et qu’il avait donné l’ordre aux militaires basés à Gao d’entreprendre activement des recherches, un coup pour nous dire qu’on avait retrouvé l’une des deux boites noires, un coup pour nous dire qu’il restait au micro tant que la lumière ne serait pas faite sur ce drame, un coup pour nous dire que des familles entières avaient été décimées et qu’elles seraient reçues (sic) au ministère des Etranges Affaires par monsieur Fabius, le père du célèbre flambeur Thomas Fabius qui doit 2 millions d’euros au casino de Monaco, roule en Audi, a un appartement de 7 millions d’euros à Paris, mais qui, n’ayant aucun revenu officiel, ne paie pas d’impôts. Finalement on ne sait pas grand-chose. De quel avion parle-t-on ? La plupart des journalistes ne le savent pas, j’ai lu que c’était un Boeing 777, puis un Airbus et le plus souvent, dans les articles, aucune marque ni modèle n’est mentionné. Il s’agit d’un MD83, donc un vieux modèle de Mac Donnell Douglas de trente ans d’âge, équipé de deux gros moteurs JT8D Pratt & Witney. Ces vieilles touques ne volent pas très vite, plus ou moins 800 kmh, consomment beaucoup, mais ne présentent pas de risque particulier si elles sont bien entretenues.
Il est loué par Air Algérie, qui l’exploite, à une société espagnole qui dit l’avoir fait vérifier à Toulouse il y a une quinzaine de jours. Donc, a priori, ce n’est pas un défaut d’entretien qui serait la cause de l’accident.
Il peut emporter 178 personnes, il y en avait 116 à bord, il n’était donc pas à pleine charge.
Il devait partir dans la nuit de mercredi à jeudi, à 0 h 45 de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, il n’est parti qu’à 1 h 17. Pourquoi ? Incident technique de dernière minute ? VIP en retard ayant obtenu un sursis de 30 minutes ? Mauvaises conditions météorologiques ? Nous n’avons pas la réponse, mais il y avait des orages plus au Nord, vers la frontière et au-delà, qui ont peut-être justifié ce retard. Il allait à Alger. Tiens, premier mensonge. On nous répète en boucle que c’était un vol Ouagadougou-Alger, or, c’était en réalité un vol Ouagadougou-Paris avec escale à Alger. RFI a publié le plan de vol, il va bien jusqu’à Paris. Cette différence en apparence minime explique en partie l’ingérence massive de la France et de son président, Allah le bénisse et l’oigne d’huile d’olive vierge, dans une affaire qui est a priori une affaire entre le Burkina, aéroport de départ, et l’Algérie dont la compagnie nationale gère le vol.
Sur les 116 passagers, il y avait 54 Français « en incluant les bi-nationaux » (Le Monde). Combien exactement de bi-nationaux franco-burkinabés ? Tsss, tsss, la France ne tient pas de statistiques ethniques. Et ceux-là seuls comptent, les 62 autres sont des métèques sans importance, des Allemands, des Algériens, un Ukrainien, 4  Canadiens… qu’est-ce que notre vertueux gouvernement, qu’Allah le protège, en a à branler ? Hein, je vous le demande.
Le MD83 décolle, franchit la frontière du Mali, avec difficulté nous dit Le Monde, « alors qu’il tentait de franchir la frontière malienne« . Quoi ? Barbelés ? Chiens féroces et gardes armés jusqu’aux dents ? Haute muraille ? Non, c’est une figure de style que les scribouillards  du Monde qui se disent journalistes utilisent pour dramatiser la scène. Il commence à survoler le Mali à 33 000 pieds (en principe, mais on ne sait pas, il volait peut-être plus bas, les boites noires le diront), une altitude où il se moque des tempêtes de sables. « Elles vont rarement au-delà de 3 000 mètres » m’ont affirmé deux vieux ex-pilotes, (dont l’un fut directeur de l’aéroport de Niamey) qui ont traversé le Sahara des centaines de fois dans les années 60-80 « si on volait bas, on sautait par-dessus« . Ce n’est pas une tempête de sable qui a causé la chute du MD83. Par contre, il y a les cumulo-nimbus dont la base est à 1 000 mètres ou plus et qui peuvent culminer à 15, voir 18 000 mètres avec en leur centre des vents tourbillonnants ascendants et descendants de plus de 100 km/h. « Ils sont dangereux, mais on les évite en tournant autour. Le radar les signale longtemps avant (aujourd’hui 200 km), et même de nuit, sans radar, on voit ces nuages de loin, surtout s’ils sont porteurs d’orages avec des éclairs. Et puis, au-dessus des nuages où nous sommes, il y a la lune, on voit bien de loin ces énormes colonnes zébrées d’éclairs« . « OK, mais si vous en contournez un, que vous vous trouvez surpris par un second qui était derrière ? » « Ça m’est arrivé plusieurs fois, me dit l’un, on est très secoué, l’avion tombe dans des « trous d’air » quand il arrive dans une colonne de vent descendante, mais à ma connaissance, on s’en sort toujours, secoué, le trouillomètre à zéro avec parfois des traces de brûlure sur la carlingue si l’avion a été touché par la foudre, mais avec la vitesse de l’avion et l’altitude, on a largement le temps de récupérer en sortant du nuage« .
D’ailleurs à leur connaissance, il n’y a eu aucun accident d’avion provoqué par la météo dans le Sahara (l’avion dans lequel le général Leclerc et l’équipage plus un inconnu moururent – 27 novembre 1947 – a officiellement été victime d’une tempête, elles ont bon dos, mais selon les Touaregs du coin, il a surtout été victime de tirs).
Si le MD83 est tombé pour une raison météorologique, il faudra nous le prouver ! Cependant, à 200 km environ au nord de la frontière, le MD83 demande l’autorisation de faire demi-tour, puis cesse d’émettre. Nous sommes jeudi matin vers 2 h 30 – 2 h 45. À 6 h, Alger constate qu’il n’est pas arrivé, il faut bien admettre qu’il a disparu. Mais Alger refuse de diffuser la nouvelle, attend la fin de la matinée pour convenir de la disparition de l’avion et n’envoie personne aux premières réunions de crise organisées par le gouvernement du Burkina. Les familles et un diplomate venus accueillir à l’aéroport d’Alger ceux qu’ils attendaient s’en plaignent, c’est le début d’un mouvement de protestation qui se développe sur les réseaux sociaux algériens. Pourquoi cette mauvaise volonté du gouvernement  algérien ? Mystère. C’est par les chaînes de télévision du Burkina et du Mali qui ont diffusé la nouvelle dans la matinée du jeudi que les familles algériennes apprennent la nouvelle, parce que l’armée du Burkina était sur le site du crash dès jeudi et a pris des photos et vidéos. Ce sont celles que diffuse France 2 plusieurs heures plus tard « en exclusivité ». Car la France aussi a tardé à annoncer la catastrophe : alors que l’avion n’était pas arrivé à Orly en milieu de matinée, l’annonce n’a été rendue publique que le soir. Pourquoi ? Le temps de se concerter avec Alger pour savoir quelle version balancer aux naïfs téléspectateurs ? Bizarre, vous avez dit bizarre ? Ainsi, quand notre valeureux et vénéré président, qu’Allah le bénisse, donne l’ordre à « son » armée de lancer des recherches, ce qui reste de l’avion est déjà cerné de soldats burkinabés ! Du coup, nos militaires partent immédiatement de Gao (ils y sont un millier) avec camions et 4×4 en sachant exactement où il faut aller chercher.
Le vendredi matin, ils sont sur place. Ils voient des débris de petite taille, quelques dizaines de centimètres au plus, étalés sur 300 mètres, version Fabius, 500 mètres, version du général burkinabé Gilbert Diendéré arrivé le premier, plus quelques rares gros morceaux, deux tâches blanches en haut de la zone brûlée, pour l’essentiel des tôles.
Le général Diendéré déclare aussitôt qu’il sera quasiment impossible de retrouver des corps, car il ne voit que quelques petits débris humains. Les « experts » français,  que je mets entre guillemets car ils ont prouvé leur inexpertise flagrante avec le précédent crash, celui de MH17 en Ukraine, déclarent aussitôt que la concentration des débris métalliques sur une si petite surface prouve que l’avion n’a pas explosé en vol, mais en arrivant au sol. Un de mes deux vieux ex-pilotes me dit qu’il a regardé le nombre de débris au m2 et que s’il n’y en a que sur 300 mètres, il manque environ 80 % du poids de l’avion (73 tonnes dans le cas du MD83) et presque cent pour cent du poids de passagers (entre 8 et 9 tonnes) dont pratiquement rien n’est visible à l’œil nu. Il l’a remarqué tout de suite. Les « experts-rigolos » ont fini par en convenir aussi et ils trouvent une explication : l’avion est tombé à la verticale à grande vitesse et s’est enfoncé dans le sol. On ne voit rien à la surface, mais il est en dessous, juré-craché, croix de bois croix de fer, si j’mens j’vais en enfer. Celui de mes deux vieux qui connaît le terrain pour y avoir chassé quand il était directeur d’un aéroport voisin et qu’on pouvait circuler en toute sécurité parce qu’il n’y avait pas de djihadistes, manque de s’en étouffer de rire. « Impossible, m’affirme-t-il. Le sol est marécageux en saison des pluies, c’est vrai, mais ce sont des flaques qui se forment pendant la pluie et disparaissent en 24 heures. Le sol est peut-être perméable et un peu mou en surface en cette saison, mais caillouteux et dur en profondeur même quand il est boueux  pendant quelques heures. Si l’avion s’était écrasé à la verticale, il aurait explosé au sol et on retrouverait en surface les gros morceaux qui manquent : les moteurs, de gros morceaux de carlingue, des fauteuils, des bagages, notamment les sacs qui explosent mais étant mous résistent mieux que les valises, et des corps sinon intacts, du moins avec des morceaux conséquents, bustes, bras, etc. »
J’adhère à son raisonnement d’autant mieux que je pense à un « détail », la queue pèse dans les 6 tonnes, donc il y aurait 70 tonnes de ferrailles qui auraient été ensevelies ? Sans laisser de traces à l’extérieur, notamment un énorme cratère aux bords élevés en talus de plusieurs mètres de haut, encore amplifiés par l’explosion des réservoirs ? Impensable !  « Alors ? » « Alors, il n’y a là que la queue de l’avion avec ses deux boites noires, le reste est ailleurs, peut-être quelques kilomètres plus loin, et cela montre que l’avion a explosé en vol et non au sol, d’ailleurs les traces de brûlure sont beaucoup trop restreintes pour que ce soit celles de l’incendie de plusieurs tonnes de carburant. » « Mais un berger peul dit avoir vu l’avion tomber en flammes » « Oui, il y a des Peuls dans le voisinage, mais ce berger n’a sans doute vu qu’un morceau de l’avion« .
Conclusion : que veulent dissimuler les autorités ? Un attentat anti-algérien,  ce que pensent les autorités algériennes semble-t-il, ou anti-français, ce que craignent les autorités françaises car l’avion allait à Paris et devait peut-être exploser au-dessus de la France, sans compter le modèle multiculturaliste du « vivre ensemble » qui s’effrite sous leurs yeux de jour en jour ? J’arrête ici, car François Hollande intervient encore (sur iTélé) pour annoncer la construction d’un mausolée à l’emplacement désigné pour être l’endroit où l’avion MD83, n° de vol AH5017 se serait écrasé. Ils vont être contents les Peuls du coin, ça leur fera un endroit vertical pour pisser, chose rare dans ce semi-désert. Et ils n’offenseront aucune mémoire puisque les corps des victimes du crash ne sont pas là, pas plus que l’essentiel de l’avion. Et puis, il y aura bientôt un nouvel événement pour distraire le bon peuple, et dans quinze jours AH5017 sera tout aussi oublié que l’est déjà MH17.

Le 31 juillet 2014

VOL AH 5017 : LES RAISONS D’UN MENSONGE D’ETAT (par Maurice D.)

Beaucoup de réponses devraient être apportées par les deux boîtes noires miraculeusement retrouvées alors que 80 % de l’avion manque.
Mais pas avant longtemps, car le B.E.A. (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses) chargé de leur étude est toujours très lent à rendre ses conclusions, au minimum plusieurs mois, parfois plusieurs années (trois ans pour le vol Rio-Paris). De plus, l’une des boites est, dit-on, « très abimée« , justement celle qui contient les enregistrements à l’intérieur de l’appareil. Cela doit arranger bien du monde ! Il sera en effet difficile de répondre aux questions :

  • Pourquoi le pilote a-t-il annoncé un demi-tour alors qu’il avait dépassé la zone orageuse, comme s’il voulait y retourner ?  
  • Pourquoi est-il impossible de connaître le nombre exact de passagers ? Les autorités du Burkina donnent 108 passagers (pax) + 6 équipages = 114, Air Algérie 111 pax + 6 équipages = 117, Jeune Afrique a trouvé 119 pax + 7 équipages = 126, l’Elysée a donné une fois 116, puis 118.
  • Même imprécision sur les effectifs des trois nationalités les plus représentées : Français 51, chiffre donné par F.Hollande, 53, 54 ou 55 chiffres donnés par le Burkina et l’Algérie ? Burkinabés 24 ou 26 ? Libanais 6, 8, 16 ou 20 comme l’ont affirmé les autorités libanaises ?

« 33 soldats de l’armée française qui étaient au Mali et en Afrique, parmi lesquels trois officiers supérieurs des services de renseignements français» se trouvaient à bord du vol, ainsi qu’un «leader du Hezbollah se faisant passer pour un homme d’affaires » ont écrit International Business Times, Corriere della Sera, Times of Israël, le journal algérien Echobrouk et quelques autres. Le Monde (29 juillet) s’en moque et parle d’une « information non vérifiée« , mais lui-même n’a pas vérifié si elle n’était pas exacte, se contentant de plaindre ces pauvres journaux qu’il traite en médias de seconde zone ! Incertitude aussi sur les explications données pour justifier le manque de l’essentiel de l’avion, de bagages, de sièges et de corps : pour les uns l’avion s’est enfoncé verticalement, ce qui est mécaniquement impossible dans un sol aussi dur même humidifié en surface par les pluies, pour les autres il a explosé et les morceaux manquants seraient « sous un mètre de sable« . Mais s’il a explosé, même au sol, il y aurait alors une grande partie des sièges, bagages et passagers éparpillés à l’entour, ils n’y sont pas. Le général Diendiéré l’a répété à deux reprises, jeudi et samedi : très difficile de trouver les corps, il n’y a que des petits débris de chair éparpillés dont un grand nombre ont déjà été mangés par les hyènes, les fennecs et autres charognards. Très difficile d’avoir une certitude sur l’avion lui-même, faute de grosses pièces et de morceaux permettant avec certitude son identification, « il est complètement désintégré« . De plus, un Monsieur Somda, membre d’une famille qui a perdu quatre personnes dans l’accident et qui a pu se rendre sur le site dans un hélicoptère de l’armée du Burkina l’a déclaré aussi : « Je n’ai vu aucun débris humain« . Comment rapatrier des corps dans ces conditions ?

Le Monde du 27 juillet faisant référence au premier rapport des gendarmes et de membres du B.E.A. écrit : « Le cratère dans le sable laisse imaginer la violence inouïe de l’impact. Il ne reste quasiment rien de l’avion, littéralement pulvérisé. Il y a çà et là, concentré sur un carré de 300 mètres, des débris, de rares affaires personnelles accrochées dans les buissons desséchés, une longue trace en V de sable et pierres noircis, aucun morceau intact de carlingue ou de turbine mais des pièces métalliques tordues, fondues. Et aucun corps des 118 personnes qui se trouvaient à bord« .

L’auteur de l’article montre une photo indiquant dans le carré en bas à gauche  la zone circulaire de 80 km de diamètre dans laquelle, à son avis, il faudrait rechercher le reste de l’appareil et les corps des passagers, car lui aussi ne croit pas que l’avion entier soit dans le cône marqué en rouge en haut de la photo. Dans le texte du Monde, « des débris, de rares affaires personnelles… aucun corps » confirme que le gros de l’appareil n’est pas là. Est-il interdit de penser que l’avion perd un morceau de sa queue, quelques bagages de soute et peut-être quelques passagers, continue sa route puisqu’il a toujours ses moteurs, mais l’équipage amorce une descente rapide (repérée par les radars burkinabés) pour sauver les passagers, annonce son demi-tour, ne peut l’effectuer et l’avion déjà à basse altitude et hors de vue des radars burkinabés va chuter plus loin ? Les habitants de Anguiff, au Nord-ouest de Kidal, ont signalé à « des militaires » avoir entendu un avion tomber la même nuit, à la même heure, vers deux heures du matin. Pourquoi personne n’est-il allé vérifier ? La réponse est donnée par Jeune Afrique (Le Monde osera-t-il dire que ce journal réputé n’est pas fiable lui non plus ?) dont la version diffère largement de la version officielle française : « Le contact avait été perdu avec l’équipage dans l’espace aérien malien », près de la frontière algérienne, … (citant RFI) : l’appareil d’Air Algérie aurait été localisé au nord de la localité d’Aguelhoc, dans la région de Kidal, au Mali. Tôt ce matin, des habitants de la zone ont dit avoir entendu de fortes explosions et ont alerté des forces militaires présentes dans le nord du pays… » Alors pourquoi ne pas avoir été vérifier ? Réponse de Jeune Afrique : « On se bat. Entre l’armée, les milices et les rebelles touaregs, rien ne va plus… Au moment même où les négociations entre l’Etat malien et les groupes armés qui occupent le Nord du pays débutaient, le 16 juillet à Alger, dans le désert les hommes affûtaient leurs armes et leur soif de vengeance. Lorsque les uns s’apprêtaient à livrer bataille sur des mots (« autonomie », « indépendance »), les autres se demandaient quand aurait lieu la prochaine boucherie… la situation dans le Nord-Mali est plus instable que jamais. Ce n’est plus un désert de sable, c’est un labyrinthe de sang dont personne n’a pour l’heure trouvé l’issue, et dans lequel seule l’hydre à plusieurs têtes que sont les groupes jihadistes semble trouver son bonheur. Le 14 juillet, l’armée française a perdu un neuvième homme depuis le début de l’opération Serval. Tué dans les environs d’Al Moustarat, au nord de Gao, par une voiture chargée d’explosifs et lancée à toute vitesse sur une centaine de soldats en mission… Aujourd’hui, le Nord est une mosaïque de milices incompréhensible pour le profane. Des Touaregs se battent contre des Touaregs. Des Arabes se battent contre des Arabes. Et tout ce beau monde cohabite avec les groupes jihadistes, qui sont toujours là. C’est une poudrière incontrôlable. Et incontrôlée… L’armée malienne, défaite par les irrédentistes touaregs à Kidal, n’a pas seulement déserté le fief des Ifoghas. Elle a aussi perdu le contrôle de presque toute l’étendue désertique qui se situe au Nord de la boucle du fleuve Niger. En quelques heures, une bonne partie des localités qu’elle avait réinvesties dans le sillon de l’armée française début 2013 ont été abandonnées aux forces rebelles, ou à leur propre sort. Ménaka, Tessalit, Aguelhok, Anéfis, Ber, Kidal… Les seules villes du Nord dans lesquelles l’armée est en mesure d’imposer sa loi (avec l’aide des forces étrangères) sont Tombouctou, Gao et Bourem. Les drapeaux du MNLA et du HCUA flottent à nouveau… Les Français n’ont pas pour vocation de faire la police et ne veulent surtout pas se mêler du conflit avec les rebelles touaregs, qu’ils considèrent comme un problème intérieur au Mali. « Notre priorité est de traquer les éléments terroristes », indique-t-on à Paris. Quant aux Casques bleus, ils brillent par leur absence, surtout dans les zones rurales. (Citant le membre de la famille Somda, le libanais Méroué -dont l’épouse et les enfants sont morts dans le crash- et un responsable du consulat de France à Ouagadougou, tous trois dans l’hélicoptère miliaire burkinabé) : « Nous avons vu des débris d’avion. Des petits morceaux, pas grand-chose pour reconnaître un avion« . Ce qui confirme les déclarations du général Diendiéré et l’avis selon lequel il manque au moins 70 tonnes d’avion. J’ai résumé ci-dessus plusieurs articles de Jeune Afrique qui donnent la réponse à deux questions : pourquoi ne va-t-on pas chercher la carlingue, les ailes et les moteurs du MD83 au Nord de la boucle du Niger vers Kidal où ils se trouvent peut-être, sinon très probablement ? Et, pourquoi Hollande a-t-il annulé tous ses déplacements pour les jours à venir, organisé plusieurs réunions de crises et a même personnellement rencontré les familles des 54 victimes françaises. Pourquoi Hollande s’est-il totalement investi dans cette affaire au point d’en négliger l’essentiel de sa fonction présidentielle et de ne pas déléguer ce qui n’est somme toute que la gestion d’un fait divers, humainement catastrophique, certes, mais un fait dirvers quand même, à ses ministres, pourquoi « il en fait des tonnes » (Le Canard enchaîné), pourquoi lui seul ?

Parce qu’aller chercher l’avion au Nord aurait attiré l’attention des journalistes sur l’échec politique total de l’opération Serval. Le Nord est redevenu comme avant l’intervention française une zone contrôlée par les narco-djihadistes et les factions touarègues. L’armée malienne en a été chassée, l’ONU n’y va pas et le gouvernement a trouvé un prétexte pour que l’armée française n’y aille plus pour éviter des morts supplémentaires. De plus, comme l’ont rappelé les Algériens, AQMI dispose de missiles sol-air, du coup, « Air France a décidé de contourner la zone du nord du Mali« . Et les militaires qui ne manquent pas d’esprit ont trouvé un nouveau nom pour l’opération Serval : « Barkhane ». Serval, c’est un petit félin agile et meurtrier, Barkhane c’est une dune au ventre de sable mou en forme de croissant qui se déforme au gré des vents, c’est Hollande tout craché ! Adieu, François, grand chef de guerre !

10 août 2014

AH5017 : LA VERITE DANS 3 A 5 MOIS ?… (par Maurice D.)

Le directeur du BEA Rémy Jouty et son homologue malien N’Fally Cissé semblaient bien empêtrés dans leurs explications alambiquées jeudi au Bourget… Cette prestation n’a pas été de nature à nous rassurer sur la transparence et la fiabilité des informations distillées par les voix officielles. Imperturbable, Maurice poursuit son enquête ; une chose est sûre : « on ne nous dit pas tout » !

MLS

L’une des nombreuses questions pour lesquelles tant de Français doutent de la « vérité officielle » véhiculée par tous les médias français, c’est la raison pour laquelle les boîtes noires du vol AH 5017 ont été envoyées en France :

http://www.planet.fr/international-crash-dair-algerie-pourquoi-les-boites-noires-ont-elles-ete-envoyees-en-france.666048.29335.html

C’est justement ce qui avait intrigué un vieil ami qui fut jusqu’il y a deux ans vice-président de l’Aviation Civile Internationale. Il me fit part hier de son étonnement du fait que – l’avion étant propriété d’une société espagnole, loué à Air Algérie, parti du Burkina, tombé au Mali, – ce soit la France, pays étranger à l’affaire, qui ait décidé de son propre chef de récupérer les boites noires ! Ce serait proprement un vol caractérisé, et l’Espagne pourrait porter plainte. Avoir des ressortissants à bord, même en nombre, n’autorisait pas la France à prendre ces boites.  Si c’est le prétexte avancé par les autorités françaises pour justifier cette action illégale, le Liban – qui avait également de nombreux ressortissants à bord – aurait pu en faire autant. Le Lt colonel Touron (qui supervise l’enquête sur le site) dit que « Les enregistreurs ont été retrouvés sur le terrain, ils ont été sous l’égide des autorités judiciaires maliennes et du gouvernement malien envoyés en France pour être exploités« . Admettons, mais le Mali n’est pas non  plus propriétaire de l’avion tombé sur son sol. Il est plus probable, me dit mon correspondant, que les heures de retard mises jeudi 24 juillet à annoncer la nouvelle du crash ont été utilisées par la diplomatie française à négocier avec les diverses parties prenantes à l’affaire pour que la France soit la seule à la gérer. Il y aurait même eu un échange de bons procédés avec la Russie dont les satellites peuvent localiser n’importe quel avion au monde « à un mètre près ». Genre : « vous arrêtez de nous harceler avec le vol MH74 en Ukraine, et on ne dit rien de ce que nous savons de votre responsabilité dans le crash du vol AH5017 au Mali ». Deuxième sujet d’étonnement : avant même que les experts les aient examinées, il était déjà annoncé de source officielle française que la boîte CVR (Cockpit Voice Recorder) contenant les enregistrements des conversations et bruits divers dans la cabine de pilotage était « trop abimée pour être exploitable« . C’était tellement invraisemblable, car ces boites sont conçues pour résister à tout, qu’un rectificatif fut vite donné « en fait, la boite concernée était en panne AVANT le crash et n’a rien enregistré » (iTélé). Cette affirmation est tout aussi invraisemblable, car les boites ont été révisées dans la semaine du 15 au 22 juin et sont en outre vérifiées avant chaque vol. Donc, nouvelle et troisième version du mensonge hier soir : « c’est un modèle ancien à bande magnétique (comme les vieux magnétophones), la bande s’est cassée et il en manque un morceau« . Or, s’il y a bien une bande magnétique à quatre bandes, la survie des données est assurée par une mémoire flash, c’est-à-dire une mémoire à semi-conducteurs ré-inscriptible, autrement dit une mémoire dont les données ne disparaissent pas lors d’une mise hors tension, ce que nous appelons « une puce ». Les photos de la boite montrent qu’elle est légèrement cabossée, sans plus. Admettons que la bande magnétique ait été rompue : peu importe, puisque la puce quasiment indestructible est toujours là. Les conversations peuvent donc être lues, mais l’Etat ne voudrait pas qu’elles le soient ? La question est : pourquoi ? J’ai contacté l’aéroport de Ouagadougou et obtenu sans difficulté la liste des passagers embarqués, connue dès jeudi matin 24 juillet, vous pouvez la trouver en cliquant sur le site ci-dessous :

http://www.aeroport-ouagadougou.com/informations_aeroport.php?idnew=154

En tout 110 passagers, plus 6 membres d’équipage, soit 116 personnes. L’aéroport précise : « Le contact avec l’Airbus A320, et non un DC9 comme indiqué dans un premier temps, a été rompu à 3h55 ce jeudi matin« .

Airbus ou DC9 ?

J’ai vérifié avec l’immatriculation EC-LTV de l’appareil. Il s’agit bien d’un DC9 Mc Donnell Douglas modèle MD-83, fabriqué en juin 1996, donc vieux de 18 ans et deux mois, qui a été acheté par Heliopolis Airlines, revendu à la Cie australienne Ansett, puis une seconde fois à la Cie espagnole Swiftair qui venait de le louer le 20 juin à Air Algérie après l’avoir fait contrôler et réviser de fond en comble juste avant le transfert.

Ses trois propriétaires successifs étant trois compagnies sérieuses, l’avion était donc en très bon état, pas du tout la poubelle que certains ont décrite pour expliquer qu’il n’aurait pas résisté à un orage. D’ailleurs les cartes sont claires, il était sorti de la zone orageuse qu’il avait contournée par l’Ouest quand il a eu son accident. Tous les spécialistes aéronautiques, à l’exception des français sous tutelle gouvernementale, sont d’accord pour dire que ni l’orage ni des vents violents ne sont la cause de sa chute. Un site d’information européen spécialisé dans la géostratégie et la politique résume bien ce sentiment et cherche une explication ailleurs.  Voici le texte complet d’Openews.eu :

« C’est une rumeur de plus en plus insistante qui circule autour de la véritable volatilisation du vol AH 5017. En réalité, le jour même de la disparition de cet avion se tenaient à Alger des négociations entre les parties maliennes pour tenter de trouver une solution de règlement politique au conflit. La cérémonie de clôture était prévue pour le 24 juillet… jour de la disparition du vol AH 5017.

Autre élément et nous en arrivons à cette rumeur insistante qui raconte qu’un très haut-gradé du Hezbollah et plusieurs de ses gardes du corps « auraient été tués dans le crash jeudi du vol AH 5017 d’Air Algérie dans lequel 116 personnes, dont 19 Libanais, ont péri », rapporte dimanche le site israélien d’information Walla, » se basant sur des informations de responsables français de la Sécurité« . Tiens ? (Walla est très bien informé et très connu au Moyen-Orient) « Il y aurait eu également à bord plusieurs militaires français en accompagnement… Ce qu’il faut savoir c’est qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait promis de frapper le Hezbollah après un attentat qui avait coûté la vie à 45 sunnites à Tripoli, au Liban. Mais il n’y a pas que cela. Le contentieux entre ces deux organisations commence à être très lourd puisqu’elles s’affrontent sur le terrain notamment en Syrie où le Hezbollah soutient sans réserve le pouvoir de Bachar al-Assad alors qu’Al-Qaïda lui fait une guerre sans merci. Enfin il ne faut pas oublier l’opération française Serval au Mali qui n’a jamais été du goût d’AQMI… (la France n’a pas été invitée aux négociations d’Alger). Il se pourrait donc que ce soit bien un attentat à l’origine de la disparition de cet avion, lié aux accords concernant le Mali actuellement négociés à Alger sur fond de guerre fratricide entre deux organisations musulmanes. Évidemment, on vous expliquera que le vent était un peu fort et que les aléas météo expliquent la disparition d’un avion… Cela reste tout de même assez rare… pour ne pas dire que cela ne s’est jamais produit.

Enfin les images que l’on nous montre sont parfaitement incompatibles avec le scénario annoncé. L’appareil ne s’est pas volatilisé à l’impact mais bien en vol. La question est donc : pourquoi ? » Mais aussi comment ? Missile ? Peu probable, même si Aqmi en possède…

Explosifs à bord ? Plus probable, même si Ouagadougou Airport affirme qu’il a passé les bagages au détecteur d’explosifs. J’ai re-visionné toutes les photos et vidéos concernant ce crash, c’est évident, il manque l’essentiel de l’avion. Mais le Lt colonel Touron dit que : « Si nous avons l’extrémité de l’avion, il y a quand même de fortes probabilités pour que le reste soit présent aussi » (Faso.net). Donc, une probabilité, mais pas de certitude. Et si le reste de l’avion est présent, où est-il puisqu’après avoir ratissé le terrain par bandes, les enquêteurs n’ont pas trouvé grand-chose ? La première explication avancée a été que l’avion tombant verticalement avait heurté le sol tellement violemment qu’il s’était enterré et qu’on le retrouverait en creusant. « Il sera nécessaire d’acheminer du matériel lourd » avait dit Fabius ! Une explication tellement invraisemblable qu’il a fallu là encore modifier le message. Dans un interview donnée à TF1, « JT TF1 : vol AH5017 : un enquête minutieuse commence » filmée quatre jours après le crash, le Lt colonel Patrick Touron donne la nouvelle « version officielle » : « Il n’y a bien qu’un seul lieu d’impact, enfin… a priori, et le choc a été tellement violent que l’avion s’est poly-fragmenté… et les passagers aussi« . Donc explique-t-il, faites une croix sur les corps, ils ne seront pas retrouvés et les morceaux trop minuscules ne pourront pas être identifiés, il précise que la chaleur et la pluie les ont déjà beaucoup abîmés. Il oublie de mentionner hyènes, fennecs et vautours, et précise que « même les empreintes digitales ou dentaires ne peuvent pas fonctionner » (sic). Nouvelle invraisemblance flagrante. Admettons que les 2 320 doigts des passagers aient tous été broyés et brûlés dans l’explosion de l’avion, ce qui serait déjà très surprenant. Pour les approximativement 3 500 dents, c’est impossible. Les ouvrages d’anthropométrie indiquent que pour brûler totalement un corps, il faut le chauffer à plus de 850° pendant une heure trente (ce qu’avait déjà calculé le Dr Petiot pour les têtes des victimes qu’il brûlait dans sa cuisinière), les os ne brûlant qu’à partir de 800°. Quant aux dents, il faut 1 200°, ce qui explique que dans les cas de corps brûlés dans des braséros par leurs assassins, la police cherche les dents dans les cendres car elles y sont encore presque toujours. Or l’état des buissons sur le lieu de l’impact montre que l’incendie n’a pas été violent, ni long, d’autant que de l’aveu même des autorités, il pleuvait la nuit de l’impact. Donc les dents peuvent et doivent être retrouvées. Si elles ne le sont pas c’est soit qu’on ne veut pas les retrouver, soit que les corps ne sont pas là, ce qui est l’explication la plus vraisemblable puisqu’il n’y a pas non plus trace de fauteuils ni de bagages – d’après ce qu’ont rapporté les militaires burkinabés qui furent les premiers sur les lieux dès le jeudi matin (témoignage du général Diendéré) -, puis les rares témoins civils autorisés à s’approcher du site. D’ailleurs ces derniers en sont maintenant tenus éloignés et ne peuvent le voir que de loin.

Il y a aussi un bruit qui court avec insistance à Gao même : des riverains de l’aéroport disent avoir entendu deux Mirages 2000D décoller dans la nuit, un seul serait revenu. Impossible d’obtenir des autorités l’information sur leur heure de départ comme de leur retour et combien de Mirages, c’est le black-out complet. L’autorité aéroportuaire concède seulement que deux Mirages ont bien décollé « dès que la nouvelle du crash a été connue… afin d’effectuer des recherches« . Or vous avez remarqué que l’aéroport de Ouagadougou donne comme heure de rupture du contact « 3 h 55 jeudi matin« . Pour un avion qui a décollé à 1 h 05 et volé 50 minutes, c’est curieux, non ? L’explication est que 3 h 55 c’est l’heure de Paris, il y a deux heures de décalage avec l’heure locale qui était 1 h 55. Il serait donc utile de connaître l’heure locale précise de décollage des Mirages afin de couper court à la rumeur qui prétend qu’ils ont décollé vers 1 h 30, donc avant que la nouvelle soit connue, et qu’ils avaient ordre d’intercepter le DC9 pour l’obliger à faire demi-tour. Ce qui expliquerait les informations contradictoires sur les déclarations des pilotes qui auraient d’abord refusé de faire demi-tour, puis accepté. Cela permet la supposition suivante : y aurait-il eu une collision entre l’un des chasseurs tentant de contraindre le DC9 à faire demi-tour et ce seraient les débris du chasseur et de ses deux pilotes qui seraient à Gossi, et non le DC9 (ce qui expliquerait la faible quantité de « matériel » métallique et humain retrouvé) ?  D’autant que les crashes de Mirages sont fréquents ces derniers temps : 12 mai à Baroches en Meurthe-et-Moselle, 10 juin au Niger, 4 août au-dessus du Lubéron ! Le DC9 serait-il plus loin au Nord, là où on ne peut pas aller le chercher, la région étant contrôlée par les Touaregs et les djihadistes en guerre ? Ce n’est qu’une supposition découlant d’une rumeur : possibilité mais pas certitude. Tout sent le mensonge dans cette histoire. D’ailleurs le directeur du BEA (Bureau d’enquête et d’analyse) en convient : « La thèse d’une action délibérée, soit un attentat ou un détournement, n’est pas éliminée à ce stade. » (Metro news) Et l’odeur du mensonge est amplifiée par la précipitation du président à s’emparer de la communication sur l’accident, sa fébrilité évidente, et le soin que mettent les autorités civiles et militaires françaises à s’approprier toute l’enquête et à en dissimuler certains éléments. C’est beaucoup plus une affaire politique qui menace peut-être le président et sa politique africaine qu’un accident technique. « La réponse dans trois à cinq mois » (Faso.net), c’est ce que pense le Lt colonel Touron.