Comme au Royaume Uni, comme aux Etats-Unis, le peuple de France s’est exprimé massivement (4 millions de votants !) le 20 novembre pour dire son ras-le-bol de la gauche, des médias, des écolos, des bobos, des collabos, de tous ceux qui n’osent pas nommer l’origine du mal, par peur de sortir de la ligne officielle, de la doxa et de la bien-pensance…
François Fillon remporte largement ce premier tour des primaires de la droite et du centre, avec plus de 44 % des voix !
Il devance ainsi – et de loin – Alain Juppé et sort définitivement Nicolas Sarkozy du paysage politique lequel, en partant, a annoncé soutenir son ancien Premier Ministre pour le second tour.
Alain Juppé devrait donc vraisemblablement être battu et François Fillon sortir vainqueur final de ces primaires, étant qualifié candidat de la droite et du centre pour les présidentielles de 2017.
Il y a quelques semaines, quelques jours peut-être, on n’aurait pas donné cher de la peau de ce fidèle de Philippe Séguin. « Collaborateur » (presque servile pensait-on) de Nicolas Sarkozy, discret, presque transparent, il aura mené une campagne tranquille, sereine, utile, efficace, en un mot une campagne d’homme d’Etat.
Economiquement libéral, conservateur en matière sociétale, Fillon a sans doute su – mieux que les autres – répondre aux questions majeures que se posent les Français, sans s’instaurer – erreur de Sarkozy – en « rempart » contre le Front National qui, quoi qu’il arrive, représente un bon tiers de l’électorat et avec lequel il faudra bien, d’une manière ou d’une autre, envisager un jour une alliance opérationnelle de gouvernement.
Ce « séisme » est-il vraiment une surprise ?
Pourquoi Juppé a-t-il perdu, relégué à 15 points du vainqueur ?
Comme ils le firent jadis pour Edouard Balladur, les médias nous avaient pourtant « vendu » Alain Juppé comme le Sauveur Suprême, mais l’ancien Premier Ministre de Jacques Chirac avait, en ces temps incertains et dangereux, le handicap majeur de n’avoir pas compris le problème essentiel de la France de 2016 : l’islam.
Après Charlie-Hebdo (12 morts), après le 13 novembre 2015 (130 morts), après le 14 juillet 2016 (86 morts), après les odieux assassinats des policiers de Magnanville et du prêtre de Saint Etienne du Rouvray, et en attendant la suite, les Français ont compris que nous sommes en guerre contre l’islam.
Pas cette guerre bisounours qu’annonce Hollande la larme à un œil et l’autre oeil sur sa cote de popularité. Mais la guerre totale, la guerre à mort d’une civilisation violente, haineuse, jalouse et rétrograde contre la civilisation des lumières et du progrès.
Une guerre qui ne se conduit pas avec des défilés, des marches blanches, des bougies, des discours sirupeux et de gluants bons sentiments, mais avec des armes. Toutes les armes dont nous disposons : institutionnelles, juridiques, commerciales, financières, policières, et bien entendu militaires.
En montrant une méconnaissance crasse de la question islamique, à force de jouer imprudemment avec le feu, Juppé s’est brûlé au contact de Tarek Obrou, l’imam de Bordeaux, membre des Frères Musulmans et proche des salafistes, adepte de la taqqiya et, à l’instar de ses coreligionnaires, prêt à tout, y compris au mensonge et à la duplicité, pour parvenir à ses fins.
Face à Hitler, les démocraties occidentales avaient besoin de Churchill, de de Gaulle, peut-être même de Staline. Pas de dirigeants peureux, larmoyants et indécis, pétris d’une étrange compassion envers l’ennemi, leur ouvrant grand leurs frontières et presque gênés d’avoir à défendre leur Patrie quand les premiers en furent jadis les ardents défenseurs.
L’autre vaincu de cette primaire, c’est sans nul doute Alain Juppé.
Le 27 novembre, c’est entre François Fillon et Alain Juppé que se déroulera le 2nd tour de cette Primaire.
Bénéficiant du désistement de Nicolas Sarkozy, François Fillon a toutes les chances de gagner, mais nous devons rester vigilants pour faire solidement barrage à Alain Juppé. Rien n’est encore joué.
Le gagnant de cette Primaire aura de fortes chances de devenir le nouveau Président de la République en 2017.
Sauf si Marine Le Pen, qui dominera sans doute le premier tour, créait la surprise.
Car tout est devenu possible aujourd’hui !
Marc Le Stahler
ADDENDUM lundi 21 novembre – 19 heures
En écoutant les médias et de nombreuses personnes autour de moi, en réfléchissant aux analyses des sondagiers (qui se sont remarquablement plantés une fois de plus), j’en arrive aux réflexions suivantes, loin d’être rassurantes :
On évoquait beaucoup un vote « de gauche » aux primaires, en faveur de Juppé.
Il a eu lieu : le vote écolo-socialiste a été évalué à 15 % des votants (environ 600 000 personnes).
Ce vote de gauche a-t-il favorisé Juppé, comme on l’annonçait un peu trop bruyamment avant le scrutin ?
Je crois que non, car…
La motivation première de ces votants de gauche était d’éliminer Sarkozy…
Or, les sondages donnaient Sarkozy 2ème et Fillon 3ème…
Il était donc bien plus efficace, pour ces « calculateurs de gauche », de propulser Fillon de la 3ème à la 2ème place, afin d’éliminer Sarkozy, plutôt que voter Juppé que tous les instituts donnaient largement vainqueur du scrutin.
D’où, peut-être, une explication partielle à ce vote massif pour Fillon, que personne ne semble comprendre…
Si c’est le cas, leur coup a réussi : Sarkozy est tombé.
Mais ça signifie également qu’une bonne partie de ces voix « artificielles » qui se sont portées sur Fillon pour éliminer Sarkozy pourraient bien lui manquer la semaine prochaine… ET SE REPORTER SUR JUPPE (qui reste LE candidat de la droite préféré de la gauche) !
Ainsi, l’avance de Fillon pourrait bien n’être qu’un leurre…
D’où cet appel à la mobilisation générale de tous les patriotes – même ceux qui n’ont pas voté au 1er tour – pour ériger dimanche prochain 27 novembre un barrage massif contre Alain Juppé en portant massivement leurs voix sur François Fillon !
MLS