Abbas (Ferhat)
La France n’a pas colonisé l’Algérie, elle l’a fondée.
(Ferhat Abbas, président du GPRA – Gouvernement Provisoire de la République Algérienne)

Achard (Marcel)
A Martine Carol, qui lui disait “j’ai un pied à Paris et un autre à Nîmes”, Marcel Achard répondit avec classe et une bonne connaissance de la géographie : “j’aimerais habiter à Lyon”.

Adler (Alexandre)
Lénine disait : “le communisme c’est les soviets plus l’électricité”…
L’Islam d’Al Qaida (ou des Frères Musulmans), c’est la mosquée plus l’explosif.

Alain
Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit.

Allais (Alphonse)
Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux.
Appuyez-vous toujours sur les principes : ils finiront bien par céder !
Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites.

Allen (Woody)
Le fascisme c’est ferme ta gueule, la démocratie c’est cause toujours !
Tant que l’homme sera mortel, il ne sera jamais vraiment décontracté.
Si Dieu existe, j’espère qu’il a une bonne excuse.
Quand j’écoute Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne.
L’éternité c’est long, surtout à la fin !
A un journaliste qui lui demandait ce qu’il aimerait qu’on dise de lui dans 100 ans : « Il se porte bien pour son âge ! »
L’avantage d’être intelligent est qu’on peut toujours faire l’imbécile, alors que l’inverse est complètement impossible.
Depuis 15 ans je me fais psychanalyser. Encore un an et j’essaye Lourdes.
Je ne veux pas atteindre l’immortalité grâce à mon œuvre. Je préfère atteindre l’immortalité en ne mourant pas.
L’avenir m’intéresse. C’est là que j’ai l’intention de passer mes prochaines années.
Un bisexuel est quelqu’un qui double ses chances d’avoir un rendez-vous le samedi soir.
La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.
Dans votre ascension professionnelle, soyez toujours très gentil avec ceux que vous dépassez en montant : vous les trouverez au même endroit en descendant.

Annan Koffi (Secrétaire Général de l’ONU), au sujet du Darfour
Les Nations Unies ne sont peut-être pas capables d’emmener l’humanité au Paradis, mais elles doivent au moins être capables de lui éviter l’enfer.

Anouilh (Jean)
Pourquoi perdre son temps à vouloir contredire son épouse ? Il est beaucoup plus simple d’attendre qu’elle ait changé d’avis !

Appolinaire (Guillaume)
Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore.
Près du passé luisant, demain est incolore.
Et toi mon cœur pourquoi bats tu ? Comme un guetteur mélancolique, j’observe la nuit et la mort.

Aragon (Louis)
Un beau jour, l’avenir s’appelle le passé. C’est alors qu’on se retourne et qu’on voit sa jeunesse.

Aristote
Tolérance et apathie sont les dernières vertus d’une société mourante.
Voiler une faute par un mensonge, c’est remplacer une tache par un trou.

Arletty
Sortant du commissariat, à la Libération, ayant à répondre d’une idylle avec un officier allemand, à un journaliste goguenard qui lui demandait comment elle se sentait, elle répondit avec beaucoup d’esprit : « Pas très résistante. »
Et au président du tribunal, qui lui reprochait d’avoir fréquenté les allemands : « il ne fallait pas les laisser entrer ! »

Aron (Raymond)
Les hommes font l’histoire. Mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font.

Arthus Bertrand (Yann)
Il est trop tard pour être pessimiste.

Asimov (Isaac)
La vie est agréable. La mort est paisible. C’est la transition qui est difficile.

Atatürk (Mustafa Kemal dit)
Mais pourquoi nos femmes s’affublent-elles encore d’un voile pour se masquer le visage et se détournent-elles à la vue d’un homme ? Cela est-il digne d’un peuple civilisé ? Camarades, nos femmes ne sont-elles pas des êtres humains doués de raison, comme nous ? Qu’elles montrent leur face sans crainte, et que leurs yeux n’aient pas peur de regarder le monde ! Une nation avide de progrès ne saurait ignorer la moitié de son peuple !
L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies

Audiard (Michel)
Un con qui marche ira toujours plus loin qu’un intellectuel assis.
Je ne parle pas aux cons, ça les instruit.

Aymé (Marcel)
(Au milieu d’un dîner, à un invité qui se vantait de s’être fait tout seul) : « Ah, monsieur, vous déchargez Dieu d’une bien grande responsabilité ! »

Balzac (Honoré de)
La puissance ne consiste pas à frapper fort ou souvent, mais à frapper juste.
Ne soyez le vassal d’aucune âme. Ne relevez que de vous même.

Barbey d’Aurevilly
La séduction suprême n’est pas d’exprimer ses sentiments, mais de les laisser deviner.

Barrès
Tout obtenir pour pouvoir tout mépriser.
Jeunes, sensibles, humiliés, vous étiez mûrs pour l’ambition.

Baudelaire
Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance, comme un divin remède à nos impuretés.
Ce qui est créé par l’esprit est plus vivant que la matière.
Nous avons les souvenirs que nous méritons.

Beaumarchais
Les réputations sont faites par des gredins et exploitées par des sots.
Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer.
Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir.

Beauvoir (Simone de)
Le principal fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance, mais le refus de savoir.

Beillerot (Jacky)
L’expérience ne se transmet pas.
Entre la théorie et la pratique, il y a l’audace.
On ne rémunère pas la compétence, mais la performance.
Chacun peut apprendre, pourvu qu’il trouve du sens et du plaisir à son travail.

Bergson (Henri)
Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action.
L’intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie.
L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce qu’on va en faire.

Bernanos (Georges)
À droite on dort, et à gauche on rêve.
Nous ne cessons jamais d’offenser les imbéciles

Bernard (Tristan)
A un critique d’art qui lui demandait quel tableau il emporterait si un incendie éclatait au Louvre il répondit avec un bel esprit d’à-propos :
« le plus proche de la sortie ! »

Bernsein (Henry)
L’intuition est un excès de vitesse de l’intelligence

Bismarck
Beaucoup d’argent pour peu de travail : voici la clé de la plupart des rêves de progrès social.
Quand on veut acheter ses adversaires avec des concessions, on n’est jamais assez riche.

Blum (Léon)
En politique, on est obligé de se répéter, ou de se contredire

Bossuet
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

Boudard (Alphonse)
Le banquier Rothschild vantait ainsi sa fille à marier : « Elle est belle comme Vénus, riche comme Crésus, et innocente comme Dreyfus. »

Brandolini
Brandolini” a publié en 2013 ce qui fut appelé le “principe d’asymétrie des idioties” (bullshit asymetry principle) et qui s’énonce ainsi :
“La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter une idiotie est dix fois supérieure à la quantité d’énergie nécessaire pour la produire”.

Brecht (Bertolt)
Celui qui ne sait pas est un ignorant. Celui qui sait et qui se tait est un criminel.

Breffort (Alexandre)
Un intellectuel est un homme qui emploie plus de mots qu’il n’en faut pour dire plus qu’il n’en sait

Brejnev (Leonid)
A Nixon, qui lui demandait comment fonctionnait l’économie soviétique : « C’est très simple, ils font semblant de travailler, et nous faisons semblant de les payer. »

Brel (Jacques)
“Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.
Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable.”
(Voeux de Jacques Brel – 31 décembre 1968)

Camus (Albert)
Rien n’est donné, rien n’est promis, mais tout est possible à qui est capable d’entreprendre et de risquer.
Le secret du bonheur consiste à s’accommoder de toutes les catastrophes.
Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.

Camus (Renaud)
Le racisme avait fait de l’Europe un champ de ruines. L’antiracisme en fait un bidonville haineux.
Si les prétendus « réfugiés » dépensaient, à imposer dans leur pays l’ordre qu’ils souhaitent, la moitié de l’énergie qu’ils mettent à imposer dans le nôtre le chaos, ils ne seraient pas « réfugiés ».
Quelle que soit la cause que l’on défend, elle sera toujours déshonorée par le massacre d’une foule innocente.

Caton
N’accuse pas la mer à ton second naufrage.

Céline (Louis Ferdinand)
La merde a de l’avenir. Vous verrez qu’un jour, on en fera des discours !
À force de ne pas parler des choses par élégance, on ne dit rien et on l’a dans le cul.

Chamfort
Tout pouvoir vient du peuple, mais le peuple ne doit jamais l’exercer (cité par de Gaulle).

Char (René)
Si ce n’est pas le commandant qui commande sur le navire, ce sont les rats.

Charasse (Michel)
Mamère Noël est une ordure.

Chateaubriant (François René de)

Ma vie jette sa dernière clarté, comme une lampe qui s’est consommée dans les ténèbres d’une longue nuit et qui voit naître l’aurore où elle va mourir (Mémoires d’outre-tombe).
L’ambition sans le talent est un crime.
Les cœurs qui saignent s’entendent à demi-mot (Le Génie du Christianisme)
Il faut être économe de son mépris compte tenu du grand nombre de nécessiteux.
On ne parvient aux affaires que par ce que l’on a de médiocre, et l’on y reste par ce que l’on a de supérieur.
Les forêts précèdent les civilisations et les déserts les suivent.
Là dorment dans l’oubli des poètes sans gloire, des orateurs sans voix, des héros sans victoire (Le Cimetière des Illusions).
Quelle serait une société universelle qui n’aurait point de pays particulier, qui ne serait ni française, ni portugaise, ni italienne, ni russe, ni tartare, ni turque, ni persane, ni indienne, ni chinoise, ni américaine, ou plutôt qui serait à la fois toutes ces sociétés ? Qu’en résulterait-il pour ses mœurs, ses sciences, ses arts, sa poésie ? Comment s’exprimeraient des passions ressenties à la fois à la manière des différents peuples dans les différents climats ? Comment entrerait dans le langage cette confusion de besoins et d’images produits des divers soleils qui auraient éclairé une jeunesse, une virilité et une vieillesse communes ? Et quel serait ce langage ? De la fusion de sociétés résultera t-il un idiome universel, ou bien y aura-t-il un dialecte de transaction servant à l’usage journalier, tandis que chaque nation parlerait sa propre langue, ou bien les langues diverses seraient-elles entendues de tous ? Sous quelle règle semblable, sous quelle loi unique existerait cette société ? Comment trouver place sur une terre agrandie par la puissance d’ubiquité, et rétrécie par les petites proportions d’un globe fouillé partout ? Il ne resterait qu’à demander à la science le moyen de changer de planète (Mémoires d’Outre-tombe, cité par de Gaulle en mai 1962)

Chénier (André)
Il ne faut pas confondre démagogie avec démocratie, liberté avec licence, populace avec population, propagande avec information.

Churchill (Winston)
Quand on ne supporte pas la chaleur, il ne faut pas rester dans la cuisine
Quand on est en train de traverser l’enfer, on ne s’arrête pas !
Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur.
En politique, il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut le dire. Quand on l’a dit, il faut le faire.
Il vaut mieux qu’il pisse dedans que dehors (parlant de l’entrée d’un de ses adversaires dans son gouvernement).
Je fume 10 cigares et je bois un litre de whisky par jour. J’avais un frère jumeau qui ne fumait pas et ne buvait pas. Il est mort… à 2 ans.
(A de Gaulle, qui lui proposait un RV à 7 h le lendemain matin) « Pourquoi pas 6 h mon général ? On pourrait prendre notre douche ensemble ! »
Je me sens prêt à affronter le Créateur… Mais lui, est-il vraiment préparé pour cette terrible épreuve ?
A une suffragette qui l’interrompit au milieu d’un discours en lui disant : « Si j’étais votre épouse, je mettrais du poison dans votre thé ! », Churchill répondit : « Et bien moi, Madame, si j’étais votre mari, je le boirais ! »
Le socialisme est la philosophie de l’échec, le credo des ignorants, le prêche de la haine et l’envie : sa vocation est de distribuer la misère de manière égalitaire pour le peuple.
Le meilleur argument contre la démocratie est une discussion de 5 minutes avec un électeur lambda.
Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre.
(en 1941) : Si Hitler avait envahi l’enfer, j’aurais conclu un pacte avec le diable !

Cicéron
1 – Les finances publiques doivent être saines
2 – Le budget doit être équilibré.
3 – La dette publique doit être réduite
4 – L’arrogance de l’administration doit être combattue et contrôlée
5 – L’aide aux pays étrangers doit être réduite afin d’éviter à Rome de tomber en faillite
6 – La population doit apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique

Cioran (Emil Michel)
On est et on demeure esclave aussi longtemps que l’on n’est pas guéri de la manie d’espérer. (Écartèlement)
Serf, ce peuple bâtissait des cathédrales. Émancipé, il ne construit plus que des horreurs. (idem)
Le scepticisme est l’élégance de l’anxiété. (Syllogismes de l’amertume)
On voudrait parfois être cannibale. Moins pour le plaisir de dévorer tel ou tel que pour celui de le vomir.
Dès que quelqu’un me parle d’élites, je sais que je me trouve en présence d’un crétin. (Cahiers)
Celui qui a vécu jusqu’au bout l’orgueil de la solitude n’a plus qu’un seul rival : Dieu
Au zoo, toutes les bêtes ont une tenue décente, sauf les singes. On sent que l’homme n’est pas loin.
Je sens que je suis libre, mais je sais que je ne le suis pas.
Il n’est guère qu’un signe qui atteste qu’on a tout compris : pleurer sans sujet.
Ce que je sais à 60 ans, je le savais déjà à 20 ans. 40 ans d’un long et superflu travail de vérification.
La fonction des yeux n’est pas de voir, mais de pleurer. Et pour voir réellement, il faut les fermer.
La vieillesse n’est que la punition d’avoir vécu.
Tant qu’une nation conserve la conscience de sa supériorité, elle est féroce et respectée. Dès qu’elle ne l’a plus, elle s’humanise et ne compte plus.
On n’habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c’est cela, et rien d’autre.

Clausewitz (Carl von)
Celui qui ne prévoit pas les choses lointaines s’expose à des malheurs prochains.

Clémenceau (Georges)
La liberté de la presse, ce n’est pas la liberté d’écrire, c’est la liberté de lire.
Il se croyait César, il est mort Pompée (évoquant Félix Faure, mort à l’Elysée en bonne compagnie)
Le voilà retourné au néant, il doit s’y sentir chez lui (parlant de Félix Faure, dont la péripatéticienne dans les bras de laquelle il s’est éteint fut ensuite joliment nommée « la pompe funèbre »).
Il est si proche de moi que quand je pète, c’est lui qui pue (parlant de son Chef de Cabinet Georges Mandel).
La France est un pays fertile : on y plante des fonctionnaires, il y pousse des impôts (repris par Coluche).
Pour être diplomate, il ne suffit pas d’être con. Il faut aussi être poli.
Les fonctionnaires sont comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins.

Clinton (Bill)
Ne laisse jamais personne te dire que tu ne peux atteindre tes rêves.

Cocteau (Jean)
Ce que le public te reproche, cultive-le : c’est toi.
Le corps est un parasite de l’âme.
Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de nous renvoyer notre image.
Vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué… oblige à le tuer.
Un Français, c’est un Italien de mauvaise humeur.
Le drame de notre époque, c’est que la bêtise pense.
Le verbe “aimer” est difficile à conjuguer. Son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est conditionnel.

Coluche
Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison.
Les hommes mentiraient moins si les femmes posaient moins de questions.
Le communisme est la seule maladie grave qu’on n’ait pas d’abord expérimentée sur les animaux.
On ne peut pas dire la vérité à la télé : il y a trop de gens qui la regardent !
Si voter servait encore à quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit !

Comte Sponville (André)
Philosopher, c’est penser plus loin qu’on ne sait. Savoir si la terre est ronde n’est plus une question aujourd’hui. C’était de la philosophie il y a cinq siècles.
On a sacrifié l’amour de la vie à la peur de la mort (a propos du Covid)

Confucius
On ne peut pas faire un bébé en un mois, même avec 9neuf femmes.
La violence est le dernier refuge de l’incompétence.
On a deux vies. Et la deuxième commence quand on comprend qu’on n’en a qu’une.

Courteline
Les mariages d’argent font les noces d’or.
Les femmes sont tellement menteuses qu’on ne peut même pas croire le contraire de ce qu’elles disent.
Je ne crois pas à la pesanteur. Il est plus facile de lever une femme que de la laisser tomber.
Il n’y a que dans de courts instants, où la femme ne pense plus tout ce qu’elle dit, qu’on peut être sûr qu’elle dit tout ce qu’elle pense.
Passer pour un idiot aux yeux des imbéciles est une volupté de fin gourmet.

Curnonsky
A sa voisine de table qui demandait au célèbre Chef comment il avait trouvé le dîner :
« Voyez-vous, si le potage avait été aussi chaud que le vin, le vin aussi vieux que la poularde, et la poularde aussi grasse que la maîtresse de maison, le repas aurait été à peu près convenable ! »

Cyrulnik (Boris)
La vie est un champ de bataille où naissent les héros qui meurent pour que l’on vive.
L’ignorance provoque un tel état de confusion qu’on s’accroche à n’importe quelle explication afin de se sentir un peu moins embarrassé. C’est pourquoi moins on a de connaissances, plus on a de certitudes. Il faut avoir beaucoup de connaissances et se sentir assez bien dans son âme pour oser envisager plusieurs hypothèses.

Dac (Pierre)
L’amour de soi développe le sens de l’individu et encourage le travail manuel

Dalaï Lama
Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique… Vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.

Danton
Quand la politique entre dans le prétoire, la justice en sort.

Daoud (Kamel)
Dans les pays où ils sont minoritaires, les musulmans sont obsédés par les droits des minorités. Dans les pays où ils sont majoritaires, les minorités n’ont plus aucun droit.

Dard (Frédéric)
Il vaut mieux pleurer dans une Rolls que dans le métro (dans La Vieille qui Marchait dans la Mer).
Quand un fâcheux entre dans une pièce, c’est comme si un ami en sortait.
C’est au moment de payer mes impôts que je réalise que je n’ai pas les moyens de me payer le salaire que je gagne.
Il n’y a pas de sot métier. Mais il vaut mieux tailler des diamants à Amsterdam que tailler des pipes à Saint Claude.
Quand une génération de cons a disparu, il reste encore sa descendance.

Debbouze (Djamel)
La délinquance est un signe de bonne santé de la société. (et la paix civile, un signe de décadence, sans doute ?)

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (article 35)
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Desproges (Pierre)
Ce n’est pas parce que l’homme a soif d’amour qu’il doit se jeter sur la première gourde.
Je manifeste toujours tout seul. Mes idées sont trop originales pour susciter l’adhésion des masses bêlantes ataviquement acquises aux promiscuités transpirantes et braillardes inhérentes à la vulgarité du régime démocratique imposé chez nous depuis deux siècles par la canaille régicide

Disraéli (Benjamin)
Il y a 3 sortes de mensonges : les mensonges, les damnés mensonges et les statistiques.

Doris (Pierre)
La tolérance, c’est quand on connait des cons et qu’on ne dit pas les noms.

Druon (Maurice)
Les tragédies de l’histoire révèlent les grands hommes, mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies.

Duguay-Trouin
À son geôlier, à Plymouth, qui lui faisait remarquer que les Français se battaient pour le butin, alors que les Anglais se battaient pour la gloire : « Que voulez vous, répondit le Malouin, chacun se bat pour conquérir ce qu’il n’a pas ! »

Dumas (Alexandre)
Il n’y a pas toujours la promesse d’un homme dans un petit garçon, mais il y a toujours la menace d’une femme dans une petite fille.
Il y a des services si grands qu’on ne peut les payer que par l’ingratitude.

Dutronc (Jacques)
Je ne parle pas aux journalistes. Je réponds à leurs questions.

Edison (Thomas)
L’intelligence artificielle n’est rien, comparée à la stupidité naturelle.

Einstein
Les problèmes ne peuvent être résolus par ceux qui les ont créés.
C’est le devoir de chaque homme, de rendre au monde au moins autant qu’il en a reçu.
Les américains sont passés directement de la barbarie à la décadence, sans passer par la civilisation.
Deux choses sont infinies : la bêtise humaine et l’espace. Mais en ce qui concerne l’espace, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue.
Dieu ne joue pas aux dés.
Je dois être prêt à renoncer à ce que je suis pour devenir ce que je serai.
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
L’homme ne peut être coupable, puisqu’il n’a pas commencé l’Histoire. Mais il ne peut pas non plus être innocent, puisqu’il la continue.

Faure (Edgar)
Il ne faut jamais avancer à découvert, sauf si on a une vocation de gibier.
Mon prédécesseur était un incapable, mon successeur est un intriguant.
Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent.
À une jeune femme qui lui demandait pourquoi il la dévisageait ainsi : « Madame, je ne vous dévisage pas, je vous envisage ! »

Fontenelle
Auquel on demandait « comment ça va », sur son lit de mort, répondit : « Ça ne va pas ; ça s’en va !”

Ford (Henry)
Je crois beaucoup en la chance. Plus je travaille, plus elle me sourit.
Une poignée d’hommes s’enrichit en prêtant attention aux détails que d’autres négligent.
Ce sont les clients qui payent les salaires, pas le patron.

Gabin (Jean)
À Jeanne Moreau à laquelle il avait flanqué (pour les besoins du film “Touchez pas au grisbi”) une mémorable gifle et qui lui murmura “vous exagérez”, il répondit : “c’est ça, le cinéma… exagérer !”

Gainsbourg (Serge)
La laideur est supérieure à la beauté parce qu’elle dure.
J’ai retourné ma veste quand j’ai réalisé que la doublure était en vison.

Gandhi
Je souhaite du bien à tous ceux qui font le mal.
La plus grande capacité de l’homme n’est pas de changer le monde, mais de se changer lui-même.
Le bonheur, c’est quand ce que vous pensez, dites et faites, sont en harmonie.
Ne perdez pas votre foi en l’humanité. C’est comme l’océan : si quelques gouttes sont contaminées, l’océan ne peut se salir.
Un homme est heureux quand il est satisfait de ce qu’il a. Celui qui est insatisfait, quel que soit son degré d’insatisfaction, devient esclave de ses désirs.
Le faible ne pardonne jamais. Le pardon est la propriété du fort.
Vivez comme si vous deviez mourir demain. Apprenez comme si vous viviez pour toujours.
La vérité est dans le coeur de l’homme, mais chacun la voit a sa façon. Personne ne doit forcer les autres à agir selon leur propre vision de la vérité.
Il y a 2 jours dans l’année où nous ne pouvons rien faire : hier et demain.
Ne jugez pas les autres. Soyez votre propre juge et vous serez vraiment heureux. Si vous essayez de juger les autres, vous vous brûlerez.
Les relations sont fondées sur 4 principes : le respect, la compréhension, l’acceptation et l’appréciation.
Soyez le changement que vous voulez dans le monde.

Garaud (Marie France)
Je vous croyais du marbre dont on fait les statues. Vous n’êtes que de la porcelaine dont on fait les bidets (à Jacques Chirac, mais elle réfute cette citation).
Ceux qui ont tout donné deviennent vite encombrants.
Les centristes sont comme les mulets. Ils ne peuvent pas se reproduire, mais il y en a chaque jour davantage.

Gary (Romain)
Le patriotisme, c’est aimer les siens, le nationalisme, c’est ne pas aimer les autres.
J’ai tellement connu de femmes que j’ai pour ainsi dire toujours été seul.

Gauchet (Marcel)
Ce n’est plus le communisme contre le capitalisme, mais les ennemis du genre humain contre leurs défenseurs

de Gaulle (Charles)
Les Libanais, libres et fiers, ont été le seul peuple dans l’histoire du monde, à travers les siècles, quels qu’aient été les péripéties, les malheurs, les bonheurs, les destins, le seul peuple dont jamais le cœur n’a cessé de battre au rythme du cœur de la France.
Délibérer est le fait de plusieurs. Décider est l’affaire d’un seul.
La vie reprend tous les matins. L’espérance naît tous les soirs. La France recommence tous les jours.
Vieille France, accablée d’Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la Grandeur au Déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie du Renouveau ! (Le Salut – 1969)
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la Victoire !
Parlant de Lebrun : « Pour qu’il fût un chef d’Etat, il lui manquait deux choses : qu’il fût un chef, et qu’il y eut un Etat. »
Au général Giraud, qui racontait lors d’un dîner public à Alger pour la nième fois son évasion d’Allemagne, le général de Gaulle dit : « Et si vous nous racontiez comment vous avez été capturé ? »
Quand on lui demandait ce qu’il pensait du général Juin, il répondait immanquablement : « Juin ? …de quelle année ? » (le général Juin avait d’abord opté pour Vichy avant de se rallier à de Gaulle).
(A Churchill) : « Nous sommes trop faibles pour faire des concessions. »
Les socialistes sont des tricheurs mais ils coupent à gauche
Les peuples qui n’ont pas de mémoire n’ont pas d’avenir.
La plus grande erreur qu’on puisse commettre dans la vie, c’est de penser que les autres – amis ou ennemis – puissent penser comme nous-mêmes.
(En parlant des MRP) : « ce sont des enfants de chœur qui ont bu le vin des burettes ».
(Pour évoquer la foule imbécile) : « Voyez les damnés dans les peintures votives : ce n’est pas Satan qu’ils conspuent, mais Dieu ! »
Le passé, c’est de la cendre. Mais sous la cendre, il y a parfois des braises qui couvent.
(Parlant de Giscard) : Il se croit plus intelligent que la France… C’est un bel insecte dont on a coupé les antennes.
En Conseil des ministres, à Jean Foyer (Garde des Sceaux), qui faisait un exposé sur la misère pénitentiaire (prisons surpeuplées, détenus mal nourris, loisirs insuffisants) : « Heureusement, ils peuvent s’évader ! »
Il faut toujours accorder ses actes avec ses arrière-pensées.
À Roosevelt, qui voulait faire administrer la France libérée par l’AMGOT, de Gaulle ne pouvant se prévaloir de la moindre onction du suffrage universel : « Et Jeanne d’Arc ? Quand elle sauva la France ? Croyez-vous qu’elle ait reçu l’onction du suffrage universel ? Les seules voix dont elle ait pu jamais se prévaloir venaient toutes du Ciel ! »
Il faudra veiller à ce que la société de masse n’écrase pas l’individu, et à ce que l’esprit triomphe sur la matière.
La véritable école du commandement est la culture générale.
Et pourquoi pas la reine des gitans ? (à quelqu’un qui évoquait devant lui la candidature du Comte de Paris à la Présidence de la République).
En 1969, dans un courrier à Pierre de Boisdeffre, et évoquant les événements de mai 68 : « L’année dernière, ce n’était ni le mouvement ni la réaction ; c’était l’instinct de mort. Certes c’est passé, parce que ce n’était pas encore l’heure. Mais, il y va des nations comme des hommes, c’est toujours finalement la mort qui gagne. »
Prônez invariablement la position la plus élevée : c’est généralement la moins encombrée.
La fin de l’espoir est le commencement de la mort.
Les gens de gauche ont rarement de grands projets. Ils font de la démagogie. Et se servent des mouvements d’opinion. La gauche tire le haut de la société vers le bas, par idéal d’égalitarisme. C’est comme ça qu’on a fini dans l’abîme en 1940…
Les socialistes sont d’éternels utopistes, des déphasés, des apatrides mentaux… Ils gaspillent toujours la plus grande partie des crédits. On ne les a jamais vu dépenser efficacement l’argent public…
Je n’aime pas les socialistes, parce qu’ils ne sont pas socialistes… Parce qu’ils sont incapables, ils sont dangereux.
Les Français sont trop portés à croire qu’ils peuvent dormir tranquille, qu’ils n’ont qu’à s’en remettre à d’autres du soin de défendre leur indépendance ! Il ne faut pas les encourager dans cette confiance naïve, qu’ils paient ensuite par des ruines et par des massacres ! Il faut les encourager à compter sur eux-mêmes !
Si une communauté n’est pas acceptée, c’est parce qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous pour imposer ses mœurs. (Propos rapportés par Philippe De Gaulle dans “De Gaulle mon père”. Plon 2003, tome 1 page 433)
Quelle serait une société universelle qui n’aurait point de pays particulier, qui ne serait ni française, ni portugaise, ni italienne, ni russe, ni tartare, ni turque, ni persane, ni indienne, ni chinoise, ni américaine, ou plutôt qui serait à la fois toutes ces sociétés ? Qu’en résulterait-il pour ses mœurs, ses sciences, ses arts, sa poésie ? Comment s’exprimeraient des passions ressenties à la fois à la manière des différents peuples dans les différents climats ? Comment entrerait dans le langage cette confusion de besoins et d’images produits des divers soleils qui auraient éclairé une jeunesse, une virilité et une vieillesse communes ? Et quel serait ce langage ? De la fusion de sociétés résultera-t-il un idiome universel, ou bien y aura-t-il un dialecte de transaction servant à l’usage journalier, tandis que chaque nation parlerait sa propre langue, ou bien les langues diverses seraient-elles entendues de tous ? Sous quelle règle semblable, sous quelle loi unique existerait cette société ? Comment trouver place sur une terre agrandie par la puissance d’ubiquité, et rétrécie par les petites proportions d’un globe fouillé partout ? Il ne resterait qu’à demander à la science le moyen de changer de planète (Conférence de presse / 15 mai 1962)
Dans le tumulte des hommes et des événements, la solitude était ma tentation. Elle est maintenant mon amie.
Tout est vain, il ne se passe rien. Et pourtant tout arrive, et c’est indifférent.
Voici venir le temps d’affronter la mort les yeux grand ouverts (après sa démission de l’Elysée)
Tout homme qui écrit – et qui écrit bien – sert la France.

Giscard d’Estaing (Valéry)
La démocratie, c’est de faire en sorte que les gens finissent par vouloir ce qu’il est bon de faire. (critiquant Mitterrand qui avait fait passer de force la loi sur l’abolition de la peine de mort).
Souffrir passe. Avoir souffert ne passe pas.

Godfrain (Jacques)
Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en fabriquent. (cruel, mais pas mal vu !)

Goethe
On ne peut juger de la personnalité d’un homme qu’en découvrant ce qui le fait rire.
Le pessimiste se condamne à être spectateur.
Wie es sieht aus, das Leben is gut…
Zum Sehen geboren, zum Schauen bestellt, dem Turme geschworen, gefällt mir die Welt.

Guitry (Sacha)
(misogynie à part, évidemment)
Si les femmes savaient combien on les regrette, elles nous quitteraient plus tôt.
Je suis prêt à considérer que les femmes nous sont supérieures, si ça peut les dissuader de se prétendre nos égales.
Je suis moins riche que lui, mais je dépense plus.
Si ceux qui disent du mal de moi savaient ce que je pense d’eux, ils en diraient encore davantage.
Certaines personnes, sous prétexte qu’elles sont généreuses et sincères, s’imaginent détenir la vérité.
Si la femme était bonne, Dieu en aurait une.
Le meilleur moyen de faire tourner la tête à une femme, c’est de lui dire qu’elle a un joli profil.
Ah les femmes ! Ces animaux sans queue ni tête.
Ce qui m’ennuie le plus dans le fait d’être cocu, c’est que tout le monde sache maintenant de quoi je me contentais.
Si les avocats portent des robes, c’est pour mentir aussi bien que les femmes.

Havel (Vaclav)
L’élément tragique de l’homme moderne, ce n’est pas qu’il ignore le sens de la vie, c’est que cela le dérange de moins en moins.

Hegel
Le hasard est objectif.

Hemingway (Ernest)
Le temps est la plus petite chose dont nous disposons.

Herriot (Edouard)
Les très riches et les très pauvres n’ont aucun mérite à être honnêtes. L’honnêteté est un sport de classe moyenne.

Hindenburg
(à son fils, évoquant sa propre mort) : « Tu me préviendras quand l’ange Azraël sera dans la maison. » Quelque temps après, son fils lui dit : « il n’est pas encore dans la maison, mais il est déjà dans le jardin. »
De Gaulle avait demandé la même chose à son fils Philippe, qui regretta de n’en avoir pas eu le temps.

Hitler (Adolf)
Plus le mensonge est gros, plus le peuple le croira : un mensonge répété 10 fois reste un mensonge, répété 10 000 fois il devient une vérité.
Quand on commence une guerre, ce n’est plus le droit qui compte, mais la victoire.
(ça au moins, c’est franc !)
Quand la défaite a fondu sur un peuple et que, tout entier, il accepte de la subir, son destin est scellé. Jamais plus il ne surmontera la pente de la servitude. Mais, tant que des hommes résolus, ne fussent-ils qu’une poignée, rejettent le joug et, coûte que coûte, poursuivent le combat, alors, pour ce peuple, rien n’est perdu !
(C’est un éloge de la Résistance !)

Hoover (Edgar.J) – Directeur du FBI de 1924 à 1972 –
Chacun est handicapé en se retrouvant face à une conspiration si monstrueuse qu’il est impossible de croire qu’elle existe vraiment.

Hugo (Victor)
La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste.
Le calembour est la fiente de l’esprit qui vole.
L’Education, c’est la famille qui la donne ; l’Instruction, c’est l’Etat qui la doit.
La principale fonction de l’homme n’est pas de manger, mais de penser. Sans doute qui ne mange pas meurt, mais qui ne pense pas rampe, et c’est pire.

Huxley (Aldous)
La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude.
La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. ” Aldous Huxley Retour au meilleur des mondes

Ionesco (Eugène)
Soyons gais, mais ne soyons pas dupes… La mort est au bout de la vie…

Janson
Je suis revenu de tout sans y être jamais allé.

Jaurès (Jean)
Le courage consiste à chercher la vérité, puis à la dire.
À celui qui n’a rien, la Patrie est son seul bien.

Jean Paul II
N’ayez pas peur !
Les deux ailes du croyant : la Foi et la Raison (se retrouve sur son ouvrage “La Foi et la Raison”)

Joly (Eva)
DSK ? Je le connais bien : je l’ai mis en examen !

Jouvet (Louis)
À un bègue qui lui demandait ce qu’est la prostate : « et bien mon jeune ami, la prostate, c’est quand on pisse comme tu parles ».

Juillet (Pierre)
C’est la première fois que je vois un cheval remercier son jockey ! (à Jacques Chirac lors de son élection à la mairie de Paris).

Kafka
La guerre est un effroyable manque d’imagination

Kennedy (John Fitzgerald)
À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes.

Kersauzon (Olivier de)
Je n’ai jamais assisté à des courses de spermatozoïdes, mais j’ai donné beaucoup de départs

Kierkegaard
Pour s’assurer que quelqu’un a compris un problème, lui demander de le reformuler autrement.
La vie doit être vécue en regardant vers l’avenir, mais elle ne peut être comprise qu’en regardant vers le passé.

King (Martin Luther)
Avoir la foi, c’est monter la première marche, même quand on ne voit pas le haut de l’escalier.
Pour se faire des ennemis, inutile de déclarer la guerre. Il suffit juste de dire ce que l’on pense.

Koestler (Arthur)
Ce n’est pas parce qu’une putain change de trottoir qu’elle change de métier.

Krouchtchev (Nikita)
J’étais mineur. Kennedy était millionnaire. Son but était de renforcer le capitalisme. Mon but était de l’abattre pour ériger une société nouvelle. Ensemble, nous avons évité à la planète de sombrer dans le malheur (évoquant la crise de Cuba, trois ans avant sa mort).

Labiche (Eugène)
Un égoïste est quelqu’un qui ne pense pas à moi.

Lamartine
Borné par sa nature, infini par ses vœux, l’homme est un Dieu tombé qui se souvient des cieux.

Laplace
Présentant à Napoléon une théorie générale de l’univers, l’empereur lui fait remarquer « je n’ai pas vu Dieu dans tout cela ». Réponse de Laplace : « Sire, c’est une hypothèse que j’ai cru pouvoir éviter. »

Lazareff (Pierre)
Quelques conseils à ses journalistes du directeur de France Soir.
Une fausse nouvelle et un démenti, ça fait 2 infos ! (en fait, c’est Yvan Audouard qui semble avoir la paternité de cette saillie).
Une phrase se compose d’un sujet, d’un verbe et d’un complément. Pour les adjectifs, me demander. Pour les adverbes, vous êtes virés.

Lao Tseu
Celui qui se conduit vraiment en chef ne prend pas part à l’action.
Gouverne le mieux qui gouverne le moins.

La Rochefoucault
Seuls la mort et le soleil ne peuvent se regarder en face.

Lénine
Les faits sont têtus.
Il vaut mieux arrêter une centaine d’innocents que de laisser en liberté un seul ennemi du régime. (Et voilà comment on crée un des pires régimes totalitaires)

Lennon (John)
Au professeur qui lui posait l’éternelle question « que veux-tu être plus tard ? », il répondit : « heureux. »
Comme l’enseignant lui faisait remarquer qu’il n’avait compris la question, il répliqua : « c’est vous qui n’avez pas compris la vie ! »

Léautaud (Paul)
Je n’ai jamais eu de chance avec les femmes. Il arrive toujours un moment où leur bêtise a dépassé mon amour.

Lincoln (Abraham)
On peut mentir une fois à tout le monde, toujours à une personne, mais pas tout le temps à tout le monde.
Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.
Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.
Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.
Vous ne pouvez pas encourager la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.
Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous gagnez.
Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance.
Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant à leur place ce qu’ils devraient faire eux-mêmes.
Dans certains cas, il vaut mieux se taire et passer pour un imbécile, que parler et lever ainsi le doute à ce sujet.

Louis-Philippe
Louis Blanc rapporte (mais cela semble inventé) l’échange suivant entre Louis Philippe et Talleyrand moribond :
– Souffrez-vous ?
– Comme un damné, Sire !
– Déjà ?

Luchini Fabrice
Avancer c’est aussi savoir rayer certaines personnes de sa vie.
Je n’ai pas changé, j’ai seulement compris certaines choses.
Ne jamais croire aux belles paroles mais aux belles preuves.

Machiavel Nicolas
Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes

Mac Mahon
La typhoïde ? Je connais ! Je l’ai eue ! On en meurt ou on en reste idiot !

Mahler Gustav
La tradition n’est pas la vénération des cendres, mais la transmission du feu.

Malraux André
La vraie France, ce n’est pas celle de Louis XIV. C’est celle des croisades et de la révolution, c’est celle qui assume une part des charges du monde.
Il ne faut pas 9 mois pour être un homme. Il faut 60 ans. Et après il n’est bon qu’à mourir.
À quelqu’un qui lui demandait, lors du défilé gaulliste du 31 mai 1968 « comment pouvez-vous m’assurer que nous ne sommes pas des contre-révolutionnaires ? », il répondit « parce que ce n’est pas une révolution, c’est une crise de civilisation. »
Il commentait, en effet, en pointant que notre civilisation moderne était la seule à n’avoir pas de valeurs à proposer et à défendre…
Le tombeau des héros est le coeur des vivants

Marx Karl
Il n’y a qu’une seule façon de détruire le capitalisme : des impôts, des impôts, encore des impôts !
Les hommes font l’Histoire, mais ils ne voient pas l’Histoire qu’ils font.

Mauriac (François)
Ce n’est pas parce qu’on a un pied dans la tombe qu’il faut se laisser marcher sur l’autre.

Merleau Ponty
Ne soyons ni cyniques, ni crédules.

Mirabeau
Les femmes acceptent aisément les idées nouvelles, car elles sont ignorantes; elles les répandent facilement, parce qu’elles sont légères; elles les soutiennent longtemps, parce qu’elles sont têtues.

Montespan (Mme de)
La grandeur d’une destinée est faite de ce que l’on refuse autant que de ce que l’on obtient.

Montesquieu
La gravité est le bonheur des imbéciles.
La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent.
Tout pouvoir sans borne cesse d’être légitime.
Il faut être attentif à ne point changer l’esprit général d’une Nation (L’Esprit des Lois).
Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Il faut pleurer les hommes à leur naissance, pas à leur mort.

Montherlant (Henri de)
Une vengeance trop prompte n’est pas une vengeance, c’est une riposte.

Morand (Paul)
Elle était belle, comme la femme d’un autre.

Morin (Edgard)
Tout ce qui ne régénère pas, dégénère.

Muray (Philippe)
Nous nous sommes enfermés dans la cage aux « phobes » : islamophobes, xénophobes, homophobes, europhobes…

Musset (Alfred de)
L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert.
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice crée par mon orgueil et mon ennui.
Les chants désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. (Nuit de Mai)

Napoléon
On ne peut pas reprocher à un chef d’être battu, mais on peut lui reprocher d’être surpris.
Si c’est possible, c’est fait. Si c’est impossible, ça se fera !
On ne juge pas un adversaire sur ses intentions, mais sur ses capacités.
On déjoue certains pièges en feignant de ne pas les voir.
On gagne et on voit.
Les hommes de génie sont des météores, destinés à brûler pour éclairer leur siècle.
Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit.
L’argent n’a pas de patrie; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence; leur unique objectif est le gain.

Napoléon III
Les députés, c’est comme les cochons. Ça grogne, mais ça mange ce qu’on leur donne.

Niemöller (Martin)
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit, je n’étais pas catholique.
Quand ils sont venus chercher les francs-maçons, je n’ai rien dit, je n’étais pas franc-maçon.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.

Nietzsche
Ce qui me bouleverse, ce n’est pas que tu m’aies menti, c’est que je ne pourrai plus te croire.
Je préfère jeûner avec les aigles que manger avec les pourceaux.
Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être imposée aux lâches et aux timides.
C’est la certitude qui tue, pas le doute.
Les gens modestes ont de bonnes raisons de l’être.
Ce qui ne me tue pas me rend plus fort.
Rien ne vaut rien, il ne se passe rien, et cependant tout arrive, et c’est indifférent (dans « Ainsi parlait Zarahoustra », cité par de Gaulle sur un livre d’or en Irlande).
On rémunère mal son maître si on en reste toujours l’élève.

Orange (Guillaume d’)
Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer
(cette maxime de Guillaume d’Orange est devenue celle de l’état néerlandais)

Ormesson (Jean d’)
La prophétie est un art difficile, surtout quand il s’agit de l’avenir.
Je ne sais pas si Dieu existe mais, depuis toujours, je l’espère avec force. Parce qu’il faudrait qu’existe tout de même ailleurs quelque chose qui ressemble d’un peu plus près que chez nous à une justice et à une vérité que nous ne cessons de rechercher, que nous devons poursuivre et que nous n’atteindrons jamais.
De temps en temps, je l’avoue, le doute l’emporte sur l’espérance. Et de temps en temps, l’espérance l’emporte sur le doute. Ce cruel état d’incertitude ne durera pas toujours. Grâce à Dieu, je mourrai.

Orwell Georges
Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime, il est complice.
Il faudrait reconnaître que le chaos politique contemporain est lié à la décadence du langage.
Cela nous rend-il plus humains ou moins humains ? (question à se poser à l’occasion de tout progrès ou de toute réforme)

Pagnol Marcel
L’honneur, c’est comme les allumettes. Cela ne sert qu’une fois.

Parmenide
On n’arrête pas un fleuve avec les mains.

Pascal (Blaise)
L’erreur n’est pas le contraire de la vérité.
Nous souhaitons la vérité et ne trouvons en nous qu’incertitude.

Pasqua (Charles)
S’il réussit, c’est bon pour lui. S’il échoue, c’est mauvais pour toi. C’est la roulette belge : 5 balles dans le barillet (parlant à Chirac de Balladur à Matignon).

Péguy (Charles)
Il y a pire qu’avoir de mauvaises pensées, c’est d’avoir des pensées toutes faites. Il y a pire qu’avoir une mauvaise âme, c’est d’avoir une âme toute faite.

Périclès
Le secret du bonheur, c’est la liberté, et le secret de la liberté, c’est le courage.

Petifils (Jean Christian)
Cet historien distingue 5 invariants de l’ADN historique français (in Histoire de France / Fayard)
– Un État souverain et centralisé
– Un État de droit, au service du bien commun
– Un État laïc aux racines chrétiennes
– Un État marqué par des valeurs universelles
– Un État multi-ethniques, mais assimilateur

Platon
Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux l’autorité de personne, alors c’est là, en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie.

Poniatowski (Michel)
En 1991, cet ancien ministre de Giscard d’Estaing écrivait dans son essai politique « Pour que survive la France » :
« Cette âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluriethnique et pluriculturelle que l’on s’acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer (…).
Si cet essai a permis à quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous trouvons placés, il aura déjà atteint son but(…). Ces pages peuvent apparaître cruelles. Mais elles correspondent à un sentiment très profond.
Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l’immigration africaine et notamment musulmane.
Si tel n’est pas le cas, la France aura deux visages : celui du « cher et vieux pays » dont parle le général de Gaulle et celui du campement avancé du tiers-monde africain. Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le ‘’cher vieux pays’’, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes.
Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l’immigration africaine n’est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d’intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le ‹vieux pays› frémisse de réprobation chaque fois qu’un charter rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi que ce ‹cher vieux pays› restitue à l’État sa place normale. Les libéraux l’ont affaibli, les socialistes l’ont détruit.
Où sont les grandes tâches dévolues à l’État ? La Justice, l’Armée, l’Éducation nationale, la Sécurité, la Police, notre place en Europe ?
La France est à l’abandon et en décomposition à travers le monde. Sa recomposition est dans un retour énergique à l’unité et à la cohérence, et de la Nation, et de l’État. »

Prévert (Jacques)
J’ai reconnu mon bonheur au bruit qu’il a fait en partant.
Il faut essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple
De deux choses l’une : l’autre c’est le soleil.

Proudhon (Pierre Joseph)
Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni titre, ni la science, ni la vertu… Être gouverné, c’est être à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé.
C’est sous prétexte d’utilité publique et au nom de l’intérêt général être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre réclamation, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré.
Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et qu’il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République !

Proust (Gaspard)
Tout le monde est de droite ! La preuve, quand le mur de Berlin est tombé, personne ne s’est enfui à l’Est !

Queuille (Henri)
La politique n’est pas l’art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent.

Quinet (Edgar)
Le véritable exil n’est pas d’être arraché à son pays ; c’est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer.

Racine (Jean)
Un traître, en nous quittant, nous affaiblit bien moins qu’un lâche défenseur

Reagan (Ronald)
La liberté n’est jamais qu’à une génération de l’extinction. Nous ne la transmettons pas à nos enfants par le sang. Il faut se battre pour la protéger et la transmettre.
L’Etat n’est pas la solution : c’est le problème !

Renan (Ernest)
Quand on a le droit de se tromper, on est sûr de réussir.

Renard (Jules)
Regardez un paysan quand il mange : on dirait qu’il pense.
Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le !

Retz (Cardinal de)
On ne sort de l’ambiguïté qu’à son propre détriment

Revel (Jean François)
La pierre philosophale des socialistes : rendre honorable la corruption à laquelle ils se livrent.

Rocard (Michel)
J’aimerais que les effets d’annonce soient de temps en temps suivis d’effets.

Roosevelt (Franklin)
Tout le monde sait qu’Hitler avait refusé de saluer Jesse Owen, athlète américain ayant obtenu plusieurs médailles d’or aux JO de Berlin en 1936. Ce qu’on ignore, c’est que Roosevelt aussi avait refusé de le recevoir à la Maison Blanche ! Et plus tard, Owens avouera qu’il s’est senti offensé par Roosevelt, pas par Hitler !

Rostand (Jean)
Si tu ne te sens pas capable d’imposer le silence, donne-toi la hauteur du dédain.
La culture ce n’est pas avoir le cerveau farci de dates, de noms ou de chiffres, c’est la qualité du jugement, l’exigence logique, l’appétit de la preuve, la notion de la complexité des choses et de l’arduité des problèmes. C’est l’habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d’opinion, la patience d’ignorer, la certitude qu’on n’a jamais tout le vrai en partage; c’est avoir l’esprit ferme sans l’avoir rigide, c’est être armé contre le flou et aussi contre la fausse précision, c’est refuser tous les fanatismes et jusqu’à ceux qui s’autorisent de la raison; c’est suspecter les dogmatismes officiels mais sans profit pour les charlatans, c’est révérer le génie mais sans en faire une idole, c’est toujours préférer ce qui est à ce qu’on préférerait qui fût.
Le droit d’être naturaliste (1963)

Rueff (Jacques)
L’inflation consiste à subventionner des dépenses qui ne rapportent rien avec de l’argent qui n’existe pas.

Saint-Augustin
L’espérance a deux filles superbes : la colère, pour que ce qui ne doit pas être ne soit pas, et le courage, pour que ce qui doit être soit.
La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure.

Saint-Exupéry (Antoine de)
On ne peut pas être responsable et désespéré.
Un objectif sans plan s’appelle un vœu.
La perfection, ce n’est pas quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il ne reste plus rien à retrancher.
Quiconque porte dans le coeur une cathédrale à bâtir est déja vainqueur.

Sandburg (Carl)
Si les faits sont contre toi, argue de la loi. Si la loi est contre toi, argue des faits. Si les faits et la loi sont contre toi, renverse la table et hurle comme un forcené.

Santini (André)
On n’en a pas fait autant pour Giscard ! (évoquant les obsèques de Mitterrand).
S’il continue à baisser comme çà dans les sondages, il va finir par trouver du pétrole (parlant d’Alain Juppé, Premier ministre).

Sarkozy (Nicolas)
À force d’expliquer l’inexplicable, on finit par excuser l’inexcusable.

Schmidt (Helmuth)
Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain.

Schopenhauer
La vie oscille, comme un pendule, entre la souffrance et l’ennui.

Schwarzkopf (Norman)
Ce général fut le commandant en chef de l’opération “Tempête du Désert” pour la libération du Koweït en 1991. Après le 11 septembre 2001, à une journaliste qui lui demandait si on devait accorder le pardon aux terroristes, il répondit :
« Le pardon est l’affaire de Dieu. Mon job est d’organiser la rencontre. »

Seguin (Philippe)
Quand, du fait de la monnaie unique, le coût de la dénonciation des traités sera devenu exorbitant, le piège sera refermé. Craignons alors que les sentiments nationaux, à force d’être étouffés, ne s’exacerbent jusqu’à se muer en nationalisme. Car rien n’est plus dangereux qu’une nation frustrée de la souveraineté par laquelle s’exprime sa liberté, c’est à dire son droit imprescriptible à choisir son destin.

Sénèque
Le destin guide ceux qui l’acceptent, et traîne ceux qui le refusent.
Tu m’imposes, je m’oppose. Tu m’expliques, je m’implique.
Il n’est pas de vice qui ne trouve de défenseur.
Il faut toute une vie pour apprendre à vivre.
Ce n’est pas que nous disposons de peu de temps. C’est que nous en perdons beaucoup.
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.
Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va (également attribué à Guillaume d’Orange).

Shakespeare
Il y a plus de choses, sur la terre et dans le ciel, que les philosophes n’en peuvent imaginer.

Shantideva (VIIe Siècle – la marche vers l’éveil)
L’origine de toute joie en ce monde est la quête du bonheur d’autrui ; l’origine de toute souffrance en ce monde est la quête de son propre bonheur.

Shaw (Georges Bernard)
Certains comparent le mariage à une loterie. C’est une erreur : à la loterie, il y a des gagnants.

Simon (Michel)
À force de dire des choses horribles, elles finissent par arriver (dans Drôle de Drame).

Socrate
Le bonheur est le plaisir sans remords.
La chute n’est pas un échec. L’échec est de rester là où on est tombé.
De toutes façons, mariez vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux. Si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe.

Soljenitsyne (Alexandre)
Afin de détruire un peuple, il faut d’abord détruire ses racines.
Au goulag la peur a changé de camp, les prisonniers politiques se sont libérés, ont renversé l’ordre concentrationnaire. Ils se sont libérés en égorgeant. Tous les matins, ils ont égorgé les traîtres, les collabos, les agents zélés du système. Partout dans les camps a sonné le tocsin de la justice. Le maillon c’est le meurtre. Tuer l’agent. Le rouage qui permet au système concentrationnaire de fonctionner, c’est le traître – La trahison est partout, aujourd’hui nous ne savons pas quoi faire des traîtres.

Spinoza
L’audace est ce désir qui porte un homme à braver, pour accomplir une action, un danger redouté par ses pairs.

Stendhal (Henri Beyle, dit)
Le grand homme est comme l’aigle : plus il s’élève, moins il est visible. Et il est puni de sa grandeur par la solitude de l’âme.
Le courage consiste à savoir choisir le moindre mal, si affreux soit-il encore.
Le meilleur régime politique est la monarchie absolue tempérée par l’assassinat.
À vouloir vivre avec son temps, on meurt avec son époque.

Sweig (Stefan)
En politique, ce n’est que dans la disgrâce que l’on acquiert la clairvoyance.

Talleyrand
On ne fait confiance qu’à ceux qui ont confiance en eux.
Les gens trop intelligents ne sont pas faits pour conduire les affaires, car ils s’accordent mal au désordre des événements (cité par de Gaulle).

Tchékov
Rien n’unit aussi fort que la haine. Ni l’amitié, ni l’amour ni l’admiration.

Thatcher (Margaret)
Le socialisme échoue quand il a fini de dépenser l’argent des autres.
Un homme a le droit de travailler comme il veut, de dépenser ce qu’il gagne, de posséder sa propriété, d’avoir l’État pour serviteur et non pour maître. Ce sont là les héritages britanniques. Ils sont l’essentiel d’une économie libre et de cette liberté dépendent toutes les autres.

Thiers (Adolphe)
À un noble qui lui demandait de qui il descendait : « Monsieur, je ne descends pas, je monte. »

Tite Live
La servitude coûte plus cher que la guerre.

Tolstoï (Léon)
Il est nulle grandeur, là où manquent simplicité, bonté et vérité.

Tsiolkovski
La Terre est le berceau de l’humanité. Mais peut-on passer toute sa vie dans un berceau ?

Twain (Mark)
Ne fais pas de quelqu’un ta priorité quand tu n’es pour lui qu’une option.
Les deux jours les plus importants de ta vie sont celui où vous êtes né et celui où vous découvrez pourquoi.
Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.
Il est beaucoup plus facile de duper les gens que de leur faire comprendre qu’ils ont été dupés.

Valéry (Paul)
Dieu créa l’homme et, ne le trouvant pas assez seul, il lui donna une compagne pour mieux lui faire sentir sa solitude.
Les hommes sont différents par ce qu’ils montrent, mais ils sont semblables par ce qu’ils cachent.
La vraie fidélité dans les grandes choses n’est pas de refaire ce que les autres ont fait, mais d’en conserver l’esprit.
La guerre, ce sont deux peuples qui se massacrent sans se connaitre, au profit de privilégiés qui se connaissent, mais ne se massacrent pas.
Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles.
Quand l’Etat est trop fort, il nous écrase, quand il est trop faible, on meurt.

Verneuil (Louis)
Dans l’amour, il n’y a que la conquête et la rupture qui soient intéressants. Le reste n’est que du remplissage.

Vian (Boris)
Il y a deux façons d’enculer les mouches : avec ou sans leur consentement

Vinci (Léonard de)
Ce qu’un homme découvre, je pourrai un jour en profiter.
Notre corps est au-dessous du ciel, et le ciel est au-dessous de l’esprit.
Reprends l’ami en secret et loue-le en public.
Les menaces sont les seules armes de celui qui les profère.
Ne pas prévoir, c’est déjà gémir.
Une journée bien remplie donne un bon sommeil. Une vie bien remplie donne une mort tranquille.

Voltaire (François Marie Arouet dit)
Le bonheur est la seule chose qu’on peut donner sans l’avoir. Et c’est en le donnant qu’on l’acquiert.
Pour savoir qui est au pouvoir, demandez-vous qui vous avez peur de critiquer.
Les femmes sont comme les girouettes. Elles se fixent quand elles rouillent.
L’astrologie est née quand le premier charlatan a rencontré le premier imbécile.
L’ironie est la première arme pour lutter contre la violence des certitudes.
On n’hérite pas la terre de ses parents, on l’emprunte à ses enfants.
Nul ne voudrait mourir ; nul ne voudrait renaître.
J’approche doucement du moment où les philosophes et les imbéciles ont la même destinée.
Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire.
On meurt en détail.
Les faiblesses des hommes font la force des femmes.

Wellington
Je ne connais rien de plus triste qu’un lendemain de victoire. Sauf, peut-être, un lendemain de défaite.

Wiesel (Elie)
Il n’y a pas de responsabilité collective. Seuls les coupables sont coupables. Ceux qui ne sont pas coupables sont innocents. Les enfants des coupables sont des enfants.
La haine n’existe pas avant l’âge de 3 ans. C’est donc un sentiment acquis.
Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence.

Wilde (Oscar)
Soyez vous-mêmes ! Les autres, c’est déjà pris !
Le pessimiste, c’est celui qui, entre 2 maux, choisit les 2.
Je peux résister à tout, sauf à la tentation.
Les femmes n’ont rien à dire, mais elles le disent d’une façon charmante.
Celui qui cherche une femme belle, bonne et intelligente, ne cherche pas une femme, mais trois.
Être un couple, c’est de deux n’en faire qu’un.… Mais lequel ?
Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais.

Wolinski
Quand on ne sait rien faire, il faut avoir de l’ambition.

Yamamoto (Amiral)
L’ennemi a plus appris de sa défaite que nous de notre victoire (après la bataille de Pearl Harbour))

Yanne (Jean)
À quoi ça sert de réussir sa vie ? Il vaut mieux rater sa mort !
Le paon est le seul animal réputé pour sa flûte.
L’amour est un sport, surtout si l’un des deux ne veut pas.
Le plus beau compliment que je puisse faire à une femme est de lui dire : « je suis aussi bien avec toi que si j’étais tout seul »

Yourcenar (Marguerite)
Tout silence n’est fait que de paroles non dites.

Zenon d’Elée
La nature a donné aux hommes 2 oreilles et une langue, afin d’écouter davantage et de parler moins


Anonymes

Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables.
La France me manque, même quand j’y suis ! (attribué à Michel Polnareff).
L’humilité précède la gloire, l’orgueil précède la ruine (Bible).
Il ne suffit pas d’être persécuté pour être Galilée. Encore faut-il avoir raison !
La folie, c’est de refaire toujours la même chose et d’un attendre des effets différents.
Il ne faut pas juger l’Histoire à l’aune de nos valeurs contemporaines.
Je dispose d’une arme puissante et secrète : la peur de perdre.
Il n’est pas nécessaire d’être paranoïaque pour être réaliste.
Ce terrain est tellement en pente que les chiens doivent s’asseoir avant d’aboyer.
Dès lors qu’un pays ne sait pas châtier, il ne doit pas s’étonner s’il vit dans l’insécurité.
Le mec qui a convaincu les aveugles de porter des lunettes de soleil est un sacré commercial.
Les religieuses se reproduisent en couvant.
A celle qui te dit que tous les hommes sont pareils, réponds-lui qu’elle n’avait qu’à pas tous les essayer.
Parfois, il m’arrive de regarder la télé toute la journée. C’est chiant. Mais quand je l’allume, c’est pire !
Le taux de radiation est plus élevé à Pôle Emploi qu’à Fukushima.
Dans les pays où ils sont minoritaires, les musulmans sont obsédés par les droits des minorités. Dans les pays où ils sont majoritaires, les minorités n’ont plus aucun droit.
Pour s’endormir, un mouton ne peut compter que sur lui-même.
Jeanne d’Arc s’est éteinte le 30 mai 1431, environ 2 heures après sa mort.
Je suis tellement vieux que je dispose d’un exemplaire dédicacé de la Bible.
Il faut toujours faire confiance au génie humain : l’âge de pierre n’a pas disparu faute de pierres, et l’automobile n’a pas remplacé le cheval suite à une pénurie de foin !
On ne paye pas une putain seulement pour coucher, mais aussi pour partir après…
Ce n’est pas parce que les chiens courent après les voitures qu’ils ont envie de les conduire !
Quand on est pessimiste, on n’est jamais déçu !
On a fait mai 68 pour éviter de devenir ce qu’on est devenus.
C’est une honte de se taire, et de laisser parler les barbares !
Être patriote, c’est toujours soutenir son pays, et soutenir son gouvernement quand il le mérite. (Variante anglaise : “right or wrong, it’s my country”).
La folie est rare chez les individus, mais fréquente dans les sociétés et les nations.
Il faut faire confiance aux hommes pour suivre la voie de la raison, après avoir exploré toutes les autres options.
Les aigles ne chassent pas les mouches.
Il faut 3 ans pour apprendre à parler, et toute une vie pour apprendre à se taire.
Être dans le vent, c’est s’exposer à un destin de feuille morte.
La clé du bonheur est de ne jamais y renoncer, et d’accepter qu’il ne soit ni total, ni immédiat.
L’état menteur, voleur, proxénète et mauvais gestionnaire, décore les imbéciles et les inutiles, exploite les citoyens et poursuit les innocents.
L’humour est la politesse du désespoir.
La gauche est plurielle, mais la droite est divisée. L’extrême gauche est gauche avant d’être extrême, l’extrême droite est extrême avant d’être droite. Subtilités sémantiques !
Si tu ne parviens pas à être quelqu’un en étant toi-même, alors tu ne seras jamais personne !
Une bonne idée que l’on veut imposer est une mauvaise idée.
Peu importe la hauteur de laquelle on tombe. Ce qui compte c’est la hauteur à laquelle on se relève.
Si les esturgeons connaissaient le prix du caviar, ils seraient plus difficiles à capturer !
Pendant l’Occupation, les optimistes ont fini à Auschwitz, les pessimistes sont partis aux USA.
Le principal fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance, mais le refus de savoir.


La stratégie de la répartie (extraits de l’ouvrage “L’art de moucher les fâcheux” de Julien Colliard)

Le stratagème du fil
Prolonger l’allégorie
– Les mots ont dépassé ma pensée.
– Ils n’ont pas dû aller bien loin.

Le stratagème de la tache
Démentir par l’exception
– Il faut juger les gens sur leurs fréquentations.
– Judas en avait pourtant d’excellentes.

Le stratagème de la casaque
Permuter les sens des mots
– Les femmes m’ont toujours réussi.
– Excepté votre mère.

Le stratagème de l’électron
Compléter pour déprécier
– Moi j’ai du goût.
– Oui, mais il est mauvais.

Le stratagème du billet noir
Déduire le vice
– Seuls les sots ne changent jamais d’avis.
– Je ne chercherai donc plus à vous convaincre.

Le stratagème du père siffleur
Désassembler les mots
– Je suis un convaincu !
– Ne vous en faites pas, vous prendrez votre revanche.

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2 Commentaires

  1. Très bon recueil, et surtout belle langue française (il faut préciser?). Ma contribution: “Méfiez-vous de la violence des imbéciles!”, cher Bernanos.

  2. Très bonne compilation, du rire au larme, c’est celle de Michel PONIATOWSKI qui, en 1991, analysait parfaitement la situation du pays appelé France !!!

    Voici ma contribution :

    ” Vous vous dîtes l’ennemi de personne, mais c’est TOUJOURS l’ennemi qui vous désigne en tant que tel !!! ” De moi, BobbyFR94 !!!

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  1. LA FIN DU MONDIALISME (Jean Goychman) – MINURNE-RÉSISTANCE

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