« L’homme est en train de devenir une femme comme tout le monde… »
(Eric Zemmour).
Comme tous ceux qui osent encore se dire « de droite », je suis un être frustre, une brute au front bas, un type passablement borné, cramponné à des valeurs désuètes, et qui véhicule des idées « nauséabondes ». C’est surement vrai puisque c’est l’avis de BHL, la coqueluche dépoitraillée des plateaux-télé, et de Laurent Mouchard dit Joffrin, or incontestablement ces deux-là en connaissent un rayon pour débusquer la bête immonde, le fascisme larvé et le racisme systémique qui sévissent à droite. Comme je suis d’une intelligence sous-moyenne, très inférieure à celle de nos « zélites » et autres intellectuels de gauche, (c’est presque un pléonasme, je sais) je ne comprends pas grand-chose au monde dans lequel nous survivons tant bien que mal. Je suis incapable de m’adapter au changement, aux « avancées sociétales », au progrès et aux modes qui nous arrivent des USA. Je suis un franchouillard fin de race, un vieux con rétrograde, mea culpa, mea maxima culpa !
Le marquis de Morveux d’Enarque ne cesse de nous dire qu’il est là pour nous protéger ; de nous-mêmes, du virus chinois, des Russes qui sont méchants, de l’extrême-droaaate, du séparatisme, du repli nationaliste, des réflexes anti-européens, etc…Je note, en passant, qu’il ne parle jamais de nous protéger de l’islam – qu’il soit modérément radical ou radicalement modéré – de la secte écolo, des antifas, des black-blocs et autres zadistes violents, pas plus que des directives, diktats et oukases bruxellois qui contribuent à nous pourrir la vie.
On pourrait penser qu’un chef d’Etat est là pour – primo – assurer la souveraineté de son pays (c’est prévu pas la Constitution) et – secundo – protéger les habitants encore majoritaires dans le pays des attaques de plus en plus virulentes de nouveaux arrivants ou de minorités qui entendent imposer leurs mœurs, leurs coutumes ou leur religion. Comment ose-t-on se dire en démocratie quand les minorités – souvent là de fraiche date – imposent leur loi à la majorité ?
Emmanuel de Morveux d’Enarque, s’il était réellement digne de gouverner, devrait partir en bataille pour défendre une ethnie qui semble irrémédiablement condamnée : je veux parler du « mâle blanc » hétérosexuel, plus communément appelé « Gaulois réfractaire » ou « Souchien » (1) ?
Or il est arrivé, en quelques années, à faire faire un bond prodigieux aux « avancées sociétales » que la gauche – avouée ou larvée – s’ingénie à nous faire avaler depuis presque un demi-siècle (2).
Nous savons qu’il déteste, qu’il vomit, le « mâle blanc » ; il n’aime que les vieilles haridelles boucanées, les allogènes basanés et les invertis. Certes, il ne fait qu’obéir au Nouvel Ordre Mondial. Le « remplacement de population » est en bonne voie. Les minorités – « décoloniaux », « racialistes », musulmans, LGBT+++, écolos, végans, féministes… – vont supplanter les Franchouillards, qui, comme chacun sait, sont racistes, xénophobes, machistes, homophobes, bornés, rétrogrades et j’en passe.
Le marquis a fait des études (il a même fait croire qu’il sortait de « Normale-sup »), il a appris notre langue « et en même temps » le théâtre avec celle qui l’a déniaisé lorsqu’il avait seize ans et allait devenir, tout à la fois, sa duègne, sa maîtresse et sa femme : Brigitte, née Trognon du Touquet.
Elle lui a enseigné une posture : parler pour ne rien dire avec le regard froid et halluciné d’un gourou. Depuis, Fidel Castré, notre « leader minimo » nous abreuve régulièrement de ses discours-fleuves, ses prêches interminables de pasteur évangéliste. Et tout est dans le vocabulaire !
Jadis, jusqu’à Georges Pompidou, le chef de l’Etat commençait ses discours par « Français, Françaises ». Puis, féminisation oblige, vint « Madame, Mademoiselle, Monsieur » du pédant Giscard (dit d’Estaing). Le « damoiseau » avait disparu avec l’Ancien Régime, notre époque – aussi distinguée et raffinée que Jean-Marie Bigard – parle plutôt d’un « puceau boutonneux », ce qui, soit dit en passant, est un pléonasme (car s’il est boutonneux c’est précisément parce qu’il est puceau).
La « demoiselle » est, elle aussi, passée aux oubliettes mais, après tout, ça répond à une certaine logique : peut-on appeler « demoiselles » ces pisseuses entre 13 et 20 ans, loquées comme des putes et maquillées comme des voitures volées, qui niaisent à longueur de journée sur leur Smartphone ? D’autant plus qu’il semble assez difficile d’en trouver quelques-unes qui abordent le mariage encore vierges.
Fort heureusement, et tant pis pour les féministes, « La demoiselle » restera dans l’histoire : c’est le premier aéronef léger créé par Alberto Santos-Dumont. Le prototype a accompli son vol inaugural le 16 novembre 1907 à Issy-les-Moulineaux.
Avec Emmanuel de Morveux d’Enarque, nous avons découvert que notre pays était peuplé de « Cellezéceux », une engeance hors sol dont il est difficile de définir l’origine, le sexe et la couleur de peau. Une ethnie non « genrée », un peu comme la chauve-souris : pour moitié UN oiseau, pour moitié UNE souris (3). D’ailleurs, pourquoi le jeune marquis, qui prétendait « casser les codes », « renverser la table », « chasser l’ancien monde », « faire de la politique autrement » etc…n’a-t-il pas mis à profit son élection pour changer la devise maçonnique de la France : la liberté n’existe plus, l’égalité, devant la loi entre autres, a disparu et la fraternité persiste encore mais uniquement chez les « frères la gratouille ». La devise adaptée au pays serait « Minorités. Diversité. Insécurité. » Et, dans les administrations et les mairies, on pourrait remplacer le buste de Marianne par celui d’Assa Traoré, d’Yseult, ou d’Aya Nakamura. Et pourquoi pas « la Marseillaise » par « Black is black » ? Emmanuel de Morveux d’Enarque n’a-t-il pas tenu son discours au « Sommet de la Francophonie » en…anglais ? Il serait fastidieux de (tenter de) décortiquer le vocabulaire – aussi vide de sens que prétentieux – du marquis (et de ses affidés) mais je dois reconnaître qu’on atteint des sommets en matière de « langue de bois ». Citons quelques exemples, juste pour rire :
Avant d’être aux affaires, le marquis nous promettait un règne « jupitérien » ce qui prouve qu’il ne connait rien à la mythologie romaine : Jupiter, Zeus chez les Grecs, copulait avec sa sœur, le marquis, lui, couche avec sa mère, à laquelle il ne fera pas d’enfants pour peupler l’Olympe. Il entendait rester le « maître des horloges » mais nous apprenions, par les journaleux et plumitifs à sa botte, que tel François de Jarnac, il n’est jamais à l’heure nulle part. « L’exactitude est la politesse des Rois », mais visiblement pas celle des « ripoux-blicains », des branleurs et des parvenus !
Lors d’une interview de Laurent Delalèche, le caniche du service public, il nous déclarait son amour pour les « premiers de cordée ». Je présume qu’il souhaiterait un peuple à l’image de Roger Frison-Roche ? Mais quel pathos verbeux ! On se demande ce qu’il branlait pendant les cours de Brigitte Trognon du Touquet (après les cours, on sait !) : Si tout le monde marche en tête donc en ligne : c’est soit un assaut, s’il est rapide et violent, soit une battue mais en aucun cas une cordée. Conservons cependant l’image : est-il raisonnable, alors, de demander à un « premier de cordée » de trainer, à lui tout seul, l’imposant boulet de l’immigration massive, et celui de l’assistanat généralisé (avec sept millions d’allocataires des minimas sociaux) ?
Le marquis a vu, dans les gares, « des gens qui ne sont rien ». Dans l’Est de la France, il a découvert « l’itinérance mémorielle ». Avec le Coronavirus il a inventé la « distanciation sociale » or la distanciation sociale existe, en Inde, entre un maharadja et un Intouchable ; chez nous entre un patron du CAC40 – qui arrive à gagner cent fois le salaire d’un ouvrier – et ses ouvriers, mais en aucun cas entre deux personnes de même condition auxquelles on demande d’arrêter de se sucer la pêche pour un oui ou pour un non. Pour le marquis, les dangers qui guettent le pays sont le repli identitaire, le nationalisme, les eurosceptiques, bref tous les imbéciles – dont je fais partie – qui attendent des mesures pour lutter contre l’ensauvagement dû à l’immigration, la gangrène islamiste, les zones de non-droits, le business juteux de la drogue, les émeutes racialistes, l’hyper-fiscalité, etc…
Depuis que le marquis est au pouvoir, le « mâle blanc » hétérosexuel rase les murs.
On l’invite donc à devenir une femme comme tout le monde. Certes on ne peut pas imputer à Emmanuel de Morveux d’Enarque le Wokisme, la « théorie du genre », le féminisme castrateur, « Me too » et toutes ces modes dégénérescentes qui nous arrivent massivement des USA. Mais l’Europe, est à la remorque de tout ce qui contribue à tuer les nations or Emmanuel de Morveux d’Enarque rêve d’être un jour le président de cette Europe fédérale. Le « mâle blanc », attaché à son pays, à ses traditions et à son histoire, est un frein à cet ambitieux projet. Il convenait donc de le décrédibiliser, de le diaboliser, de le ridiculiser, de l’ostraciser, de le marginaliser, avant de le tuer.
Pour ce faire on a inventé la « Fachosphère » qui consiste à chasser de « l’arc républicain » (4) tous ceux qui osent ne pas adhérer à la doxa officielle.
Pendant très longtemps, je pensais être un individu tout simplement normal, mais, depuis quelques années, on me serine matin, midi et soir, que le « mâle blanc » hétérosexuel est la cause de tous les maux de l’humanité ; qu’il a pourri la planète ; que les minorités et la « diversité » ont des droits sur lui, voire une revanche à prendre ; qu’il est grand temps que ça change.
Et bien puisque des gens que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas s’autorisent à me traiter de « facho » sans que je puisse les attaquer en diffamation, j’estime, de mon côté, avoir le droit de dire que j’en ai marre de me voir imposer à la télé, au cinéma, dans les journaux ou tout simplement dans la vie de tous les jours, les mœurs (et le vocabulaire) de la « Pédalosphère ». Ce qualificatif se veut générique, il n’a rien d’infamant et ne traduit pas de ma part la moindre once d’homophobie ou de transphobie. « Fachosphère » est une insulte, une injure blessante, puisque le mot désigne des gens qui ne sont absolument pas fascistes. En revanche « Pédalosphère » englobe la communauté LGBT+++. C’est juste pour être compris du vulgum pecus qui, comme moi, finit par ne plus rien comprendre au vocabulaire utilisé par des hommes qui veulent être des donzelles ; des femelles qui veulent être des mecs, et ceux qui ne savent pas exactement ce qu’ils sont.
Ce matin, par exemple, l’autoradio de ma voiture m’a appris que le concours de « l’Eurovision de la Chanson (dépravée) » avait été gagné par un chanteur helvète « non-binaire ». A peine rentré chez moi, pour ne pas mourir idiot, je suis allé interroger « Wikipédia », l’encyclopédie pour les nuls, et j’ai découvert que « la catégorie « non-binaire » comprend les personnes dont le genre déclaré n’est pas exclusivement masculin ou féminin, par exemple agenre, pangenre, genre queer, genre fluide ou genre non conforme ». Tout ceci est bien compliqué pour un primate de mon espèce : L’agenre, c’est « l’identité de genre des personnes qui ne se définissent dans aucun genre », et le pangenre, « l’Identité de genre qui ne se limite pas à un seul genre ». Vous y comprenez quelque chose ? Moi pas ! Mais je bénis mon époque. Jadis, quand j’étais inculte, je disais que l’escargot était hermaphrodite. Dorénavant, je me vois déjà dans un restaurant huppé pour bobos de l’Île de Ré, commandant « une douzaine de gastéropodes non-binaires » ; avouez que ça en jette !
Jusqu’à présent, je croyais être un type bêtement normal, un hétéro ; le genre qu’émoustille un décolletée pigeonnant. Un macho libidineux qui considère que le porte-jarretelles est une « arme de séduction massive », une bien belle invention qui devrait être remboursée par la Sécurité Sociale tant elle favorise le « plaisir des yeux ». Que nenni, j’apprends que je suis « cisgenre ». Quand j’étais plus jeune, si un quidam m’avait traité de « cisgenre » il aurait pris mon poing dans la gueule.
En fait, j’appartiens à une catégorie qui considère que « le genre qu’on lui a attribué à la naissance est le même que celui par lequel il se définit ». La nature m’a pourvu à la naissance d’un « service trois pièces », je suis donc un « cisgenre masculin », CQFD !
Il va sans dire – mais tellement mieux en le disant – que je désapprouve et que je condamne toute forme d’homophobie mais ai-je le droit de dire que je me sens de plus déconnecté du monde dans lequel je vis. Il m’est difficile de me sentir tout à fait chez moi dans un pays dans lequel traiter quelqu’un d’ « enc… » est devenu un compliment.
Cédric de Valfrancisque.
13 mai 2024
1) Il arrive qu’on le nomme « Franchouillard », « Poujadiste » ou « Beauf ». Bref les qualificatifs ne manquent pas pour désigner cette espèce nuisible, ennemie du « vivre-ensemble ».
2) Vous ne m’en voudrez pas si je vous dis que Giscard d’Estaing a été bien pire que son successeur car il a « vidé le programme commun de la gauche » de son contenu. Et il en faisait une gloire !
3) C’est amusant, « La chauve-souris » est aussi le surnom du premier prototype d’avion – de type aérodyne – construit par Clément Ader. S’inspirant de la morphologie des chauves-souris, l’appareil fut testé le 9 octobre 1890, dans le parc du château de Gretz-Armainvilliers : il aurait réussi à s’élever à quelque 20 cm du sol, sur 50 m environ, marquant ainsi le début de l’aviation.
4) Encore une formule qui ne veut strictement RIEN dire.
Je viens de commencer la lecture de TRANSMANIA.
Une amie m’a prévenue : le vocabulaire est parfois très hermétique pour nous autres binaires, CIS, ni fluides ni xenogenrés.
À suivre…
Etre « non-binaire », au fond, c’est ce qu’on appelait de mon temps être à voile et à vapeur, mais en rajoutant aussi à pédales. J’ai tout bon ou non ?