L’État est mal géré mais il semble que les politiciens et technocrates qui nous gouvernent n’en aient pas encore pris conscience. Notamment en n’ayant pas eu l’idée (pourtant simple) de faire le lien entre la pression fiscale (*) et son incidence sur le pouvoir d’achat, qui n’est en fait que le « revenu disponible ». Nous en avons déjà parlé sur Minurne…
« Blocage des prix » serine t’on à gauche où les principaux mécanismes économiques naturels restent incompris (à défaut d’être connus).
« Augmentation du SMIC », solution apparente de facilité. L’État doit se charger de mettre en place les principes généraux de fonctionnement de l’économie, pas d’intervenir intempestivement dans la gestion interne des entreprises.
Une des rares remarques intelligentes de cette soirée fut émise par Bardella, évoquant le contrat désastreux de l’UE fixant l’indexation de l’énergie au détriment de nos intérêts, conséquence de la politique anti énergie nucléaire, véritable « casse » de la filière nucléaire dans laquelle nous excellions. Casse volontaire et organisée dont sont collectivement responsables Hollande et Macron (Macron doublement), sans oublier les prétendus écologistes adeptes de la décroissance.
Bellamy, quant à lui, observe avec pertinence que la France détient la Coupe du Monde en matière d’impôts et taxes (*).
Un coup de chapeau surprenant à Léon Deffontaines, élu communiste qui ne dit pas trop des bêtises, laissant ce rôle à la pauvre Valérie Hayer qui semble ne même pas réaliser les énormités qu’elle profère. On conservera dans les annales de la macronie finissante sa réplique à un Français, inquiet de ne pas pouvoir assurer financièrement le contrôle technique de son véhicule thermique : « qu’il achète une électrique ! », réincarnation actualisée de la réplique douteuse que l’on prête à la pauvre Marie Antoinette (« ils n’ont pas de pain ? qu’on leur donne de la brioche »).
Marion Maréchal lance une formule qui fait mouche : « l’enfer fiscal », et prône une nécessaire baisse des charges sociales et fiscales sur les salaires (*), qui aurait un effet positif sur le pouvoir d’achat (et sans doute sur l’emploi).
Manon Aubry, tête de liste LFI (pâle copie du Georges Marchais des années 80 mais n’en possédant ni le talent ni l’humour), en remet une couche sur les méchants « actionnaires ». Retour à la case départ du « Capital » et reprise de la rengaine qu’elle a dû entendre dans son enfance : les exactions du « Grand Capital » ! Histoire de bouter hors de France les entrepreneurs, pourvoyeurs d’emploi, de richesses et d’innovations, tout en laissant béantes les portes de l’immigration sauvage et de l’insécurité, dont certains font encore semblant de se demander s’il y a un lien de corrélation entre ces 2 fléaux.
Ils ne nous ont pas fait le coup de l’évasion fiscale organisée mais on n’en était pas loin. Les flèches empoisonnées n’ont ciblé que le pauvre Carlos Tavarez, PDG de Stellantis, qui gagnerait « des milliards d’euros à lui seul ».
Dans le tohu-bohu de tout ce fatras indigeste, Marion parvient à décocher avec précision quelques flèches empoisonnées. Dotée d’une hargne qu’on ne lui connaissait pas, mais s’adressant directement, avec son cœur, à celui de la France.
Compte tenu de l’inélégance du « débat », on ne regrettera pas l’absence de Raphaël Glücksmann (PS) et Marie Toussaint (EELV), opportunément terrés chez eux ; ils n’auraient sans doute fait qu’ajouter au désordre ambiant. Mais leur absence démontre quand même une claire et peu glorieuse trouille à l’idée d’affronter l’adversaire. Ainsi qu’une bizarre vision du débat démocratique.
Il est clair que, si l’on se fie aux sondages, en France comme dans les autres pays de l’Union, la composition de la future assemblée européenne sera assez nettement redessinée, dans un sens un peu plus proche des intérêts bien compris des états, et que le spectre d’une « Fédération Européenne » pourrait bien s’éloigner enfin quelque peu.
Encore faudrait-il que les sondages soient corrects et représentent une réelle projection. N’oublions pas que les dernières élections européennes furent marquées par une forte abstention (de l’ordre de 50 %), ce qui pourrait bien se reproduire, et modifier la donne…
Il y a en fait 2 paramètres à étudier dans le panel : la réponse à la première question « pour qui allez vous voter ? », ET la réponse à une 2ème question « êtes vous sûr d’aller voter ? ».
Ce qui rend les prévisions bien compliquées et un peu aléatoire leur interprétation.
En conclusion, et si, chers amis patriotes, vous vous préparez à voter ce dimanche 9 juin, contribuant ainsi à faire bouger (enfin) un peu les lignes, ne changez pas d’avis entretemps, accomplissez votre devoir civique.
La France a plus que jamais besoin de vous. Et ne croyez pas les prévisionnistes qui, tel le serpent Kaa dans le Livre de la Jungle, vous serinent sur un air doucereux « tout va bien, le vote patriote s’envole, Bardella frise le tiers des voix et Marion sera entre 7 et 8 % »…
Écoutez-les, mais sachez que rien n’est joué !
Votez ! C’est VOUS qui détenez la clé du début du changement !
Ce scrutin ne fera certes pas tout. Mais il pourrait bien marquer, grâce à vous, le début de la Reconquête !
Marc Le Stahler
31 mai 2024
* Rappelons que la France détient le record d’Europe de la pression fiscale ! On ne peut pas en dire autant de la qualité des services publics !
L’institut Molinari a calculé le Jour de Libération Fiscale, jour théorique à partir duquel, pour un pays donné, un salarié travaille pour lui, après avoir payé sa dette fiscale. Pour la France, il s’agit du 17 juillet !
Bonjour Marc. Non seulement je susi sûr d’aller voter avec mon épouse mais, en plus, nous savons pour qui voter ! Il n’était pas besoin de réfléchir 107 ans pour le savoir ! Espérons qu’il ou qu’elle gagne et ça fera 80 députés de droite à l’Assemblée Européenne. Peut-être alors pourrons-nous changer certaines choses dans notre pauvre France. Bien cordialement.