LE RASSEMBLEMENT NATIONAL DOIT RESTER LE RECOURS (Jean Goychman)

Petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas encore Jean Goychman :

Fils du général Georges Goychman, compagnon de la Libération et ancien officier de liaison à l’état-major des forces françaises en Grande-Bretagne, et d’une mère institutrice, Jean Goychman est né à Orly, en mai 1948. On ne naît pas fils d’aviateur et à Orly sans être affecté par le virus aéronautique. Après des études secondaires et une prépa scientifique à Henri IV à Paris, il intègre l’ESTA, devient ingénieur aéronautique et intègre aussitôt L’Aérospatiale (Établissement de Saint Nazaire).
De 1975 à 1976, il est détaché aux États-Unis sur le programme Corvette (avion biréacteur de 14 places) puis affecté comme ingénieur aux essais en vol programme Fouga 90 (avion d’entrainement). A son retour en France, il devient Président de la Jeune Chambre Économique de Saint Nazaire. En 1979, il intègre « Air Inter » comme Officier Mécanicien Navigant sur Caravelle, puis sur Airbus A 300 jusqu’à début des années 2000. Durant ces années il sera Président du SNOMAC (Syndicat National des Officiers Mécaniciens Navigants) de 1986 à 1990 puis Président d’EFEO (European Flight Engineers Organisation) de 1991 à 1994.
En 2001, il deviendra alors Certification Manager du programme Skylander au sein de la GECI International jusqu’en 2005, où il devient formateur vacataire en maintenance aéronautique à l’AFPI de Nantes, expert judiciaire en maintenance industrielle auprès du Tribunal de Commerce de Saint Nazaire de 2006 à 2011 et expert International en maintenance aéronautique (WorldSkill).
Depuis 2015, Jean Goychman est conseiller régional du Maine et Loire et auteur de différents articles économiques, principalement sur le système financier international et les monnaies.

 

LE RASSEMBLEMENT NATIONAL DOIT RESTER LE RECOURS

Voir les résultats du premier tour des élections législatives à l’aune de l’opposition gauche-droite traditionnelle dans notre pays est se contenter de l’apparence sans analyser le fond.

À force de faire une communication centrée sur les problèmes franco-français, on a complètement occulté la réalité de la situation internationale. N’en doutons pas un seul instant, le véritable combat est une opposition sans merci entre souverainistes et mondialistes et c’est au-travers de ce prisme qu’il faut évaluer le véritable rapport de forces.

LA DOMINATION FINANCIÈRE EST ENCORE MONDIALISTE.

En perdant l’attribut essentiel de la souveraineté qui est le droit de « battre monnaie », nous nous sommes mis sous la domination de la finance internationale mondialiste. L’endettement abyssal de la France, auquel Emmanuel Macron a contribué probablement volontairement sous des prétextes qui n’étaient pas clairement établis et vraisemblablement inspiré par la réunion des banquiers centraux d’août 2019 a fragilisé notre pays qui ne tient plus aujourd’hui que parce que les marchés financiers nous financent encore.

Le scénario qui se dessine présente une certaine analogie avec la Grèce de 2010.

LE PIÈGE TENDU AU RASSEMBLEMENT NATIONAL

Emmanuel Macron a toujours été soutenu, depuis son entrée en politique, par cette finance internationale et celle-ci continuera vraisemblablement à le soutenir. Nombreux sont ceux qui disent même que c’est elle qui l’a fait élire…

La prise de pouvoir par le Rassemblement National, parti souverainiste et voulant redonner son indépendance à notre pays, ne laissera pas les mondialistes sans réaction. Ils disposent d’énormes moyens d’actions, le plus évident étant leur maîtrise des marchés financiers. Cela se traduira par une forte hausse des taux d’intérêt et une difficulté pour trouver des emprunts pourtant vitaux.

Prendre le pouvoir dans cette situation, sans s’assurer préalablement du contrôle les marchés financiers, c’est aller au-devant d’une situation qui deviendra rapidement catastrophique et c’est probablement ce qu’espère, naturellement sans le dire, Emmanuel Macron.

Privée de ses flux financiers, la mise en défaut de la France sera inévitable (cf la Grèce) et c’est le gouvernement de Jordan Bardella qui apparaîtra comme le seul responsable.

Les mondialistes, de plus en plus inquiets de la perte d’influence du dollar due à l’action menée par les BRICS, vont se battre avec l’énergie du désespoir et feront tout pour s’opposer à la montée du souverainisme qui se manifeste partout dans le monde et ne laisseront pas passer cette occasion.

Emmanuel Macron garde, de fait, le pouvoir d’orienter les marchés financiers tant qu’il restera à l’Élysée et conservera le moyen de contre-carrer toutes les initiatives du gouvernement sans qu’il n’y paraisse.

Accepter d’exercer le pouvoir sans reprendre le contrôle de nos finances publiques est illusoire et ne peut mener le Rassemblement National qu’au désastre dans lequel Emmanuel Macron fait tout pour l’y précipiter.

Nous touchons là au véritable cœur du problème que personne ne veut évoquer, et qui est le retour à la pleine et entière souveraineté du peuple français, sans laquelle rien ne sera possible.

Nous arrivons à la « minute de vérité » tant repoussée depuis des décennies et qu’aucun des grands partis politiques ne veut aborder et qui est de savoir si nous devons ou non rester dans l’Union Européenne.

Ce débat aurait dû se tenir durant la campagne pour les élections européennes. Tel ne fut pas le cas et ce manque de clarté à le poser n’a fait qu’entretenir une ambiguïté au moment où nous avons besoin de clarté. Profitant de cette ambiguïté, Emmanuel Macron a pu mettre en œuvre sans trop de risque pour lui ce plan redoutable. Le Rassemblement National doit le déjouer et devenir ainsi le seul recours du peuple français, en permettant, comme l’évoquait de Gaulle dans son discours de Bruneval :

« Le jour va venir où, rejetant les jeux stériles et réformant le cadre mal bâti où s’égare la nation et se disqualifie l’Etat, la masse immense des Français se rassemblera sur la France »

 

Jean Goychman

01/07/2024

 

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2 Commentaires

  1. Pierre Jovanovic dans son blog dit exactement la même chose que vous avec quelques détails sur la méthode de destruction d’un gouvernement RN. C’est édifiant mais aussi terrible.
    Extrait :
    LES FINANCIERS MONDIALISTES ONT DEJA DECIDE DE REMPLACER MARINE LE PEN
    du 1 au 4 juillet 2024 :
    Rappel: Silvio Berlusconi, qui défendait les Italiens, a été littéralement saboté par la Banque Centrale Européenne et Bruxelles en lui faisant payer des dizaines de milliards d’euros de plus chaque semaine en intérêts sur la dette italienne.
    Silvio a fini par démissionner pour éviter à son pays une banqueroute “à la grecque”…
    Il n’y a pas longtemps, vous avez vu dans cette Revue de Presse comment la PM anglaise Liz Truss a été littéralement sabrée par Goldman Sachs qui l’a remplacée par son… propre banquier, Rishi Sunak, AVEC LA MEME METHODE !
    Je pourrai donner d’autres exemples, mais il importe de rappeler (suite aux résultats des législatives de ce dimanche 30 juin) que désormais l’avenir du RN – en tant qu’éventuel futur gouvernement – se trouve entre les mains des marchés et des banquiers, en particulier la BCE.
    Et justement, j’avais bien retenu à l’époque cette déclaration au Financial Times de Christine Lagarde:
    “Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International, a déclaré qu’une victoire de Le Pen causerait “un désordre et une désorganisation majeurs””, lire ici le FT de… 2017 !
    Les financiers ont donc maintenant un boulevard devant eux: détruire la dette française, et par là forcer une élection présidentielle anticipée afin d’imposer un candidat qui rassurera tout le monde, un peu comme avec Liz Truss.
    Et le meilleur candidat pour cette situation, selon eux, n’est ni plus moins que Christine Lagarde.
    La suite est encore plus menaçante.
    Je ne vais pas abuser des collages mais j’invite les Minurniens à aller sur le blog de Pierre Jovanovic à la revue de presse de début juillet.
    https://www.jovanovic.com/blog.htm

    A part Pierre Jovanovic et Jean Goychmann je vois très peu de gens aborder ce sujet qui révèle la mort de notre liberté de choix politique.

  2. Ravi, en tant que pilote, de savoir que Jean Goychman est dans l’aéronautique.
    Ce que vous dites, Monsieur Goychman, c’est exactement ce que je dis depuis des semaines à mon entourage. Le piège a été dicté à Micron par ses maîtres. Il est évident que le RN, n’étant pas en odeur de sainteté chez les milliardaires apatrides de la grande finance internationale, aura de grande difficultés à se financer s’il arrive au pouvoir. L’argent est le nerfs de la guerre. Tant que la France se finance sur les marchés au lieu de s’autofinancer comme jusqu’en 1978 (si je ne me trompe pas de date), elle sera exsangue et le RN sera impuissant. Le Frexit sera-t-il la solution ? Ce n’est pas clair, même si c’est un objectif néanmoins vital.
    J’aimerais bien entendre ou lire des solutions pour déjouer ce piège destiné à faire porter au RN le chapeau du bilan Microniste. C’est à vomir.
    Alors quelle solution concrète et rapide ?
    Une guerre civile aurait, par son côté positif, le mérite de régler des comptes et redistribuer les cartes vers le souverainisme, mais aussi un côté négatif très noir…

    Néanmoins, je crains que le RN soit dépassé par un vote d’alliance NFP + Renaissance…