« TRAVAIL, FAMILLE, PATRIE » (Eric de Verdelhan)

 « Lorsque nos jeunes gens entreront dans la vie, nous leur dirons que la liberté réelle ne peut s’exercer qu’à l’abri d’une autorité tutélaire, qu’ils doivent respecter, à laquelle ils doivent obéir… Nous leur dirons ensuite que l’égalité doit s’encadrer dans une hiérarchie, fondée sur la diversité des fonctions et des mérites… Nous leur dirons enfin qu’il ne saurait y avoir de fraternité véritable qu’à l’intérieur de ces groupes naturels que sont la famille, la cité, la Patrie…»

(Philippe Pétain, Maréchal de France (1))

 

 

Hier, je n’ai pas eu le courage de regarder la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ; c’était au dessus de mes forces car je savais à quoi m’attendre. Pourtant, si j’en crois la presse-amie, cette mascarade aura été bien pire que ce qu’on pouvait craindre : Wokisme, apologie des LGBT+++, insulte à nos racines, laideur et vulgarité. Avec, bien entendu, des « musts » dans la provocation et la haine des Gaulois : Marie-Antoinette chantant « ça ira ! » avec la tête sous le bras ; ou la cène jouée par des transsexuels, histoire de cracher – une fois de plus ! – au visage de ceux qui, comme moi, sont attachés au passé monarchique et aux racines chrétiennes de notre pays. Depuis la « fête de la musique » en 2018, je croyais que le dépravé qui tient lieu de président de la République avait atteint ses limites dans l’abject ; et bien non ! Ce paltoquet, cet avorton narcissique, ce roquet arrogant, est encore capable de nous étonner ! Pour complaire aux minorités, il est prêt à tout !

Hier, la vasque de la flamme olympique a été allumée par deux sportifs… noirs, Marie-José Perec et Teddy Riner. Je suppose qu’il n’y a pas assez d’athlètes et de champions blancs dans notre pays dégénérescent ? La communauté noire, si j’en crois les chiffres officiels, représente moins de 10% de la population, mais c’est elle qu’on entend honorer, pas les « Souchiens » qu’on méprise !

J’allais oublier les Algériens pour qui cette cérémonie a été l’occasion d’insulter la France.

En ce moment, j’ai comme un coup de spleen ; je n’ai pas envie de commenter l’actualité de ce foutu pays (ou ce pays foutu ?), tant je la trouve triste, scandaleuse, honteuse et déprimante.

À commencer par l’arrogance de Macron, le pompier-pyromane qui, s’il avait un minimum de dignité, devrait démissionner. Je ne tolère pas davantage les provocations et gesticulations de Rachid Mélenchon et de sa clique de grandes gueules ; pas plus que les compromissions reptiliennes des « Ripoux-blicains » pour sauver leur gamelle. Devant tant de veulerie, comment ne pas avoir la nausée et l’envie de déchirer sa carte d’électeur. Ces gens-là s’asseyent gaillardement, sans scrupule, sans pudeur, sans états d’âme, sur les institutions de la V° République.

Nous connaissions la girouette politique, voilà maintenant la chauve-souris, qui est à la fois oiseau et rat: les députés-ministres, qui sont le corps législatif « et en même temps » l’exécutif.

 Macron et Mélenchon rêvaient de « bordéliser » le pays en vue de 2027 et ils ont plutôt bien réussi leur coup. La seule chose qui compte pour eux, c’est de barrer la route au Rassemblement National. Or, avec un scrutin uninominal à un tour, le RN serait – de très loin ! – le grand vainqueur des élections législatives (comme il a été le vainqueur des européennes). Mais je suis également atterré par la passivité de ce peuple – majoritairement de droite – qui semble accepter la confiscation de son vote au profit de racailles gauchistes, centristes ou macronistes. Je suis tout aussi étonné par les gesticulations du RN, non pour défendre NOS valeurs, mais pour se « dédiaboliser », se rendre fréquentable, et par sa capacité à « rétropédaler » chaque fois qu’il est attaqué par la gauche.

J’ai connu l’époque ou Marine Le Pen, nouvelle présidente, entendait débarrasser son parti « des zozos (?) et des nostalgiques de l’Algérie française ». A l’instar de Roger Holeindre, nous avons été un certain nombre à claquer la porte du FN. Ensuite Marine a même viré son père, puis elle a refusé l’union des droites, contesté le « grand remplacement », déclaré « ne pas avoir de problème avec l’islam », et a même accepté les diners mondains chez le sulfureux Thierry Solère, avec Edouard Philippe. Que ne ferait-elle pour être ENFIN adoubée, admise, reconnue, au sein de cette « bande des quatre » que dénonçait jadis son géniteur ?

Pour ma part, j’ai fait mienne la devise de Philippe Malaud « je n’ai pas d’ennemis à droite » et je reste adepte de la théorie du « moindre pire » (qui n’a rien à voir avec le « vote utile »), j’ai donc continué à voter RN (2), plus par reflexe ou par habitude que par conviction.

Mais je supporte de moins en moins les jeunes cons et les « poupées Barbie » du RN new-look qui ne manquent pas une occasion de dire aux médias ce qu’ils ont envie d’entendre à savoir – primo – que les fondateurs du FN étaient d’affreux fascistes – secundo – que jamais ils n’auraient adhéré au FN du temps de Jean-Marie. J’ai envie de leur rappeler que le parti qui leur a permis de se faire élire (et d’en vivre grassement), c’est nous qui l’avons fait. Dans les années 80, j’ai dépensé mon énergie, mon temps et mon argent en élections perdues d’avance. Je n’ai jamais touché un centime de mes engagements politiques. Je défendais mes idées, mes valeurs, mon pays et, même si j’ai été d’une redoutable inefficacité, je ne regrette rien. Je reste convaincu que c’est en défendant bec et ongle des valeurs de droite que le RN pourra se hisser au pouvoir, pas en faisant une perpétuelle chasse aux sorcières dans ses rangs pour répondre aux oukases et diktats de la gauche moralisatrice.  

Il y a quelques semaines, une conseillère régionale d’Occitanie, Marie-Christine Parolin, a été exclue de son groupe pour avoir tenu des propos « non conformes à la ligne du RN », a précisé Yoann Gillet, président du groupe RN au Conseil Régional d’Occitanie. Elle « sera convoquée, conformément à nos statuts, par les instances disciplinaires du RN », a-t-il ajouté. Mais quel est donc son crime ?

Elle a osé dire qu’elle préférait la devise « Travail, famille, Patrie » à « Liberté. Égalité. Fraternité ». Le ban et l’arrière-ban du RN se sont offusqués, comme des vierges outragées, qu’une des leurs puisse citer « la devise du régime de Vichy qui a collaboré avec les Nazis… ». On croit rêver !

« Les cons, disait Michel Audiard, ça ose tout ; c’est même à ça qu’on les reconnait ! ». On peut en dire autant des lopes, des imbéciles et …des ignares. Je rappelle, juste pour mémoire, que notre devise « Liberté. Egalité. Fraternité », héritée de la Franc-maçonnerie, est devenue officielle depuis l’article IV de la Constitution de 1848 (3). Ces trois mots sont apparus ensemble pendant la Révolution. La toute première fois dans un discours (sur l’organisation des Gardes Nationales) de Maximilien Robespierre, l’idole de Mélenchon. Il faisait le projet que « Liberté. Égalité. Fraternité. » devienne la devise nationale, et qu’elle soit inscrite sur les uniformes des Gardes Nationaux. Le 21 juin 1793, pendant la Terreur, la commune de Paris imposera d’inscrire « La République une et indivisible – Liberté, Égalité ou la mort » sur tous les édifices publics de la ville.

Cette devise pue la mort et, de plus, ne signifie plus rien : nos libertés ont été sacrifiées sur l’autel de l’Union Européenne ; l’égalité n’existe plus car l’ascenseur social est en panne depuis que le mérite a été remplacé par la « discrimination positive » ; quant à la fraternité, elle subsiste au sein de Loges maçonniques où les « Frères la gratouille » pratiquent un entre-soi qui s’apparente souvent à une « association de malfaiteurs ».  On a donc le droit de ne pas aimer cette devise mensongère !

L’origine de la devise « Travail, famille, Patrie » me semble plus noble. Dès 1933, c’était celle des « Croix-de-Feu » puis, après dissolution, du « Parti Social Français » (PSF) du colonel François de La Rocque. Mais ces trois mots se trouvaient déjà dans le slogan « Patrie, famille, travail » lancé en 1902 par le syndicaliste-ouvrier Paul Lanoir. Cette devise est parfois attribuée à Emmanuel Berl.

Le colonel de La Rocque, figure tutélaire d'un « fascisme à la française » ?

Peut-être est-il bon de rappeler qui était le colonel François de La Rocque qu’on présente régulièrement comme un « fasciste » alors que c’était un nationaliste chrétien et un résistant ? Dès le 16 juin 1940, donc avant le discours du Maréchal Pétain du 17 juin, François de La Rocque signait un éditorial intitulé « Résistance », dans le journal de son parti :

« …Nous voulons crier à tous les Français le mot d’ordre de résistance…Ce gouvernement ne saurait capituler sans se renier… Tous les citoyens doivent donc être prêts à la résistance totale, et jusqu’au bout. La famille PSF au seul service de la nation entière doit donner l’exemple… Une seule consigne, quoi qu’il arrive : résistance !»

Le colonel de La Rocque sera arrêté par la Gestapo le 9 mars 1943, transféré le 31 août 1943 et déporté au camp de concentration de Flossenbürg ; puis, en raison de son état de santé, en Autriche à Itter.

« La Rocque est en piètre état. La détention fut pour lui particulièrement rude d’autant qu’il souffrait des suites d’une blessure reçue lors de la Grande Guerre. C’est dans un état de cachexie, avec un œdème des deux jambes, qu’il arrive le 10 janvier 1944 à Itter, où il est examiné et soigné par un médecin de Dachau » dira Paul Reynaud.

Après une lourde opération chirurgicale, La Rocque entre en contact avec des parachutistes américains. C’est la 103° Division américaine qui le libère, le 7 mai 1945. Il décède quelques mois plus tard, le 28 avril 1946, des suites de ses longs mois de détention. Le colonel de La Rocque, héros de la Grande Guerre, du Rif et de la Résistance, sera décoré à titre posthume, de la « Médaille de la Déportation et de l’Internement pour faits de Résistance », et De Gaulle lui rendra hommage, en tant que chef de l’État. Voilà l’homme à qui l’on doit la devise « Travail, famille, Patrie », c’était un héros français, autre chose que ce salopard sanguinaire de Maximilien Robespierre.

Ensuite la devise « Travail, famille, Patrie » est devenue celle de l’État français. Personne ne conteste que ces trois mots caractérisent la « Révolution Nationale » entreprise par le régime de Vichy.  On y retrouve la philosophie de Gustave Thibon (4) et la conviction, très répandue à l’époque, que « la famille, la cité, la patrie » seraient des groupes naturels, indispensables à l’équilibre et au bon fonctionnement d’une nation. Notons, à ce propos, la formule qui figure au paragraphe IV du préambule de la Constitution de 1848, qui n’est pas, que je sache, un texte « fasciste » : « Elle (la Constitution) a pour principe la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Elle a pour base la Famille, le Travail, la Propriété, l’Ordre public… ». Vichy n’a donc fait que reprendre un concept ancien !

Le 24 avril 1941, le Maréchal Pétain instaurait officiellement (par la loi Belin le 1er mai) la « Fête du Travail et de la Concorde Sociale ». Le 26 avril, à l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de la CGT devenu secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement Darlan, le jour devient férié, chômé et payé. L’églantine rouge, associée à la gauche, est alors remplacée par le muguet. Le régime de Vichy obtint le ralliement de certains syndicalistes pour la rédaction d’une « Charte du travail ». C’est également Vichy qui instaure, en 1941, l’ « allocation des vieux travailleurs salariés ».

En ce qui concerne la famille, le régime de Vichy inscrit la « Fête des Mères » au calendrier. Il étend les allocations familiales aux non-salariés et les augmente pour les familles nombreuses.

Et la Patrie ?  Les historiens rappellent tous la collaboration avec l’Allemagne en occultant un fait important. Pétain et Weygand, contre l’avis de nombreux politiciens à l’époque, voulaient un armistice et non une capitulation et ce, pour préserver notre empire car ils comptaient, dès 1940, sur l’Armée d’Afrique pour délivrer le sol national. Le nationalisme de Pétain était le continuateur du nationalisme victorieux de 1918. Le Maréchal avait la même germanophobie que Charles Maurras et pourtant, il a accepté une collaboration avec l’Allemagne. Or, il n’avait pas d’antécédents pro-allemands ou anti-britanniques avant la guerre : au tout début de la guerre, il réaffirmait plusieurs fois se considérer comme « l’allié et l’ami de la Grande-Bretagne ». Mais dans son allocution du 23 juin 1940, il reprochera à Winston Churchill son discours du 22 juin 1940 qui condamnait la signature de l’armistice. C’est à partir de là que le régime va développer une hostilité croissante envers les Alliés, notamment les Britanniques, qui se nourrit entre autres, du massacre de notre flotte à Mers-el-Kébir…  Bon, je n’entends pas réécrire l’histoire, ce n’est pas l’objet de cet article.

Pour conclure, je dirai que « Travail, famille, Patrie » c’est une gifle aux irresponsables, aux incapables et aux voyous qui ont tué le travail en désindustrialisant le pays, à coups de taxes et de normes, en délocalisant, en appauvrissant notre agriculture et en détruisant nos commerces, notre artisanat et nos filières d’apprentissage. À ceux qui ont tué la famille traditionnelle en légalisant l’avortement, en instaurant le PACS, le mariage « gay », en favorisant le lobby LGBT+++. À ceux qui, enfin, ont tué la Partie en en faisant une colonie de peuplement de ses anciennes colonies et un vulgaire « land » européen. La cérémonie d’ouverture des J.O. hier, c’était la fête de l’anti-France.

Je crains que les dirigeants du RN actuel n’aient pas compris ça !

Eric de Verdelhan.

29/07/2024

1) Texte publié dans la « Revue des deux Mondes » du 15 septembre 1940.

2) Sauf au 1er tour de l’élection présidentielle et aux européennes.

3) Reprise dans l’article 2 de la Constitution de 1958 de la V° République.

4) Que j’ai eu le privilège de connaître car il était ami de mon père.

 

 

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2 Commentaires

  1. Je suis de plus en plus halluciné, dégoûté de voir et de constater la lâcheté écoeurante des Français qui se soumettent, ne savent que bêler, et regardent dans l’indifférence une frange (une certaine fange) de notre société, en état de pourrissement, s’essuyer leurs pieds merdeux sur notre pays et traîner la fille aînée de l’église dans la boue des égouts.
    On commente, on discute en coupant les cheveux en quatre mais rien ne bouge. Seul les khmers rouges antifas et black-blocs enfoncent un peu plus leur glaive dans le coeur de Marianne avec leurs sabotages et leurs saccages. Et personne ne bouge car effectivement, les forces de l’ordre ont ordre de laisser-faire cette racaille anti-France. L’état-major grassement payé avec des promesses de doublement de leur budget laisse faire. La carrière d’abord, aux chiottes la France et merde aux Français.
    L’honneur a disparu dans notre pays.