LES OBSÈQUES DE LA FRANCE (Alexis Céron)

Ci-dessous la vision poétique et pamphlétaire de notre ami Alexis Céron sur la cérémonie (un tantinet satanique) d’inauguration des JO, cérémonie qui restera dans les annales du mauvais goût et du mépris de notre culture occidentale…
Alexis Ceron intervient peu sur Minurne, mais vous pouvez trouver ses autres articles via l’onglet « recherche ». 

 

 

La France étant sur le point de mourir,
Jupiter invita le monde à en rire.
Pour s’acquitter envers le prince
De tous les gages d’inversion
Qui sont surcroît de précautions.

L’on prévint les provinces
Que les obsèques se feraient
Le 26 juillet à Paris ; ses prévôts y seraient
Pour régler la cérémonie,
Et pour placer la compagnie.

Jugez si chacun s’y trouva,
Multipliant à qui mieux mieux les vivats.
Le prince à sa joie s’abandonna,
Et tout son antre en résonna :
Les lions n’ont point d’autre temple.

On entendit à son exemple
Rugir en leurs patois messieurs les courtisans
Et des solennités tous les artisans.
Je définis la cour un pays où les gens
Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,
Sont ce qu’il plaît au prince ou, s’ils ne peuvent l’être,
Tâchent au moins de le paraître.

Peuple caméléon, peuple singe du maître ;
On dirait qu’un esprit anime mille corps :
C’est bien là que les gens sont de simples ressorts.

Pour revenir à notre affaire,
Un insolent n’applaudit point. Comment eût-il pu faire ?
Il aimait la France et se souvenait que la reine, jadis,
Avait été assassinée, ainsi que son fils.
Bref, il n’applaudit point. Un flatteur l’alla raconter
Et soutint qu’il l’avait vu sangloter.

La colère du roi, comme dit Salomon,
Est terrible, et surtout celle du roi Macron.
Mais l’insolent savait lire
Et il se préparait, s’attendant au pire.
Alors quand le roi lui dit :
« Quoi ? Point tu n’applaudis ?
Tu ne suis pas cette bêlante voie !
Ne serais-tu donc qu’un hors-la-loi ? ». 

Entendant cela, le rebelle se mit à rire,
Et les flatteurs d’applaudir,
Croyant à la plus touchante conversion,
S’attendant aussi à d’autres applaudissements
Qui eussent été l’heureux dénouement
De cette histoire.

Mais c’est une autre version
À laquelle ils eurent droit
Pour remettre l’histoire à l’endroit.
« Sire, mon bras, souffrant, me prive de l’usage d’une main
Applaudir ne puis, dit-il, mais avant demain
Je veux rendre hommage à votre Majesté sur l’heure,
Et lève mon doigt en son honneur ».

En ces temps de haute culture,
Ce fut de cette affaire la clôture.

 

Sur le moment,
Disait Grand-Maman,
Un doigt d’honneur
Et deux d’insolence
Font plus pour le bonheur
Qu’un pesant silence.
Mais garder sa main dans sa poche
Est aussi une excellente approche.
Si on n’a pas, comme les Romains,
Quand il fallait, applaudi des deux mains.

Alexis Céron

31 juillet 2024

 

 

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1 Commentaire

  1. Et dire qu’environ 1 milliard de personnes auront vuce défilé de la honte ! Pauvre France , qu’es-tu devenue ? dans quel état t(ont-ils mise ? Quelle déchéance ! Mais ne pleure pas, ô ma France ….. d’ici peu d’autres te relèveront de tes blessures ! Il faudra bien que cela arrive si l’on veut que tu retrouves ton rang de puissance mondiale. Il ne reste qu’à trouver le moyen de renvoyer tous ces francs-maçons dans leurs maisons …..